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Vamos a la Playa & Let's Get the Party Started

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Mar 17 Sep - 19:23
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
- Je dirais même que tu es bien TROP distinguée pour une telle vocation ! répliquais-je tout en me retenant d’éclater de rire face à ses mimiques ridicules.

Jamais je ne l’aurais imaginé aussi décalée et débordante d’auto-dérision. Ce qui était un excellent point selon mes critères. J’estimais avoir déjà bien trop galéré par le passé pour continuer à ronger du noir une fois le cap de la trentaine passé. Je ressentais ce besoin de m’amuser, de me ficher de l’opinion d’autrui et de tout simplement croquer la vie à pleine dent. Madeleine semblait être la partenaire idéale pour ça aux côtés d’Ophelia et de mon petit-ami. Un trio devenu quatuor… Belle évolution ! Bon sang, les habitants d’Arcadia Bay n’avaient qu’à bien se tenir ! Je les imaginais déjà terrifiés à l’idée de tourner à un angle de rue. Et s’ils tombaient sur les affreux de la ville balnéaire au tournant ? Mon Dieu. À ce train-là nous serions enfermés dans un asile d’ici Noël prochain !

Cependant, cela me dérangeait de la laisser s’afficher aux yeux de tous avec sa tâche aux diverses interprétations. Encore mieux valait-il que des étudiants me surprennent torse nu plutôt que de voir leur professeur d’arts plastiques dans un tel état. Ce ne serait clairement pas à son avantage aussi peu de temps avant la rentrée ! Inutile de donner matière aux jeunes adultes pour la tyranniser. Ainsi, je retirais ma chemise que j’avais achevé de déboutonner et la plaçais sur ses épaules sans même penser à lui demander l’autorisation. Geste un peu trop chevaleresque ? Pas selon moi puisqu’il n’y avait aucun enjeu à cette soirée. Je ne lui faisais pas la cour après tout ! Et puis… Après avoir à moitié déshabillé Teddy dans les toilettes d’un restaurant alors que nous nous connaissions seulement depuis grosso-modo deux mois… Oui, je n’étais pas à ça près dans tous les cas. J’insistais pour que mon interlocutrice garde le vêtement sur elle.

- Ne t’en fais pas pour moi. Ça va aller. Et puis l’alcool que j’ai dans le sang me tient chaud.

Je l’admets : je tenais de moins en moins l’alcool. Même si j’étais très loin d’être ivre, j’en ressentais davantage les effets depuis mon arrivée aux États-Unis. La raison ? Ma consommation avait drastiquement diminué au fil des ans. De nos jours, je ne buvais plus grand-chose à l’exception de la fameuse soirée où Alec s’était retrouvé sur mon chemin pour la première fois en une décennie. Une bière par-ci, du champagne par là… Rien de bien folichon. Pourtant, même avec l’esprit clair, je ne m’étais pas attendu une seconde à lire une telle émotion sur le visage de Madeleine. Cette dernière menaçant de se laisser submerger par la gratitude. Limite si lui tendre un chèque de 1 000 dollars ne lui aurait pas fait le même effet ! Je la rattrapais au vol tandis qu’elle chutait contre moi. Plaquée contre mon torse, il lui fallut un instant pour se ressaisir.

- On me dit souvent que je suis renversant mais inutile de prendre ça au pied de la lettre…

Je lui tapotais dans le dos. La situation aurait pu être gênante si nous étions dans une dynamique d’attraction mais… Bon ok, ça l’était quand même un peu. Quelqu’un d’extérieur y verrait là un couple encore dans sa phase de timidité, moulinant à la recherche d’un équilibre. La rouquine (dont le visage s’empourprait) s’empressa d’éviter mon regard et d’accepter mon invitation à rejoindre le bar. Technique de diversion idéale pour prétendre que rien ne s’était passé.

Je pouffais à la mention de son chat. Si je n’avais pas rencontré Teddy, probablement aurais-je fini vieux garçon, entouré de mes chiens. Par je ne sais quel miracle, le musicien avait réussi à me faire baisser ma garde et à accepter de partager ma vie avec quelqu’un. Ce que j’étais évidemment loin de regretter puisque je ne nous imaginais plus séparés l’un de l’autre. Qui d’autre que lui en aurait eu le pouvoir ? Personne en 30 années n’y était parvenu. Je manquais de m’étrangler lors qu’elle mentionna « Arcadia Gay » et sa population extrêmement LGBT-friendly.

- Je suis très mal placé pour te contredire sur coup-là. Tu m’as eu. Par contre, si tu te retrouves en pleine marche des fiertés, c’est parce que je t’y aurais traîné de force. Je suis machiavélique quand je veux. En garde !

Je mimais une prise tirée de mon imagination. Quel Bad Boy mesdames et messieurs ! Puis, je me surpris à réfléchir à un potentiel gentleman pour la femme avant de me rendre compte que je n’avais jamais fait attention à l’orientation sexuelle de qui que ce soit ici. Que ce soit Brendon ou le vieux professeur de sciences… Je n’en avais aucune idée !

