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New beginning (Teddy)

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Ven 21 Sep - 12:58
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NEW BEGINNING
Madie & Ted


La sonnerie retentit. Ma poitrine se desserra aussitôt, soulagé d'un poids. La pression pouvait enfin redescendre. Me forçant à sourire avec toute la douceur qu'il m'était possible d'afficher, j'ouvris la porte de la salle de classe et regarda partir un par un les élèves, disant à bientôt à ceux qui avaient l'amabilité de ne pas m'ignorer. Une fois que tout ce petit monde se soit volatilisé, je refermais la porte derrière moi et resta plaquée contre celle-ci quelques instants. « Pifou...je pensais que cela ne se terminerait jamais ! » me dis-je avant de me mouver en direction du bureau à gauche du tableau. Je pouvais entendre depuis la chaise le chahut dans les couloirs, mais ce brouhaha me semblait suffisamment lointain pour m'apporter un sentiment d'isolement.

C'était enfin le week-end. Ma première semaine en tant que professeur d'arts-plastiques avaient été bien plus calme que j'aurai pu rêver. N'ayant aucun diplôme dans l'enseignement, je craignais que mon manque de pédagogie se ressente et que les élèves profitent de ma naïveté pour mettre le bazar. Au final, je m'étais assez sous-estimé. Même si je ne restais pas sûre de moi, j'arrivai je ne sais comment à afficher une sorte de masque qui me permettait de faire face à ces jeunes sans trembler, me donnant la force de ne pas flancher. Wells m'avait conseillé, l'haleine avinée, de ne pas être trop gentil avec eux, car un manque de discipline pouvait me coûter cher. J'étais consciente qu'il me faudrait du temps pour prendre mes repères et gagner leur respect, mais cette première semaine de cours ne c'était pas trop mal passée. A présent, je n'avais envie que d'une seule chose : rentrer chez moi, enlever mes talons et m'ouvrir une bouteille de vin.

Enfilant ma veste et ma sacoche, je réunis par la suite un paquet de dessin que je leur avais donné à faire comme devoir, histoire de voir leur niveau et leur créativité. Certains étaient encore trop timides, d'autres se débrouillaient plutôt bien, mais dans l'ensemble, c'était satisfaisant. Le paquet protégé par mes bras, je sortis de la salle de classe après avoir pris soin de la verrouiller, puis longea le couloir en direction de la sortie. J'étais comme invisible aux yeux des élèves, bien que certains me jetaient des petits regards intrigués. Après tout, la réputation de nouvelle allait me coller à la peau encore quelques semaines. Je passais à côté de David Madsen, un collègue de Blackwell chargé de veiller sur la sécurité. Posté devant les doubles portes, les bras croisés, il me toisa d'un sale œil lorsque je passais à côté de lui. Je lui adressais néanmoins un sourire, auquel il répondit par un bref hochement de tête. « Paye ton amabilité... » pensais-je dans un soupire en arrivant dans le hall de l'académie.

Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vu l'homme qui se dirigeait en même temps vers moi, la tête ailleurs lui aussi. Il n'en fallut pas plus pour que l'on se rentre dedans. L'instant d'après, mon royal postérieur était sur le carrelage et je voyais les dessins des élèves s'envoler dans les airs pour venir tourbillonner sur le sol. « Génial... » grognais-je dans ma barbe avant de me mettre à quatre pattes pour tout réunir. J'aperçus mon collègue, avec qui avait eu lieu la collision, m'imiter et m'aider à ramasser les feuilles. « Merci ! » finis-je par lui lancer, attendrit malgré moi -comme d'habitude- par cet élan de solidarité. Je savais que le brun en face de moi était professeur de musique -ce qui allait très bien avec son physique soit dit en passant-. Je pouvais parfaitement l'imaginer en train de jouer de la guitare autour d'un feu de camp.

Une fois tous les dessins réunis, je formais un paquet, puis me redressa sur mes deux jambes. « Merci encore ! » lançais-je à mon interlocuteur en affichant un énième sourire « Je suis plutôt maladroite ! ». Bon sang Madie, pensais-je en me retenant de me mordre les lèvres, pourquoi te sens-tu obliger de souligner ce que tout le monde sait déjà ? « Désolée, je suis plutôt nulle pour retenir les noms...Moi c'est Madeleine! » avouais-je afin que le brun rafraîchisse ma mémoire. Bien qu'il ne manquait pas de charisme, ce n'était pas du tout mon style. Lui faisait assez grand enfant -ce qui n'était pas forcément un défaut- et je préférais les barbus.

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Dim 23 Sep - 21:55
Teddy Abolick
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Je n’en revenais pas d’avoir réussi à survivre à cette première semaine de cours. En fait les élèves ils se plaignent tout le temps, mais ils se rendaient pas compte à quel point être prof, c’était encore plus crevant. Certes, apprendre, c’était un sacré processus, mais faire apprendre s’en était un aussi. Puis il fallait gérer une classe de plus d’une vingtaine de gosse, ils se rendaient pas compte à quel point ils étaient épuisants parfois ! Heureusement, c’était la fin de la semaine, et je crois que j’en avais bien besoin, j’allais finir par être fou sinon.

J’étais crevé par cette semaine, mais j’étais fier de moi, ça c’était super bien passé. Il me semblait que j’étais pas un professeur trop nul, ni trop chiant, puis je m’entendais plutôt bien avec mes collègues. En même temps, pour Ophelia, je vivais avec elle depuis quelques mois déjà, après on avait rencontré Peter, le prof de théâtre. Et j’avais eu l’occasion de discuter pas mal avec le prof de cinéma aussi, il venait d’arriver à Blackwell aussi et il m’avait proposé un projet de cours optionnel qui était vraiment top. Du coup on avait pas mal travaillé dessus cette semaine. Par contre j’avais totalement oublié son nom. Un truc qui sonnait un allemand je crois. Au pire, je lui redemanderai.

