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i feel like i'm drowning - allen

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Jeu 22 Nov - 21:25
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i feel like i'm drowning
ft. allen
Allen évoqua les gens imprévisibles, prétendant qu'ils étaient tous loin de l'être totalement. A cette remarque, je réfléchis. J'avais eu affaire à des gens imprévisibles, mais ils étaient rares. Tout au long de ma carrière au bar de Nick, je me doutais que tout cela ne pouvait que mal se terminer. J'avais toujours été la petite dernière, celle qui les avait rejoint quand elle était très jeune, perdue, et surtout manipulable. J'avais foncé tête baissée dans leurs plans, j'avais abandonné les cours dès que j'en ai eu l'occasion et je m'étais donnée corps et âme dans ce bar de malheur. Lorsque j'avais annoncé mon départ, je m'attendais à ce que Nick retourne sa veste. Je m'étais toujours méfiée de lui et du reste de sa clique. J'avais eu raison. J'aurais même dû partir bien plus tôt, ça m'aurait épargné quelques années de misère.
Le prétendu maître-nageur me questionna sur mon attirance à l'océan. Pour moi, il était bien plus intéressant que n'importe quelle personne.
-Son immensité, ses abysses. Il a beaucoup de mystères à percer, expliquai-je. A vrai dire, il m'attire tout autant qu'il me repousse.
Depuis des années, j'ai décidé que si je devais mourir, cela serait sous les flots. Je voulais percer le mystère des abysses, ces ténèbres inquiétantes qui ressemblaient à celles des méandres tortueuses de mon esprit. Lorsque j'étais dans ma crise d'anorexie, l'océan était le seul endroit où je me sentais vivante, un être à part entière de ce monde. Parfois je m'asseyais au bord de l'eau, assise dans le sable, les vagues venant timidement me chatouiller les pieds. Et j'étais capable de passer des heures là, à contempler l'horizon. Chaque seconde j'hésitais. Et lorsque j'avais enfin pris ma décision, je voyais cette baleine apparaître au large. Son souffle propulsé dans les airs, la danse majestueuse de sa queue s'abattant sur la surface, je trouvais ce spectacle magnifique. Et je me décidais à vouloir y assister une nouvelle fois. Alors je récupérais mes affaires et je tournais le dos à l'océan. Je n'ai jamais remercié une seule fois ces cétacés. Car ils ne faisaient que me condamner un peu plus dans cette vie, dans cette existence où je cherchais encore où est-ce que j'appartenais vraiment.
-Oui, j'habite ici depuis quelques mois. Et je dois dire que cette proximité avec l'océan m'a confortée dans mon choix de m'installer ici. La plage n'est qu'un plus.
L'océan me suffisait. Tant que je pouvais y plonger, qu'il s'agisse depuis une plage ou un port, je m'en fichais plutôt pas mal.
La tempête continuait de s'acharner à l'extérieur. Pas la moindre éclaircie, bien au contraire. Le ciel semblait s'assombrir encore, si cela était encore possible. Gardant mes mains autour de ma tasse pour en conserver la douce chaleur, je m'avançai un peu plus sur la table, y posant mes coudes. Regardant Allen dans les yeux avec sérieux, je lui demandai:
-Qu'est-ce qui te fascine, toi ?
L'observant avec attention, je voulais savoir ce qui l'attirait derrière ses deux billes sombres et charmantes. Oui. Allen était charmant. Ca ne faisait aucun doute. Mais quelque chose me disait que, comme l'océan, il avait lui aussi une certaine part de mystère. Comme chacun d'entre nous en soi, nous cachions tous des secrets après tout.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Ven 23 Nov - 13:54
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Tosca & Allen

Finalement, nous avions une vision similaire de l'océan. Il nous fascinait et nous repoussait en même temps. Sa fascination la menait en plein flots, en danger entre les vagues. Je me demandai d'où lui venait cette fascination, si elle avait un rapport avec la mienne. Peut-être avait-elle aussi été marquée par un humain, jetant sa colère et sa peine dans la mer. Ne pas comprendre une chose était effrayant et fascinant à la fois. Le fond des océans, l'immensité de l'espace, le cerveau d'un être. Notre espèce essayait de percer le mystère depuis des milliers d'année, sans succès. Nous ne pouvions répondre aux mauvaises questions.

