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Now the night is coming to an end. feat. Teddy

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Sam 12 Jan - 19:23
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Vrrrr. Vrrrr. Bordel c’est quoi cette merde encore ? J’ouvrais un œil péniblement pour le poser sur mon portable qui faisait un raffut pas possible. Je m’en saisis avec un grognement tout en manquant de lâcher prise en le ramenant à moi. La luminosité de l’écran me fit plisser les yeux. Bon sang. Treize heures passées et Alec me harcelait de textos. Notre « entrevue » n’était donc pas à classer au rang de rêve. Pas que je n’étais pas heureux de l’avoir retrouver mais tout ne s’arrêtait pas à ça n’est-ce pas ? Je lui répondis avec difficulté, la vision toujours trouble. Il me fallu effacer je ne sais quoi combien de fautes de frappe puis le déposais sur le sol. Les volets électriques ne laissaient passer que peu de luminosité extérieure mais en quantité suffisante pour remarquer que j’étais seul dans la pièce. Comment étais-je arrivé ici ? Je n’avais que des bribes de souvenir du chemin du retour. Rien de bien concret. Avais-je la nausée ou mourrais-je de faim ? Une journée entière était passée sans que j’avale quoique ce soit si ce n’est des tonneaux d’alcool. Difficile par conséquent d’en être certain. Je m’extirpais des draps tel un escargot sortant de sa coquille et eu le plus grand mal à me maintenir debout. Je détestais les lendemains de cuite. Épouvantable. Le monde avait arrêté de tourner mais je me sentais toujours dans un état de fragilité déstabilisant. Aussi bien mental que physique pour être exact. Avant de sortir de la chambre, j’enfilais un boxer qui s’avéra être celui que j’avais acheté pour Noël demandant à Teddy de déballer le « cadeau ». Mauvais choix mais je n’y voyais presque rien et n’y avais pas prêté la moindre attention.

En parlant du musicien… Était-il encore dans l’appartement ou était-il rentré chez lui ? Mes doutes ne tardèrent pas à se dissiper alors que je l’aperçu dans la cuisine me tournant le dos. À coup sûr il avait passé ces dernières heures l’oreille tendue, à la recherche d’indices supposant mon réveil. Le brun lançait la machine à café. Sûrement pensait-il qu’un tonique ne me ferait pas de mal. Je pouvais difficilement le contredire. Je saisis au vol un gâteau pour… On ne va pas se mentir, camoufler mon haleine de chacal. En espérant que ce soit suffisant d’ici à ce que j’ai de la boisson à me mettre dans le gosier. Mes pas étaient maladroits, pourtant je continuais d’avancer vers lui l’air quelque peu abattu. Je ne devais pas être très séduisant à regarder entre mon teint livide et mes cheveux -désormais- en bataille.

- C’est toi qui m’as déshabillé ou tu as eu le droit à un numéro spécial ?

À mi-chemin entre blague et pure honte. Encore un point plongé dans le flou complet. J’étais affligé par la situation. Une fois à son niveau je le serrais contre moi, tiraillé entre bonheur et regrets.

-  Je suis tellement désolé… Pardonne-moi. J’espère que je n’ai pas été insultant ou quoique ce soit. Ça me revient peu à peu mais je doute pouvoir me remémorer cette soirée comme toi…

Par peur du contraire, je préférais mettre de la distance entre nous désormais. Direction le lavabo pour me rafraîchir. Prétexte parfait et bienvenu en attendant de pouvoir me concentrer sur ma tasse de café. Je redoutais autant son verdict que de lire la déception dans ses yeux. Ainsi les évitais-je. Sans parler que le musicien risquait de me demander ce qui avait été le déclencheur d’une beuverie pareille. Pour résumer : vivement demain. Tout en fixant le liquide sombre disposé dans une tasse qu’il m’avait généreusement préparé, j’ajoutais timidement :

- Merci d’avoir été là pour moi quand j’en avais tant besoin. Une fois de plus tu m’as rappelé pourquoi je t’aime tant. Sans toi, j’aurais probablement fini gelé dans un fossé. J’ai été lamentable Teddy...
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Mer 16 Jan - 1:30
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Mais quelle soirée. En me réveillant ce matin, à côté d’Elijah, j’avais l’impression qu’il ne s’était agit que d’un mauvais rêve. Mais non, il n’existait pas de meilleur ami sorti de nul part, pas de mystérieuse nouvelle terrible annoncée. Pourtant, j’ai bien peur que, si. Je regardais Elijah dormir en me rappelant des événements de la veille. Non, ma mémoire était en parfait état. Je ne pouvais pas nier ce qui était arrivé. Si j’avais su, je crois que je serais bien enfiler quelques shots aussi. Mais qui aurait ramené tout le monde à la maison ? Quel dilemme. Un dilemme qui n’en était plus vraiment un maintenant à vrai dire.