J’avais quitté ma salle en réfléchissant à ce que j’allais faire de mon week-end. Mais je crois que ça allait être vite vu. Il fallait que je prépare mes prochains cours. Et j’avais quelques idées en tête aussi pour des exercices qui pourraient être fun et tout. Comme quoi, j’étais censé avoir fini ma semaine, mais mon cerveau était toujours en train de bosser. On m’avait dit qu’être prof, c’était pas juste aller au boulot le matin et rentrer le soir puis tout oublier. Non ! C’était vivre prof ! C’était penser à ses cours, sa classe sans cesse à ce qu’on pourrait faire pour améliorer sa façon d’enseigner, comment aider au mieux ses élèves. Je pensais que les gens qui disaient ça étaient fou, mais à peine une semaine que j’étais là et je commençais déjà à choper le syndrome.

Il faut dire aussi j’enseignais la musique, donc tout de suite, c’était un plus. Je vivais déjà musique, je pouvais vivre prof de musique. Les deux étant compatible… On m’aurait demandé d’apprendre la cuisine ou les math à toute une classe, tout de suite ça n’aurait pas été le même délire. Je crois que j’aurais fini par sécher plus de cours que durant mes années de lycée quoi. J’étais rapidement sortis de ma classe, prêt à rentrer à la maison, ma trottinette sous le bras et ma guitare dans le dos, avant de réaliser que j’avais oublié de prendre mon classeurs où il y avait tout mes cours et partitions. Quel con, je vous jure. Je fais brusquement demi-tour, marchant d’un pas rapide vers ma salle. Ce qui était totalement inutile hein ! C’est pas comme si on allait me voler mes cours, en plus la salle était fermée et j’étais un des rares à avoir la clef.

J’étais en train de songer à tout ça, je ne faisais pas trop attention au flot d’élève qui arrivait. Je me frayai un chemin entre les étudiants, je pensais qu’après ça je serais tranquille et PAF ! J’heurtai quelqu’un de plein fouet. Une de mes collègues précisément. En vrai, je vous avoue que je l’avais vu en salle des prof, mais je ne me souvenais pas de son nom, ni de sa matière. Quoique pour cette dernière, je devinais rapidement. En effet, en aidant la rouquine à rattraper ses affaires, je pu remarquer qu’il s’agissait de dessins. Prof d’arts plastiques donc. C’était cool ça. Je lui tendis les derniers dessins et elle me remercia.

- De rien, c’est un peu ma faute aussi, je faisais pas gaffe, désolé. T’es pas la seule maladroite, haha !


Après je n’étais pas forcément maladroit. J’avais surtout un karma de merde. Mais bon, quand même, je ne pouvais pas blâmer le karma quand un objet m’échappais des mains, donc on peut dire que j’étais maladroit aussi. Ou au moins tête en l’air. La preuve, si j’étais là, c’est parce que j’avais oublié quelque chose dans ma salle. Un classique. Et en parlant d classique, cette rencontre était quand même super cliché. Heureusement, on avait pas eu d’instant où on avait posté la main sur la même feuille et où on avait relevé la tête en même temps et BIM ! Coup de foudre ! Croyez-moi les enfants, ça marchait pas comme ça. Ma collègue était mignonne, ok, mais je préférai connaître un peu les gens avant de me faire des films.

- Je te comprend ! Entre les élèves et les profs, je te jure je me perd tout le temps aussi. Donc Madeleine… Ok je vais noter ça dans un coin. Moi c’est Teddy !

La preuve, j’étais même pas capable de me souvenir du nom du prof de cinéma alors qu’on bossait ensemble assez régulièrement. Mais lui dites pas hein, il était mignon lui aussi, je voudrais pas le vexer. Bref, je souris à Madeleine ne riant. J’aimais bien son prénom. Pas forcément parce qu’il me rappelait l’heure du goûter hein ! Mais fut un temps, j’aurais volontiers appeler ma fille Madeleine. Enfin si j’avais un enfant un jour. Et si j’avais quelqu’un un jour aussi, déjà ce serait bien. Ou à moins que je me mette à écrire des romans ou faire des jeux de rôles. Putain, mais comment j’arrive à m’égarer aussi facilement ?

- T’es prof d’art c’est ça ? Du peu que j’ai vu, ils ont l’air bon tes élèves. D’un point de vu plus professionnel, t’en pense quoi ?

J’étais assez intrigué. A Blackwell, il n’y avait que trois cursus. Et ceux qui choisissaient art, se retrouvait forcément avec des cours d’art et des cours de musique. Je sais, j’étais passé par là moi aussi. Et autant vous dire qu’en cours d’art plastique, j’étais terriblement nul. C’était clairement la musique qui avait sauvé ma scolarité ici. Donc ouais, on était pas forcément tous très bon dans tous les domaines, mais les élèves en art avaient pas trop le choix. Du coup j’étais curieux de savoir ce que pensait Madeleine de ses élèves.
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Jeu 27 Sep - 15:45
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Madie & Ted