Elle me dit avoir été attirée ici par l'océan. Je ne savais pas si nous avions vraiment ce point en commun. Je n'étais pas exactement venu pour la plage, plutôt pour ce que j'y avais vu en photo. La falaise, l'océan... un décor aussi mystérieux que la personne qui s'y trouvait sur la photo.

- C'est une petite ville calme, on n'y vient pas pour son animation, commentai-je.
Le calme de cette ville était pour moi un plus. Je n'aimais pas le bruit, cela me vrillait le cerveau et je perdais mes neurones un à un. De plus, une petite ville était le meilleur endroit pour se faire une clientèle. Ce n'était pas ici que j'allais avoir de la concurrence. Arcadia Bay était loin d'être axée sur la modernité.
Tosca me demanda ce qui me fascinait. Pris au dépourvu, je portai ma tasse à mes lèvres pour boire quelques gorgées de ma boisson chaude. Je pouvais être fasciné par tout et n'importe quoi, cela dépendait du moment. Cependant, j'avais une obsession particulière, une fascination douloureuse qui m'avait conduit à devenir hypnothérapeute. J'étais fasciné par les gens, par ce qui se tramait dans leur tête, leur esprit plus particulièrement. Et en ce moment même, c'était l'esprit de Tosca qui me fascinait. Je voulais comprendre son comportement, sa propre fascination, ce qui, au moment où je l'avais aperçue sur la plage, l'avait poussée à rester dans l'eau à contempler l'étendue béante d'eau et les nuages noirs qui s'approchaient d'elle avec de grandes vagues.
- Les gens me fascinent, répondis-je sincèrement, reposant ma tasse avec un léger sourire. Je me demande souvent ce qui peut bien leur passer par la tête, surtout quand ils restent figés à contempler un danger imminent.
Mes propos étaient lourds de sens, Tosca comprendrait bien ma question implicite.


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Ven 23 Nov - 21:34
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ft. allen
Allen était loin d'avoir tort. En effet, il ne se passait pas grand chose à Arcadia Bay. Les habitants s'étaient enfilés dans une routine de laquelle ils peinaient à se défaire. Ici, pas de métro boulot dodo, mais plutôt vélo boulot dodo. Arcadia possédait quelques lignes de bus, mais ils ne passaient pas souvent. Il ne fallait pas les louper où on arrivait en retard au travail. Ca me changeait de l'immense métropole de Los Angeles, grouillante de vie, débordante d'activités en tout genre et malheureusement connue pour ses quartiers chauds. J'avais grandi dans l'un d'eux. Ils ne me faisaient pas peur, j'avais même eu la merveilleuse idée de me joindre au gang du quartier. Quand je voyais où j'en étais à cet instant, je me dis que c'était vraiment la pire des idées. Si seulement je m'étais donné les moyens de réussir à l'école. Je n'en serais pas là à cuisiner des plats dégueux dans une école où je n'avais pas envie d'être. En fait, je regrettais beaucoup de choses dans ma vie. Je n'aurais pas dû répondre à l'appel des baleines. J'aurais dû céder et plonger bien vite dans cet océan. J'aurais moins de problèmes. Il m'arrivait d'avoir ce genre de pensée négative. Preuve que la dépression suite à ma maladie était encore présente dans les méandres ténébreuses de mon âme.

