You don't have to mind about me
I'm used to be alone
Un père irresponsable, un mère bien trop jeune, vous savez ce que ça donne ?
Un enfant abandonné devant la porte d’un appartement.
Un mère bien trop jeune pour pouvoir s’occuper d’une enfant. Une femme seule, sans le moindre sous en poche. Un père connu de tous, célèbre qui s’amuse sans penser au conséquences.
Enfin, jusqu’à ce qu’il me retrouve sur le pas de sa porte, tu vois.
En Corée du Sud, il était ce qu’on appelle une “idol”. Admiré d’à peu près tout le monde. Un nombre incalculable de fans. Parmis elle, ma mère. Je vous laisse imaginer l’histoire.
J’ai pas les détails, pour être honnête, j’ai aucune envie de les avoir.
Dû à son boulot, mon boulot à été très absent quand j’étais gosse.
Je passais tout mon temps chez ses parents.
J’ai jamais compris l’interet de me garder si c’était pour ne jamais s’occuper de moi. Ma grand mère, toujours à le défendre. Toujours à dire que s’il travaillait tellement pour moi. Que j’étais tout pour lui.
Ouais, tellement qu’il a jamais dit un mot sur moi, qu’il a toujours renié les histoire qui disaient qu’il avait un gosse. Une putain de bonne façon de montrer de l’amour, t’as vu ?
Comment t’es sensé te sentir bien que tu le sais qu’aucun de tes parents ne veut de toi ?
Paye ton enfance joyeuse.
Mais tu sais que tu finis par t’y faire à ça. Tu te dis que tu fais avec, que t’as d’autre personnes pour qui tu comptes.
Et c’est là que tout vole en éclat.
C’est là qu’il arrête sa carrière parce qu’il a assez d’argent pour vivre tout sa vie comme une feignasse et revient te voir avec son sourire de faux-cul. Qu’il te prend dans ses bras pour te donner un semblant d’importance avant de t’annoncer qu’il va gâcher ta vie.
Enfin, qu’il va t’emmener dans un autre pays. Qu’il va te trainer en amérique dans une vieille ville paumée pour refaire sa vie avec toi. Pour “rattraper le temps perdu”.
J’ai pleuré. J’voulais pas y aller putain. J’parlais pas un mot d’anglais. Toutes les personnes qui comptaient pour moi sont restées dans ma ville natale et j’savais pas quand j’pourrais les revoirs.
J’m’y suis pas fait. Trop différent.
J’étais pas habitué à sa présence non plus. j’irais pas jusqu’à dire qu’il me gênait. Mais après plus de dix ans d'absence, disons que j’avais un peu de mal à m’y faire. A voir sa gueule tout les jour. A le traiter comme ce qu’il était, mon père quoi.
J’suis un gosse intelligent, la langue je l’apprend vite même si l’accent persiste vraiment beaucoup.
J’me retrouve vite à l’école. Le collège. J’me suis senti mal dès le premier jour.
Je parlais pas à grand monde. Je me suis refermé sur moi même assez vite en vrai.
C’est quand j’ai eu 13 ans que mon anxiété sociale à pointé le bout de son nez.
C’est à ce moment là que dans ma tête ça a commencé à être le bordel.
C’était de le torture.
Et pourtant, c’est dans cet enfer que j’ai rencontré l’une des personne les plus importante pour moi.
Mon meilleur ami de toujours, le mec que j’ai pas lâché. Teddy.
Et putain, t’sais que j’avais besoin de lui. Quand j’étais avec lui, j’arrivais a faire comme si tout était normal.
A cette époque, c’est devenu nous deux contre le reste du monde.
Les deux mecs toujours seuls qui parlent pas eux autres. Ca me convenait parfaitement, t’sais, j’avais pas besoin de plus.
Mon père, ça lui a pas plu. Il a voulu me pousser à devenir comme lui. “Ouvre toi aux gens”, “fais toi des amis”, “prend un peu soin de toi”.. Il pensait vraiment que j’étais comme lui ?
Putain. Il aurait pas pu plus se tromper. J’ai jamais aimé parler aux gens.
J’étais bien seul, avec rien de plus que mes grand parents pour m’entourer. Et voilà que ce con voulait que je change tout ce que j’étais.
J’voulais plus sortir de chez moi. Il me poussait à le faire.
J’voulais pas me pointer au lycée. iI me déposait pour être sûr j’y allais.