Il ne fut pas bien difficile pour mon collègue de comprendre quel était mon poste à Blackwell lorsqu'il vit tous les dessins éparpillés sur le sol. Au moins, cela m'éviterait d'avoir à préciser cette information. « Enchanté Teddy ! » lui répondis-je finalement avec le sourire, plus amusé que vexé qu'il n'est pas retenu lui non plus qui j'étais. S'il était comme moi, c'est-à-dire tête en l'air, il était normal qu'il ait du mal à gérer tous ce flot d'informations. Après tout, il était nouveau lui aussi. Ne lui tenant pas rigueur de cet oubli, ce qui aurait été hypocrite de ma part, j'écoutais sa question vis-à-vis de mes élèves et de leur niveau. Je ne fus pas réellement surprise qu'il se montre autant concerné par ce que pouvait bien faire ses élèves dans les autres matières. « Il fera un bon professeur ! » pensais-je en jetant un coup d’œil à la pile de dessin serrée dans mes bras. « Ils ne sont pas mauvais » répondis-je en relevant la tête vers Teddy « Mais...je pense qu'ils ont besoin de se lâcher un peu plus ! ». Comme si ma phrase était drôle, je me mis à pouffer légèrement. Mon Dieu que j'étais maladroite, si ce n'est gênante. Je passais une mèche de mes cheveux roux derrière mon oreille, une mauvaise habitude que j'avais prise lorsque j'étais embarrassée. « Disons qu'ils ne sont majoritairement pas très à l'aise pour exprimer leurs émotions, même sur le papier ! » tentais-je de me rattraper pour ne pas donner l'impression que je me moquais ou quoi, même si j'étais persuadée que cette idée n'aurait même pas traversé l'esprit du musicien.

Le hall c'était rapidement vidé. Les derniers élèves gagnaient le chemin de la sortie. C'est alors que j'aperçus -encore- David Madsen débarquer à quelques mètres de nous. Il nous zieuta d'un air mauvais, si ce n'est désapprobateur, se demandant sans doute s'il devait lui-même nous virer des lieux. « Oh heu...tu ne retournais pas chercher quelque chose ? » demandais-je furtivement à mon collègue tout en jonglant sur l'agent de sécurité qui nous écoutaient. Peut-être que ce n'était nullement l'intention de Teddy, mais étant donné qu'il m'avait donné l'impression de faire machine arrière lorsque nous nous étions rentrés dedans, j'avais supposé qu'il avait oublié un truc. Ce fut effectivement le cas, puis que Teddy se tapa légèrement le front d'un air comme si deux minutes lui avaient suffit pour oublier. « Je ne pensais pas croiser aussi pire que moi ici ! » avouais-je au brun tandis que l'on s'engageait dans le couloir. Ne me demandez pas pourquoi, mais je m'étais naturellement mise à le suivre. « On devrait tenir un tableau pour savoir qui a le plus la poisse de nous deux. On le renouvellerait chaque semaine, et le perdant devra payer sa tournée ! » proposais-je en souriant, amusée par l'idée. Étrangement, le courant passait plutôt bien avec Teddy. Soit il était d'une nature qui mettait rapidement à l'aise les gens, soit nous étions tout simplement faits pour nous entendre. Mais c'était assez drôle de percevoir certaines similitudes dans nos caractères. En tout cas, j'étais déterminée à créer des liens avec mes nouveaux collègues et ainsi instaurer une ambiance conviviale.

On arriva en salle de musique et j'attendis dans l'encadrement de la porte, le temps que Teddy aille récupérer ses cours. En voyant une guitare sèche à même pas deux mètres de moi, je ne pus m'empêcher de poser mon sac et ma paperasse pour me poser à une chaise avec la guitare. Je me mis à jouer quelques notes, une chanson de Bob Dylan qu'un mec complètement torché avait tenté de m'apprendre lors d'une soirée, il y a fort longtemps de ça. Mais la vie était déjà bien compliquée à cette époque. Sans être pour autant une junkie, je sortais dès que je pouvais, buvais et fumais pour oublier le quotidien, me réveillais le matin sur un vieux matelas pourri à côté d'un mec dont je ne connaissais rien et dont je ne me souvenais même pas avoir adressé la parole.

Le retour de Teddy me ramena à la réalité. Effaçant mon air mélancolique en ébauchant un énième sourire, je reposais la guitare à sa place et me leva en lançant à mon interlocuteur : « Je suis plus douée avec un pinceau qu'un instrument », avant d'ajouter d'un air innocent « Quoique...ça dépend de l'instrument ! ». Je ne savais pas si Teddy avait compris l'allusion sexuelle, mais cela me fit rigoler intérieurement. Sous mes airs de sainte-nitouche paumée se cachait en réalité une femme qui était libérée sexuellement parlant. « Tu as récupérée tout ce qu'il te faut ? » lui demandais-je ensuite, histoire qu'il ne m'apprenne pas une fois dehors qu'il devait retourner à l'intérieur. Je n'étais pas sûre d'être capable d'affronter un nouveau regard assassin de David Madsen pour aujourd'hui.

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Sam 6 Oct - 19:11
Teddy Abolick
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On était beaucoup de nouveau professeur cette année à Blackwell il me semble. J’en avais discuté avec Wells et il m’avait dit que c’était un choix volontaire. Il préférait engager des artistes plutôt que des professeurs qui n’avaient une vision très pédagogique des matières artistiques. Pourquoi pas, il savait sûrement ce qui était bon pour son académie et ses élèves. Puis j’étais content d’être là personnellement. C’est d’ailleurs en tombant sur des personnes comme Madeleine que j’étais un peu rassuré, je me sentais moins seul à être nouveau et perdu dans cet environnement. Je ris à sa réplique aussi sans trop savoir pourquoi d’ailleurs.

- Haha ouais ! C’est pareil en musique. Ils ont encore trop peur de se faire juger je pense. Quand ils auront compris qu’on est totalement barrés aussi, ils se feront plus plaisir, crois-moi.