J'attendais patiemment la réponse d'Allen. Je posais mon regard sur lui et l'observai boire quelques gorgées de son café. Je remarquai les petits plis que formait sa bouche et ses joues, sa pomme d'Adam coulisser dans sa gorge. A ses mots, l'un de mes sourcils se souleva et lorsqu'il finit de parler un sourire en coin s'étendit sur mes lèvres. Alors comme ça, je lui évoquais du mystère et de la fascination ? J'aurais presque pu m'en sentir flattée. Ca n'était pas du tout l'effet recherché et personne ne s'y était jamais intéressé. Cela dit, je me sentais profondément satisfaite d'attirer quelqu'un part autre chose qu'une danse sexy sur une table de bar. Los Angeles avait peut-être ses points positifs, mais elle était une ville superficielle. Dans les petites bourgades comme Arcadia, on cherchait à découvrir les gens. On voulait apprendre à les connaître. Je ne m'étais jamais ouverte à tellement de monde en si peu de temps. Cette ville était en train de me changer.
Je croisai mes bras sur la table et me penchant légèrement en avant pour répondre:
-Peut-être sont-ils profondément désespérés et qu'il s'agit du dernier moyen pour leur faire sentir qu'ils sont bel et bien en vie ? Ramenant mes bras contre ma poitrine, je me ré-adossai au dossier de la chaise. Ou peut-être cherchent-ils seulement à être sauvés par une âme charitable qui passait dans le coin.
Je laissai ce sourire presque un peu moqueur pendre à mes lèvres. Allen était l'âme charitable qui m'avait sauvée de la tempête. Peut-être que, sans lui, je me serais résignée à rentrer sans l'aide de personne. Mais jamais je n'aurais eu l'idée de me réfugier dans le café le plus proche en attendant que la pluie passe. Seule, je me serais décidée à prendre le chemin de mon appartement et me serais faite surprise par l'averse soudaine. Et je serais rentrée complètement trempée. Allen m'avait sauvé de ma tempête intérieure, comme celle de l'extérieur.
Hochant la tête, je complétai:
-Mais je te comprends. L'esprit humain est aussi sombre que les abysses océaniques. Cela nous faisait un point commun. Nous appréciions les endroits sombres, tortueux et inexplorés. Ca n'était pas commun, mais il fallait toujours bien commencer quelque part. On aime les mêmes choses en fin de compte.


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Dim 25 Nov - 12:20
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Tosca & Allen

Elle avait compris et prit parti de répondre avec malice. A sa réponse, j'optai plutôt pour la première option. Si je comprenais sa deuxième possibilité par un moyen d'établir une certaine complicité entre nous, il apparaissait clairement qu'il ne s'agissait pas de la vérité. N'importe qui aurait pu venir l'aborder à la plage, pas seulement une âme charitable. Sa démarche avait été plus dangereuse que je ne l'avais pensé, finalement.
- Je ne pense pas que cette ville soit remplie d'âmes charitables.
N'était-ce pas dans les plus petites villes que se passaient les pires horreurs ? Malgré cela, Tosca était devant moi et souriait, saine et sauve. Ni la tempête ni aucun être vil n'avait eu raison d'elle.

Notre débat n'avait de gagnant. On s'accordait sur une égalité entre nos deux entités. Parmi tous les mystères de l'existence, nous avions décidé de parler de ceux-là. Pourtant, il y avait un autre mystère auquel on ne pensait pas souvent : ce qui nous avait amené ici, à discuter face au spectacle impétueux qui avait lieu dehors. Ce moment pouvait être les prémices d'une aventure surprenante, ou une discussion dont l'on se souviendrait dans quarante ans et qu'on raconterait à nos petits-enfants un soir de tempête, devant la cheminée. J'avais pour croyance que chaque instant avait son importance, et alors qu'on le vivait il nous était impossible d'en décider l'importance qu'il aurait sur notre vie, car les choix n'avaient pas encore été faits. A la seconde où je pensais cela, je n'avais pas encore de choix à faire, mais celui-ci viendrait, tôt ou tard, tant pour moi que pour Tosca, car cette ville ne laissait rien au hasard, et c'est sa tempête qui nous avait mené ici, dans ce café, au centre d'une bulle de réconfort que seuls Tosca et moi pouvions ressentir.
- On ne serait pas là si ça n'était pas le cas, je crois, répondis-je, esquissant un sourire.
Le bruit des gouttes de pluie s'écrasant contre la vitre rythmait notre conversation, nous privant du silence. Je repris quelques gorgées chaleureuses. Je me sentais bien, en cet instant. J'en compris que Tosca se sentait bien aussi.