- Bon… Je n’ai personne en tête mais ce sera notre petit défi. Te trouver un mec célibataire, qui aime les femmes, beau et si possible riche. Autant bien faire les choses. Ou sinon, tu peux toujours tenter le coup avec Wells. Teddy est persuadé qu’il flashe pour lui mais je suis sûr que tu as toutes tes chances !

Je gloussais tout en les imaginant ensemble. Quel drôle de tableau ce serait ! Mais ma curiosité était piquée à vif, me faisant espérer que cela deviendrait réalité. Je n’eus pas beaucoup plus le temps de conserver cette image à l’esprit puisque, un instant après, nous étions posés dans un coin avec nos nouveaux cocktails à la main. Il me faudrait m’arrêter là si je ne voulais pas risquer d’avoir un mal de crâne carabiné demain. Je secouais la tête afin de lui signaler qu’elle pouvait toujours garder ma chemise. Probablement la raccompagnerais-je chez elle si elle était venue à pied. Autant éviter le Diable en ne la laissant pas seule dans les rues après une soirée bien arrosée. Elle me la rendrait là-bas.

La réplique suivante de Madeleine manqua de m’achever. À peine les mots se furent extirpés de sa bouche qu’elle paraissait les regretter, se vengeant sur sa paille. C’était adorable. Vraiment. La rousse était charmante et ne manquerait pas de rendre un homme heureux avec son second degré et ses nombreuses autres qualités. J’étais vraiment amicalement et amoureusement attiré par les humains les plus barrés de cette planète.

- Tu risquerais d’être surprise mais Teddy est mon premier vrai petit-ami. Je n’ai quasiment été qu’avec des femmes. Mais c’est probablement l’air d’Arcadia Gay qui m’a fait changer de bord.

Je trinquais avec elle tout en éclatant de rire puis bu une gorgée de ma boisson. Au moins, j’avais choisi le bon mec pour m’assumer définitivement en tant que bisexuel s’il fallait me coller une étiquette. Je préférais l’expression « ouvert d’esprit ». J’ignorais si cette information intriguerait un tant soit peu mon interlocutrice. Il ne manquerait plus qu’elle se mette à imaginer ce qui aurait pu se passer si cela ne s’était pas concrétisé avec le brun !

Me tournant presque le dos, cette dernière semblait scruter les environs. Était-elle à la recherche de quelqu’un ? C’est à ce moment qu’elle me promit de s’intégrer à nos vies, de moins rester à l’écart que durant l’année universitaire précédente. Cette déclaration me faisait énormément plaisir, comme en attestait le sourire qui s’étendait sur ma face. Je n’étais pas certain qu’elle assumait ses propres paroles puisqu’elle n’osait toujours pas établir le moindre contact visuel mais… Ce n’était pas un problème si cela l’aidait à se confier.

- Et ce sera un plaisir, pour lui comme pour moi. Vraiment. Je m’en veux de ne pas avoir cherché à t’inclure plus tôt. C’est égoïste mais j’imagine que j’étais bien trop absorbé par un certain musicien pour faire attention à ce qui se déroulait autour de nous. Alors vas-y. Prends ta revanche ! Harcèle-nous !

Comme si j’en aurai marre d’elle. L’enseignante n’était pas le genre de personne qui finirait par m’exaspérer ou quoique ce soit. Au contraire, j’étais persuadé qu’elle avait beaucoup à offrir et qu’elle se révélerait être une amie dévouée. J’avais terminé mon monologue depuis peu lorsqu’elle me tira par la main avec précipitation, courant vers un stand de hot dog proche. Ce ne serait pas un mal que de se remplir un peu le ventre. Je n’y avais pas prêté attention auparavant mais le mien était sur le point de crier famine. Il faut dire que nous nous étions bien défoulés, sans parler de nos nombreux fous rires. Ça creuse ! Et bien sûr que je ne pus m’empêcher de sortir une blague vaseuse une fois notre repas en main.

- Pour toi, c’est ce qui se rapproche le plus d’un contact intime en une décennie…

Je faisais bien évidemment référence à la saucisse qu’elle serrait entre ses doigts. Je mordais en hâte dans la nourriture pour étouffer un énième pouffement.
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Sam 21 Sep - 16:57
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"Penses-tu vraiment être capable de me tirer de force quelque part ? demandais-je amusée en baissant les yeux sur ses biceps. J'ai fait la marche chaque année lorsque j'étais à New-York. S'il y en avait une d'organiser ici, tu n'aurais même pas besoin de me demander de venir car  j'y serais déjà !"

La description d'Eli de l'homme parfait me laissa rêveuse, jusqu'à ce qu'il mentionne Wells, le cher directeur de Blackwell. Voyant son image dans ma tête, un frisson me parcouru l'échine.

"Si j'étais Teddy, je ne me vanterai pas de ça, gloussais-je. Tu vas rire, mais Wells m'a déjà fait des avances. Et, dès que l'on se croise, il me dit toujours bonjour en me lançant de grands sourires gênants à souhait tout en descendant son regard vers mes jambes..."

Bien que ce n'était pas un mauvais bougre dans le fond, je ne le portais pas pour autant dans mon cœur. Son haleine avinée manquait toujours de me faire tourner de l’œil lorsqu'il m'adressait la parole un peu trop prêt à mon goût de mon visage.