Je souris, ce n’était que le début de l’année, j’avais encore de l’espoir pour nos élèves. Je n’avais pas énormément de monde en musique. Enfin qui avait choisi musique en spécialisation, dans un premier temps j’avais trouvé ça un peu triste. Mais au final je me disais que c’était pas plus mal non plus. Au moins, on était un petit groupe plus cool. Puis je savais bien que la musique c’était un peu chiant sur certain aspect et que beaucoup en écoutaient ou même jouait d’un instrument, mais n’étaient pas franchement passionné à l’idée d’aller plus loin.

J’aurais volontiers continué cette conversation sur nos élèves pendant des heures. Je n’étais pas le mec le plus bavard de la terre, mais j’aimais bien parler avec mes collègues. Surtout que Madeleine avait l’air sympa. Cependant, elle me coupa dans mon élan en me rappelant pourquoi j’étais là. Et à voir son regard, j’étais presque sûr que ce n’était pas de son plein gré qu’elle me faisait cette proposition. Je me retournai brièvement et découvrit que David Madsen nous observait. Ouais, moi aussi il me fichait un peu la frousse ce gars. Ca faisait à peine une semaine que je bossais ici, et il m’avait déjà gueuler dessus plusieurs fois. Apparemment, mes oublis, et mon côté tête en l’air pouvait représenter un danger pour les élèves et l’académie. Mais bon, je vois pas trop en quoi ça allait embêter quique ce soit que j’oublie mes cours dans ma salle, si ce n’est moi-même.

- Ouais ! J’ai oublié mon classeur avec mes cours dedans… Si je veux bosser un peu dessus ce week-end, ce serait bien que je le laisse pas ici quoi.


Je me mis à rire, embarrassé, j’étais vraiment le pire des profs. Comment je pouvais oublier le plus important hein ? Mais apparemment, cela amusait plus Madeleine qu’autre chose. Elle se mit à rire et proposa même qu’on se lance dans un défi chaque semaine.

- Je sens qu’il va nous falloir un grand tableau alors !

Je me mis à rire de plus belle, cette fois en y mettant plus de coeur. Ouais, je sous-entendais clairement qu’on était de gros boulet et qu’on allait avoir beaucoup de point à compter. Quoique, après, Madeleine pouvait aussi considérer que je venais de m’auto-vanner en considérant que j’étais celui qui allait avoir le plus la poisse. D’un sens j’avais envie de dire que ça ne m’étonnerai pas trop, mais c’était un peu désespérant de partir comme ça non ?

- Mais je suis totalement pour !

Je tendis une main amicale à ma collègue pour sceller notre deal avant qu’on ne se dirige vers ma salle de cours. On avait déjà causé assez de dégât pour aujourd’hui, si on pouvait éviter de s’attirer les foudres de Madsen, ce serait pas mal aussi. Enfin personnellement, je ne dirais pas non. Pendant que je cherchais mes affaires, Madeleine attrapa une guitare et se mit à jouer quelques accord que je reconnu comme venant d’une chanson de Bob Dylan, plutôt populaire. Le genre de truc que les gars apprenaient à jouer pour pouvoir draguer en soirée. Après, je ne jugeais pas, elle était sympa quand même cette chanson. Je traînais un peu pour laisser Madeleine jouer. Je vous aie déjà dit que j’aimais bien la musique ? Bref, je fini quand même par revenir vers elle. Je ne voulais pas l’interrompre, mais quand elle vit que je m’intéressais de nouveau à elle, elle s’arrêta de jouer.

- Je veux bien te croire sur parole !

Je me mis à rire. Je ne pensais vraiment pas que Madeleine se permettrai une blague du genre. Ce qui était encore plus drôle du coup.

- Je te demanderait bien des détails, mais j’aurais un peu peur que ça aille un peu trop vite entre nous. Et je crois que j’ai pas encore assez bu pour ça dans l’immédiat.

Puis vous imaginez si Madsen rentre dans la pièce au même moment ? Non mais de toute façon, il était pas question de faire des choses étranges dans ma salle de musique voyons ! Je ne voulais pas prendre le risque d’abîmer mon matériel tout neuf. Et oui, je parle bien du matériel de musique pas de… oh, vous me saouler avec ça.

- Ouaip ! J’ai tout ce qu’il me faut normalement. Et toi… T’es bonne aussi ? Enfin… Je veux dire, t’es ok pour repartir ou tu veux continuer à jouer de la guitare ? Sincèrement, je suis pas contre. Je trouve que t’en sors pas trop mal même.

On pourrait presque croire que j’avais à nouveau endossé mon rôle de professeur et que j’essayais de l’encourager à travailler plus. Et pourtant pas hein ? Si Madeleine voulait que je lui fasse un cours de guitare, je ne disais pas non. Je m’en fichais de faire des heures supplémentaires à l’académie. Quand il s’agissait de musique, je n’avais jamais l’impression de travailler.
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Mar 9 Oct - 18:33
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Madie & Ted

Mon collègue avait clairement le genre de personnalité que j'aurais voulu connaître lorsque j'étais plus jeune. Bon, il aurait été difficile d'avoir quelqu'un comme Teddy en ami lorsque j'étais encore adolescente, étant donné que j'étais dans une école privée catholique exclusivement féminine partant de la maternelle au lycée. Je n'aurais pas été contre d'avoir un ami comme lui lors de mes années à New-York, la vie aurait été un peu moins difficile. Certes, je m'étais fait des amis là-bas, mais je n'avais pas réellement gardé contacte avec eux. Certains m'avaient tournés le dos, d'autres avaient à présent leurs vies, leurs projets. Loin des yeux loin du cœur comme on dit, et mon éloignement n'arrangeait pas les choses. Mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même, puisque c'était moi qui avait choisie de m'isoler en venant ici et en faisant en sorte de me faire morte auprès de mes anciens contacts. Dans le fond, j'étais quelqu'un de simple et de pas très compliqué à vivre, ce qui était sans doute la raison pour laquelle j'avais eue du mal à me faire une place dans la communauté artistique. De toute façon, je n'en faisais plus partie dorénavant, ayant été chassée comme une sorcière.