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Dim 25 Nov - 21:41
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J'haussai un sourcil lorsqu'il évoqua les âmes charitables de la ville. Etaient-elles si rares ? Est-ce qu'il en avait rencontré plusieurs qui lui auraient porté préjudice ? Je n'aurais pas pensé que cela puisse se passer dans un si petit endroit. A Los Angeles, c'était la jungle, chacun pour soi et on connaissait tout juste son voisin. Ici, tout le monde connaissait tout le monde. Je devais apprendre à me faire une place parmi ces vivants qui me regardaient étrangement lorsque je les croisais dans la rue. Ils ne me connaissaient pas. Je ne paraissais dans aucun journal local, on ne m'entendait dans aucune radio, j'étais un véritable fantôme, une âme en perdition à la recherche d'un endroit où on pourrait enfin me laisser tranquille. Je ne demandais pas grand chose en fin de compte. Juste de l'anonymat. Juste que l'on m'oublie et que je puisse poursuivre ma vie de solitaire aguerrie comme je l'avais toujours fait. Mais je commençais à rencontrer du monde à Arcadia. Je pourrais bientôt dire au revoir à l'anonymat. Je serai bientôt cataloguée comme la cantinière taciturne de Blackwell.

Néanmoins, cette discussion avec Allen m'inspirait la tranquillité, la paix. Malgré le temps désastreux, je me sentais bien dans ce lieu chaleureux. J'étais à l'abri du mauvais temps, protégée par ces murs solides et par cet homme qui m'avait sortie des flots. Son sourire était contagieux et plus que charmant. Je me sentais bête, de penser cela de manière si avortée, mais Allen me faisait de l'effet. C'était indéniable.
-La charité se fait rare de notre monde. Peu importe l'endroit où on va.
Mon regard se tourna vers la fenêtre, vers l'océan où les vagues se déchaînaient. Lui, n'avait pas besoin de charité ou d'une quelconque humanité. L'océan était sauvage, il faisait sa vie au grés des vents et des marées. Il pouvait se montrer clément comme démoniaque et personne ne lui en voulait pour ça. Nous autres humains, on ne pouvait pas penser ainsi.
-Les gens ferment bien trop souvent les yeux face à ce qui les entourent.
Je fixais toujours l'extérieur, exprimant cela pensivement. Combien de temps avait-on mis pour se rendre compte de ma maladie ? J'aurais pu mourir que personne ne s'en serait aperçu, sauf peut-être mon professeur en faisant l'appel le lendemain. Je soupirai. On n'est jamais mieux servi que par soi-même. Il ne faut pas trop en attendre des autres. Ou alors, on en finirait grandement déçus...
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Lun 26 Nov - 22:59
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Tosca & Allen

Pour se montrer charitable, fallait-il encore voir ce qui nous entourait. Avoir les yeux et le coeur ouverts, l'un n'allait pas sans l'autre pour être fraternel. Tosca était aussi consciente de cela, mais ça ne me disait pas si elle apportait elle-même son aide aux autres dès qu'elle le pouvait. J'avais envie de le croire. Elle ne paraissait pas méchante, pas cruelle, peut-être troublée, comme moi, par ce que nous avions autour de nous et cette tempête à laquelle nous ne pouvions résister. Nous n'étions pas si différents, aux premiers abords, je voulais croire qu'elle faisait partie de ces âmes charitables, mais aucune n'était vraiment blanche ou obscure. La mienne non plus. Nous faisions tous de notre mieux pour aider, pour faire de ce monde un lieu plus paisible, une vie plus supportable face à ceux qui méprisaient et détruisaient sans scrupules. Nous survivions comme nous le pouvions. Car pour moi, malgré la stabilité de vie que j'avais obtenue, je ne vivais pas réellement. Je laissais la vie passer, sans jamais obtenir de réponses à mes questions incessantes.


