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Summer is coming feat. Alec

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Lun 3 Juin - 15:17
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Anonymous
Février 2019. Cinq mois se sont écoulés depuis mon arrivée à Blackwell. Des affinités se sont forgées, ma peur de l’autre s’est amenuisée. Kate était un pilier dans cette seconde chance. Souvent, nous nous invitions à passer la nuit dans la chambre de l’autre où nous passions la soirée à regarder des films en tout genre. Nous nous tordions dans tous les sens à chaque comédie, nous nous camouflions sous nos couettes à chaque coup de couteau mal placé, sortions les mouchoirs dès que Jack sombrait sous les yeux de Rose, etc. Il nous arrivait aussi de répéter ensemble les cours de théâtre, elle me conseillait pour le chant, nous capturions des souvenirs en images, et ainsi de suite. Oui, nous pouvions être inséparables cette fois. Tant à rattraper ! Au-delà de ma cousine, j’avais tissé des liens avec une demi-douzaine d’étudiants dont un fanatique des extraterrestres qui ne manquait pas de me divertir avec ses histoires de soucoupes volantes au-dessus des champs de blés. Bref, à cet instant, j’ignorais encore que ma liste allait s’allonger d’un nom : Lary McArchty.

En dépit de la couche de neige décorant chaque surface de sa pureté, le ciel était d’un bleu clair étourdissant. Pas le moindre nuage à l’horizon. Les uniques formes que l’on pouvait y apercevoir à l’occasion étaient celles formées par les avions traversant une partie du globe. Des lignes droites claires permettant de suivre sa trajectoire. Mais peu importe ces oiseaux mécaniques. Armée de mon appareil photo numérique, j’étais déterminée à dénicher le cliché idéal à partager en classe la semaine prochaine. Cet art n’est pas simple. Malgré tout notre volonté, il était impossible de provoquer des conditions idylliques en claquant des doigts. Un cliché réussi nécessitait une lumière naturelle à tomber et un sujet déclenchant une émotion bien particulière. En outre : je recherchais une aura poétique.

Ce ne fut pas simple à trouver. Une heure durant, je parcourais le campus mais l’inspiration m’avait comme désertée. Je poussais donc mes recherches à un secteur plus étendu. Non, je ne parle pas du parking. Mes pas me dirigèrent vers le parc à une vingtaine de minutes d’ici et… Sans même m’être donné la peine de tourner en rond pendant 107 ans, je tombais face au tableau parfait. La situation n’avait en soi rien d’extraordinaire mais j’eus un coup de cœur. À quelques mètres de là où je me tenais se trouvait un homme, le nez plongé dans un bouquin, les cuisses relevées afin de soutenir celui-ci. Le soleil se glissait entre les branches presque nues, jetant de splendides ombres au sol rejointes par celle de l’inconnu. Une marre se dessinait à ses pieds, son eau étincelante. Un mélange subtil de la saison avec la suivante. Un autre-deux splendide annonçant les beaux jours à venir.

Voulant profiter de la concentration du brun, j’appuyais sur le bouton de prise de vue de mon reflex. S’il avait l’air de prendre la pose, mon choix n’aurait plus aucun sens. Tout était ainsi capturé à l’état brut. Je n’en pris que deux au cas où un flou ingrat s’installerait sur l’une d’elle puis m’avançait vers le garçon. Maintenant que c’était dans la boîte, il me fallait son autorisation pour avoir bonne conscience. Lorsque son visage se leva dans ma direction, je fus persuadée que je l’avais déjà croisé quelque part. Récemment.

- Hey, désolée de te déranger. Je suis un cours de photographie à Blackwell et je n’ai pas pu m’empêcher de te remarquer, assis dans ce cadre parfait donc…

Je pointais mon appareil du doigt pour lui signifier que j’en avais profiter. Mon geste s’accompagnait d’un sourire amusé. Pas que je tentais de le charmer pour me mettre son accord dans la manche mais ça ne ferait pas de mal. Et puis, on ne pouvait pas dire que cela était calculé. Je passais des heures avec une telle expression sur la face. À croire que je voulais compenser pour ces dernières années mais non. Je redevenais juste celle que j’avais toujours été avant que la vie ne se gâte.

- … j’en ai profité, concluais-je.