Le rire que laissa échapper Teddy me fit comprendre qu'il avait saisi ma blague, ce qui me fit sourire de plaisir. Par ailleurs sa répartie m'amusa à mon tour. « En effet ! » lui lançais-je d'un air malicieux « Gardons ce genre d'informations pour plus tard ! ». Lorsqu'il me demanda si j'étais bonne, je ne pus m'empêcher de pouffer comme une gamine, me disant à moi-même que j'avais décidément l'esprit mal placé.
Sa proposition de me donner un cours de guitare était plutôt alléchante, mais je ne voulais pas abuser davantage de son temps. Pourtant, quelque chose dans son regard me donnait l'impression que c'était réellement un plaisir pour lui qu'une corvée, bien qu'il ne savait pas à qui il avait affaire. « Tu finirais par m'étrangler avec les cordes... » soupirais-je avant d'esquisser un léger sourire au coin des lèvres « Mais je suis curieuse de voir ce que tu vaux. On pourrait aller dehors si tu veux, j'ai bien peur que David Madsen ne nous chasse avec un balai s'il nous trouve ici ! ». Un balai ou un taser, au choix. M'imaginant parfaitement la scène, mon corps frissonna automatiquement.

C'est ainsi que l'on gagna le parc de l'académie. A cette période de l'année, il faisait encore jour, beau et chaud. Autant en profiter, car ce n'était qu'une question de temps avant que l'automne ne succède à l'été. Choisissant un arbre un peu à l'écart pour ne pas être dérangé par les étudiants, on alla s'y installer et je mis soigneusement mon sac sur ma pile de copie afin d'éviter une catastrophe du style voir les feuilles s'envoler, un écureuil venir les ronger, un oiseau déféquer dessus...Bref. Il ne valait mieux pas tenter le karma.
Passant à nouveau une mèche derrière mes oreilles, j'observais dans un silence religieux Teddy accorder en deux trois mouvements la guitare. Il faisait cela avec tant de rapidité et de facilité qu'il était évident qu'il maîtrisait cet art, ou du moins savait ce qu'il faisait. La scène était beaucoup trop inspirante pour ne pas que je l'immortalise. M'emparant d'un petit bloc-note et d'un crayon, je me mis à croquer Teddy le plus rapidement possible avant d'ajouter quelques détails pour apporter plus de précision au dessin. Tout en ébauchant ce portrait, je me mis à fredonner La Vie en Rose d'Edith Piaf tout en souriant gaiement. Nous venions à peine de nous rencontrer, mais je me sentais bien.

En entendant plus aucun son provenir de la guitare, je relevais alors la tête pour voir Teddy me regarder. Je lâchais alors mon crayon et lui montra mon dessin avant même qu'il me l'ait demandé. « Je ne suis pas sûre de te rendre justice, mais ce n'est qu'un croquis... » expliquais-je en lui tendant le carnet au cas où il voulait voir mon chef d’œuvre de plus près. « Tu joues de la guitare depuis combien de temps ? » finis-je par lui demander avant d'ajouter quasiment au-tac-au-tac : « Je suis sûre que tu étais le genre d'adolescent à avoir un groupe lorsque tu étais au lycée ! ». J'imaginais alors un Teddy plus jeune et boutonneux, jouant de la guitare électrique dans son garage avec deux-trois potes avec un physique sale et au style grunge ou punk.

©️ FRIMELDA

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Sam 20 Oct - 23:05
Teddy Abolick
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Je sais pas vous, mais j’avais comme l’impression qu’on allait bien s’entendre cette Madeleine et moi. Si elle continuait à me sortir des blagues du genre, je ne nous donnait pas longtemps avant qu’on ne commence à embêter tout nos collègues avec notre humour lourd et peu délicat. Et je vous avoue, je trouvais ça génial. Puis Madeleine ne pouvait que remonter dans mon estime si elle savait jouer de la guitare. Ok, ce n’était que quelques accords, mais c’était toujours mieux que rien. A vrai dire, il m’en fallait peu pour apprécier quelqu’un. Surtout si elle était ok pour que je lui fasse quelques cours. A croire que je prenais mon job de prof déjà bien trop à coeur. Mais ce n’était pas la même chose de donner un cours à une pote qu’à toute une classe.

Madeleine déclina plus ou moins mon offre. Je ne trouvais pas qu’elle était tant un cas désespéré de ce que j’avais entendu. Mais à ses paroles, je pris un air outré :

- Par Hendrix ! Ces pauvres cordes n’ont rien demandé ! Pourquoi je leur ferai autant de mal ?


Ce n’était pas très sympa pour Madeleine. Mais j’espérais que mon manque de talent en tant qu’acteur et mon sourire suffiraient à lui faire comprendre que je blaguais. D’ailleurs, la rouquine enchaîna en avançant qu’il serait bien qu’on ne s’attarde pas trop dans le coin.

- Parce que Madsen sait ce que c’est qu’un balai ? Je pense qu’on risque plus de se prendre un coup de taser, vu le type.


A vrai dire, je ne savais pas grand chose de David Madsen. Cependant, il avait une gueule d’ancien militaire reconverti qui ne déconnait pas avec les règles Donc qu’il nous foute dehors en nous menaçant avec un taser me semblait plutôt réaliste. Les balais c’était le domaine de Samuel et j’imaginais difficilement ce pauvre concierge nous vouloir le moindre mal.