- Ils ferment les yeux parce que ça les arrange bien, déclarai-je.
Se déculpabiliser en un clignement de paupières était plus simple que d'agir. On fermait tous les yeux sur quelque chose, chaque jour, en marchant dans la rue, en se rendant au travail, en allant faire ses courses ou en rentrant chez soi. Il y avait toujours une personne en détresse que nous ignorions car nous ne voulions pas changer notre emploi du temps déterminé pour la journée, nous ne voulions pas que notre vie prenne un cours différent. Aider une personne, c'était s'engager à aider toutes les personnes dans le besoin, car si nous ne le faisions pas une deuxième fois nous aurions l'impression de régresser. Alors on fermait les yeux, on se taisait, et on restait endormi sur le côté des scènes les plus tragiques.

La discussion s'enchaîna, l'orage grondait encore jusqu'à ce que nous n'entendions plus son bruit. C'est le silence qui nous fit détourner l'attention de notre conversation légère pour apercevoir le calme dehors. Seules de fines gouttelettes de pluie tombaient encore. La nuit nous empêchait de les voir clairement. J'appelai le serveur pour payer les boissons. Je proposai à Tosca de lui offrir le sien, puisque j'avais un billet rond de toute façon. Dehors, le sol était humide et froid. Un froid cinglant qui traversait mes semelles pour me geler les pieds. Les gouttelettes tombaient sur mon visage comme de minces pics de glace. Je repérai ma voiture au bout de la promenade.
- Tu as un moyen de transport ? Ma voiture est garée là-bas, si tu veux que je te dépose.
J'en étais venu à la tutoyer, puisque notre discussion nous avait fait passer pour de vieux amis qui discutaient du sens de la vie un soir d'ennui. Seulement, nous venions à peine de nous rencontrer. Je sentais pourtant que notre rencontre ne s'arrêterait pas là. Arcadia Bay n'était pas bien grande, et j'avais déjà hâte, au fond, de savoir ce que le hasard nous réservait pour notre prochaine rencontre.


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Mar 27 Nov - 18:29
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Et nous continuâmes ainsi un long moment. Rythmés par nos gorgées de boissons chaudes qui tiédissaient lentement, nous poursuivions nos discussions. Nous parlions de charité, de chance, de nos vies sans en dire trop, sans poser de question trop intrusive. Nous cherchions à nous connaître sans le vouloir, nous laissant simplement guider par cette air ambiant chaleureux. Je n'ai rien dit de personnel à Allen, rien sur mon métier, ma vie, j'avais tout gardé pour moi. Je me suis contentée de rebondir et de donner mon avis. Je n'avais pas l'habitude de m'ouvrir pleinement à des inconnus. La plupart m'avaient déçu et désormais j'avais pris le parti de me protéger. J'avais été assez blessée, il fallait désormais que je pense à moi.
Bien que la compagnie d'Allen était loin d'être désagréable. J'avais le sentiment de pouvoir parler de tout avec lui. J'avais l'impression que jamais il ne me jugerait, qu'il serait un simple spectateur à commenter et me conseiller. Il avait l'air d'être quelqu'un de confiance. Mais j'avais déjà été dupée par des personnes comme lui.  Je devais m'y avancer prudemment.

