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After the rain, just the silence [PV Alec]

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Mer 31 Juil - 23:02
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Noreen J. MacKallan

Alec McArchy

After the rain, just the Silence
Dire que j'étais sous le choc aurait été un euphémisme. Je regardais la pluie qui tombait encore de l'autre coté de la fenêtre contre laquelle j'étais appuyée. Elle s'était calmée après toute cette histoire, mais elle tombait encore. Comment le ciel pouvait-il cracher autant d'eau, quelqu'un pouvait me le dire?

Je poussais un soupir et plongeais une main dans la poche de ma veste en laine. Faisant teinté la peine monnaie qui s'y trouvait je me rendait à l'un de ses téléphone accrochés au ur dans le couloir. La pièce glissa avec un raclement dans le conduit et un clac sourd m'informa que je pouvais passer mon coup de fil. Je n'avais personne à appeler sinon ma famille et c'est ce que je fis. Je pouvais encore me rappeler le soulagement et les larmes de ma mère quand elle avait entendu ma voix. Elle ne pouvait pas venir me chercher, les routes étaient impatricables pour le moment, mais elle serait là très vite. Un pauvre sourire avait éclairé mon visage. Mais je n'avais rien dit.

Je me souviens avoir glissé le long du mur après ce coup de téléphone, et avoir laissé coulé les larmes de terreur et de tristesse. Je n'étais pas triste pour moi, mais plutôt pour ceux qui n'avaient pas réussi à s'en sortir. Impossible d'avoir des novelles de l'extérieur, alors l'espoir que j'avais voulu donné a Alec s'envolait doucement. Après cette fugace pensée, c'est le trou noir...

~~~~

Plusieurs c'étaient ecoulés après cette "histoire". Lentement les barages qui empechaient les gens de circuler en villes se levaient. Mais nous etions toujours un peu coupé du monde. Et peut-être que c'était mieux ainsi,le doute c'était mieux que les remords et les regrets n'est-ce pas?

Les docteurs avaient prferé me garder au vu de l'état de mon palitant, encore une fois, quand bien même je leur assurait que j'allais très bien. Mais personne ne me croyait jamais. Soupirant j'étais retournée dans la chambre que je partageais avec le jeune homme qui avait été mon binôme pendant cette catastrophe.

Affichant un sourire, je m'approchais de son lit, et le saluait de manière aussi guillerette que possible. Je ne l'avais pas vu ni sourire, ni decrocher son regard de la fenêtre, comme s'il ne la voyait même pas depuis que les docteur avait dit "que nous étions les seuls rescapés du café". J'avais ressentis beaucoup de chose ce jour là, mais sans doute pas la moitié de ce qu'il devait ressentir lui qui connaissait les personnes "disparues". Je n'avais personne a qui demander des nouvelles de ces gens là, personne qui pourrait m'aider a lui faire croire que rien n'était sur...

Je posais ma main sur la sienne.

"Hey! Je sais que tu peux pas trop bouger, mais ça te dirais d'aller rouler jusqu'à la cafet et de prendre un petit chocolat chaud? Ou est-ce que tu veux que je te ramène quelque chose de la bas?"


Je n'étais pas du genre tactile, mais je sais pas, avec lui j'y arrivais beaucoup mieux qu'avec n'importe qui d'autre. Il n'était pas méchant, il n'était pas vicieux. Pour le peu que j'en avais vu en tout cas. Et il m'avait sauvé la vie. J'essayais de lui changer les idées, mais je ne savais ni vraiment quoi faire, ni vraiment quoi dire dans ce genre de situation plus que délicate.

"Tu sais que on est un peu coupé du monde avec tout ça, mais je suis certaies qu'ils vont bien. C'est dur à croire, mais parfois, pas de nouvelles bonnes nouvelles...je...je pense que si ils leurs étaient arrivés quelque chose, ils seraient ici...alors si ils ne sont pas là c'est qu'il vont bien..."


Une piètre tentative pour lui remonter le moral. Mais comme chaque fois, j'allais sans doute me heurter a un mur de silence. Mais je ne baisserai pas les bras. Je ne le connaissais pas, mais j'étais certaines que quelqu'un l'attendais dehors. Et le chef commando Elijah ne s'était pas noyé dans une ruelle sordide avec la demoiselle qu'il avait en charge.
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Ven 2 Aoû - 17:40
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ALEC
&
NOREEN
Fractured moonlight on the sea Reflections still look the same to me As before I went under
Allongé dans son lit d’hôpital, le jeune homme contemplait le désastre de l’eau par la fenêtre. Il ne pouvait pas le voir à proprement parler, mais depuis la nouvelle, son cœur le ramenait là-bas. “KATE !”, hurlait-il. Le regard du professeur le hantait. Une promesse qu’il avait refusé de faire plus tôt le torturait maintenant. Ses derniers mots avaient été ceux d’un homme effrayé, en colère, qui voulait croire dur comme fer que leur dernière heure n’était pas arrivée. La sienne avait été repoussée. Juste la sienne. Les larmes s’étaient épuisées sur les joues récemment nettoyées aux désinfectant. Il n’y avait plus que ce regard perdu et ce cerveau douloureux qui était épuisé de penser, de se souvenir.

Il était mentir de dire qu’il était le seul survivant. Nombreux et nombreuses étaient celles et ceux qui n’avaient pas survécu dans le petit café où Alec travaillait. Pourtant, le destin en avait décidé autrement pour le petit trio. Noreen et lui avaient échoué sur le rivage. La mer, cruelle jusqu’au bout, avait voulu leur laisser la vie sauve pour admirer la disparition de leurs amis. Disparition. L’étudiant refusait de penser à la mort. Il en avait assez de faire ami-ami avec la Grande Faucheuse. Qu’elle aille se faire foutre. Son monde à lui était dévasté.