Heureusement, Elijah était quelqu'un ayant un grand sens de l'humour, ou bien alors il riait à mes blagues et mes maladresses par politesse, bien que j'en doutais. Je ne pouvais pas non plus lui sortir tout ce qui me passait par la bouche, sinon le pauvre n'allait pas s'en sortir. Ce n'était pas pour rien que Teddy était le premier collègue avec qui je m'étais immédiatement entendu. Lui et moi étions probablement des frères et sœurs dans une autre vie.

Étant meilleure auditrice qu'oratrice, j'écoutais avec attention le blond me confier que Teddy était le premier homme avec qui il entretenait une relation. Bien qu'il plaisantait sur le fait que c'était sûrement la ville qui lui avait fait changer de bord, j'étais persuadée qu'il était plutôt le genre de personne à être attiré par la personnalité d'un individu plutôt que son sexe. Il faut dire que le petit professeur de musique était unique en son genre, il n'y en avait pas deux comme lui. Mais avec sa bouille, je pouvais aisément comprendre qu'Elijah ait fini par tomber sous le charme. Cette petite histoire me fit sourire tendrement.

"Le cœur veut ce qu'il veut ! pensais-je à voix haute en soupirant. T'ayant toujours connu avec Teddy, j'ai du mal à te voir aux bras d'une femme. Et tu n'as pas à t'excuser d'être amoureux ! Je sais ce que cela fait d'être dans une bulle et d'oublier tout le reste. Et puis, j'aurais pu aussi me manifester un peu plus, mais j'ai fait le choix par timidité de rester dans mon coin toute l'année..."

Timide, je ne l'étais pas vraiment. Peut-être un peu réservée, c'est vrai. J'avais du mal à aller vers les autres, ayant toujours peur de les déranger ou de ne pas les intéresser. Pourtant, je donnais l'air d'être à l'aise socialement et ouverte.

Mon appétit montait progressivement à mesure que j'observais le vendeur préparer nos saucisses. J'avais si faim que je doutais qu'une seule arrive à m'apaiser, mais il valait mieux en déguster une pour commencer plutôt que de se montrer trop gourmande dès le début. Remerciant l'homme après l'avoir payée, je portais la longue et grosse saucisse bien chaude à mes lèvres et croqua goulûment dedans, un léger filet de sauce dégoulinant le long de mon menton. "Que c'est bon !" pensais-je en dégustant silencieusement mon dîner au moment où Elijah me fit une remarque qui manqua de me faire étouffer. Avalant en catimini ce que j'avais dans la bouche, je me mis à tousser durant deux bonnes minutes.

"Ça ne va pas de me dire une telle chose pendant que je mange ?! grognais-je en le fusillant du regard tandis que je sentais mon visage s'empourprer. J'ai...et puis d'abord, j'ai une vie sexuelle très épanouie !"

Faux. Bien sûr. Nous ne nous étions pas encore tout à fait éloigné du stand, si bien que j'avais complètement oublié la présence du vendeur de saucisse qui m'observa avec des petits yeux. Merde, il avait tout entendu. Rougissant encore plus, j'agrippais Elijah par le poignet et le tira vigoureusement plus loin. Peu importe où j'allais, je voulais mettre le plus de distance entre nous et le vendeur. Mes pas se dirigèrent vers le grand feu et une énième chenille passa devant nous, barrant notre route. Comme par hasard, le premier type tenta de nous faire intégrer la queue, mais je ne l'entendais pas de cette oreille.

"Ah non ! m'insurgeais-je en le poussant en arrière. Je ne me ferai pas avoir une deuxième fois !"

Le pauvre fêtard perdit l'équilibre et tomba sur la personne derrière lui qui tomba sur celle derrière et ainsi de suite, provoquant un effet domino sur au moins deux mètres. Oups. Profitant qu'ils aient l'air sonnés, je repris notre route avant que l'on se fasse enguirlander. Ce genre de choses n'arrivait vraiment qu'à moi. Je réalisais après coup que j'avais oubliée mon verre au stand de hot dog. "Tant pis, pensais-je en me mordillant la lèvre. Pour le peu qu'il restait de toute façon...".

Une fois dans un coin tranquille, je repris sans rien dire mon repas, bien que Elijah s'amusait à me zieuter en souriant à chaque fois que j'enfonçais la saucisse dans ma bouche.

"Ce n'est pas fini oui ?!"

Ma voix se retrouva couverte par une détonation qui me fit sursauter. Mon cœur tambourinant dans ma poitrine, je roulais des yeux vers le ciel et y découvrit un feu d'artifice. La stupeur laissa bien vite place à l'émerveillement et je me retrouvais à sourire bêtement tout en regardant les explosions de couleur au-dessus de nos têtes.

"J'ignorais que c'était prévu, confiais-je à Elijah sans détacher mes yeux du spectacle. C'est magnifique !"