Tout à coup, je m'aperçus à quel point il faisait sombre dehors. La pluie s'était calmée, le vent ne soufflait plus. Les lampadaires éclairaient la rue d'une lumière froide. Je n'avais toujours aucune envie de sortir par ce froid de canard. Mais je ne pouvais pas retenir Allen plus longtemps. Il avait sûrement des choses à faire, une vie à mener, des rendez-vous à tenir. Combien de temps étions nous restés là à discuter ? Il appela le serveur et m'offrit la boisson. Je le remerciai, trouvant cette attitude plutôt gentleman. Il assumait son invitation jusqu'au paiement des boissons, et même jusqu'à me ramener chez moi si je le désirais. En arrivant dehors, je me dis que je ferais mieux d'accepter, une fois de plus. Loin de moi l'envie d'abuser de sa bonté, mais le froid me fit comprendre que je risquerais d'arriver chez moi à l'état de glaçon.
-Proposé si gentiment, acceptai-je.
Je le suivis jusqu'à son véhicule. Il avait les moyens d'en posséder un. Ca me rappelait à quel point j'étais dépendante des transports publics, je n'avais même pas le permis. Je ne saurais même pas démarrer une voiture. Alors de là à en posséder une... A Los Angeles, je n'en avais jamais ressenti le besoin. Au contraire, les bus et métros m'évitaient des embouteillages. Mais ils étaient loin d'être des endroits sûrs où on appréciait traîner la nuit. Heureusement, le gang de Nick possédait une relativement grande renommée et ma tête était connue. Ils savaient que s'ils s'en prenaient à moi, ils devraient en payer le prix. Ce qui ne m'a pas empêché de vivre quelques accrocs en plus de vingt-cinq ans de vie là-bas...

Je grimpai à bord de la voiture d'Allen, m'installant sur le siège passager. Je commençai à lui indiquer le chemin à prendre, hésitant à le faire arriver jusque devant ma porte ou à m'arrêter à une rue de là. J'optai pour la porte. Il faisait trop froid dehors pour marcher plus de cent mètres sans finir frigorifiées. Allen n'était pas quelqu'un de dangereux. Ce que nous venions de vivre me l'avait tout juste appris.
Arrivés devant l'immeuble qui ne payait pas de mine, bien loin de la plage - c'était dans ce genre de construction que le loyer était le moins élevé - c'était là que j'avais élu domicile. Je ne me plaisais pas particulièrement dans cet appartement, mais j'avais pris le premier sur lequel j'étais tombée au vue de mon installation rapide à Arcadia.
-Merci, lâchai-je en tournant ma tête vers lui. Je l'observai en silence une seconde, peut-être deux, puis terminai en posant ma main sur la portière: à bientôt peut-être.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Jeu 29 Nov - 7:37
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Tosca & Allen

Tosca accepta mon offre et m'indiqua la route pour que je la ramène chez elle. Le ciel était noir, aucune étoile ne se laissait apercevoir. Les routes étaient humides et je ne doutai pas du fait que je trouverai les routes givrées le lendemain matin en me rendant au travail. Cette soirée avait été des plus étranges. La tempête, notre rencontre, notre discussion, tout semblait lié par un même fil commun. Nous qui parlions du mystère de l'existence, nous en avions encore un élément. Parfois, j'aimais croire qu'un événement n'était pas dû au hasard. Mais comment imaginer que ma rencontre avec Tosca était prévue par un certain destin ? Je n'étais pas de ceux qui croyaient à tout cela. Je pensais en revanche que l'inconscient jouait souvent le rôle du destin. C'est lui qui décidait, par son intuition, de prendre tel chemin, de parler à telle personne, d'en aider une autre. Il avait décidé ce soir d'aider Tosca, et je lui faisais confiance là-dessus. J'étais même certain que, par une façon ou une autre, je me retrouverai de nouveau devant Tosca.

La voiture garée devant chez elle, Tosca attrapa la poignée de la portière. Elle me remercia avant d'ouvrir la porte. Elle-même pensait que nous nous reverrions. Sans rien prévoir, sans même échanger nos noms complets ou nos numéros de téléphone. Nous allions nous revoir, car cela devait arriver. J'aimais cette idée de laisser les choses arriver comme elles se doivent. Ce n'était pas intéressant, de tout prévoir, non ?
- A bientôt, lui accordai-je, souriant.
J'y croyais réellement.
C'est l'esprit apaisé que je rentrais chez moi. Il n'y eut plus de tempête ce soir, ni dehors, ni en moi. Je trouvai un sommeil calme, mon subconscient simulant déjà de nouvelles rencontres avec la femme qui voulait vivre au fond des océans.



FIN.


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