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Les dents de la baie (noreen)

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Jeu 18 Juil - 1:02
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Sortir de cure de désintoxication, ça faisait du bien. Un bien fou. En maillot de bain rouge, avec un tee-shirt rouge, je me baladais l'après-midi sur la plage, où pas mal de personnes s'étaient rassemblées en ce début d'été. Un maître nageur portait la même tenue que moi, perché sur sa chaise haute - comme je l'appelais si bien - et sous son parasol, bien au sec. Il ne devait pas souvent aller dans l'eau. En même temps, ce n'était pas plus mal j'imaginais. Cela signifiait qu'il ne se passait rien de grave en mer.

- Il y a pas de requins, hein Mike ?

Je me retournais et vis trois gosses passer et se taquiner en disant que des requins étaient ici souvent. Dans l'eau, évidemment. Farceur et un peu puéril, je me mis à ricaner tout seul en allant près de l'eau, restant à une petite distance des gamins. Il fallait que je fasse comme si il y avait des requins par ici, j'étais obligé. Mais il ne fallait pas non plus que je me fasse choper par le maître nageur... d'ailleurs, une mère s'approcha de moi avec son bébé dans les bras.

- Vous êtes le maître nageur ? Vous surveillez bien la plage ? Vous avez de bons réflexes ?

Pris au dépourvu, je jouais le jeu.

- Oui c'est moi le maître nageur, et ne vous inquiétez pas, j'ai les yeux partout !

Je finis par attendre qu'elle s'éloigne, puis je me rapprochais du coin des enfants, entrant dans l'eau et portant ma main à mon front, en parlant suffisamment fort pour qu'ils m'entendent.

- Mais... ce ne serait pas des requins que je vois ?
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Jeu 18 Juil - 2:17
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Noreen J. MacKallan

Dana Ward

Les dents de la Baie

La petite fille était une magicienne. Entre ses mains, le temps n'était que du sable, qui s'écoule sans jamais s'arreter. Parfois il ralentis, parfois trop rapide pour l'oeil humain, mais jamais pour celui de cette enfant qui calcule, imperturbable le temps qui passe et qui s'efface.


Machonnant le bout de mon crayon je poussais un soupir. Ce début ne me plaisait pas. Je laissais mon regard se perdre dans le bleu de l'eau, comme si je pouvais trouver l'inspiration divine dans cette étendue immense. Un sourire etira mes lèvrrs, tandis que je guettais la nageoire d'une sirène persuadée que j'en verrais une jour. Je posais mes affaires sur ma serviette et me redressais.

J'aimais cette partie de mon nouveau lieu de vie. La plage, le soleil...cela me rappelait tellement mon enfance que je ne pouvais que m'en rejouir. C'était aussi le seul endroit où j'arrivais à oublier les gens et les regards des autres. Ici, j'étais dans mon élément.
Je me mis a faire quelques pas sur le sable, laissant trainer mes oreilles ici et là, m'amusant de l'imagination des enfants qui parlaient de requins et de méduses. Les petites jouaient à la sirène, assisent au bord de l'eau, se mettaient à rire lorsque les vagues venaient leur lecher le bout des pieds. L'insouciance de l'enfance, comme elle me manquait.

"Oui c'est moi le maître nageur, et ne vous inquiétez pas, j'ai les yeux partout !"


Je me tournais vers la source de cette voix. Et je ne pus m'empecher de sourire. Cette tenue, pas de doute qu'il était l'homme de la situation en cas de danger. Je ne connaissais pas assez les habitudes de l'endroit pour m'etonner de voir deux maitres nageurs sur cette plage aujourd'hui. Mais il y avait surement une raison à ce déploiement de force n'est-ce pas?

Et je me demandais vaguement si avoir les yeux partout suffirait. En tout cas, pour les plupart des femmes et des demoiselles sur cette plage, avoir les yeux sur lui, ça suffisait. au moins il ne risquait pas de se noyer. Des pirahnas, voilà ce qu'elle étaient dès que quelque chose de beau était à porter de main.

Indifférente aux gamins qui courraient dans tous les sens, et au regard insistant du maitre nageur tout fraichement nommé vers le large, je rentrais doucement dans l'eau. Elle était fraiche, et ça faisait un bien fou. Mais pas assez froide pour me rebuter au point de m'éloigner non.

Un jour viendra, je partirais, je partirais sans aucun regret

"Mais... ce ne serait pas des requins que je vois ?"