Nous quittâmes donc la salle de musique pour rejoindre l’espère de cours/parc en face de l’académie. Ouais, j’avais jamais su comment nommer cet endroit. Mais si vous saviez le nombre d’heure qu’on avait passer là avec mes potes. A juste, squatter, parler musique, fumer… De bons souvenirs. J’avais vraiment passé des années sympa à Blackwell. C’était un peu pour ça aussi que j’avais accepté d’y revenir. Ok, personne ne m’avait forcé à postuler ici non plus. Quoique, si, Brooke aurait brûlé toutes mes affaires une par une si j’étais resté sans rien faire pendant quelques mois de plus.

Nous nous installâmes sous un arbre. Il faisait encore beau à cette époque de l’année. Et Madeleine me l’avait demandé, alors, je sorti ma guitare et commençai à l’accorder. Non, ça me dérangeait pas de lui jouer quelque chose. J’aimais bien jouer pour les autres. Après tout, la musique était aussi un art et à quoi bon être un artiste si c’est pour garder toutes ses oeuvres et son savoir-faire pour quoi ? Alors je sais que c’était un peu intimidant parfois, mais il fallait savoir se jeter à l’eau. Pendant que je bossais, je vis vaguement Madeleine sortir un carnet et un crayon de son sac pour commencer à dessiner. Je ne savais pas trop quoi lui jouer, mais à entendre ma collègue fredonner La vie en Rose, je suivis ses notes avec ma guitare.

J’aimais bien jouer des arpèges en plus. Et cette chanson avait quelque chose de tranquille et relaxant qui collait bien au cadre de cette fin de journée. A croire qu’on pourrait passer des heures comme ça, sans se dire un mot. Juste à profiter du beau temps et faire quelque chose qu’on aime chacun de notre côté. J’aimais bien ce genre de relation aussi. Sans prise de tête. Madeleine arrivait à la fin de son oeuvre et je n’eus même pas le temps de lui demander qu’elle me montra ce qu’elle avait esquissé. J’étais assez surpris de voir qu’il s’agissait de moi. Je pensais qu’elle dessinait le paysage….

- Oh merde… J’ai l’air plus crédible en dessin qu’en vrai. Non mais sérieusement, c’est un truc qui me saoule avec vous les peintres, dessinateurs et tout. C’est que vous faite des trucs géniaux en un rien de temps et vous êtes toujours là “nan mais c’est qu’un croquis, tkt” ! Sérieusement, moi je te fais un croquis, ça ressemble à rien…

En même temps, à part en musique, j’excellais pas dans beaucoup de domaines. Et surtout pas en dessin. A la limite, je pouvais vous dessiner des clefs de sol, de fa, des croques, des pauses, mais pas des portraits, ni des natures, ni des paysages.

- Euh… Je sais pas trop, la guitare, j’ai dû commencer… Vers le collège je dirais. Quand j’ai commencé à me lasser de jouer toujours du piano et que j’avais besoin de rébellion j’imagine.

Je me mis à rire avant de reprendre :

- Et ouais, j’avais un groupe au lycée, mais il a pas fait long feu. Et toi t’étais le genre de fille qui passait tout son temps à dessiner dans le fond de la classe au lieu d’écouter en cours avoue.

Si on voulait jouer avec les clichés, autant y aller jusqu’au bout. J’étais prêt à parier que ça faisait presque aussi longtemps l’un que l’autre qu’on pratiquait nos passions. C’est à dire depuis toujours ou presque. Il n’y avait pas eu un matin où on s’était réveillé en ce disant “Woh putain ! Je suis un musicien ! Il me faut un piano !”.
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Mar 30 Oct - 13:14
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Madie & Ted

Le cadre était parfait avec ce soleil magnifique et Teddy qui improvisait des notes par-dessus ma voix pour m'accompagner. Il ne me manquait plus qu'un beau serveur m'apportant un cocktail bien frai et je pourrai mourir en paix. La réaction de mon collègue face au petit dessin que j'avais rapidement gribouillé me fit rire, chose à quoi je m'empressais de répondre : « Peut-être, mais toi au moins tu es vivant ! ». Ma phrase faisait sens dans ma tête, mais elle ne parlerait sans doute pas au pauvre Teddy qui insinuait plus ou moins que je faisais la fausse modeste. « Ha ha, je n'ai jamais dit que c'était moche parce que cela avait été réalisé rapidement ! » lançais-je en tirant légèrement la langue.

Je l'écoutais ensuite me raconter qu'il avait débuté par le piano avant de se mettre à la guitare, tout ceci dans une démarche de rébellion que je pouvais parfaitement comprendre. Après tout, un garçon qui jouait de la guitare électrique cela faisait un peu plus bad boy que celui qui jouait du piano. Cependant, je trouvais cela terriblement sexy de voir un homme chevaucher ses mains sur le clavier pour aller chercher les notes les plus éloignées. Oui je sais, je suis une fille bizarre.

« Je dessinais tout le temps dans la marge de mes cahiers et de mes manuels... » avouais-je dans un faux soupire tout en me revoyant me faire taper sur les doigts par les bonnes sœurs parce que je faisais des gribouillages au lieu de suivre mes leçons « Au début, j'étais souvent au fond de la classe, puis après on me mettait toujours devant pour s'assurer que je prêterais attention à mes cours... ».