Je lâchais un soupire. Je n’avais aucune idée ce que j’étais censé faire du peu que j’avais appris hier. Parce que clairement, je n’avais pas eu toutes les informations. Toutefois, je n’étais pas sûr de vouloir de ses informations non plus. Décidément, j’avais l’impression de tourner en rond. Elijah avait l’air de bien dormir. La matinée était déjà fini, ça ne me dérangeait pas tant de passer ma journée au lit. Cependant, je pensais trop pour réussir à me rendormir. A ce niveau là, autant se lever, ça ne servait à rien de lutter.

Je repoussais les couvertures et enfilait un jogging et un débardeur. En fait c’était pratique d’avoir des affaire ici, Eli avait raison. Par automatisme, je me dirigeai vers la cuisine et démarrai la cafetière. Je n’étais pas forcément le genre d’invité qui était très gêné pour faire comme chez lui, en règle générale. Mais chez Eli, j’étais quasiment chez moi, depuis le temps. Puis je n’allais pas attendre que le propriétaire des lieux se réveille. Il risquait de dormir encore un moment, vu tout ce qu’il avait bu hier.

Je n’arrivais vraiment pas à m’effacer de la tête les paroles d’Alec et le manque de réaction d’Elijah. Comment avait-il fait pour ne pas s’en rendre compte ? Ou alors il savait mais faisait comme si de rien n’était ? C’est vrai qu’Elijah savait être un bon acteur. Enfin, je crois. Si on me demande mon avis, Eli est bon en tout. Sauf en chant et en musique. Il fallait bien que j’ai quelque chose pour moi aussi. Puis il faut dire qu’il n’avait jamais trop bossé ce domaine non plus, donc c’était normal. Bref, c’était s’égarer du sujet principal. En fait, là tout de suite, j’espérais juste ne jamais revoir Alec. Je sais, c’est faire la technique de l’autruche. Mais c’est ce que j’avais de mieux. Le déni je maîtrise bien.

Je fini par entendre du bruit dans la chambre. Le monstre se réveille enfin ? J’eus un petit sourire et commençai à lui préparer un tasse de café. Peut-être qu’un aspirine serait mieux pour commencer. Malheureusement, je n’étais pas sûr de savoir où Elijah rangeait ses médicaments. Le café est un remède à tout. Heureusement que je suis pas médecin. Je me retournais en entendant la voix du blond me poser une question à propos de sa tenue. Je ne pu retenir un fou rire en voyant le seul vêtement qu’il portait alors qu’il continuait de se rapprocher pour me prendre dans ses bras.

- Un peu des deux, t’as voulu me faire un numéro spécial, mais j’ai dû t’aider. Et… Je suis clairement pas responsable pour ça. Sérieusement, tu l’avais acheté pour toi en fait avoue.

Je sais pas comment Elijah pouvait oser porter ce boxer. Je sais, c’est lui qui me l’avait offert, mais je pourrais pas porter ça. J’étais presque sûr que ce n’était même pas confortable.

- Non t’inquiète pas, tu as été adorable. Tu m’as fait bien rire en tout cas. Maintenant je sais quoi faire si je veux que tu ne me lâche plus de la soirée.

Quand on y repense, c’était une bonne technique pour ne pas perdre Elijah quand on sortait ! Plus sérieusement, je ne pourrais pas le forcer à boire. Surtout qu’il avait dû vraiment boire beaucoup. Je le connaissais mon blond, on avait déjà fait des soirées ensemble et jusque là, je ne l’avais jamais couché. Il faut dire, il m’en fallait peu pour être partis, donc évidemment, on ne jouait pas dans la même cours tous les deux.

Elijah s’éloigna pour se passer de l’eau sur le visage avant de venir prendre son café. Il y avait presque comme un vent froid soudainement. Un changement d’attitude un peu brusque qui n’était pas pour me rassurer. J’affichai un petit sourire compatissant. Mais difficilement d’être plus enjoué en repensant à hier soir. Je haussai les épaules avant de lui répondre :

- T’as pas à me remercier, c’est normal. J’ai pas envie non plus que tu finisse gelé dans un fossé. On a tous nos moments de faiblesse. Je suis désolé de pas être arrivé plus tôt…


Avant que vous ayez trop bu. Avant Alec. Il fallait vraiment que tout se ramène à lui hein ? Au même moment mon portable se mit à vibrer. Je fronçais les sourcils en voyant un numéro inconnu s’afficher. Je lu, perplexe avant de relever la tête pour préciser à Elijah.