✴✴✴


Une semaine, peut-être deux s’étaient écoulées depuis que la tempête avait ravagé Arcadia Bay. Les eaux s’étaient retirés mais pas les maux. Nombreux étaient les proches à s’être présentés aux portes du service à la recherche de leurs amis, de membres de la famille, tous portés disparus. Alec les avait regardé perdre espoir les uns après les autres. Comme lui ce jour-là. Ses yeux étaient comme hypnotisés par cette danse infernale. Noreen lui avait bien proposé d’appeler quelqu’un pour lui mais les membres de sa famille étaient “injoignables” ; c’est ce qu’il avait dit pour ne pas avoir à répondre à ses questions. La jeune femme se tenait debout sans problème et l’écossais la trouvait plus forte et plus courageuse que quiconque à cet étage. C’était sans doute cette vision rassurante qui lui donnait la force de manger. Ou bien même de parler car ils avaient beaucoup échangé. Elle ne le disait pas, pourtant Alec savait qu’elle ne restait pas juste à cause des séquelles dues à sa presque-noyade. La tête brune n’avait simplement pas eu le cœur de demander. Dans leur malheur, les deux acolytes étaient encore chanceux ; ils partageaient en effet une chambre dans cet endroit infâme. Et c’était seulement sa compagnie qui ne lui donnait pas envie de se tirer une balle à cause des odeurs de produits. Ce matin-là, Noreen était partie rencontrer les médecins. Alec avait promis de croiser les doigts pour qu’ils la laissent partir mais s’en était trouvé bien incapable lorsque sa silhouette avait tourné dans l’encadrement de la porte. Son regard s’était rapidement tourné vers la fenêtre. On aurait dit qu’il y cherchait des réponses.

Une pression sur sa main le tira hors de la baie, le ramenant dans l’hôpital surchauffé. Elle était déjà de retour. Depuis combien de temps était-elle là ? Il ne parla pas mais cligna des yeux pour lui faire comprendre qu’elle avait toute son attention. Les traits de son visage se détendaient lorsqu’elle lui parlait, lorsqu’elle l’approchait. Elle était son seule contact avec l’extérieur ; c’était ironique lorsqu’on la savait aussi piégée que lui.

“Tu sais quoi ? C’est une très bonne idée. Tu veux bien m’avancer la chaise s’il-te-plaît ?”

On lui avait assuré que dans quelques jours le plâtre aurait suffisamment stabilisé sa jambe pour qu’il puisse utiliser des béquilles. Pour l’heure, Alec était coincé sur une chaise.

“Ils ne te laissent pas sortir, pas vrai ?”, demanda-t-il d’un ton faussement déçu. “Je suis désolé. Je sais que tu tournes en rond. J’ai entendu une infirmière dire que les barrages étaient presque tous levés. Tes parents pourront sûrement venir ?”

Ils atteignaient déjà l’ascenseur. Leur chambre se situait à un étage bien supérieur à celui de la cafétéria.

“Ça me fait bizarre de me dire qu’on va boire un chocolat chaud alors que j’en servirai sûrement pas avant un bon moment…”

Un rire s’échappa de sa gorge. Sincère. Le premier depuis plusieurs jours.
CODAGE PAR AMIANTE & GABRIELE DIWALD


HJ : Coucouuuu merci il est parfait !Tu pourrais juste retirer le passage sur le téléphone portable ? Ça m'a donné une idée et de toute façon il est mort dans l'eau ahah Comme le tiens !  After the rain, just the silence [PV Alec] 2645326263
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Sam 3 Aoû - 0:34
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Noreen J. MacKallan

Alec McArchy

After the rain, just the Silence
Je n'avais pas insisté plus que de raison, il y a des chose qu'il vaut mieux ne pas savoir. Et si en temps normal je n'avais pas de code, je n'avais conscience de quand arrêter mes questions, cette fois j'avais su qu'il ne fallait pas insister. Son regard fuyant et éteint avait parlé pour lui et mon coeur s'était serré. J'étais triste pour lui, même si j'ignorais pourquoi.

Les échanges avaient été bref, puis plus longs. Un peu plus chaque jour, j'avais apris a connaître celui que je cosidérais aujourd'hui comme mon sauveur, même si je ne lui disais pas tout haut pour pas remuer le couteau dans la plaie. Et puis quite a être coincée ici, je n'allais pas rester dans mon coin.

Mais il avait un sourire chaleureux quand même même il ne montait pas totalement jusqu'à ses yeux. Mais au moins, il répondait positivement à mon invitation. Le voir ainsi coincé dans son lit me rendait malade pour lui. Les rares fois où j'avais été dans ce café, il remuait dans tous les sens pour servir tout le monde, et de le voir immobile c'état presque angoissant.

Je lui adressais un sourire et lui avançait son fauteuil. C'était presque machinalement que je l'orientait dans le bon sens et que je l'aidis à y prendre place. Je m'étais trouvé à sa place tellement de fois, le platre en moins que je ne supportais plus de voir les gens que je connaissais et même les autres dans ce genre de situation. Je détestais les hôpitaux.

"Ils ne te laissent pas sortir, pas vrai ? Je suis désolé. Je sais que tu tournes en rond. J’ai entendu une infirmière dire que les barrages étaient presque tous levés. Tes parents pourront sûrement venir ?"


Je me mis a rire doucement, un rire léger comme pour chasserles soucis et les mauvaise pensées.

"C'est bête tu vas devoir me supporter encore un peu, et je t'empecherais encore de dormir avec mes monologues nocturnes!"


Sans reflechir, je lui ebourriffait la crinière, comme je l'aurais fait avec mon petit frère. Je poussais calmement sa chaise, jusqu'à l'ascenseur, et une fois dedans, j'appuyais sur le bouton qui allait nous descendre quatre étages plus bas.

"J'ai...pas encore le droit de sortir, donc mes parents viendront pas me chercher. C'est mieux....ici, même si je supporte pas les hôpitaux. Enfin, j'ai un compagnon de cellule agréabe alors on va pas se plaindre pas vrai!"