Je lui tendis mon matériel afin qu’il jette un coup d’œil à la photographie en question. S’il était curieux, il pourrait même faire défiler toutes celles l’ayant précédées. Bien sûr, quelques retouches seraient probablement nécessaires pour la parfaire comme corriger les zones d’ombres problématiques (s’il y en avait) et gérer le niveau de contrastes. Vive le format RAW.

- Si tu acceptes que je l’exploite, je pourrais même t’envoyer la version corrigée. Ce sera ton moment de célébrité de la journée !

Je rigolais puis m’agenouillais face à lui, sur sa droite, avant de jeter un œil à la couverture de son bouquin. À vrai dire, je n’en voyais qu’une infime partie grâce à l’écart entre ses cuisses. Impossible par conséquent de savoir ce qui l’observait tant. Comptais-je vraiment lui faire la conversation alors que je le tirais violemment de sa bulle ? J’étais culottée ! Pourtant, je ne pus réfréner ma curiosité.

- Qu’est-ce que tu lis d’intéressant ?


**

Samedi 8 juin 2019. À une poignée de semaines des vacances estivales, je me glissais parmi la foule de jeunes individus rassemblés sur la plage au coucher de soleil. Autour des quelques feux dressés sur la sable fin, la chaleur était quasiment intenable. À se demander pourquoi je me baladais avec cette failli robe blanche serrée à la taille. Autant débarquer avec un col roulé et une parka ! Quoique ce choix vestimentaire ne m’aurait pas facilité la tâche pour réagir dynamiquement à la musique explosant les paires d’enceintes disposées ci-et-là. Une bière vide dans la main droite, je me trémoussais avec des inconnus sur un titre que je n’avais jamais entendu auparavant. Pas de voix, juste du bruit. Plusieurs de mes connaissances étaient présentes mais aucune à moins d’un rayon de 100 mètres. Je me décalais lorsqu’un homme d’une trentaine d’années se ramena avec de quoi raviver les flammes, en profitant pour m’excuser le temps de retourner au bar. J’étais arrivée depuis moins d’une heure et pourtant je ne comptais plus le nombre de stories où figurerait ma tronche ce soir. Mon nombre d’abonnés allait exploser à ce rythme.

À peine m’étais-je avancé vers le stand de fortune que je repérais un type me tournant le dos. Je le connais bien au nombre d’échanges que nous avions eu ces derniers mois. Pourtant, je ne pensais pas le trouver là. Si j’avais su qu’il était d’humeur à rejoindre la soirée, je l’aurais contacté.

- Ne serait-ce pas mon mannequin favori ?
demandais-je tout en lui déposant un bisou surprise sur la joue.
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Dim 21 Juil - 10:46
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Anonymous

( Summer Is Coming )
Février 2019. Le séminaire de cette semaine traitait de l’imaginaire et des mondes merveilleux. Alec n’avait pas réfléchi longtemps et avait gagné la bibliothèque du campus pour y dénicher une copie du livre de Lewis Caroll. Pour sa plus grande surprise, celle-ci était d’une rare beauté ainsi peuplée d’illustrations originales et d’une jolie couverture colorée avec goût. Les mots filaient et enveloppaient le lecteur d’une nostalgie enfantine. Alec présenta sa carte étudiante et remercia la bibliothécaire de bien vouloir inscrire le prêt dans son dossier. C’est avec un sourire aux lèvres et une insouciance retrouvée qu’il avait quitté les lieux et s’était mis en quête du lieu rêvé pour faire se rencontrer sa lecture et la réalité. Ses pas guidèrent l’Alice écossaise jusqu’à l’entrée du lapin blanc, dans le parc situé non loin de l’académie. Là, il trouvé une étendue d’eau scintillante qui lui rappelait la magie des étoiles et un arbre sur lequel il pourrait s’appuyer confortablement. Satisfait de sa trouvaille, le jeune homme s’assit et cala ses larges épaules sur le tronc ridé du vieux chêne. L’étudiant appréciait ce temps et le jugeait propice à l’aventure. C’est ainsi qu’il s’y plongea corps et âme, oubliant ses regrets, ses états d’âme. Il n’y avait plus que lui et son enfance. Il se perdit tant et si bien dans le Pays des Merveilles qu’il l’avait déjà terminé de moitié quand quelque chose attira son attention. La princesse des cœurs, bien moins colérique que ses parents se présentait à lui, un appareil photo à la main. Elle avait un sourire charmant et un petit quelque chose de touchant dans sa posture. Le rouge de ses lèvres contrastait avec le blanc de son sourire.