Je lui jetais un oeil, mais il avait l'air terriblement sérieux, alors je me retournais pour regarder dans la même direction que lui. Mais j'étais un peu maladroite, etles pieds engluée dans le sable, je m'effondrais dans les vagues en poussant un petit cri de surprise.

Sans le savoir, puisque j'étais trop occupée a essayer de me stabiliser pour sortir la tête de l'eau, j'avais alimenter la fausse rumeur de requin dans la baie, pour les personnes qui se trouvaient autour du faux maitre nageur.

Je fini par m'en sortir, la gorge en feu de tousser, après avoir bu la tasse. Je voulais revoir un de ces prédateur à la nage lente, et dangereuse tournoyer au large de la baie. La dernière fois, c'était en Australie....

"Où est-ce qu'ils sont?"


Lui demandais-je, le plus sérieusement du monde, en esperant qu'ils m'indiqueraient l'endroit précis que je puisse y greffer mon regard.
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Jeu 18 Juil - 23:42
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Malheureusement pour moi, d'autres personnes entendirent la connerie que je sortis. Dont une mamie notamment, qui se mit à hurler sur ses petits-enfants en leur disant de vite retourner sur la plage, en sortant un de l'eau en le tirant par les cheveux. Oops. Puis une jeune femme aux cheveux bruns se tourna vers moi après avoir bu la tasse et être tombée dans l'eau. Pas le temps d'aller l'aider qu'elle s'était déjà relevée... Elle vint alors me demander d'un ton des plus sérieux, où se trouvaient les requins. Oops bis.

- Vous allez bien mademoiselle ? Vous avez fait une sacrée chute quand même...

Puis les enfants se mirent à paniquer, cherchant des yeux le requin à leur tour. L'un d'eux s'écria qu'il était près d'une bouée au loin, à une trentaine de mètres de là. Il avait de bons yeux ce petit, pour voir ce qui n'était pas là.

- Oui, il y en a un là-bas, près de la bouée... mais vous savez, vous devriez faire une pause et aller boire de l'eau, boire la tasse n'est jamais bon !

Il fallait que je fasse gaffe, celle-ci était adulte et repérerait rapidement mon mensonge. Je vis alors ensuite le maître nageur - le vrai - aller s'occuper d'une pseudo noyade de l'autre côté de la plage. J'en profitais donc pour grimper sur sa chaise haute et faire comme si je voyais les requins.

- Oui, ils ont l'air - enfin, il a l'air - de s'éloigner... pas besoin de s'alarmer donc !
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Ven 19 Juil - 0:52
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Noreen J. MacKallan

Dana Ward

Les dents de la Baie
"Vous allez bien mademoiselle ? Vous avez fait une sacrée chute quand même..."


Je regardais derrière moi, pour voir à qui il pouvait bien parler, avant de réaliser que c'était sans doute à moi. bêtement, je me montrais du doigt en lui demandant si c'était à moi qu'il s'adressait. J'avais la gorge en feu d'avoir avalé de l'eau salée de cette manière et d'avoir toussé pour la recrachée mais j'allais bien. Je n'avais pas chuter d'une echelle non plus, et dans l'eau donc ça allait.

"Oui, oui je vais bien mais..."


J'allais lui redemander où était les requins quand il me l'indiqua de lui même. Je n'avais pas fait attention aux enfants qui le racontais de l'autre coté, et je me retournais pour observer la dite bouée. Mais je ne savais pas de laquelle il s'agissait, alors je mis ma main en visière et plissais les yeux pour essayer de les appercevoir.

Mais rien, bien sur, puisqu'il n'y en avait pas. Mais ça j'étais bien loin de m'en rendre compte. J'étais crédule, que je pouvais croire beaucoup de chose avant de réaliser que l'on se payait ma tête, tout comme je n'avais jamais réalisé, qu'elle se jouait de mois et qu'elle avait pietiner mon coeur.

autour de nous, il y avait des cris. La rumeur se rependais comme une trainée de poudre. Les gens se la plage s'étaient levé et guettait pour voir ce requin qui n'existait pas et que seul les enfants et le jeune homme en rouge avait réussi à voir.

"J'irais boire après, je ne voudrais pas les rater. C'est tellement impressionant un requin vous savez...surtout de près..."


J'aurais aimé faire de la plongée sous-marine et pouvoir en voir un de près, même enfermée dans une cage de protection. J'aurais tellement aimé. Mais la plongée sous-marine m'étais totalement interdit, alors je devais me contenter de documentaire, et de les voir de loin lorsqu'ils nageaient un peu trop près des baies pleines de nageur, comme ce n'était pas le cas aujourd'hui.