J'affichais un grand sourire alors que je le poussais hors de l'ascenseur et que je le portais jusqu'à la cafétariat. Pas reflexe je plaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille, puis j'installais Alec davant une table, dans un coin où son fauteuil générait pas et où lui serait pas géné non plus.

Je posais mon petit carnet sur la table. Je ne bougeais jamais sans, et il avait survécu par je sais quel miracle a la mer...oh il avait morflé. Il était gondolé, les pages à l'intérieur avaient fusionnées, mais je tenais à le garder encore plus que tout les autres. Je refusais de tirer un trait sur cette page de ma vie. Elle me semblait plus importe encore que toute les autres, et ce depuis le départ de mon père.

"Ça me fait bizarre de me dire qu’on va boire un chocolat chaud alors que j’en servirai sûrement pas avant un bon moment…"


J'écoutais son rire, et lui offrit un souire en retour. Je preferais le voir comme ça, avec cette toute petite lueur d'espoir a fond des yeux.

"Il font pas le poids contre toi ici! Et tu es sur la bonne voix pour qu'on puisse bientôt faire une course de bequille dans les couloirs, tu verras c'est super amusant!"


Oui j'avais passé plusieurs mois à faire ce ce genre de conneries jusqu'à être trop épuisée pour continuer, et aussi parce que les docteurs s'étaient un petit peu énervée.

"Si je sors d'ici, tu veux venir avec moi? On a de la place a la maison, ce sera toujours mieux qu'ici pour se reposer correctement!"


J'avais dit ça sur un coup de tête. Sans avoir demandé à personne. Mais au moins il ne resterais pas seul ici si je venais à sortir. Enfin, vu le ton du docteur ce matin j'étais plutôt prête a restée ici plusieurs mois si j'arrivais pas à mieux contrôler mes émotions.
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Dim 4 Aoû - 14:11
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ALEC
&
NOREEN
Fractured moonlight on the sea Reflections still look the same to me As before I went under
Alec n’était pas dupe… Noreen le considérait comme un héros. La vérité n’en était que plus douloureuse. Le jeune homme se rappelait avec beaucoup trop de détails de cette soirée infernale. Il se rappelait le bruit qu’avait fait son pied qui glissait sur le barreau de l’échelle. Il se rappelait de son cri, poussé quelques secondes auparavant pour appeler Kate et Elijah. Il se remémorait trop vite la douleur de son corps qui entrait en contact avec l’eau. Il se remémorait les vagues qui jouaient avec lui et le plaquaient misérablement sous l’eau et sur le sol. Non. Il n’avait rien d’un héros. Un miracle seul était à remercier pour leur survie. C’était ce même hasard incroyable qui les avait échoué sur la plage où on les avait retrouvé. Il n’y était pour rien.

Pourtant, malgré cette connaissance, Alec avait appris à connaître Noreen. Elle était une jeune femme incroyablement douce, courageuse et forte. Son esprit semblait incapable de brisures. Cette force de la nature le réconfortait et l’empêchait de sombrer plus loin encore dans les abysses. C’était sûrement elle la Wonder Woman du service et personne d’autre. La super-héroïne l’invita une énième fois à boire un chocolat chaud. L’amoureux du café n’acceptait pas toujours ses propositions ; sa dépression naissante le poussant davantage à broyer du noir dans sa chambre d’hôpital. C’était comme si l’étudiant avait peur que si Elijah était vivant - l’espoir fanait de jour en jour - il serait venu le chercher dans cette chambre et nulle part ailleurs. Il serait venu. Son cœur se serra encore.

Péniblement, Alec parvint à se hisser sur la chaise roulante. Noreen était plus douée que lui pour ce genre de choses et l’étudiant se promit de l’interroger un jour sur ce propos. Sa remarque la fit rire. Tant mieux. Il aimait l’entendre rire. C’était un son que l’on entendait beaucoup trop peu par ici.

“Pauvre moi !”

La remarque était de toute évidence ironique. Alec n’imaginait même pas hanter les couloirs de l’hôpital sans sa compagnie. Leur destin était visiblement lié et le jeune homme n’était pas encore prêt à le démêler. La jeune femme lui ébourrifa les cheveux ; ce qui, il fallait l’avouer, n’eut malheureusement pas grande incidence dans sa crinière d’ordinaire “décoiffée”. Ses mèches dévorées par le sel de l’océan allaient bientôt nécessiter une coupe. Elles commençaient à boucler tant elles étaient longues.

“Je me plains jamais, moi !”

Mensonge, que de mauvaise foi.

“Si tu veux la vérité… J’suis pas mécontent que tu restes un peu avec moi. C’est égoïste je sais.”

L’ascenseur émit un tintement qui les informait du voyage terminé. Les quelques étages avaient été descendus avec une très grande rapidité. Déjà le poussait-elle en dehors de la cage de métal et ses yeux cherchaient malgré lui une tête blonde dans le paysage de malades et de proches. La jeune femme le positionna comme si elle avait fait cela toute sa vie.

“T’as été aide-soignante dans une autre vie ?”

C’était presque une véritable question. Il l’avait formulée en regardant le carnet abîmé sur la table. Le jeune homme fut pris d’une envie soudaine de lui en acheter un nouveau. Il ajouterait cela sur sa liste. Sans attendre sa réponse, l’étudiant regarda autour d’eux à la recherche d’un menu affiché en grand format. Lui qui d’ordinaire ingurgitait des litres de café ne pouvait plus en boire une goutte sans repenser à cette effroyable journée.

“Faut autant d’équilibre que sur un skate, avec des béquilles ?”

Si oui, il était foutu. Autant le laisser dans un fauteuil.

“Quoi ?”

Wow, ça, il ne s’y attendait pas. Pire encore, il ne s’attendait pas à son envie de dire oui.

“Je sais pas trop… Tes parents vont peut-être trouver ça bizarre.”

Et puis…

“Il faudra bien que je reprenne une vie normale, aussi… D’après cette foutue psy.”

Alec tendit sa main vers celle de Noreen pour s’en saisir avec la douceur d’un grand frère.