Tu sais que c’est en me critiquant constamment qu’il a détruit peu d’estime que j’avais de moi même.
J’ai fini par avoir peur de moi. A cause de tout cette haine que j'éprouvais pour moi.
Mon père à décidé que c’était une bonne idée de m’emmener chez le psy.
Il a tenu à assister à la première séance. Il a dit qu’il ne me comprenait pas. J’avais envie de lui rire au nez. Personne ne me comprenait, alors ça allait certainement pas être son cas.
J’ai pas dit une seule mot de la séance si ce n’est quand le médecin m’a posé la fameuse question.
Avec son air guindé il me sort “ça vous a déjà arrivé d’avoir des idées noires ?”
Je lui ai répondu sans hésiter que ça m’était arrivé.
Juste pour mieux retrouver le silence quand il me posait d’autres questions.
J’ai pas remis les pieds là bas. J’aimais pas sa gueule, j’avais pas envie de lui parler des soirées ou j’ai paniqué à l’idée de sortir de chez le lendemain, de toute les fois ou j’avais fin enfermer dans la salle de bain du lycée parce que beaucoup de gens avaient essayé de me parler.
De toute les fois ou je m’étais regardé dans la glace beaucoup trop longtemps histoire de finir avec l’envie de m’arracher la peau.
Merci. La période du lycée n’est pas éternelle.
Putain de merci ça s’est arrêté. Mais putain. Même si j’ai fait une pause dans mes études, j’ai du rester chez mon père.
Je pense que c’est à ce moment là que ma vie s’est résumée à me tuer à ma passion et à me comparer aux autres.
La musique, ça a toujours été une passion pour moi. Alors je me suis mis à en produire.
J’ai même posté quelques morceaux sur le net sous le nom de “Bae”.
Je crois que c’est à cette période que je me suis mis à me présenter sous le même nom.
Parce que c’est à cette période que Yugyeom est mort. C’est moi qui l’ai tué.
A partir de là, je me suis mis à penser que j’allais un peu mieux.
Je pouvais faire ce que j’aimais le plus au monde, les gens appréciaient mon travail.
Mais comme toujours, mon père il était pas satisfait.
Alors je me suis inscrit à la fac en me disant que tout irait bien.
Et je suis retombé dans mes obsessions malsaines.
Putain ce que la réalité est dure quand tu sors de chez toi.
J’ai passé un an à la fac, tout seul à ne parler à personne, à me concentrer sur mes études, et ma musique à côté.
Je pense que c’est là que j’ai commencé à me cacher derrière cette carapace. Tu sais, celle du mec qui te donne pas envie de lui parler, qui te dit qu’il se fout de tout ?
Teddy m’a rejoint à la fac l’année suivante, c’était plus simple, j’étais content de le retrouver (même si on s’é”tait pas vraiment quitté, hein..)
J’étais pas plus ouvert à la discussion, lui un peu plus. De deux, on est passé à quatre, et c’est là que cette idée de groupe à germé petit à petit.
Après tout, qu’est ce qu’on peut faire d’autre quand on est passionné de musique et qu’on est quatre ?
Même si l'idée d’être membre d’un groupe ne m'avait jamais traversé l’esprit. je me suis laissé tenter en me disant que ça ne pouvait pas me tuer. Que j’étais pas au chant, que les gens ne me regarderaient pas.
Que je ferais en sorte qu’ils n’aient pas envie de le faire.
C’était facile au début. Ecrire les premiere chansons, composer les premières notes, rien qui ne me sort de tout ce que je fais habituellement.
C’est devenu plus compliqué pour nos premiers concerts. Mais rien d’insurmontable. Suffisait que je me cache. Un masque qui me couvre la moitié du visage, des lunettes de soleil, une casquette et j’étais invisible aux yeux de tout le monde, j’avais pas de problème pour jouer devant ces gens. Enfin, Bae n’avait de problème pour le faire.
Parce que j’ai gardé ce nom pour la scène aussi.
La fac, ça s’est plutôt bien terminé pour moi, diplôme reçu facilement. Rien à ajouter. Pendant que les autres étaient encore à la fac, je bossais sur nos chanson, sur nos albums, le plus possible avec eux, bien sûr. Mais parfois seul.