- Mh… C’est Alec qui me remercie pour hier.

Je forçais un sourire. Ce n’était qu’une partie de la vérité. Le brun me proposais aussi de venir parler avec lui au Croissant de Lune. Allez Teddy, soit un homme, un vrai. Je lui répondis que je viendrais. Mais pas maintenant. Clairement, l’après-midi venait de commencer, ça allait être chaud pour sortir maintenant. Je comptais bien passer un peu de temps avec Elijah avant ça. Je rangeais mon portable et me rapprochai d’Elijah. Je m’en fichais qu’il soit dans un sale état, il était toujours sexy. Surtout avec ses cheveux en bataille comme ça… Je le forçais doucement à écarter les bras pour venir me blottir contre lui.

- Comment tu te sens maintenant ?

La tête posée sur son épaule mais tournée vers lui, je n’avais pas envie de blaguer. Et je ne lui demandait pas comment il survivait à sa cuite. Ca je connaissais bien. Je me doutais qu’il était fatigué, que son foie devait le haïr et sa tête le torturer. Quoique, ça aurait pu être pire. J’avais quand même réussi à lui faire boire beaucoup d’eau avant d’aller dormir. Quitte à se qu’il se lève trente fois dans la nuit pour aller pisser. Mais visiblement il avait bien dormit. Moi aussi d’ailleurs. Il faut dire que le chemin du retour avait été assez épique. Avec les deux là… Et Elijah qui voulait absolument me porter, parce qu’il me manquait une chaussure, mais il avait déjà du mal à marcher droit avec son propre poids, alors je vous laisse imaginer avec moi par dessus. Nous n’avions pas faire plus de quelques mètres. C’était un miracle que tout le monde soit arrivé à bon port en un seul morceau.
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Mer 16 Jan - 15:24
Elijah Holtz
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Je débarquais dans le salon, plus stable que lorsque je l’avais quitté pour la dernière fois. Les lendemains de cuite étaient cruels, me rappelant pourquoi me tenir à distance des bouteilles faisait partie de mes résolutions. Du moins, ne pas en abuser. Je baissais les yeux pour voir de quoi il parlait, rigolant à mon tour de mon choix fait à l’aveuglette. Clairement, la chance n’était pas de mon côté si je souhaitais redorer mon blason aujourd’hui. Rester entièrement nu m’aurait moins porté préjudice. Je tentais de retrouver mon humour habituel entre deux nausées pour sauver la face.

- Disons que si tu portes un boxer « Teddy, déballe ton cadeau », alors je ne suis plus d’une grande utilité…, pouffais-je. Mais dommage pour le numéro spécial. Je me rattraperai.

Oui, c’était une promesse. Pas certain que je sois drastiquement plus gracieux mais ça ne pouvait être pire comme j’en convenais en le serrant. Mieux valait-il que je n’imagine pas le désastre qu’avait été mon spectacle de la veille dégoulinant de ridicule. Et dire que j’avais eu besoin d’aide… Était-ce si difficile que de retirer un pull ? Pire encore, je craignais d’avoir prononcé des paroles que je regretterai maintenant. Impossible donc de ne pas confesser mes peurs à mon petit-ami et de me confondre en excuses. Je n’allais pas faire comme si de rien n’était. Il me fallait assumer ma bêtise de la veille. Pourquoi ne m’étais-je pas rendu directement chez lui ? Cela aurait été plus censé que de me bourrer la gueule et lui envoyer un message d’appel à l’aide -oui, ça je m’en souvenais- ! En pleine tempête en plus ! Quel inconscient. Me punissant pour ma stupidité, je m’éloignais. Ses mots parvinrent malgré tout à me rassurer tandis que je me rafraîchissais la figure. Il avait eu le droit à la version alcoolisée comique. Coup de bol, le contexte ayant probablement joué dans ce sens. L’enseignant ne paraissait pas mentir puisque, dans ces rares tentatives, il n’avait jamais été crédible. Sorry, babe. Ainsi, je remerciais son honnêteté et sa dévotion qui me paraissait sans limites.