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Dim 22 Sep - 14:37
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
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Ardoise (dortoirs):
La fête ne devait être que plus folle lorsqu’elle comptait Madeleine dans ses rangs. La marche des fiertés devait être bien moins divertissante depuis son départ de la ville de New York ! J’en étais à me questionner quant à sa motivation à en faire partie. Était-ce purement du soutien pour une cause qui lui était chère ou était-elle directement concernée par la Pride ? Cela ne m’était jamais passé par l’esprit que mon interlocutrice puisse avoir un penchant pour la gent féminine. Remarquez, en toute franchise, sa vie ne m’avait jamais intriguée plus que cela avant ce soir. Rien ne méchant mais, comme dit précédemment, nous n’avions jamais pris le temps d’échanger auparavant. Même si la question me pendait aux lèvres, je ne la formulais pas. Si cette possibilité se vérifiait, je n’avais pas à la forcer de me la confier. Elle le ferait en ses propres termes. Cependant, ses dires relevaient un point qui méritait d’être relevé à mon sens.

- Vu le pourcentage de LGBT dans cette ville… On devrait tenter de négocier avec la mairie pour en organiser une l’an prochain. Que ce soit d’un point de vue culturel comme humain, ce serait une excellente initiative ! conclus-je en imaginant les rues d’Arcadia décorées de mille et une couleurs électriques. On pourrait former un duo à plumes. Ce serait marrant.

Deux enseignants de Blackwell se trimballant avec une multitude de plume multicolores. Clairement, nous serions plus classes et respectés que jamais ! Je ris en visualisant ce tableau peu commun. Nous risquerions d’attirer les regards, cela ne faisait aucun doute. Peut-être qu’Ophelia et Teddy joueraient eux aussi le jeu ? Nous n’aurions plus aucune raison de nous cacher, si tant est qu’on essayait ne serait-ce qu’un minimum en temps normal. À croire que la validation était gagnée d’avance. Calme-toi Elijah. Ne jamais crier victoire trop tôt, en particulier lorsque l’idée vient juste d’éclore dans ta cervelle de moineau.

- En tous les cas, j’ignorais que tu étais militante. Vous êtes pleine de surprises mademoiselle Proust, dis-je d’un ton faussement charmeur. Je vais complexer face à votre perfection aveuglante !

Car oui, je n’avais jamais participé à cet événement auparavant, ne m’assumant que depuis peu. En particulier en public. Puis, la conversation dériva sur notre charmant directeur dont je découvris une nouvelle facette franchement déplaisante. L’anecdote frôlait l’indécence et me mit mal à l’aise. Je haïssais ce type de comportement rétrograde du mâle mesurant la valeur de sa proie. Tellement réducteur pour la femme. Les hommes me faisaient honte parfois. Heureusement que le mien était à l’opposé de ça.

- Je sais que tu ne m’as pas confié ça pour que je réagisse de la sorte, que je suis peut-être trop dramatique mais… S’il t’ennuie trop, s’il dépasse les limites, n’hésite pas à m’en parler. Ou même à n’importe qui. Il ne me faut pas que ça vire au harcèlement ok ?

L’inquiétude s’entendait dans ma voix qui était descendue d’une octave. La rouquine était une grande fille et savait sûrement comment agir dans une telle situation mais il m’était impossible de fermer les yeux et de ne faire aucun commentaire. Qui plus est, les victimes de ce genre d’agissement pouvaient parfois craindre de porter plainte ou d’élever la voix pour se faire respecter. Savoir que quelqu’un, sur les lieux, était là pour elle, que ce soit pour la défendre ou l’écouter, ne pouvait que se prouver rassurant.

Un verre à la main, nous nous détendions tandis que je contais mes péripéties sentimentales. Cela m’amusait que mon interlocutrice puisse avoir du mal à m’imaginer avec une personne du sexe opposé alors que 99% de mes relations se résumaient au schéma hétérosexuel. Mais je comprenais son raisonnement. Ne m’ayant connu qu’avec Teddy, cela devait lui paraître une évidence que je sois attiré que par les hommes.

- Disons qu’étrangement je ne me suis pas vraiment posé de question avec lui… L’attirance s’est faite naturellement. De mon côté, elle a été immédiate d’ailleurs. Tu te souviens de la réunion de pré-rentrée l’an dernier ? Il a débarqué avec Ophelia, ils se sont faits remarquer et… C’était déjà trop tard ! racontais-je en rigolant. Je ne saurais l’expliquer mais je ne suis pas supposé être en mesure de le faire je pense.

Je haussais les épaules. Était-ce ce que les romantiques surnommaient « coup de foudre » ? Oui, il était un mec. Oui, je les avais évités si ce n’est pour quelques-uns en cachette, juste pour le fun. Et oui, là je n’en avais rien eu à faire. Dingue comme rencontrer la bonne personne suffit à renverser tous vos principes. Dès cette rencontre, j’avais su que mon attirance n’était pas exclusivement physique. Je l’avais ressenti avant-même d’échanger la moindre parole avec lui. C’est ce qui m’avait poussé à lui proposer la création de notre module d’ailleurs. Yep, je pouvais me montrer très malin à l’occasion.

- Oh moins, maintenant que les choses sont à plat, tu sais qu’on t’accueillera les bras grands ouverts si tu veux traîner avec nous. Promis, on ne mord pas mais, parfois, on peut raconter de belles conneries. Mais après ce soir, je doute que cela te dérange.

