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Le Théâtre du Cœur [feat. Lucas]

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Mer 31 Juil - 13:34
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Le Théâtre du Cœur
If I wasn't acting, all I'd do is ride my bike. I've always loved doing that. Δ Mason Cook

La pénombre s’installait dans l’académie et le personnel quittait son poste pour regagner la chaleur rassurante de leur foyer. Il y avait déjà deux semaines que la tempête avait frappé, blessé, détruit, emporté et tué. Les âmes broyées vagabondaient parmi celles de ceux qui niaient tout de sa réalité. Dans le grand et majestueux établissement, c’était comme si rien n’était jamais arrivé. Les meubles n’avaient pas été secoués par les flots, le sol n’avait pas été sali par la boue et les murs étaient intacts ; ils se dressaient comme un phare dans la nuit, attirant les papillons vers la lumière encore allumée. Lui avait connu la catastrophe et avait survécu à l’horreur. Il ne savait par quel miracle ou par l’action de quel marine. Les docteurs leur avait prescrit des drogues pour calmer leurs anxiétés. Cela lui donnait envie de cracher. Sa main était entouré d’un bandage qu’il lui fallait changer tous les jours. La coupure était plus profonde mais n’était rien à côté de sa jambe cassée. Le froid de l’océan devait avoir engourdi ses membres.

Ils erraient, essayant tous à leur manière de surmonter les douleurs de l’esprit et des membres. Chacun sa technique. Chacun sa méthode. Alec essayait tant bien que mal de s’occuper. Ses devoirs avaient tous été rédigés (malgré sa seule main valide), il avait visité quatre-vingt-dix pourcent de la ville (en tout cas ce qui était encore accessible au public après les ravages de la tempête) mais ne pouvait plus compter sur son travail pour penser à autre chose. Le petit café était fermé. Ses patrons n’avaient toujours pas éclairci leur discours : nul ne savait s’ils avaient pour projet de ré-ouvrir. La boutique maudite avait éclaté et sombré dans l’eau et les débris de verre. Tout était à refaire. Dans son malheur, Alec était chanceux : il avait survécu - encore - et pouvait compter sur l’argent de ses parents pour vivre tranquillement en attendant d’y voir plus clair.

Des mots, des phrases attirèrent son attention dans le couloir. Muni de ses béquilles, il avait décidé de prendre un petit chocolat chaud au distributeur - comme celui qu’il avait offert à Elijah avant de… Non, n’y pense plus. - quand des éclats de voix l’avaient happé dans une salle obscure où des étudiants, vraisemblablement, jouaient ou répétaient une pièce qu’il connaissait bien pour l’avoir étudiée en séminaire. Les comédiens et comédiennes ne jouaient pas tous et toutes aussi bien. Un personnage se détachait du lot. Il était bon. Très bon. Alec était pourtant très critique avec ce rôle qu’il affectionnait tant. Quelques dizaines de minutes à observer, se délecter. Une heure et quelques minutes à oublier.

Les lumières se rallumaient : la salle était quasi vide, et Alec se demanda s’il avait le droit d’être ici. Patiemment, il attendit que les comédiens et les comédiennes descendent de scène : pour excuser sa présence déjà et pour le féliciter ensuite.

“C’était incroyable ! J’ai vraiment beaucoup aimé ton interprétation du personnage”, put-il enfin lui confier après un certain temps.
©️ GASMASK & colinmorgan
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Sam 17 Aoû - 6:35
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Le théâtre était la grande passion de Lucas depuis presque toujours. Aussi loin qu’il se souvienne, il avait toujours voulu en faire son métier et en intégrant Blackwell, il se rapprochait un peu plus de cet objectif et de ce rêve. Il savait évidemment que ce ne serait pas facile, que finalement peu de personnes réussissaient à vraiment en vivre décemment, mais il pouvait très bien faire partie des quelques chanceux, non ? Il fallait être optimiste dans la vie et Lucas l’était. Malgré les épreuves passées, malgré la désapprobation de son père qui avait voulu le forcer à suivre une voie qui ne lui plaisait pas du tout, malgré les années de harcèlement. Il n’avait jamais songé à abandonner. Il allait de l’avant, tentait de toujours voir le côté positif des choses. A Blackwell, les choses n’étaient pas faciles non plus, mais au moins, il faisait ce qui lui plaisait. Il faisait enfin les études qu’il voulait et s’amusait même lors de certains cours – chose très rare au lycée et chose totalement inexistante lors de ses études de droit ratées. Franchement, à quoi avait pensé son père en voulant le forcer à suivre ce cursus ? Lucas, avocat ? La bonne blague. Et puis, ça ne l’intéressait pas du tout. Du coup, malgré les difficultés déjà rencontrées et à venir, il était enfin là où il devait être, là où il se sentait à sa place. Aujourd’hui, il répétait une pièce avec ses camarades et il était dans son élément. Il rayonnait. Il n’était plus le timide et invisible Lucas de tous les jours, il était Lucas le comédien. Il était son personnage.