"Oh...quel dommage, vous n'aurez personne a sauver aujourd'hui alors..."


Son mensonge n'en avait pas l'allure pour moi. Mais j'aurais bien aimé voir une scène de film sous mes yeux. Mais je savais quoi dire à mon petit carnet ce soir. Cela serait une histoire passionnante, sans aucune once de magie, j'en étais certaine. aussi sure que je crois a la présence des requins.

Et comme je voulais vraiment les voirs, je grimpais sur la chaise moi aussi, juste sur deux marches. Parce que peut-être de plus j'arriverais à les voir moi aussi.

"Faut vraiment avoir de bons yeux pour être maître nageur sur une plage, parce que je ne vois absolument rien..."


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Sam 27 Juil - 17:38
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Il fallait que mon mensonge soit entendu de toute la plage ! Quelle connerie j'avais faite, maintenant un mouvement de panique commença à atteindre tout le monde. Le problème était que je n'étais pas maître nageur, et que j'allais sûrement vite me faire repérer comme amateur. Je profitais d'être du haut de "ma" chaise de maître nageur pour guetter celui qui venait juste de partir. Il était suffisamment loin, fort heureusement pour moi. C'est alors que je me souvins de la jeune femme brune pas loin de moi, qui me répondit qu'elle allait bien et irait boire après. Elle avait peur de rater les requins invisibles... ou plutôt imaginaires. De nouveau gêné, qu'une adulte m'aie cru, je m'enfonçais légèrement dans mon siège. Oups. Je regardais alors une partie des gens chercher leurs enfants dans l'eau, d'autres quitter la plage, alarmés, d'autres encore qui se rapprochaient des bouées, comme des abrutis finis. Si un vrai requin était là, il ne fallait pas s'en approcher ! Je pris alors le mégaphone près de moi pour intervenir.

- Interdiction de s'approcher des bouées !

Mais ceci alerta le maître nageur au loin, ce qui me força à reposer le mégaphone et à faire descendre la jeune femme de l'échelle, d'un petit coup de pied.

- Excusez-moi, j'ai une vie à sauver !

Puis je m'éloignais d'elle, me dirigeant dans l'eau, lorsque le maître nageur se mit à courir dans notre direction. Je n'eus pas d'autre choix que de retourner vers la plage, et voyant que la brune cherchait toujours les requins, je lui pris la main et l'emmenai avec moi.

- Venez par ici, c'est important !

Elle avait ajouté plus tôt qu'il fallait avoir de bons yeux pour être maître nageur. Probablement oui... plus que de la parlote facile comme moi ! Je finis par me sentir coupable, et allais me planquer derrière une tente qui vendait des boissons et snacks. Je relâchais la jeune femme et reprit ma respiration.

- Je suis désolé, je devais prendre ma pause. Je crois que les requins sont bel et bien partis... mais si vous voulez, je crois qu'il y a un reportage sur la baie d'Arcadia à la télévision ce soir ! Drôle de coïncidence d'ailleurs... c'est sur la seconde chaîne du satellite !

Je n'en avais aucune idée à vrai dire. Mais il fallait bien admettre qu'elle était en maillot de bain, donc n'aurait pas le moyen de vérifier sur son téléphone les informations que je lui donnais.
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Mer 31 Juil - 14:35
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Noreen J. MacKallan

Dana Ward

Les dents de la Baie
Si lui était gené ce n'était absolument pas mon cas, ma deception risquait d'être grande lorsque je comprendrais qu'il avait inventé toute cette histoire, et que j'y avait bêtement cru...mais j'avais depuis longtemps oublié d'être gené pour le genre de bêtise que je pouvais avaler sans même me douter du mensonge sous jacent.

Je sursautais quand il fit usage du mégaphone, car j'étais concentrée sur l'observation des bouées à la recherche de l'aileron imaginaire. J'avais tellement hâte de pouvoir le voir, pour pouvoir raconter cette histoire aussi étrange que géniale à mon eternel petit cahier, a Sylv' ou même à ma mère au téléphone. Ce serais une histoire d'aventure extraordinaire pour mon frère et ma soeur, qui auraient tôt fait d'en faire une hisoire farfelue pour leurs aventure grandeur nature dans les couloirs de la maison.