Je lui adressais un clin d’œil amusé puis la suivis jusqu’au vendeur de hot-dogs. Une fois notre commande en mains, je lâchais une vanne digne de mon humour le plus fin, menaçant malgré moi de faire s’étouffer ma collègue. Ses protestations empirèrent la situation lorsque le vendeur l’observa avec une curiosité presque malsaine. C’était tellement ridicule que ça en était excellent ! Et encore, la situation n’était pas sur le point de se calmer puisque, dans son empressement à éviter de rejoindre (encore) la chenille, elle fit s’écrouler cette dernière dans un effet domino digne des meilleures comédies cinématographiques. Venais-je de tomber sur l’unique personne dans ce monde à être plus malchanceuse que mon petit-ami ?

- Je commence à douter que vous rassemblez dans la même pièce Teddy et toi soit une bonne idée, lui soufflais-je entre deux ricanements.

Je posais mon bras sur ses épaules pour la secouer un peu, témoignage que je prenais un malin plaisir à la taquiner. Mieux valait-il qu’elle s’y fasse vu mes prédispositions à embêter tous ceux à qui je tenais via mes sarcasmes, boutades et frasques. On me qualifiait régulièrement de « sale gosse » à cause de ça. Affectueusement, bien sûr. Peu après, nous fûmes surpris par une explosion qui nous fit tous deux sursauter et faire volte-face pour reporter notre attention du côté de la plage. Un feu d’artifice illuminait les cieux, se reflétant sur la mer calme reposant en-dessous. C’était splendide. Je regrettais tant que le musicien ne soit pas à mes côtés pour cet instant hors du commun. J’étais fasciné, comme retournant à l’état de gamin.

Cela dura une bonne dizaine de minutes au cours desquelles nous restâmes muets, si ce n’est pour échanger quelques brèves impressions. Le final s’accompagna d’un tonnerre d’applaudissements que je rejoignis avec entrain, un sourire à m’en décrocher la mâchoire sur la tronche. La soirée touchait à sa fin pour la majorité des individus présents. Ne restaient que ceux souhaitant se noyer dans l’alcool. Très peu pour moi.

- Si ça ne te dérange pas, j’aimerai te raccompagner. Je serai plus tranquille. Du moins, si tu n’es pas venue en voiture.
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Mer 25 Sep - 12:10
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Sans aucune raison particulière, la première chose que je fis lorsque Elijah eut terminé de m'expliquer qu'il ne s'était pas vraiment posé de question en rencontrant Teddy, c'est de glousser. A force de pousser cette espèce de roucoulement pas particulièrement sexy, j'allais finir par passer pour une sorte de volatile à l'agonie. "Cela doit être bien de croiser quelqu'un dont rien qu'au premier regard on sait avec évidence que cette personne nous correspond !" répondis-je avec envie en souriant. Pour ma part, je n'avais jamais été amoureuse. Des coups de foudre ? Oui, j'en avais eu, ou du moins je pensais que cela en été. Avec le temps et l'expérience, j'avais simplement compris que c'était mon désir qui m'avait serré fortement la poitrine. Lorsque l'on ne connaissait rien à l'amour, la première fois que l'on était confronté à ses sentiments faisaient agréablement souffrir. On se demandait alors si cette personne était le prince charmant, si elle était faite pour nous. A moins d'avoir beaucoup de chance et que l'attirance soit réciproque, on en ressortait généralement bien malheureux de cette première expérience. Puis ce genre d'histoire s'accumulait jusqu'à former un film protecteur autour de notre cœur.

Le spectacle terminé, j'applaudis en frappant un peu trop fort dans mes mains, si bien qu'elles chauffèrent brusquement, réveillant peu après une légère douleur qui se volatilisa au bout de quelques minutes. "La dernière fois que j'ai vu un feu d'artifice, c'était au Nouvel An de New-York sur Time Square ! expliquais-je à Eli sans le regarder, souriant dans le vide face à l'énième mention de la Grosse Pomme. Désolée si je parle toujours de cet endroit. Mais j'y ai passée les meilleures années de ma jeunesse. J'ai vécue dans une petite ville avec des parents catho et fermés d'esprit. En partant là-bas, j'ai eu enfin la sensation de vivre et j'ai pu m'y trouver par la même occasion, c'était le plus grand des sentiments !". Écrasant une larme au coin de l’œil, dû à une émotion exagérément amplifiée à cause de l'alcool, je me redressais sur mes deux jambes et attendit que le blond fasse de même. "Tu es déjà allé à New-York ? le questionnais-je ensuite. Si ce n'est pas le cas, vas-y avec Teddy pour les fêtes de fin d'année. C'est...magique !".

Elijah me proposa de me raccompagner chez moi, chose que je trouvais particulièrement adorable et délicat de sa part. Hors de question que je lui avoue qu'il était un parfait gentleman. A tous les coups, du peu que je semblais avoir cerné de sa personnalité, il serait capable de me le ressortir à la moindre occasion. Je ne me sentais pas particulièrement en danger lorsque je me promenais seule dans cette ville le soir, mais c'était si gentiment proposé que je ne pouvais le lui refuser. Et puis, cela risquerait sûrement de blesser sa fierté masculine. "Je sais que j'ai l'air d'un mouton, mais je sais mordre lorsqu'il le faut !" confiais-je à mon collègue, tâchant de le rassurer en même temps au sujet de Wells. Cela m'avait fait chaud au cœur qu'il veuille me protéger, je n'avais pas ressenti un tel sentiment de réconfort depuis bien longtemps.