“Peut-être juste pour quelques temps ?”
CODAGE PAR AMIANTE & GABRIELE DIWALD
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Lun 5 Aoû - 3:19
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Noreen J. MacKallan

Alec McArchy

After the rain, just the Silence
J’aurais aimé qu’il soit dupe, que ma simple vision ne le renvoi pas a des lieux d’ici, dans ce café et ce jour-là. Mais je savais pour avoir vécu cette situation sous un autre angle qu’il était difficile d’échapper aux rampants souvenirs d’un traumatisme. Alors je savais aussi qu’on n’en sortait que lorsqu’on avait un déclic, et la possibilité de s’accrocher à autre chose.
Je restais la même. Souriante, calme -enfin j’essayais autant que possible- et douce. Je voulais qu’il puisse s’accrocher a moi comme à une racine et qu’il arrive à remonter la pente. Moi je ne perdais pas espoir. Si nous nous n’avions pas vraiment de contact avec l’extérieur, peut-être que l’inverse était vrai aussi. Peut-être que les survivants du café n’avaient pas eu vent que nous étions vivants et cloués sur des lits d’hôpital. Enfin lui plus que moi, parce que sinon je pense que j’aurais déprimé…de retour ici, si peu de temps après la fois d’avant je pense que je n’aurais pas été aussi forte et souriante.

"Tu peux encore dire oui à la demande du docteur pour avoir une chambre simple…mais je viendrais dormir sous ton lit pour que n’oublies jamais la douce mélodie de mes ronflements"


Je ne pu pas m’empêcher de sourire. Parce qu’il n’avait pas tort. Enfin en tout cas avec moi, il ne s’était jamais plaint. Du temps, de la lenteur des soins et de sa récupération, de la non-comestibilité des plats qu’on nous servait…mais rien de bien grave. Mais j’étais contente qu’il commence à m’ouvrir son cœur, même si c’était pour me dire, pour m’avouer qu’il était content que je reste avec lui.

"Mais non, je sais tu ne peux plus te passer de moi, parce que tu es sous le charme de mes yeux de biche. Je suis contente que tu me l’avoue enfin !"


Un nouveau sourire de ma part alors que je prenais place en face de lui, alors qu’il me posait la question fatidique. Enfin pour moi. Mais je n’avais rien a caché, et je ne gagnais rien a mentir. Et puis peut-être qu’il se sentirait plus en confiance s’il savait, pour lui aussi se confier a moi. Je n’étais pas du genre a répéter, sinon a mon pauvre carnet d’histoire, et promis il n’était bavard que pour moi.
Je caressais distraitement la couverture de mon carnet, en me plongeant dans mes souvenirs un instant. Je n’allais pas très loin, mais seulement un an plus tôt à Seattle. Je revoyais la détresse de mes parents quand j’avais fait un nouveau malaise. Et quand le docteur leur avait dit que cette fois je ne rentrerais pas avec eux. Il avait fallu toute la persuasion de ma mère, et des nuit entière de crise d’angoisse qu’elle calmait à coup de paroles calme pour que je finisse par comprendre que c’était dans mon intérêt si je voulais éviter la boite. Je ne serais pas en face d’Alec aujourd’hui si elle n’avait pas su me convaincre de faire cette cure.

"Non, j’ai passé beaucoup de temps dans un hôpital l’an dernier. Du coup on attrape vite les reflexe de tranquillité. Comment descendre de son lit seule, ou se déplacer rapidement et sans bruit dans un fauteuil, la ronde du personnel pour s’éclipser de sa chambre sans être vue, les coins où personne ne va jamais… "


Je lui disais tout ça en souriant. Ce qui avait au début été pour moi la plus grande des humiliations, et des angoisses, était devenu un jeu permanent. Sans ça, je pense que j’aurais fini dépressive. ET c’est sans doute aussi pour ça que je ne voulais pas le voir sombrer là-dedans.

"Hmmmm je ne sais pas je n’ai jamais fait de skate, mais c’est très physique au début, et très fatiguant aussi. Mais après ça devient tellement naturel que quand on te les enlève ça te manque presque !"


Et je ne me payais pas sa tête en disant ça. Et si moi j’avais pu en arriver à faire des courses avec « lui », alors il pourrait très bien y arriver.

Je lui avais fait ma proposition de but en blanc, sans rien pour laisser penser que…
Mais j’étais comme ça, sans filtre, sans code. Que cela ne se fasse pas dans le monde normal, je m’en moquais. Mais si je devais sortir d’ici, il était hors de question que je le laisse moisir ici.

"Mes parents ont l’habitude avec moi…enfin je ne ramène pas tout le monde à la maison, puis je vis plus chez eux, j’ai une coloc’ en ville, mais à l’étage, donc chez mes parents ce sera mieux pour bouger puis y’a plus de place"


Passer du coq à l’âne ? Oui ça je le faisais même très bien ! Il fallait parfois s’accrocher pour me suivre. Ma mère se poserais des questions, mon beau-père lui observait en silence puis comprendrais tout de suite. Et si Nuàl acceptait, ma mère lui ferait aveuglement confiance. J’avais noué avec lui un lien vraiment fort, et elle lui faisait confiance.

"Si la présence de deux gamins turbulents ne te rebute pas, tu es le bienvenu. Puis c’est toujours mieux qu’un hôpital qui sent le désinfectant pour reprendre du poil de la bête ! "


Je lui pris la main, sans penser a quoi que ce soit avec un sourire.