Il me fit descendre de l'echelle, comme si sa vie en dépendais, et cete idée me fit rire. C'était pas sa vie qui était menacée par le requin, mais peut-être les idiots qui avaient nagés jusqu'à la bouée pour le voir d'encore plus près? Allait-il sauter dans les vagues pour leur porter secour au péril de sa vie? Dans ma tête se dressait déjà un scénario catastrophe, où ce jeune homme plein de vigueur et ayant pour lui la beauté, allait risquer sa vie pour celles de jeunes inconscients.

Et dans ce scénario catastrophe, je me fis enlever et entrainer plus loin. Arracher à mon idée d'aventure, je ne comprenais pas trop le pourquoi du comment, et je me laissais entrainer sans opposer grand résistance. En jetant un oeil en arrière, je vis l'autre homme en short rouge courir dans notre direction. Et je trouvais ça un peu étrange.

Il finit par se cacher, derrière la paillotte de plage, en pretextant prendre sa pause. J'étais crédule, mais tout de même...

"Vous avez une drôle de façon de prendre vôtre pause, vous...vous emmenez souvent les baigneuse avec vous pour ça?"


Je lui avait dit cela avec un grand sourire. Ce n'était pas un reproche loin de là. Je m'amusais bien, il faut le reconnaître, et ce serait un rebondissement de plus à mettre dans mon histoire.

"Quel dommage que je n'ai pas de télé pour voir ce reportage...je le verrais peut-être sur internet à l'école alors!"


!je l'abandonnais deux inutes pour aller m'acheter un truc à boire, et je revins deux minutes après avec deux canettes, dont une que je lui tendis.

"Un maître nageur aussi mignon qui meurt de soif pendant sa pause ce serait bien dommage..."


Aucune tentative de quoi que ce soit de ma part, simplement un réelle constatation Ce qu'il y a de bien avec les filles naïve et un peu paumée dans mon genre, c'est qu'en plus de leur faire croire n'importe quoi, elle dise tout ce qu'elle pense au moment où elle le pense sans aucun arrière pensées! Donc on pouvait s'amuser avec elle, et en plus ne pas craindre pour sa vie!
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Dim 11 Aoû - 12:43
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C'était évidemment une très mauvaise façon de m'y prendre pour échapper au courroux du maître nageur et me faire éjecter de la plage... mais désormais, j'avais une complice. Car si la jeune femme avait l'intention de me balancer, elle serait bien au bout de ses peines... car je l'entrainerais dans ma chute ! Alors oui elle ne me croyait visiblement pas, mais elle semblait suffisamment crédule pour croire aux requins à Arcadia Bay... alors j'avais une chance sur deux de m'en sortir. Tout était relatif.

- C'est plus drôle d'être avec quelqu'un, prendre sa pause tout seul c'est assez triste, non ?

Je ne lui avais pas demandé son nom, mais je ne préférais pas le faire car si je le lui demandais, elle voudrait savoir le mien, et elle pourrait également le donner au maître nageur, et je pourrais carrément - peut-être - être exclu de la plage. Je préférais éviter cette situation à tout prix. Mais après tout, la jeune femme semblait gentille et était plutôt agréable. Il fallait que je lui dise la vérité... je lui devais bien ça. Quoi que... si elle allait devenir triste ? Elle semblait si heureuse de voir des requins, je ne pouvais pas lui dire après avoir menti autant, que c'était faux. Plus j'attendrais, plus ce serait difficile de lui dire la vérité... alors je continuerai de mentir, quoi qu'il m'en coûte !

- Oh tu es à Blackwell ? Enfin vous êtes à Blackwell ?

Et c'est là que je failli rajouter "je suis coach de natation là-bas !" mais je me retins de justesse, sachant que si je disais ça, ça grillerait tout de suite ma couverture. Puis soudain elle s'éclipsa pour aller vers la buvette. Je retins mon souffle : elle allait dire que je l'avais kidnappée, c'était obligé. Je passerai pour un pervers ET pour le guitariste drogué de la ville... mais finalement non, la jeune femme revint avec deux canettes, et m'en tendis une. Légèrement surpris, je pris la canette et l'observai.

- Oh c'est... très gentil ! Je vous achèterai quelque chose à manger avant de retourner en poste si vous voulez. Leurs hot-dogs sont fabuleux, mais pas autant que leurs glaces ! Merci en tous cas, j'adore ce soda en plus.

J'ouvris ma canette et trinquais avec elle, ne sachant pas comment j'allais m'en sortir dans toute cette histoire... Je bus quelques gorgées de coca-cola avant de regarder discrètement si le maître nageur avait reprit son poste. Il y était retourné.