La fête battait son plein. Mine de rien, il y avait encore du monde et c'était bien parti pour une java toute la nuit. Si je n'avais écoutée ma raison, j'y serais sûrement retournée. Mais mon corps n'était plus habituée à ce genre de sortie, ou loisir, et je ressentais soudainement toute la fatigue accumulée. Rentrer me reposer n'était finalement pas une si mauvaise idée et, en voyant l'heure sur ma montre, je n'avais pas réalisée qu'il était déjà si tard. "Puisque l'on rentre et qu'il fait noir..., commençais-je à dire en retirant délicatement la chemise d'Elijah de mes épaules avant de la lui rendre. Merci de me l'avoir prêté, c'était très gentil de ta part !". A son regard, je devinais aisément qu'il était prêt à me la laisser plus longtemps si j'en avais besoin, mais je le rassurais d'un signe de main. A cette heure-ci de la soirée -et sûrement grâce à mon sang alcoolisé-, je ne me préoccupais plus vraiment de mon apparence, ni ce que pourrait penser les gens en voyant cette trace suspecte sur mon arrière-train.

"Je suis venue de chez moi à pied, je n'habite pas très loin !" précisais-je à Sir Elijah de Camelot tandis que nous regagnions la rue pavée. Même si je n'avais pas envisagée boire ou rentrer aussi tard, il avait été hors de question pour moi de prendre la voiture. J'étais sortie avant tout pour me promener, donc quel aurait été l'intérêt de faire de la bagnole ?

Entendre les cris de joies et la musique au loin à mesure que l'on s'éloignait des festivités me fit sourire. "J'ai hâte de voir nos magnifiques photos !" plaisantais-je en imaginant d'ores et déjà la tête de nos clichés. J'étais pressée de pouvoir en accrocher sur mon frigo ou dans des cadres photos, me donnant ainsi une illusion de vie sociale. Notre petite marche de retour se fit dans un premier temps dans un silence qui n'avait rien de gênant. Ce calme nous convenait à tous les deux et on l'apprécia quelques minutes. Ne sachant pas où je vivais, Elijah se contenait d'adapter ses pas aux miens. Je finis néanmoins par rompre cette tranquillité : "Tu habites où toi d'ailleurs ? l'interrogeais-je en pivotant la tête dans sa direction. Et vous allez emménager où avec Teddy ?".

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Mer 25 Sep - 17:05
Elijah Holtz
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Journal perso
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« Cela doit être bien de croiser quelqu'un dont rien qu'au premier regard on sait avec évidence que cette personne nous correspond ! » Elle avait on ne peut plus raison et cette perspective semblait la laisser rêveuse. En particulier car cela n’arrivait tout au plus qu’une fois dans une vie. Et encore, si l’on était chanceux. J’avais intérêt à ce que Teddy me supporte encore bien longtemps maintenant que j’avais brûlé mon unique cartouche. Mais pourquoi en serait-il autrement ? On s’en sortait très bien pour le moment !

Mon esprit se vida des questionnements et inquiétudes dès lors que des feux d’artifices inattendus vinrent percer le ciel noir de cette fin d’été. Des couleurs électriques se succédaient, s’entremêlaient, dans un spectacle à couper le souffle. Depuis l’enfance, dès que mes prunelles se posait sur ces démonstrations pyrotechniques, j’avais la sensation d’être le témoin d’un cas de magie à m’en couper le souffle. J’étais enchanté, presque littéralement. Cela était rassurant de savoir que mon âme d’enfant ne s’était pas entièrement consumée en dépit de tous les obstacles posés sur ma route depuis. Je gardais cette part d’innocence, d’émerveillement. La bouche entrouverte, j’en oubliais presque le monde extérieur. Ce fut Madeleine et la fin brute du spectacle qui me reconnectèrent à la réalité. Cette dernière me livra une nouvelle anecdote toute droit tirée de ses souvenirs new-yorkais qu’elle paraissait tant chérir. C’était adorable tant sa voix s’imbibait d’émotion et de nostalgie dès l’instant où elle mentionnait ce chapitre de son existence.

J’en appris également davantage sur son enfance qui ne semblait pas avoir été des plus joyeuses. Sûrement aurions-nous bien des sujets à lancer autour de la question mais… Pas ce soir. Tout simplement car la rousse n’était pas en état de se confronter à ce qui avait dû être une période difficile. Déjà, elle essuyait une larme menaçant de couler. Cependant, je n’interprétais pas celle-ci comme un témoignage de tristesse, mais comme l’illustration de son bonheur à s’être libérer des chaînes familiales une fois qu’elle eut trouvé refuge dans la Grosse Pomme. L’alcool semblait la désinhiber. J’espérais qu’elle ne se sentirait pas honteuse une fois sobre car je ne la jugeais nullement. Au contraire, si cela lui faisait du bien c’était une joie pour moi ! Alors que je la laissais reprendre son souffle, elle enchaîna. M’étais-je déjà rendu dans cette ville de la côte est ? Je souris en repensant au week-end surprise que j’y avais passé avec mon petit-ami en octobre dernier. Le musicien était comme un gosse lorsque je l’avais traîné à Broadway pour assister à une représentation Wicked. La récompense avait été grandiose puisque c’était le soir-là où nous avions enfin réussi à dépasser nos peurs (ou je ne sais quelles foutaises) et avions eu notre première fois.