"Autant de temps que tu en aura besoin. On a assez de place pour que tu puisses avoir ton coin à toi, et ma famille n’est pas du tout intrusive. Y’a que moi qui suit bizarre dans cette famille, a croire que je suis un alien parfois, mais bon, c’est un détail ça ! "
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Mar 6 Aoû - 20:35
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ALEC
&
NOREEN
Fractured moonlight on the sea Reflections still look the same to me As before I went under
Alec n’avait pas répondu. Parler lui coûtait énormément. Il avait mal. Ce n’était pas une douleur physique, facilement bandée ou plâtrée, mais psychologique. Un trauma, comme elle le qualifiait si bien. Noreen était plus forte que lui. Elle parvenait à trouver du sens, aussi mince soit-il, dans ce chaos. Lui avait l’impression d’être resté sous l’eau. C’était comme sentir les vagues le plaquer au sol encore et encore. C’était froid, terrifiant et désarmant. Le résident de l’hôpital n’avait pas répondu à sa camarade de chambre parce qu’elle avait raison, naturellement. Il s’était en effet entiché de la demoiselle. Pas de manière romantique, non. Pas de façon à l’idéaliser comme elle semblait le faire, non plus. Comme une petite sœur qu’on n’aurait pas eu et qui nous avait été donnée dans la noyade. Les portes métalliques s’étaient refermées derrière eux et Alec avait eu l’envie soudaine de lui crier de se dépêcher, de courir derrière sa chaise roulante, de le pousser plus fort jusqu’à la sortie avant qu’ils ne les rattrapent. L’odeur de la cafétéria le ramena sur Terre ; ils étaient là pour un chocolat chaud, pas pour s’évader. La curiosité fut plus forte et le jeune homme demanda subitement de façon détournée comment elle pouvait savoir toutes ces choses. La jolie brunette lui confia avoir passé énormément de sa jeunesse - l’année dernière tout du moins - dans une chambre d’hôpital. Noreen était gravement malade. Pourtant, l’expression sur le visage d’Alec ne fut pas de la pitié. Il la regardait avec admiration, se demandant comment elle avait pu survivre à un environnement aussi hostile et épuré de toute vie. Même les couleurs fuyaient cet endroit et lorsqu’elles y étaient coincées, enfermées, elles étaient fausses.

“T’es en train de me dire que c’est à l’hôpital que t’as appris à être une rebelle ? Respect. J’me disais bien que les infirmiers avaient l’air de te connaître. J’suis sûr qu’ils sont fous amoureux.”

Si Alec usait de sarcasmes et de plaisanteries, c’est qu’il commençait à aller mieux. Pas vrai ? Tant qu’il ne croisait pas de regard bleuté ou de cheveux blonds, la récupération se déroulerait à merveille. Son coeur ne manquerait en effet aucun battement, ne se serrerait pas, sa respiration ne serait pas rendue difficile et ne se couperait pas. Non, vraiment, si toutes les personnes blondes qu’il connaissait voulait bien lui laisser un mois ou deux pour récupérer, Alec leur serait reconnaissant et ses médecins aussi.

“Franchement… ça peut pas être pire que cette chaise.”

Alec sur-estimait peut-être un peu son équilibre. Il tomberait avec certitude.

Les yeux s’arrondissèrent dans leurs orbites quand la jeune fille lui fit une proposition à laquelle personne ne s’attendait. Était-ce une idée qu’elle nourrissait et faisait grandir depuis des jours ou l’avait-elle trouvé à l’instant ? Dans les deux cas, l’offre était touchante voire alléchante. Alec n’y avait pas encore pensé. Il était vrai que revenir seul dans cet appartement, à l’étage, sans ascenseur, pour contempler son image dans le miroir et se demander “pourquoi moi ?” n’était pas des plus reluisants. Noreen s’expliqua et Alec, à défaut de parvenir à rire, étira ses lèvres en un sourire plus qu’amusé. Lorsqu’on l’entendait parler, on avait l’impression que la jeune femme était une rebelle née alors qu’elle était la femme la plus douce et la plus touchante qu’il lui ait été donné de voir jusque-là.

“Mmmmh… Quel âge les gamins turbulents ?”, demanda-t-il non sans glousser.

Il riait ! Du progrès.

“Je vais y réfléchir. En tout cas, ça me fait vraiment plaisir et… vraiment, ça me touche. Je crois que j’ai juste besoin d’une journée ou deux, pour rassembler mes affaires, faire le tri dans mes pensées et retrouver mes odeurs - c’est fou ce qu’elles vous manquent, les odeurs de chez vous ! Et puis, je pense qu’après je viendrais un petit temps… Si l’invitation tient toujours, bien sûr.”


Il serra sa main dans la sienne et plissa des yeux pour communiquer sa joie naissante. Noreen lui offrait un avenir là où lui ne voyait plus que les débris et les fracas d’une boutique de café.

“Je peux abuser de ta gentillesse ? Faudrait que j’aille à la boutique pour me trouver une ou deux fringues et un nouveau téléphone… Y a quelqu’un qu’il m’a de… que je devrais appeler.”

Teddy Scott. Toujours lui. Plus que jamais, Alec ne voulait pas voir son visage. Pas parce qu’il le jalousait. Pas parce qu’il ne l’aimait pas. Parce que la douleur serait déchirante, vive. Parce qu’il détenait son dernier espoir. Une espérance en danger. Le jeune homme commença à manipuler les roues de sa chaise pour se faire pivoter. Pas mal ! Il l’avait bien observée.

“Faut que je me pousse tout seul, ça me fera travailler les bras. Autrement je vais finir en guimauve. Tu viens avec moi ? Tu as besoin de quelque chose ?”

Alec avait d’abord eu l’idée de lui payer un nouveau carnet ici. Mais elle semblait avoir passé suffisamment de temps dans une chambre d’hôpital pour qu’en plus le petit calepin l’y ramène chaque fois qu’elle l’ouvrirait. Non, ça attendrait leur sortie.

“T’es pas obligée si t’as pas envie d’en parler mais… Le fait que tu n’aies pas encore le droit de sortir… ça a un rapport avec l’année dernière ?”
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Mer 7 Aoû - 3:14
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Noreen J. MacKallan

Alec McArchy

After the rain, just the Silence
La symphonie des hurlements, la mélodie des grognements c'est mon chant d'espoir! Hmmm...non mais ça me trottait dans la tête. C'est un des rare dessins-animés que j'avais vu et cette chanson me trottait toujours dans la tête quand j'étais dans un hopital. J'étais vraiment un cas desesperée comme fille... Et valait mieux qu'Alec ne le sache pas, qu'il me croit forte et sympa, plutôt que glauque et ridicule!