Totalement concentré, dans son élément, il n’avait pas remarqué que quelqu’un regardait les répétitions. Il faisait de son mieux pour rendre justice au personnage, tout en y apportant sa petite touche personnelle. Finalement, la répétition s’acheva et Lucas fut plutôt satisfait de lui. Il avait l’impression d’avoir bien joué. Il serait prêt le jour J, le jour de la première représentation, c’était certain. Il n’avait pas le choix, de toute façon. Les lumières se rallumèrent et Lucas aperçut quelqu’un qui ne faisait pas partie de la troupe. Sans doute un ami de l’un des autres comédiens. Il ne voyait que ça. Ou alors un petit curieux. Finalement, il s’avéra qu’il s’agissait bel et bien d’un petit curieux. Un curieux qui s’adressa à lui directement. Ses paroles firent rougir Lucas jusqu’aux oreilles. Il était timide de nature, peu sûr de lui et il ne savait jamais comment réagir face aux compliments, même si ça faisait plaisir. « Vraiment ? Eh bien…merci. C’est… ça me fait plaisir ! » Il avait aussi la fâcheuse tendance à balbutier bêtement lorsqu’il était gêné ou nerveux. Il n’avait vraiment rien à voir avec son personnage qui, lui, avait de l’assurance. Le jour et la nuit. Mais c’était aussi ce qu’aimait Lucas dans le théâtre. Il pouvait littéralement devenir quelqu’un d’autre le temps d’une pièce. « Tu…Tu es là pour rejoindre la troupe ? Parce que…il est un peu tard pour ça, je crois. Enfin, je sais pas. Faudrait voir avec le prof en charge. Et je…je parle trop. Désolé ! » Il se frotta la nuque, embarrassé. Sérieusement. Pourquoi devait-il toujours réagir comme ça ?

« Tu connais la pièce, je suppose ? » Il lui adressa un petit sourire avant de remarquer les béquilles du jeune homme. Il avait été tellement surpris et gêné par cette intervention qu’il n’y avait même pas fait attention. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Sérieusement, Lucas ? Tu ne connais même pas ce type et tu lui poses déjà des questions personnelles ? Il sentit une nouvelle fois le rouge lui monter aux joues. « Dé-Désolé ! Ça ne me regarde pas ! » Quel idiot. Il avait envie de se frapper mentalement. Et même physiquement. Pourquoi devait-il toujours être aussi awkward ? « Euh…je m’appelle Lucas, au fait. » Il aurait peut-être dû commencer par là, non ?


KoalaVolant
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Lun 19 Aoû - 17:57
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Le Théâtre du Cœur
If I wasn't acting, all I'd do is ride my bike. I've always loved doing that. Δ Mason Cook

Ce n’était sûrement pas sa place. Il n’avait rien à faire ici. Alec était lecteur, pas acteur. Il n’aimait pas particulièrement monter sur scène et articuler un monologue. Ce n’était simplement pas ce qu’il faisait. Son talent à lui était ailleurs : il savait voir, observer, décrypter et négocier le sens d’un mot, le tourner et le retourner dans sa tête jusqu’à pouvoir déceler le vrai dans le faux. L’étudiant avait pourtant oublié le sentiment d’être déplacé lorsque les éclairages et les projecteurs se rallumèrent. Il était presque seul dans les rangs d'oignon de l’amphithéâtre. Pourtant, le jeune homme n’aspirait qu’à une chose : aller féliciter le comédien qui avait rendu justice à un rôle difficile et si souvent joué qu’on pensait le connaître par cœur. L’étudiant était parvenu à lui faire découvrir des subtilités qu’il pensait être un des seuls à être parvenu à distinguer. Il était d’autant plus admirable d’avoir réussi à les jouer avec une aussi grande justesse. Alec se précipita, ou tout du moins clopina, vers lui pour pouvoir être le premier à le féliciter. Un rapide coup d’œil dans son dos l’informa que sa précipitation était bien inutile, mais voilà, il était tout excité par ce qu’il venait de voir. Il était impressionnant de voir comme Lucas ne ressemblait pas à son personnage : à l’inverse de celui-ci, le garçon était timide, presque inquiet qu’on s’adresse à lui directement. Le jeune homme était pourtant si charismatique sur scène ! Alec n’en respectait que plus son travail de comédien.

“Oui, vraiment. C’était subtile et rafraîchissant. J’veux dire, le personnage est tellement vu et revu que les comédiens ont tendance à se reposer sur ce qu’ils connaissent déjà du personnage. Là c’était différent. C’était vraiment bien.”

Féliciter quelqu’un sans lui donner de détails constructifs ne servaient à rien. C’était simplement une politesse du spectateur, une bassesse et une lâcheté de sa part. Gêné, le garçon expliqua qu’il arrivait sûrement un peu tard pour les auditions et que tous les rôles étaient sans doute pourvus. Me voilà soulagé ! Le jeune homme rit de bon cœur - cela n’arrivait plus souvent depuis deux semaines et il fallait le mentionner !

“Oh, non, non… Pardonne-moi, j’étais juste curieux. Je vous ai entendus et j’ai pensé… et bien que je ne dérangerais personne. J’espère que ça ne vous a pas dérangé.”

Il regarda furtivement le reste de la troupe avant de rediriger son attention sur la star du spectacle. Peut-être que ses félicitations n’étaient pas la seule raison du malaise de Lucas.

“Oui, je la connais bien. Je l’ai pas mal étudié quand je faisais ma licence de lettres. Je l’ai mentionné dans un papier que j’ai dû rendre pour ma dissertation finale de cette année.”

L’écossais ne tentait pas de se faire mousser, juste de valider son intérêt pour la pièce elle-même.

“Oh… Il n’y a pas de mal, t’inquiètes. Un accident. La tempête.”

Le jeune homme sourit. La tempête était très similaire à celle de Shakespeare. Les événements météorologiques étaient bien trop étranges pour être considérés comme naturels.

“Moi c’est Lary. Lary Powell. Ça fait longtemps que t’es à l’académie ?”

Peut-être était-ce ses nombreuses années de pratique à l’académie qui lui avaient permis d’être aussi poignant.
©️ GASMASK & colinmorgan
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