- Ah, mais que suis-je bête ! C'est vrai que je termine plus tôt aujourd'hui... j'ai donc fini ma journée ! Pour la peine, laissez moi vous offrir une glace. Quel parfum préférez-vous ?

Puis je me repris, malgré tout.

- Au fait, c'est quoi votre nom ? Moi c'est Brendon.

Et bien oui, il fallait bien malgré tout que je lui offre un semblant de vérité parmi tous ces mensonges...
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Mar 13 Aoû - 2:34
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Noreen J. MacKallan

Brendon Birdman

Les dents de la Baie
Je lui adressais un grand sourire. J'étais très naïve, mais j'avais comme l'impression que cette histoire de pause ne tenais pas vraiment la route. D'autant qu'il avait quand même l'air un peu stressé. Alors si j'avais cru cette histoire de requin j'avais du mal à avaler l'histoire de la pause...

Pardon? Oui mon cerveau devait pas être bien huilé partout pour marcher comme ça et pas inversement pour la crédibilité de ses histoires, mais c'était comme ça.

"Sans doute, mais je sais pas pourquoi, je trouve ça un peu étrange. Sans doute parce que c'est la première fois que je me fais kidnappé par un maître nageur en pause!"


Bon au moins je lui avait dit que je ne le croyais pas vraiment pour cette histoire de pause. Dommage pour lui. Je profitais d'un instant où il reflechissait apparement beaucoup, pour observer son visage. Je n'étais pas physionomiste, je ne retenait pas vraiment le visage des gens. Leurs noms sans aucun problèmes, et encore il me fallait une bonne raison de m'en souvenir, mais leur visage...et c'était une énorme chance pour lui, car j'aurais pu me souvenir de lui en l'ayant croisé sur le campus.

"Ne vous inquiêtez pas pour ça, mais je prends note pour la qualité des hot-dog tout de même!"


Je sursautais quand il s'exclama, de manière totalement inattendue -pour moi- qu'il était bête mais qu'il avait oublié qu'aujourd'hui il finissait plus tôt, donc ce n'était pas une pause, mais bel et bien la fin de son service. Curieuse de jetais un oeil dans la même direction que lui, pour tenter de comprendre ce qu'il regardait. Mais comme je ne connaissais pas tout de son petit jeu, je ne pu pas comprendre que c'était la présence du "vrai" maître nageur, qui le stressait autant.

"
euh d'accord...vous êtes toujours aussi hyper actif dans tout ce que vous faite?"


Je me relevais, et réalisait que dans cette "fuite" précipitée, j'avais laissée mes affaires sur mon coin de sable.

"Laissez moi juste aller recuperer mes affaires alors!"


Et je ne lui laissais pas vraiment le temps de répondre, et partis chercher mon sac en toile et ma serviette. Je nouais mon paréo autour de ma taille et posait mon chapeau sur ma tête, avant de rejoindre le vrai-faux maître nageur.

"Vous ne dites pas au revoir à votre collègue?"


Je lui posais la question, en toute innocence, sans penser un instant qu'ils n'étaient pas collègues du tout.

"Enchantée, Brendon. Moi c'est Noreen"


Est-ce que son nom me diait quelque chose? Absolument pas. Quand bien même j'avais songé a faire de la natation au lieu de rentrer dans le club des nerds qui lisent des livres...mais non je ne faisais pas encore le rapprochement. Ma surprise serait totale si je devais le croiser sur la campus un jour.
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Dim 8 Sep - 13:43
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Elle n’était peut-être pas aussi naïve qu’elle en avait l’air finalement… elle ne crut pas en l’histoire de la pause. Mince, j’allais devoir lui dire la vérité tôt ou tard. Mais de quoi allais-je avoir l’air ? Surtout si jamais il s’agissait d’une étudiante à Blackwell, j’étais plutôt mal barré, car elle me reconnaîtrait à l’école si elle faisait natation. Je fis la moue, ne sachant pas trop quoi lui dire. 

« Tant mieux alors pour les hot-dog ! » 

Bon, comment est-ce-que j’allais me sortir de cette situation sinon ? Elle sursauta lorsque je m’exclamais que je n’avais - faussement - plus besoin de travailler aujourd’hui, car je terminais plus tôt. Mensoooonge ! Encore un oui. Ça commençait à faire beaucoup. J’allais me faire frapper par la jeune femme si ça continuait comme ça. 