En vérité quand la lumière s'eteignait dans la chambre, je serrais fort mon oreiller dans ma bras. Je ne pleurais pas mais j'en mourrais d'envie. Je haissais les hopitaux, je ne voulais qu'une chose c'était me barrer d'ici. Mais je ne pouvais pas lui montrer cette angoisse, je devais faire semblant d'être forte pour qu'il est aussi envie de relever la tête. Je ne pouvais pas faire grand chose pour lui, alors si sourire apportait un rayon de soleil dans la tempête qu'était son coeur et son esprit en ce moment, alors je voulais bien faire ça pour lui.

Cette admiration dans son regard me fit detourner les yeux un instant, alors que je jouais avec mes cheveux. J'avais eu droit a beaucoup de regard différents lorsque j'avais annoncé ma situation. Dedain, pitié, moqueries, envie...tout mais de l'admiration. Jamais. Puis j'eclatais de rire en entendant ses mots. Fini la gène d'être trop forte, et la tension de l'entendre me dire qu'il me plaignait. C'était bête mais du fond de mon coeur, et en silence je le remerciais.

"J'étais pas toute seule pour apprendre tout ça, j'ai eu un bon professeur...mais que veux-tu, au bout d'une semaine on s'ennui ici, alors en un an, on apprends plein de choses pour s'occuper"


Je lui adressais un sourire un peu malicieux. Et je repensais à toutes les bêtises qu'on avait pu faire l'an dernier. Et je me demandais vaguement ce qu'il était devenu.

"Je n'étais pas ici, c'était a Seattle. Mais oui, je connais quand même le personnel ici, je fais des visites regulières"


C'était pour ça que parfois je n'allais pas en cours tout un après-midi. J'aurais sans fois preferé qu'un coeur m'explose a la figure a chaque TP, faire une fête avec le Vortex Club chaque soir, m'engueuler avec Loup regulièrement....plutôt que de venir ici un après midi toutes les deux semaines. Mais ça rassurait ma mère, et après l'année que j'aais passée c'était peu de choses au final mais bon...

"Oh si, tu as le déambulateur! Le Traine-Papy de l'Enfer! Ca surgit de n'importe où et les collision sont inévitables quand tu es lancé"


Mais j'esperais qu'il ne reste pas ici assez longtemps pour connaître tout ça quand même!

Il me posa des questions sur mes frères et soeurs, que j'avais evoqué. Et un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je brossais un portraits absolument odieux des dits petits monstres: trois bras chacun, quatres jambes, un avait un seul oeil tandis que l'autre était un triclope. Puis finalement je sorti une photo de mon carnet abimé, pour la lui montré.

"Tu vois des vrais monstres. Ils ont bientôt quatre ans! Ce sont des faux jumeaux, mais alors y'en a pas un pour rattraper l'autre!"


Je lui parlit d'eux avec le sourire. Ma famille c'était mon sanctuaire. C'est tout ce qui était solide et chalereux dans ma vie au final. J'avais pas d'amis, j'étais bizarre mais mon refuge était là, même en pleine tempête. Et si ma mère avait pu venir le jour où je l'avais appelée, aucun doute qu'elle aurait tiré Alec par l'oreille pour le trainer chez nous. Donc ma proposition c'était aussi un peu la sienne.

"Tu prends le temps qu'il te faut, la proposition n'a pas de date limite ne t'inqui-te pas pour ça, tu as d'autres choses a penser"


Non je n'étais pas dupe moi non plus. J'avais entendu des choses quand on était sortis du café. Je n'avais pas compris puisque je ne connaissais personne. Mais j'avais emmboité quelques pièces du puzzle aujourd'hui, qui le concernait lui. Et la relation avec le chef commando, et un autre encore dont j'avais perdu le nom.

Je lui repliquais en souriant qu'il pouvait bien abusé de ce qu'il voulait, ce serait avec plaisir. Je lui grapillait un sourire comme paiement de cette faveur si poliment demandée avant de le suivre, les bras croisé dans le dos.

"Tu vas avoir des épaules de camioneur après ça, y'a rien de mieux que se muscler!"


Pas besoin d'aller à la salle quand on avait un fauteuil ou des béquilles. Les courbatures des premiers jours étaient vraiment horribles, mais après ca devenait un reflexe. Parce qu'on voulait tellement être autonome qu'on developpait des dons.

Je n'avais besoin de rien, mais qu sait j'étais bien capable de tomber amoureuse d'une peluche dans cette boutique! Je vous ai dis je suis un peu bizarre!

Je restais silencieuse un instant.

"Pas vraiment l'an dernier. Je dirais que c'est plutôt depuis ma naissance. Mais l'an dernier c'était en lien aussi. J'ai un soucis cardiaque qui necessite un surveillance regulière, et des fois je dois faire des sejours parce que je prends les choses trop a coeur et c'est pas bon pour moi "


Je lui tirais la langue avant d'aller lui ouvrir la porte de la boutique -qui était un porte automatique qui n'avait pas besoin de moi en fait.

En entrant je me demandais si ce telephone il en avait besoin pour ce que le chef commando lui avait demandé et qui l'avait mis en rogne. Mais je n'osais pas remuer le couteau dans la plaie, alors je ne demandais rien...mais je dois avouer que j'étais un peu curieuse, quand bien même je savais que c'était un défaut!