- Arrête. C’est moi qui suis à blâmer pour t’avoir fait sortir. Tu aurais pu être sérieusement blessé…

Je me concentrais alors sur son visage où la marque rouge s’était presque entièrement dissipée. Nous fûmes interrompus par le vibreur de son portable. Chacun son tour. Il confirma que le message provenait d’Alec. Ce dernier était réactif il fallait lui reconnaître. Je hochais la tête, satisfait.

- Oui, il m’a demandé ton numéro. Je n’ai pas tellement réfléchi en lui donnant excuse-moi. C’est gentil de sa part. Tu as vraiment dû gérer je suis fier de toi !

Tout était tellement confus dans ma tête. Son retour, ses reproches, ses accusations… Par où étais-je censé commencé pour faire le tri dans tout ce bordel ? Sans parler de cette soirée dont je n’avais que peu de souvenirs. À ce rythme, je finirai interné d’ici la fin de l’année. N’empêche que j’avais tort d’être si sévère envers ma personne puisque Teddy revient de lui-même pour se faire une place au chaud entre mes bras. Je posais ma tasse après en avoir avalé une gorgée puis posais mes mains dans son dos. Je fermais les paupières pour mieux apprécier cette tendresse qui ne m’était finalement pas refusée. J’étais tellement amoureux de ce type ! Comment était-ce possible ? Seule sa question me délogea de mon petit nuage.

- Physiquement j’ai connu mieux. Comme tu t’en doutes sûrement, j’imagine que tu sous-entends moralement, débattais-je. J’ai beaucoup à digérer et j’ignore comment procéder. Revoir Alec après plus de dix ans a été un choc. Je le croyais appartenant à un passé longtemps révolu et être la cible de ses piques justifiées mais pour lesquelles je n’étais pas préparé… Ça fait mal.

Étrangement, mes yeux restaient secs. On ne pouvait pas mettre ça sur le compte d’une quelconque déshydratation pourtant. Bref, ce point n’était que le sommet de l’iceberg. Je lui déposais un bisou sur la tempe et renforçait mon étreinte autour de lui pour me sentir aimé et en sécurité. J’en avais cruellement besoin. Comme quoi, je n’avais pas besoin d‘être saoul pour ne pas le lâcher ! On aurait presque dit Hiro et Baymax.

- Je ne suis pas sûr d’être prêt à aborder le pire, mais en attendant je peux répondre à tes questions. Si tu en as. Je veux être sincère avec toi comme tu le sais. Donc n’aies pas peur de me froisser, je ne suis plus à ça près.

J’étais loin de soupçonner l’amas d’interrogations qui le tourmentaient depuis quinze tours de pendule ! Il faut dire que j’étais aveugle à beaucoup d’entre elles. Je saisis nos tasses ainsi qu’une boîte de gâteaux et les emmenaient dans le salon pour que nous puissions nous installer plus confortablement. Quitte à avoir une longue discussion, autant être à son aise dans le canapé où je le fis s’asseoir contre moi. Je pouvais toujours admirer ses beaux yeux sombres alors que je passais ma main dans ses cheveux en des caresses successives.

- Shoot.
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Jeu 17 Jan - 21:42
Teddy Abolick
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Il était désespérant, vraiment. Je soupirais en levant les yeux au ciel. On s’était bien trouvé n’empêche. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Toujours prêt à raconter des conneries et rebondir dessus. Et ce, dès le réveil. J’allais dire “dès le matin” mais clairement, nous n’étions plus le matin maintenant. Si c’est pas une preuve d’une relation solide ça mes p’tits gars… C’est fou que j’arrive encore à en douter. Quoique pendant l’espace de quelques instant, j’avais oublié tout ça. Il faut dire que voir Elijah avec un boxer comme ça, je vous jure que ça soignerai des dépressions. Malheureusement, je n’étais pas prêt à laisser quelqu’un d’autre que moi assister à un tel spectacle.

- Je sais pas comment tu peux porter ça… J’suis sûr que c’est même pas confortable… Mais j’espère bien que tu vas te rattraper !


Je disais ça en ricanant comme un gosse. J’étais curieux de voir ce que le blond avait derrière la tête. Sûrement rien pour le moment. Le connaissant, il allait sans doute improviser sur le moment. Dans tous les cas, je savais que ça allait être épique. Et plus drôle qu’autre chose mais, c’est pour ça que je l’aime aussi. On s’ennuyait jamais tous les deux.