Je n'arrivais même pas à trouver une quelconque satisfaction à avoir deviné que Teddy tenait un groupe lorsqu'il était encore sur les bancs de l'école, tellement cette image était clichée et je regrettais un peu de lui avoir sorti ce stéréotype sans délicatesse, car même s'il avait l'air de prendre ma supposition avec humour, j'avais l'impression que cela l'avait très légèrement froissé que je fasse une telle conclusion -aussi vraie soit elle-. « Pourquoi cela n'a pas marché ? » lui demandais-je d'un air intéressé dans le but de rattraper ma bourde. En vérité, j'étais d'une nature assez curieuse, donc ce n'était pas réellement surprenant que je cherche à en savoir plus sur lui. « Cela serait drôle de monter un groupe avec Wells et Madsen... » plaisantais-je en m'imaginant notre cher principal à la batterie et l'agent de sécurité à la guitare. On aurait aucune crédibilité.

A présent que la guitare de Teddy était accordée, j'étais assez impatiente d'avoir mon premier cours. J'étais aussi excitée que lorsque j'étais partie à ma première soirée. « Je te donnerai un cours de dessin si tu veux. Comme ça, si un jour une belle femme -ou bel un homme- te sort : « Dessine moi comme une de tes françaises ! », tu pourras lui obéir sans risquer de te ridiculiser ! ».

©️ FRIMELDA

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Dim 11 Nov - 13:52
Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Décidément, je prenais facilement mes aises avec certaines personnes. On ne se connaissait pas plus que ça avec Madeleine et j’avais pourtant l’impression de traîner avec une amie de longue date, comme si ces moments artistique dans le parc étaient habituels. Sincèrement, ça ne me dérangerai pas que ça devienne une habitude. Je grimaçais à la réponse de Madeleine sur son dessin.

- Vivant, vivant… techniquement ouais, mais parfois c’est à se demander si c’est vraiment le cas…

Ouais j’étais pas réputé pour être un mec hyperactif. J’étais même tout le contraire. Un bon vrai paresseux comme on en fait plus.

- Pffff… j’vous pige pas quand même…

Je soupirais en levant les yeux au ciel. A vrai dire, je comprenais bien mieux ce que voulait dire Madeleine que ce que j’avançais. Parce que oui, il est possible de faire des “croquis” en musique aussi. Comme il était possible de faire des trucs moches quand on y mettait aucun effort.

Il faut croire qu’on avait beau faire des efforts pour être différents et originaux, au final, on répondait tous aux mêmes clichés. Tout du moins, c’était en partie vrai pour Madeleine et moi. Pour une que j’avais vu juste sur le passé de quelqu’un, tout du moins en partie, j’étais fier de moi. Mais j’avais comme l’impression d’être le seul dans ce cas. Madeleine poursuivit la conversation sur le lycée et je vous avoue que c’était pas forcément une de mes périodes de vie favorites. Je haussais les épaules avant de répondre :

- Parce qu’on était jeune et con… On bossait pas régulièrement, il y a avait souvent des disputes sur qui faisait quoi, qui devait prendre les décisions, puis d’autre truc de lycéens, genre les cours, les filles, etc. Rien de très pro. Puis après le lycée chacun s’est cassé faire sa vie, ses études donc on a perdu contact… et c’est tout… rien de super original…

Quoique je me plaignais mais le lycée ça allait encore, les années qui avaient suivit avaient été pire. Quand tout le monde faisait des études géniales, s’engageait dans une relation sérieuse. Et moi ben… j’étais incapable de garder un job plus d’un mois. Je foutais quedal, j’avais aucune ambition, aucune motivation, j’étais une larve quoi, on peut me dire. Avant de me lancer dans des études à Blackwell, de monter un nouveau groupe… bref une longue histoire.

-Wells et Madsen ? Par Hendrix ! Parle pas de malheur ! Ce serait une catastrophe pour le monde de la musique !

Je me mit à rire bêtement en imaginant quand même la chose. On a beau dire, ce serait quand même un duo épique.


- Moi ? Dessiner ? Tu sais pas dans quoi tu te lance l, chérie… Pas sûr que je drague des masses avec des bonhommes patates vaguement humanoïde, mais si t’as du temps à perdre… en attendant range moi ça et prend donc ce merveilleux instrument.

Je souris et tendis ma guitare à Madeleine. J’avais aucune idée de ce qu’on allait bien pouvoir faire. Ce n’était pas comme si ce cours était très planifié de base. Et je n’avais pas envie d’assommer Madeleine avec des cours de solfèges.

- Tu voudrais apprendre à jouer quoi aujourd’hui ?

Ce n’était pas très pro comme cours, mais c’était le but en même temps, non ? Puis Madeleine avait déjà quelques bases donc on allait bien pouvoir s’en sortir avec ça.
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Mer 28 Nov - 19:38
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Madie & Ted

L'expérience de Teddy avec son groupe me ramena quelques années plus tôt à New-York où j'avais un groupe d'amis avec qui j'étais très proche, jusqu'à ce que des projets de groupe provoquent des disputes irréconciliables. Puis avec le temps, on c'était perdu de vue et je n'avais jamais repris contact, jugeant que ce n'était pas à moi de faire le premier pas. Dans le fond, c'était idiot, car au final, c'était moi qui étais seule, était une ratée. La plupart d'entre eux avaient réussis ou avaient des boulots stables et intéressants, certains même une vie de famille. « Tant mieux pour eux ! » pensais-je avec le sourire, n'étant pas trop du genre à m'apitoyer sur mon sort. Teddy me fit rire avec ses bonshommes patates, j'en dessinais aussi quand j'étais en maternelle. « Si tu changes d'avis tu sauras où me trouver ! » lui répondis-je ensuite avant d'attraper la guitare et réfléchir à quoi jouer. « Hotel California ? » proposais-je à mon professeur qui devait forcément connaître cette célèbre chanson de The Eagles.