- Nous y sommes allés oui. Et j’en garde un très bon souvenir, dis-je en sentant mes joues s’empourprer.

Je n’allais tout de même pas lui donner les détails ! Rien que mon expression faciale devait suffire à lui indiquer que quelque chose de spécial s’y était déroulé. Inutile de la mettre davantage sur la voie !

- Mais je te fais confiance et prends note d’y retourner durant les fêtes de fin d’année ! Nous n’avions rien fait de particulier l’année dernière donc je pourrais lui proposer. À moins qu’il ait déjà des idées. Je ne sais jamais trop ce qui se passe dans sa tête !

C’était aussi ce qui le rendait si génial, si attrayant. Teddy était extrêmement imprévisible, pour le meilleur comme pour le pire. Et ça suffisait déjà à me séduire.

- Et ne t’excuse pas. J’adore entendre ces petites histoires. Se sentir à l’aise et écouté peu importe ce qu’on souhaite raconter. C’est ce qui fait la différence entre simples connaissances et véritables amis, lui dis-je sans crainte de lui partager ma simple opinion sur le sujet. Tu as encore des contacts là-bas ? Si oui, tu devrais profiter des prochaines fêtes pour y retourner. Je suis persuadé que ça te ferait un bien fou après ces derniers mois. Parfait pour te retrouver.

Quand on se sentait mal, à côté de ses pompes, quoi de mieux pour se reconnecter avec soi-même que d’aller là où on a été le plus heureux ? Clairement, ma collègue en avait besoin vu l’enfer dans lequel elle paraissait vivre depuis la tempête et peut-être même déjà auparavant. Mais avant Noël prochain… Nous devions déjà rentrés chez nous avant d’être mêlé à une foule irrécupérable de jeunes alcoolisés. Par politesse et aussi car j’avais tendance à être parano sur les bords (sûrement à cause de mes années dans un Luxembourg pauvre ?), je lui proposais de la raccompagner jusqu’à chez elle. Et non, ce n’était pas une tactique de drague pour la pécho. Il existe HugAvenue pour ça, merci bien. Sa réponse me pris au dépourvu, me faisant balbutier sous le coup de la confusion :

- Je… Non ! Ce n’est pas… Je veux dire… Ne me prends pas pour un macho qui pense que les femmes sont infoutus de se défendre par elles-mêmes !

Ok, je ne savais vraiment plus quoi rajouter pour défendre mon cas. C’était parti d’une bonne intention et maintenant je craignais de passer pour le paon fier, persuadé d’être le protecteur attitré de la gent féminine. Je soupirais, grimaçant, persuadé que j’étais déjà foutu et au plus bas dans son estime à cause de ma maladresse. Si j’avais pu être prétentieux à une époque, je ne me considérais plus comme tel aujourd’hui. Peut-être me trompais-je sans même en avoir conscience ? Madeleine choisit ce moment pour me rendre ma chemise, comme si son geste répondait à mes doutes et, pire, leur donnait raison. Je plongeais mes yeux dans les siens à défaut de lui proposer à haute-voix de la garder pour le restant du trajet mais elle déclina l’offre d’un signe de main. Inutile d’insister. Je ne voulais pas creuser ma tombe davantage !

Nous commencions à marcher dans la direction de son appartement (du moins l’imaginais-je puisque je n’avais pas la moindre idée d’où il se trouvait !) lorsque l’enseignante mentionna les clichés que nous avions pris un peu plus tôt dans la soirée, lorsque notre château n’était pas encore un amas difforme de grains de sable.

- Je te les enverrai par mail dès demain. Tu pourras les encadrer et prouver à tous tes invités à quel point tu es photogénique !

J’éclatais de rire, savourant ce petit moment de douce taquinerie qui me détendit après avoir drôlement ramé dans la semoule (vive cette expression) une poignée de minutes auparavant. Je figurais sur plusieurs photographies puisque j’avais tenté de m’intégrer à plusieurs reprises. Mais je doutais fortement que ce fut une sage décision. Être déformé en premier plan ne permet jamais d’être à son avantage ! Au moins, nous ferions la paire.

- J’habite plus au nord de la ville, après le phare. Je l’apercevais même de mon balcon. Au coucher de soleil c’était vraiment splendide.

Avant qu’il ne soit détruit par la catastrophe naturelle… J’eus un petit pincement au cœur en y repensant. J’étais prêt à m’investir du mieux que je pouvais pour lui redonner sa place parmi le paysage. Entre mon habitation actuelle et lui se dressait une longue étendue de forêt que j’adorais traverser lors de mes joggings réguliers.

- Je n’ai pas encore eu le temps de chercher mais je veux une maison cette fois-ci. L’un de mes rêves depuis que je suis gosse est d’avoir un gros chien de type golden retriever ou bouvier bernois. C’est impensable dans un appartement…, avouais-je. Concernant Teddy, je doute qu’il emménagera avec moi. Il adore être avec Ophelia et compagnie, c’est son chez lui maintenant.