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Mer 14 Aoû - 13:45
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ALEC
&
NOREEN
Fractured moonlight on the sea Reflections still look the same to me As before I went under
Comment imaginer les souffrances de la jeune femme à la fois physiques que psychologiques dans un endroit tel que celui-ci ? Le jeune homme s’en trouvait bien incapable. De peur que cela puisse lui arriver à son tour, Alec ne souhaitait même pas le concevoir. L’image mentale de sa propre personne, alitée pendant des mois de plus dans cette chambre d’hôpital et dans l’incapacité de se mouvoir pour échapper aux murs blancs le terrifiait. Lui aussi voulait serrer son oreiller très fort pour faire taire les craintes qui l'assaillaient chaque nuit. Les siennes, Alec pouvait les gérer. L’effroi d’avoir perdu ses proches était plus terrassante encore. Ce bon professeur dont elle parlait semblait l’avoir aidé à supporter les tensions et les difficultés à résider dans cet endroit aseptisé et et sans âme. Noreen l’appréciait énormément ; la manière dont elle avait prononcé ce surnom trahissait leur histoire et l’exposait au grand jour. Une relation platonique, peut-être. Mais une incroyable histoire quand même.

“M’en veux pas, mais j’espère que tu n’auras pas besoin de me les apprendre…”, avoua-t-il sans réserve.

Car s’initier à ces passe-temps voulait dire rester ici indéfiniment. Une part infime de lui le souhaitait ; rien ne l’attendait dehors dorénavant. C’était une insulte envers ses amis et tous ceux qu’il avait pu rencontrer depuis qu’il était arrivé à Arcadia Bay mais Alec n’était pas en état de raisonner. Le deuil était encore trop récent, inachevé. Le jeune homme ne remua pas le couteau dans la plaie en prétendant voir de quoi elle voulait parler. Il se contenta plutôt de sourire, visiblement amusé - mais incapable de produire le moindre rire - à sa réflexion sur le déambulateur. Noreen aimait manifestement donner des petits noms à tout ce et ceux qui l’entouraient. La jolie brunette lui montra ensuite la tête de ses deux petits monstres de frère et sœur. Ils n’avaient pas l’air d’être turbulents, juste d’être deux enfants qui se réjouissaient de leur jeune âge.

“Ils ont l’air super !”, lui confia Alec.

Evidemment, cela devait parfois être éreintant pour la mère de Noreen. L’écossais ne comprenait même pas comment quelqu’un pouvait réussir à survivre à trois enfants. De toute évidence, lui n’était pas prêt. La jeune femme réaffirma son invitation et lui promit qu’il pouvait prendre tout le temps nécessaire pour l’accepter. Le jeune homme détourna légèrement les yeux, persuadé qu’il ne le méritait pas :

“Merci.”

Alec proposa de faire un petit détour par la boutique de l’hôpital avant de passer commande à la cafétéria. C’était peut-être égoïste de lui demander une telle chose maintenant qu’elle l’avait installé devant la table et qu’elle l’avait poussé jusqu’ici. Aussi, l’étudiant voulut se déplacer par lui-même.

“J’ai toujours voulu être camionneur…”, il ironisa.

Alec en profita pour détourner la conversation et lui demander à propos de la maladie qui l’avait privé d’une année de sa vie. La jeune fille resta silencieuse un instant et Alec se demanda, presque en paniquant, s’il n’était pas allé trop loin. Pour son plus grand soulagement, la survivante accepta de lui conter une partie de son histoire. La chose n’était pas des plus plaisantes et malgré tous les artifices qu’elle s’épuisait à déployer pour cacher la douleur de ces dernières années, Alec voyait son visage s’assombrir inconsciemment. Elle détourna son attention avant même qu’il ne puisse se désoler pour elle et fit mine d’ouvrir les portes automatiques, le laissant aussi surpris qu’amusé. Si Noreen avait été une créature fantastique, elle aurait sûrement été une nymphe innocente et joyeuse, forcée de s’échapper des mains des monstres qui lui voulaient du mal. Le jeune homme la suivit à l’intérieur et parcourut les quelques rayons après avoir salué le caissier.

“T’es sûre que tu veux rien ?”
, demanda-t-il en examinant un téléphone portable.

Cela ferait très bien l’affaire. L’écossais se tourna vers elle et s’approcha tant bien que mal en faisant rouler sa chaise.

“Même pas ça ?”

Lui proposa-t-il en attrapant une peluche difforme censée représenter une tortue.

“C’est pourtant magnifique !”
CODAGE PAR AMIANTE & GABRIELE DIWALD
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Sam 7 Sep - 20:43
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Noreen J. MacKallan

Alec McArchy

After the rain, just the Silence
Je ne pus m'empecher de sourire alors qu'il déclinait ma proposition de devenir son professeur de bêtises aseptisées. Mais je ne pouvais lui en vouloir. qui voudrait rester volontairement dans cet endroit, juste pour s'amuser? il y avait bin d'autre endroits où l'on pouvait s'amuser sans respirer cette horrible odeur de désinfectant qui agressait le nez.

Je pouvais presque imaginer ce qui se passait dans sa tête. Depuis plusieurs jours, je l'observais en silence dans sa torpeur. Les rares regards qu'il m'adressaient au début était vide. J'entendais encore cette phrase fatidique du docteur qui nous annonçait qu'il n'y avait que nous...et la lumière au fond des yeux d'Alec qui s'éteignait doucement. Alors même q'il me donnait le change, je savais qu'il y pensait encore, et que rien ne pourrait lui enlever cette scène de la tête. Ni le poids de cette promesse qu'il avait fait au capitaine commando. J'avais la gorge nouée de penser à eux, alors j'osais à peine imaginer ce qu'Alec pouvait ressentir, lui qui les connaissaient si bien.

Je me fis la reflexion que je devais vraiment avoir l'air d'une gamine, mais elle s'evola comme un papillon aussitôt que mon esprit eu fini de la formuler. Je preferais être trop démonstrative qu'amorphe, surtout dans cet endroit. Je voulait pouvoir passait les porte coulissante pour ne revenir qu'à mon prochain rendez-vous. J'aurais voulait dire que pour ne jamais revenir mais j'étais réaliste.

Mais heuresement, les jumeaux terreur qui faisaient parti de ma famille me redonnèrent le sourire. Même s'il nous ne partagions que le sang maternel, ils comptaient plus que tout pour moi.