« Hey ! »

Il avait répondu en se redressant légèrement mais en conservant sa posture confortable. Ainsi assis sur le sol, ses jambes ramenées à lui pour se servir de ses cuisses comme appui pour son livre, il n’aurait cédé sa place pour rien au monde. Il avait ressenti malgré lui un petit pincement au cœur quand elle avait fait cesser sa lecture. Le sentiment était familier et était habituelle quand on le sortait du pays des mots. Il était plus grand cette fois, car ce livre avait un goût de souvenir : son père le lui lisait lorsqu’il était encore petit garçon. Il avait toujours été meilleur professeur que narrateur, mais ce moment privilégié, Alec l’avait toujours chéri jalousement. Pas même sa douce mère n’aurait pu s’interposer.

« Moi ? » Il semblait hébété.

Personne n’avait jamais eu l’idée saugrenue de la prendre en photo et encore moins pour modèle. Il y avait bien ce quelqu’un qui s’amusait toujours à le dessiner pour se moquer de lui, mais cela était bien différent.

« Comment as-tu su ? Mon rêve va enfin se réaliser alors ?! »

Il ria de bon cœur avant de la prévenir :

« Okay ! Mais si le cliché ne rend pas ce que tu voulais, faudra pas venir te plaindre. Ou alors si, mais il te faudra prendre rendez-vous. J’aurais sûrement un assistant d’ici là. »

C’était sa manière à lui d’accepter son offre. Il était curieux tant le cliché rendait déjà bien sur le petit écran. Elle semblait être une photographe hors-pair. Les artistes pullulaient à l’académie et c’était toujours une agréable surprise d’en rencontrer un véritable.

« Oh… ça ? Un vieux classique. J’avais besoin de retourner un peu en enfance. Ça m’arrive de temps à autres… », dit-il en soulevant la couverture pour la portée à sa vue. « Alice’s Adventures in Wonderland. Mais tu peux m’appeler Lary. »

Il lui sourit et lui présenta sa main pour sceller leur amitié naissante.

***

Contemplant ses choix récents dans les flammes du feu de camp, il n’y avait qu’une ombre qui trahissait Alec sur son visage. Il avait fait le choix d’avouer ses sentiments passés – emphase sur le passé, n’est-ce pas ? – à Elijah, son meilleur ami d’enfance longtemps perdu puis retrouvé. Le plan avait été suivi de A à Z. Comme promis à son petit-ami musicien, Alec avait finalement consenti à rencontrer Eli’ – qu’il avait réussi à éviter avec brio – et était passé aux aveux, Elijah avait ensuite déclaré qu’il n’avait jamais vu les choses sous cet angle – Sans blague ? – et s’était confondu en excuses car il ne partageait pas les mêmes sentiments – c’était bien ça ? hein ?. Parfaitement orchestrée, la chute s’était ensuivie d’un atterrissage des plus douloureux. Morose, Alec avait noyé son chagrin dans l’alcool ce soir-là et s’était réveillé le lendemain avec la punition d’une migraine carabinée. Non, vraiment, la vie était merveilleuse ces derniers temps. Il ne regrettait pas une seule seconde d’avoir abandonné l’espoir d’une relation sérieuse – d’accord, il avait eu peur – et d’avoir sauté dans le premier avion pour l’Oregon qu’il avait trouvé.

Le troisième verre de la soirée fut terminé cul-sec et Alec se leva pour rejoindre le bar de fortune où il espérait en trouver un quatrième. Mais il trouva bien plus que cela ! Sa petite bouffée de bonheur à lui : Hannah. Elle déposa un baiser furtif mais agréable sur sa joue. Pas la bise à la française, ou le faux baiser poli, non. Un baiser franc et si chaleureux qu’il sentit son corps s’éveiller telle la Belle au Bois Dormant.

« Hannah ! J’savais pas que tu viendrais. Ça fait plaisir de te voir ! »

Il l’enlaça chaleureusement et déposa à son tour un baiser sur sa joue droite.

« Le prends pas mal, parce qu’elle est gorgeous, mais tu dois te les cailler dans ta petite robe, nan ? Je te sers un verre ? » Il demanda finalement sans transition.

( Pando )
fyeahcolinmorgan
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