Cette conversation tournait au “J’suis désolé. - Mais non, c’est moi. - non c’est moi”. Ce qui allait être terriblement long, inutile et chiant. Alors je me contentai de hocher la tête avec une petite moue en guise de réponse. De toute façon, on allait pas revenir en arrière. Puis j’étais arrivé en un seul morceau. Ok, je m’étais pris une branche dans la figure, mais c’était passé. Je n’avais plus mal à présent. C’est alors que je reçu un message d’Alec. Eli s’excusa de lui avoir donné mon numéro sans me demander. Mais de toute façon, je lui aurais dit oui. Il fallait qu’on parle tous les deux.

- T’inquiète, je t’aurais dit oui de toute façon. Et c’est normal. J’allais pas laisser un de vos sur le trottoir non plus. Puis Alec est un de nos élèves, ça l’aurait mit mal.


Il ne fallait pas oublié ce détail non plus. On avait déjà de la chance que personne ne soit au courant de ce qu’il s’était passé hier soir. Enfin, c’était peut-être trop tôt pour le dire. Mais si Alec n’en parlait pas autour de lui, à priori, tout ça resterait entre nous. Ouais, je ne pense pas que ce soit super cool que toute l’académie soit au courant qu’Eli se soit pris une cuite avec un élève. Ce serait pas bon pour sa réputation en temps que prof. Et nan, on peut pas s’en foutre trop de cette réputation. Parce que si ça prenait trop d’ampleur, c’était son poste qui serait en jeu.

J’allais me blottir contre Elijah. Ce n’était pas souvent que j’initiais des rapprochements de la sorte, enfin, je crois que je le faisais moins souvent qu’Eli en règle général. Mais bref, là, j’en avais besoin. Je voulais être proche de lui et sentir qu’il était là pour moi. Et aussi lui prouver que j’étais là pour lui. Ca allait dans les deux sens. Je n’étais pas en couple tout seul. J’écoutais la réponse de mon petit-ami. Je ne pouvais pas me mettre à sa place, parce que, clairement, Elijah avait eu un passé plus turbulent que le mien. Mais je crois que je pouvais comprendre ce qu’il ressentait. J’étais prêt à lui donner tout le temps qu’il souhaitait. Ce n’était vraiment pas un problème pour moi. Même si j’avais envie d’en savoir plus, je ne voulais pas mettre la pression à Eli.

Pourtant ce dernier avait dû flairer que j’avais des questions en tête et m’offrir l’occasion d’y répondre, dans la mesure du possible. Ce mec est génial, vraiment. Ce n’est pas tout le monde qui ferait ça. Il faut dire aussi, on avait vite compris tous les deux que notre couple battrait de l’aile si on ne discutait pas entre nous de ce qu’il se passait. C’était bien d’avoir le feeling, les sentiments et tout ça, mais on ne pouvait rien construire de solide sans communication.

Nous allâmes nous installer avec notre petit-déjeuner tardif dans le canapé. A nouveau l’un contre l’autre, Elijah attendait la première question. Et soudainement, je n’avais plus aucune idée. Evidemment, c’est toujours quand on nous interroge que notre cerveau se fait la malle. Je pris donc un instant pour réfléchir, fermant les yeux… Bon ok, c’était aussi un peu pour profiter des caresses du blond. Comment vouliez-vous que je me concentre aussi avec ça ? Et pourtant, je réussi à trouver quelques chose.

- Pourquoi tu m’as jamais parlé d’Alec ?


C’était un peu violent comme première question. Je m’en rendis compte après l’avoir dit. Pourtant, je ne voulais pas que ça sonne comme un reproche. Je repris :

- Enfin, je veux dire… je sais que c’est une partie de ta vie dont t’aime pas trop parler à cause de ta famille et tout. Puis de ce que j’ai cru comprendre hier et de ce que tu disais tout à l’heure il y a pas mal de truc que tu regrettes… mais clairement, vous êtes super proche tous les deux et… et j’ose imaginer que vous avez passer de bons moments ensemble. Donc c’est des bons souvenirs, non ?