Durant une bonne demi-heure, Teddy me fit son petit cours, m'apprenant quelques accords, comment bouger mes doigts plus vite. A la fin j'étais capable de jouer l'instrumental du début de la chanson sans trop de difficultés, bien que je manquais encore de doigté pour que les accords s'enchaînent gracieusement. « Il faut avouer que tu es doué ! » lançais-je à mon collègue en reposant quelques instants la guitare pour reposer ma main, sentant la crampe arriver.
J'avais été si absorbé par la leçon de Teddy que je n'avais même pas remarqué le parc devant l'école se vider progressivement et le soleil disparaître petit à petit derrière l'océan. Dès que les nuages arrivèrent pour masquer le beau temps, il commença dès lors à faire un peu frisquet et bien sûr j'étais en robe et n'avait pas pris de gilet. « Brr il fait froid tout à coup ! On rentre ? » fis-je remarquer tout en me frottant les bras pour me réchauffer.

« Tu prends le bus toi aussi ? » demandais-je ensuite à Teddy en me levant, essuyant brièvement les quelques brins d'herbes venues se nicher dans les plis de ma robe à motif floral. Mon nouvel ami me répondit d'un hochement positif de la tête et on commença à se diriger tranquillement vers l'arrêt de bus le plus proche. « Tu habites où ? » lui demandais-je par curiosité, histoire de savoir si nous allions partager quelques arrêts ensemble. Il m'expliqua ensuite vivre en colocation avec la psychologue de l'école, mais je n'avais pas encore rencontrée celle-ci, du coup il me fut impossible de mettre pour le moment un visage sur ce nom, mais je savais que notre rencontre n'était qu'une question de temps.
Le bus finit par arriver et par chance, il n'était pas trop remplis, ce qui nous permit de nous asseoir. Teddy me laissa gentiment m'installer côté fenêtre. « Je dois reconnaître qu'Arcadia Bay offre un magnifique panorama ! » soufflais-je à mon partenaire tout en regardant le paysage. Cela changeait des grattes ciels new-yorkais ou encore du patelin paumé où j'avais grandie et vécue jusqu'à présent.

Un quart d'heure plus tard, le bus passa par le centre-ville, là où se trouvait mon appartement. « Terminus pour moi ! » finis-je par dire à contrecœur à Teddy, avec qui je n'aurais pas dit non pour passer un peu plus de temps, mais je savais que l'occasion se présenterait bien assez vite « Rentre bien et passe un bon week-end. A lundi ! ». Adressant un grand sourire bienveillant à mon collègue, je descendis sur le trottoir et me tourna vers le bus, faisant un geste de la main à Teddy avant de tourner des talons pour rentrer chez moi.

©️ FRIMELDA

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Mar 4 Déc - 22:49
Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Cette Madeleine était un peu bizarre, mais elle avait de bon goûts en musique. Je ne pouvais pas refuser de lui faire un cours quand il s’agit d’Hotel California. Enfin, d’un certain sens, je n’allais pas refuser de lui faire un cours tout court (lol), quel genre de prof je serait sinon ? Puis quand il s’agissait de musique j’étais un homme deux fois plus faible. Nous nous mîmes donc au travail. L’avantage, c’est que Madeleine n’avait pas choisit une chanson super compliqué non plus. Ok, il y avait peut-être un accord ou deux un peu complexe, mais dans l’ensemble ça allait. Bon, pour une première leçon, je me passais de lui faire faire les solo qui durent plusieurs minutes hein. Quelque chose me disait que Madeleine n’avait pas l’intention de devenir une rock star et de faire de sa reprise de Hotel California son tube.

Après quelques minutes de leçon, que je n’avais pas vu passé, on s’en sortait plutôt bien, mais il commençait à se faire tard. Madeleine avait raison de m’arrêter, sinon on pourrait y passer la nuit.

- Haha ! Tu te débrouille bien aussi !

Toujours aussi nul pour accepter les compliments, mais bon, j’imagine que c’était pas un mal non plus. J’allais continuer ma leçon, pour tout vous avouer. J’allais faire quelques commentaires constructif sur l’enchaînement des notes, comment travailler la souplesse de ses doigts, etc. Mais Madeleine proposa de rentrer avant. Je n’avais même pas remarqué que la température avait commencé à baisser.

- Souvent non, mais si tu le prend, je peux bien rentrer en bus.


Je n’étais pas un fan des transports en commun, sans trop de raison. Je n’étais pas claustro, ça me dérangeait pas franchement d’être avec d’autre gens. Quoique, ça dépendait des gens. Puis je sais pas, j’avais pas l’habitude.

- Pas très loin, juste quelques rues plus loin. Le bus fait un sacré détour pour y arriver mais bon, je vais pas me plaindre alors que je marche pas.

C’est bien d’économiser son énergie aussi parfois. Ok, on peut dire j’économise beaucoup mon énergie. Bref, je laissais Madeleine s’installer près de la fenêtre et nous discutâmes de la ville pendant un moment. C’est vrai qu’Arcadia Bay avait de sacré paysage. C’était peut-être pour ça qu’on attirait pas mal de photographes et d’artistes en général. Je sais pas trop, pour ma part j’avais toujours vécût dans le coin, donc ça me semblait logique d’être ici. C’était chez moi quoi.

Quelques minutes plus tard, Madeleine arrivait à destination. On habitait pas si loin en fait, j’étais juste à deux arrête plus loin.

- Merci ! Passe un bon week-end aussi !

Etrangement, après une rencontre pareille, j’étais encore plus motivé à l’idée de bosser lundi prochain. Je vous jure, je ne pensais pas qu’un jour j’arriverai à aimer un job pareil. Mais c’est vrai que j’avais de bons élèves, des collègues sympa, c’était cool. Ok, tout n’était pas parfait non plus. Mais ça me changeait, j’aimais bien.
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