« Oui, je crois bien que je suis toujours un peu hyperactif… c’est un vilain défaut, mais on apprend à vivre avec ! »

Puis elle décida de récupérer ses affaires, aussi je n’eus pas le temps de répondre qu’elle était déjà partie. J’aurai pu essayer de tenter une fuite ni vu ni connu, mais elle était sûrement du genre à marcher rapidement. Puis nous n’étions pas si loin de là où elle s’était installée, aussi je n’eus pas le temps de réfléchir à un plan machiavélique pour m’enfuir… Elle revint rapidement et me demanda si je ne disais pas au revoir à mon collègue. Bon, qu’est-ce-que je devais lui répondre ? Continuer plus loin dans mon mensonge ou dire la vérité ?

« En fait, je ne travaille pas ici… je me suis senti obligé de mentir depuis l’épisode des requins, car vous m’avez cru. Je voulais juste faire peur aux enfants, je ne pensais pas qu’une adulte entendrait toute la supercherie. Je suis désolé. Mais je m’appelle bien Brendon par contre ! Je suis en réalité coach de natation à Blackwell… »

Autant lui dire toute la vérité, au pire des cas, elle me giflerait ou irait me dénoncer. Mais il n’y avait rien de précis à dénoncer, donc j’optais plutôt pour la gifle. Elle en aurait bien eu tous les droits après tout.

« Vous voulez toujours manger une glace ou plutôt me mettre un taquet ? »

Elle en aurait bien le droit et l’occasion après tout. 
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Dim 8 Sep - 15:55
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Noreen J. MacKallan

Brendon Birdman

Les dents de la Baie
Est-ce que je remarquais son stress de plus en plus important au fur et à mesure qu'il discutait avec moi? Non. Heuresement pour lui sinon il aurait stressé encore plus parce que j'avais vu qu'il était pas bien, et le pauvre il aurait été obligé de m'avouer en se mettant a genoux qu'il me mentait depuis le début!  

"C'est peut-être un défaut mais pas si vilain que ça, je trouve ça même amusant! Même si c'est pas facile de vous suivre quand vous passez du coq à l'âne!"


Maintenant que j'avais repris possession de mes affaires je me sentais beaucoup mieux. La place que j'avais laissé sur la plage n'était déja plus libre. En fait il avait raison, il y a avait des requins sur cette plage, mais dans l'eau. Non les requins étaient sur le sable! Ils avaient appris à marcher avec le temps pour mieux s'approprier les coins tranquilles. L'idée me fit sourire, puis je reportais mon attention sur lui. Mais lui ne souriait plus vraiment. Alors je penchais la tête sur le coté en me demandant ce que j'avais pu dire pour qu'il fasse cette tête.

Je l'écoutais faire sa tirade, en silence. Petit a petit mon sourire se fanait. Ah...c'était un mensonage. Il n'y avait pas de requin. J'avais cru a un mensonge pour les enfants. Et comme je le croyais il n'avait pas eu le coeur de me dire que je faisais fausse route et que j'étais terriblement naïve. Dire que j'avais cru qu'il était un maitre nageur sympa, qui partait en cavale....et jusqu'à la pause j'avais bu ses mensonges sans me douter de rien.

Je poussais un petit soupir, et baissait la tête. Avant de litteralement exploser de rire. Elle était trop bonne celle là franchement! Bon y'avais un rapport avec la natation dans tous ces mensonges quand même, et il m'avait donné son vrai prénom! Je relevais la tête en souriant.

"On va opter pour la glace que je prendrais deux fois plus grosse, à la hauteur de tous ces vilains mensonges!"


Mais du coup je réalisais que je parlais a un "professeur" comme je parlais a un de mes amis...et soudain je savais plus si je devais m'en excuser ou pas. Mais je decidais que non, et que tant pis pour les codes. On était sur la plage, et pas sur le campus alors tant pis!

"Enfin, enchantée quand même, Monsieur Brandon le faux maitre nageur qui kidnappe des filles sur la plage, pour partir en fausse pause avant d'aller entrainer des Loutres!"


Je souriais avec ce petit air espiègle que j'affichais souvent. J'aimais bien taquiner les gens, même si je ne savais pas trop faire attention aux limites que j'avais ou non le droit de franchir.

"Dire que j'ai failli rejoindre le culub de natation, et que j'hésite toujours d'ailleurs...mais si il y a des requins dans la piscine, c'est dangereux quand même!"
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