Tu n’es pas bien clair Teddy. J’espérais que, depuis le temps, Elijah était habitué à mes explications un peu vague. En vrai, j’essayais subtilement de lui en demander beaucoup en une seule question. Autant faire en sorte que ça ne tourne pas à l’interrogatoire non plus quoi. Puis merde, moi aussi je viens de me lever après une longue nuit… Il faut pas trop m’en demander. En attendant la réponse d’Elijah, je caressais distraitement son torse, n’osant pas affronter son regard non plus, ça me donnait un bon prétexte pour regarder ce que je faisais plutôt que de lever la tête vers lui.
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Ven 18 Jan - 1:03
Elijah Holtz
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C’est vrai, la texture n’était pas des plus délicates et je me sentais claustrophobe là-dedans mais des sujets bien plus importants méritaient d’être débattus en ce début d’après-midi. Lancés sur une promesse de rattraper une opportunité coquine manquée prochainement, nous en arrivions à une séance confessions. Je le serrais toujours contre moi alors que nous posions nos postérieurs sur le canapé – que je n’avais jamais pris la peine de changer. L’instant n’était plus aux galipettes. Je mettais un point d’honneur à maintenir une communication efficace entre nous pour éviter tous malentendus. La catastrophe survenue sur un malentendu durant la soirée d’Halloween m’avait fait promettre de ne jamais plus manquer à ce devoir.

J’étais étonnamment plus détendu que ce à quoi je m’attendais alors que je demandais à Teddy de m’assommer de questions. Un poids s’était comme envolé de mes épaules en le voyant se blottir contre moi précédemment. J’en avais conclu qu’il ne dissimulait pas la moindre rancœur à mon égard même s’il attendait sûrement des explications. J’aimais tellement quand il faisait le premier pas. Si c’était relativement rare (comparé à moi), le brun savait parfaitement choisir son moment. Notre première soirée ici l’avait prouvé quand il m’avait pris dans ses bras dans le but de me consoler. Les artistes doivent avoir le flair pour ça et j’avais gagné le meilleur d’entre eux. Évidemment, je n’avais pas oublié ce qui m’avait entraîné dans un tel état en premier lieu. J’étais juste incapable d’y revenir actuellement et préférais donc le mettre de côté plutôt que de perdre mes moyens alors que mon petit-ami avait besoin de mon attention. Ce que j’aurai dû faire avant de me prendre une murge… Plus facile à dire qu’à exécuter cependant.

Je profitais de son hésitation pour croquer dans le premier gâteau à portée de main. Bordel, je mourrais de faim en dépit du tapage de Woody Woodpecker dans ma boîte crânienne. Pour ne rien arranger, le temps nécessaire au musicien pour trouver ses mots ne laissait présager rien de bon. J’en arrivais enfin à me demander si une autre tenue – ou plutôt « tenue » tout court – n’aurait pas été plus appropriée. Le connaissant, il ne risquait pas de s’en plaindre. Ses caresses parlant d’elles-mêmes tandis que je m’aventurais dans sa chevelure ébouriffée. Tant de tendresse de sa part accélérait ma respiration bien que je ne le remarquasse pas. Dans un autre contexte nous aurions rebaptisé l’endroit à nouveau. Que voulez-vous, je peinais à résister à sa puissance d’attraction.

Ma gourmandise avalée, je tentais de capter son regard fuyant. Mais rien n’y fait. Teddy préférait prétendre être bien trop occupé par son geste pour ça. Pourquoi se comportait-il de cette manière ? D’où provenait cette brusque timidité ? Souhaitait-il dissimuler sa déception en fixant un point autre que mes yeux ? À moins que je ne fasse fausse route et que…

- J’ignore ce que tu insinues ou si tu as dressé un drôle de scénario dans ta tête mais, déjà, sache que ce n’est pas par peur de te rendre jaloux. Alec et moi… Oui, quand je me remémore le temps que nous avons passés ensemble je suis heureux. Je me souviens d’avoir passé un nombre de nuits incalculable chez lui pour échapper à mes parents, des boutades que je lui sortais pour l’embêter sur son orientation sexuelle… Même la fois où j’ai débarqué à poil dans sa chambre car j’avais zappé mes fringues ! Il avait tellement les jetons que sa mère me surprenne ! Ce sont de superbes souvenirs je ne vais pas te le cacher.

Je m’interrompis, perturbé par le flot d’images étourdissant qui m’envahissait. Ce n’était pas le moment de retracer notre adolescence et nos 15 000 frasques !

- Tu me demandes pourquoi je ne t’ai jamais parlé de lui ? Eh bien… En partie car ça me faisait mal. Tu sais, quand j’ai quitté l’Allemagne je n’ai pas été lui dire au revoir. Ça m’a toujours travaillé. Si je l’ai fait c’est uniquement car je craignais que si mes vieux retraçaient mon parcours, ils ne cesseraient de les harceler lui et sa famille. Je ne voulais pas être retrouvé ni eux dérangés. Je ne vais pas mentir en prétendant que ma propre lâcheté n’a pas une place dans l’histoire…

Je soupirais puis m’arrêtais de respirer un instant pour prévenir la montée des grandes eaux. Pas sûr que mon interlocuteur attendait autant de blabla ? En dépit de mes doutes, ce dernier ne semblait pas ennuyé. Plutôt captivé en vérité. J’interprétais ça comme un signe d’encouragement. C’était douloureux de lui confesser un chapitre de ma vie où ma faiblesse avait eu une place si importante. Je n’aimais pas me dénigrer face à lui. Pas par fierté mal placée non, juste par angoisse qu’il ne me juge pas digne de lui ensuite. Con je sais. Malheureusement, j’étais bâti de la sorte.