Du moins, je percevais la situation de la sorte. Je ne souhaitais pas l’arracher à ses amis sous prétexte que j’avais encore plus de place pour l’accueillir ni même l’étouffer en étant avec lui presque sans la moindre interruption.
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Sam 16 Nov - 15:36
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Anonymous

Malgré la noirceur de la nuit, l'éclairage des lampadaires me suffit à apercevoir les joues de l'allemand rosir légèrement. Je souris, devinant aisément de quoi il retournait. New-York et ses pouvoirs magiques. J'y avais moi-même succombé fut un temps... "Je serais la première surprise si Teddy était suffisamment organisé pour prévoir ce genre de choses !" dis-je en rigolant, le revoyant dans ma tête en train de ce paumer avec moi dans les couloirs de Blackwell lors de la rentrée il y a un an de cela. Le temps passait si vite. Nonobstant ce côté là de Teddy que moi-même je possédais, il pouvait sûrement se montrer entreprenant, tant il était imprévisible. J'imaginais que c'est ce qui faisait son charme et ce qui avait séduit Elijah.

Le blond me rassura en disant que je n'avais pas à m'excuser et rebondit sur ma petite histoire pour me poser des questions. C'était gentil de sa part. J'avais toujours peur de déranger les gens ou de ne pas les intéresser. "Pas vraiment non, répondis-je en soupirant. Comme tu dois probablement le savoir, les amis vont et viennent...Quasiment tous ceux que j'avais à l'université ne m'ont pas gardé dans leur vie, car contrairement à eux, je n'ai pas réussie, tu comprends...La plupart sont des artistes vendant leurs œuvres à des milliers de dollars, d'autres sont critiques d'arts ou tiennent des galeries. Et puis moi, je suis devenue une simple prof d'arts-plastiques. Selon eux, ce n'est pas suffisamment prestigieux. Mais bon, je m'en fous. J'adore mon métier et c'est le principal. Si on m'avait dit cinq ans auparavant que je deviendrais instit'...Comme quoi, la vie ne cesse de nous surprendre ! C'est comme toi. J'imagine que tu ne t'attendais pas à tomber sur quelqu'un comme Teddy en arrivant dans cette ville."

Sa remarque sur les femmes me fit sourire. "Tu sais que je sais me servir d'une arme ! révélais-je d'un ton amusée. Mais je te rassure, je n'en ai pas en ma possession.". Bien que le port d'arme était légal aux États-unis, je me voyais mal me trimbaler constamment avec un outil capable de prendre une vie. Mon spray menthe-poivré et mes connaissances en krav maga suffisaient.

"Je m'inquiète plutôt pour toi, vas-tu réussir à rentrer chez toi sain et sauf ?"

J'avais dit cela en prenant un air inquiet, bien que je mourrais d'envie d'éclater de rire. Je sentais des grains de sable danser entre mes orteils. Une sensation très agréable... J'avais hâte d'être à la maison et de pouvoir me prendre une douche. Eli me proposa gentiment de m'envoyer nos photos par mail. Je me demandais quelques instants s'il l'avaits mais puisque nous étions collègue, il devait sûrement l'avoir et je devais probablement avec le sien aussi.

"Un balcon qui donne sur le phare, rien que ça ? Combien tu gagnes déjà ? Je commence à me demander si nous avons les mêmes salaires toi et moi !"

La vie à Arcadia Bay n'était pas spécialement chère, malgré la présence de tout un quartier résidentiel où c'était donné rendez-vous de riches familles telles que les Prescott, les White ou encore les Chase.

Apprendre qu'il désirait investir dans une maison ne m'étonna qu'à moitié. Il filait le parfait amour avec son partenaire et tout avait l'air d'aller très vite entre eux, donc ses envies étaient plutôt logiques. "Une maison ? C'est une grande étape ! répondis-je en souriant, gardant pour moi-même ses envies de chien, chose que je trouvais à la fois mignonne et clichée, mais je ne voulais pas froisser ses rêves. Si jamais tu as besoin de bras forts pour le déménagement, je suis ton homme !

On arriva finalement devant mon immeuble. Etant donné que Elijah n'était jamais venu, ce fut moi qui m'arrêta la première. "Merci de m'avoir raccompagné, lui dis-je dans un premier temps en fixant ses chaussures. Si tu n'étais pas gay et déjà en couple, je t'aurais sûrement proposé de monter boire un dernier verre !". Je me mis à rire, réalisant d'un air gênée que ma plaisanterie pouvait être mal interprétée. Non pas que Elijah m'intéressait, bien que c'était un bel homme, mais j'aurais sûrement tentée ma chance dans d'autres circonstances, peu importe si l'attirance était au rendez-vous. Qui s'en serait privé ?

"On se voit bientôt, rentre bien ! Je déposais un rapide baiser sur sa joue, puis m'approcha de la porte de l'immeuble avant de me retourner subitement. Et merci encore pour la chemise !"

Lâchant un dernier sourire, j'entrais dans le hall d'entrée et regagna mon appartement. Après une bonne douche et une petite séance de grignotage tandis que le chat mangeait, je filais sous la couette et m'endormit apaisée pour la première fois depuis bien longtemps.

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