Ca a été un vrai kiff de produire notre premier album. Mixer tout ce qui avait été enregistré, passer mes nuits sur chaque chanson pour qu’elles soit toutes parfaites. Franchement, je pense pouvoir dire sans mentir, que la voix de notre chanteuse, plus les chanson de Teddy, c’était d'la bombe, et c’était un vrai plaisir de bosser dessus pendant parfois 24 heures d’affilées.
Je mentirais si je disais que ça m’a surpris qu’on signe.
Et je pense pouvoir dire sans hésiter qu’on le méritait vu comme on avait bossé.
Ca m’a fait drôle au debut de me dire qu’au final. Peut être que je suivais les pas de mon père.
Pas dans le genre j’allais chanter et danser sur scène hein.. Mais dans le sens.. Au final.. On allait me connaître.
Les premiers temps, cette idée m’a mis dans le stresse le plus total.
Et notre premier concert, ne m’en parlez pas. Mot du manager “Toi, arrête de te cacher.” La simple idée de devoir montrer mon visage à suffit pour que je m’en rende malade.
Quelques minutes avant le concert, je me souviens que je me suis planqué dans la salle de bain. j’avais peur de ces gens. Peur qu’ils n’aiment pas. Peur de leur regard.
Encore aujourd’hui, je me demande comment il a fait Teddy pour me faire sortir, pour que j’aille sur scène.
Mais bordel, heureusement qu’il a réussi.
Parce que c’est à partir de là que je me suis dit que le succès réglerait mes problème, qu’en faisant face à nos fans, tout irait mieux. Qu’en étaient peut être admiré, j’apprendrais à m’aimer.
Mais d’un côté j’avais peur que tout tourne mal. De finir comme mon père. Prétentieux. De fair les même erreurs que lui.
Mais finalement, je pense que tout allait pour le mieux. J’étais bien avec les trois autres membres du groupe. J’étais content de passer mes nuits pour bosser sur nos musiques. De jouer pour nos fans.
J’avoue aussi, que j’étais content d’être le membre du groupe dont on parlait le moins. Je pense que c’était dû au fait que je ne faisais jamais parler de moi.
Forcément que ça n’a pas pu durer. Forcément que quelqu’un à du tout foutre en l’air.
Forcément qu’il a fallu que ça soit ce gosse. Putain de guitariste. A quel moment ils s’est dit que ça serait cool de s’droguer ?
Putain, quand j’pense que notre putain d’manager osait m’dire que mon style de vie n’était pas sain. On en parle de c’crétin ?
Il a fallu qu’il fasse un malaise pendant l’un de notre concert. Ca m’a soulé. Surtout quand ça a été dit qu’on le remplacerait pas, et qu’il devait aller en désintox. Et qu’on a dû tout arrêter.
Mon monde s’est effondré.
J’ai coupé les ponts avec les membres du groupe. j’ai coupé les ponts avec Teddy parce qu’il a préféré prendre la défense du gosse et que j’ai pas apprécié. J’ai pris un appartement pour ne plus avoir à voir mon père et à partir de là. j’ai plus mis le nez dehors.
Je me suis coupé du monde pour me plonger dans la seule chose qui m’a empêché de perdre pied.
La musique. Je me suis remis à produire de la musique. Du rap pour être exact. Histoire de changer de style, juste parce que j’étais incapable de chanter aussi. J’avais besoin de garder un semblant de célébrité.
Ca a pas marché. Trop différent. Un rap agressif en coréen, visiblement c’était pas ce qu’il fallait mes fans. A partir de là, j’ai su que plus rien ne serait pareil. Que je pourrais pas.
Que j’avais perdu tout ce qui m’aidait à ne pas péter un cable.
Alors je me suis contenté de produire de la musique pour d’autres personnes. J’ai vite trouvé du travail, forcément, j’étais doué.
C’était vraiment le job qu’il me fallait, pas besoin de sortir de chez moi. Pas d'horaires fixes pour que je puisse bosser quand je veux.. Au final, même si c’était pas le top, c’était peut être pas si mal..
(c'est Ophelia aka Trevor 
Merci beaucoup 
Et je jouais Luke Parker, j'espère qu'Elijah s'en souviens bien 
tu peux désormais aller flooder comme il se doit, voter aux topsites (et passer faire un tour quand tu le voudras sur PRD et Bazzart poster un petit message gentillet sur le forum, si tu trouves quelque chose de bien choupinou ou non à dire 
) Voici les liens que tu devrais consulter pour mieux t'intégrer dans la communauté d'Arcadia Bay et partout sur le forum 
! 