- Et aussi parce que j’ai cette crainte irrationnelle qu’en te parlant trop d’un passé dont je n’ai aucune preuve, rien à te montrer de concret, pas même une photographie, ça t’éloigne de moi. Prononcé à voix haute c’est encore plus stupide, grognais-je. Mais… Je pense que je t’aurai parlé de lui une fois en Allemagne. Nous ne saurons jamais maintenant.

Quand avais-je arrêté de jouer avec sa tignasse ? Les pupilles posées sur l’écran plat éteint, je me rendis compte que je pouvais y apercevoir notre reflet s’y dessiner. Adorable. Pas que ça fasse avancer toute cette discussion…

- Si je te gonfle… Enfin, que je parle trop plutôt excuse-moi, dis-le. Je tiens juste à ajouter que j’ignore ce que représente Alec pour moi aujourd’hui. Ce dont je suis certain c’est qu’il a été le meilleur ami que je n’ai jamais eu. Il a été présent à une époque de ma vie où tout aurait pu basculer. De façon encore plus dramatique du moins puisque le résultat final n’a pas été rose non plus. Bref, je lui serai toujours reconnaissant de m’avoir offert son amitié mais douze ans après… est-ce que c’est récupérable ? Pas sûr que ce soit une bonne idée que de tenter le coup.

Ternir notre passé dans une tentative désespérée n’était pas une option pour moi. Et à en voir les événements de la veille, instaurer une distance entre nous serait préférable. Non ? Je ne m’arrêtais pas dessus longtemps puisque le silence ambiant me mettait très mal à l’aise.

- Dis quelque chose babe. Sur une échelle de 1 à 10 tu m’en veux à combien ? Est-ce que je peux préciser quoique ce soit ? Dis n’importe quoi.


Je commençais sérieusement à m’inquiéter alors que la pompe géante qui me servait de cœur menaçait de sauter hors de ma poitrine. Aucun de nous ne désiraient assister à un tel spectacle. Mes larmes difficilement retenues deviendraient incontrôlables s’il prenait la décision de partir.
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Sam 19 Jan - 0:52
Teddy Abolick
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Il faut croire que malgré ses quatre mois ensemble, nous étions loin d’avoir vécu beaucoup de choses avec Elijah. Enfin, je veux dire en terme de perturbation. Clairement, le retour d’Alec en était une. Mais difficile de déterminer sur lequel de nous deux l’événement avait le plus d’impact. Le blond avait beau dire qu’il ne savait pas si j’avais eu le temps de me faire mille scénarios, mais je pense que s’il l’évoquait, c’est qu’il se doutait que c’était le cas. Il savait comment mon esprit fonctionnait depuis non ? Je me faisais très facilement des films. Et pourtant ce n’était pas moi le prof de cinéma ici, haha ! Ok, je me tais.

Je savais que interrompre Elijah ne l’aiderait pas à développer ses idées et le perturberait plus qu’autre chose. De toute façon, je n’avais pas eu l’intention de le faire. Si je n’étais pas très doué pour les longs discours, je savais écouter. Il faut dire, je ne voulais pas rater la moindre information. C’était moi qui en avait demandé plus à ce sujet. Ce serait con de ma part de ne pas être attentif à la réponse construite que m’offrait Elijah.

Je savais que tout ça allait réveiller des souvenirs pas forcément très heureux pour l’Allemand. Mais il se débrouillait bien, sa voix ne trembla même pas un instant. J’étais impressionné par toute cette maîtrise. Je n’aurais sans doute jamais pu raconter la moitié de ce qu’il avait dit sans craquer au bout d’un moment. Quoique, si les situations avaient été inversées, Elijah aurait sans doute eu besoin d’insister bien plus pour obtenir une telle confession de ma part. C’est injuste, je sais. Malheureusement, j’avais du mal à parler, j’avais toujours l’impression que ce que je racontais n’avait pas énormément d’importance et que je ne faisais que faire perdre leur temps à mes interlocuteurs. J’avais fait des progrès avec Elijah. Mais ce n’était pas toujours ça non plus.