"On verra si tu pensera toujours ça, quand tu aura deux poids de quatres ans accroché aux jambes pour marcher"


C'est cette partie de ma famille, celle qui n'était pas vraiment à moi, qui m'a redonné le sourire et le gout de vivre. Celui qui a su m'écouter sans jamais rien dire, celui qui a su se faire une place près de moi doucement et combler ce vide profond dans mon coeur. L'homme qui était toujours là pour moi, celui que je ne pouvais pas appeler Papa mais qui remplissait se rôle à merveille.

Revivre mon sejour à Seattle, même de manière fugace était une epreuve...triste. Pas horrible, il y avait bien pire dans le monde et même dans ma vie. Des choses bien plus blessante qu'être privée d'une année de vie normale. Mais assez pensée à ces choses sombres et visqueuse! Nous avions une boutique à visiter!

Je fis le tour de la boutique pendant qu'il choisissait son nouveau telephone. Le mien ne me manquait pas. Je n'étais pas une fille très "connectée" avec le monde autour d'elle. J'écrivais dans un cahier, je rêvais mes histoires, mais la vie ONLINE c'était pas vraiment pour moi. J'avais accepté d'avoir un portable pour rassurer ma mère vu que je faisais une coloc' avec un homme plus agé et totalement inconnu. Au final, elle était plus tendue que moi au sujet de cette colocation.

Je feuilletais un magazine quand il me demanda si j'étais sure de ne rien vouloir.

"Certaine mer..."



Je n'eu pas le temps de finir ma phrase qu'il dégota une peluche tortue absolument...bizarre. Elle avait la tête plate, comme si elle s'était prit un mur, des pattes attrophiées, une absence totale de queue, et surtout des culeurs tellement criardes que cette pauvre dame aurait effrayé ces congénères qui vivaient dans le monde réelle!

J'ttrapais la dite, peluche, me mettant a tournoyer avec elle dans le rayon en riant.

"C'est...la femme de ma vie! Mon dieu Alec, tu as l'oeil pour degoter la femme de mes rêves!"


Je la serrais fort dans ma bras, sans même en faire plus que de raison. Elle était absolument horrible, mais je lui trouvais un certain charme. Et elle irait sans doute avec mon immense collection de tortue en peluche sortie de la boutique d'un hopital.


"Puisque tu insiste tellement, va pour la jolie tortue....mais ne vient pas te plaindre si elle vole jusqu'à toi dans la nuit!"
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Lun 21 Oct - 16:07
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ALEC
&
NOREEN
Fractured moonlight on the sea Reflections still look the same to me As before I went under
L’innocence et l’ingénuité de Noreen éclairaient les lieux d’une lumière plus chaleureuse que toute celle produite par la totalité des ampoules blanches et froides de cet hôpital. Elle était son petit rayon de soleil dans une nuit de perpétuelle tempête où lui, petit naufragé, était encerclé sur son île par une mer agitée. Il ne savait que faire pour la remercier. L’image de deux boulets de chair et d’os le fit sourire une fois encore. Dans d’autres circonstances, Alec aurait sûrement ri. Mais cette fois encore, les éclats de voix étaient restés logés dans sa gorge, interrompus par un nœud de cordes vocales et d’anxiété.

« Alors me voilà rassuré… Je ne pense pas qu’ils pourront s’accrocher à mes jambes, si tu vois ce que je veux dire. »

Il ne pourrait pas les transporter ou que ce soit en tout cas. Sa jambe immobilisée dans le plâtre, le garçon était condamné à rouler dans une chaise. Si tout allait bien, on lui laisserait sûrement le droit d’utiliser des béquilles. Rien de bien stable ou de terriblement excitant. Alec ne se voyait pas faire de course à pied avec les deux petits frères de sa voisine de chambre et de cœur.

L’arme dans les mains, Alec considérait son achat. Ce téléphone serait celui avec lequel il annoncerait à Teddy que l’amour de sa vie était porté… qu’il était mort. Il ne pouvait décemment pas prendre le premier téléphone - vintage ! - venu. Solennellement, il tentait de choisir, bien conscient que ses réticences n’étaient dues qu’à un stratagème de l’esprit pour se dérober à la tâche infâme. Faire de l’humour, ultime technique pour esquiver la balle. La tortue en peluche ressemblait davantage à une accidentée de la vie et aussi, Alec trouva l’ironie de la situation aussi désagréable qu’invraisemblable. Le visage de sa compagne de chambrée s’illumina et elle s’exclama qu’il lui avait trouvé la paire idéale, le couvercle à son pot, la chaussure à son pied ! Drôle de chaussure. Ou de tortue.
Cette fois, ce fut bien le rire d’Alec qui s’éleva dans les rayonnages tandis qu’il la regardait tournoyer avec la peluche endommagée.

« Au risque de faire d’effroyables cauchemars à cause de vos attaques nocturnes, c’est un deal. Je te la prends. Faudra bien qu’elle te console quand je ne serai pas là. »

Sa manière à lui de lui annoncer qu’il considérait sa proposition de colocation improvisée. Si quelqu’un lui avait dit à Londres qu’il finirait par abandonner tous ses plans en Oregon pour aller vivre chez une amie rescapée du même accident naturel que lui, Alec ne l’aurait certainement pas cru. Il n’avait pas idée de ce que le destin avait en réserve pour lui et pour le reste de cette ville. Pauvres innocents qu’ils étaient, ils roulèrent et trottinèrent jusqu’à la caisse où Alec régla leurs achats avec sa carte de crédit - So American…. Mieux valait prévenir que guérir ! Les frais médicaux allaient sûrement lui coûter une autre jambe.
CODAGE PAR AMIANTE & GABRIELE DIWALD

HJ : @Noreen J. MacKallan je te propose de clôturer le RP comme ça. Je les trouve choupi et ça laisse plein de promesses qu'on pourra aborder en flash back ? Encore désolé pour toute cette attente. J'ai honte !  oh
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