Ca faisait tout de même beaucoup d’information à digérer d’un coup. Je pris un temps pour réfléchir. Mais visiblement mon silence inquiétait Elijah. J’étais juste en train de songer à tout ça, je m’étais perdu dans mes pensées pendant l’espace d’un instant. Je fronçais les sourcils à la sa questions et secouait la tête en levant les yeux vers lui.

- Zéro, Eli. Je t’en veux pas… J’essaye juste… De comprendre…

Je pris à nouveau un moment pour songer, mais cette fois, c’était pour réussir à formuler mes pensées à l’oral. Ce qui n’était pas une mince affaire. Je me redressais, pour me réinstaller contre Elijah, passant même mes jambes par dessus les siennes, comme ça je pouvait me tourner vers lui et lui faire face. Et puisque je n’étais pas capable de rester sans rien faire avec mes mains, j’attrapais une de celles de mon petit ami pour jouer avec pendant je me lançais :

- Hm… C’est compliqué.

Merci pour cette déduction Teddy. Tout ça pour ça, Elijah devait être déçu. Je me repris pour m’expliquer avant de passer pour un trop gros imbécile.

- C’est compliqué parce que… Je peux pas te dire que je sais ce que tu ressens. On a eu des parcours, des vies totalement différentes. Et je sais pas ce que tu ressens, je suis jamais passé par là. Mais… Je crois que je comprends.

Ce n’était pas vraiment plus clair, mais merde, je fais de mon mieux.

- Et en soit, c’est pas un problème, t’es pas obligé de me raconter ce dont tu n’as pas envie de te souvenir. Je sais que c’est plus dur pour toi que ça ne l’est pour moi et pourtant… J’ai envie de tout savoir sur toi. Je te fais confiance Eli. C’est juste que… Je pensais que j’étais la personne la mieux placée pour parler de toi, pour savoir qui tu es, qui sait un peu tout tu sais… Et avec l’arrivé d’Alec, je me suis rendu compte que… Non, au final, j’en sais pas tant sur toi. Ca fait pas des années qu’on se connait, contraire à lui…

J’avais vraiment du mal avec ce discours. Elijah pouvait sans doute entendre tous les efforts que je mettais pour lui formuler mes pensées.

- Malgré les regrets que tu as, malgré ce qui s’est passé à ton départ, crois-moi Alec tient toujours à toi. Vous avez cette sorte de connexion tous les deux. Ca se sent que vous étiez proche et que vous l’êtes toujours d’une certaines manière. Et c’est génial ! Enfin, c’est top de retrouver des personnes auxquelles on tient. Et t’inquiète, je vais pas être ce mec chiant qui t’empêche de passer du temps avec quelqu’un d’autre que moi.

J’avais bien compris qu’Elijah ne savait pas à quel point son meilleur ami tenait vraiment à lui. Et c’était sûrement le pire de cette histoire. Cependant, je ne pouvais pas me résoudre à lui en parler. Ce n’était pas à moi de lui annoncer ce genre de chose.

- J’ai juste eu, une réaction super égoïste, désolé. Je te fais confiance Elijah, je sais que je peux te faire confiance. Tu ne m’as jamais menti sur quoique ce soit. Mais… Ouais, je sais pas, j’ai un peu de mal à comprendre aussi ce qu’il se passe. J’ai jamais été jaloux, mais je crois que là, oui ? Parce que je me suis rendu compte que j’étais pas le seul à être proche de toi, et ouais, je me répète,... Alors que c’est totalement bête ! Enfin, évidemment que tu as eu une vie avant moi. Moi aussi j’en aie eu une. Et ce n’était presque pas possible qu’on se rencontre avant cette année. Puis même si on s’était rencontré avant, on aurait peut-être pas du tout eu le même genre de relation, tu vois ce que je veux dire ?

J’étais peut-être le seul à me comprendre. En plus je n’avais de cesse de me répéter, pauvre Elijah.

- Désolé de t’embêter avec tout ça. J’ai été pris de court en fait, c’est tout. Je… Je vais m’en remettre. C’est pas le plus important.

Comme quoi, j’en revenais toujours à penser que ce que je racontais à mon propos n’avait aucune importance.

- Je sais que c’est un peu inutile de dire ça maintenant mais… Tu sais Eli, je crois que tu n’as pas à t’en vouloir d’être partis. Je ne suis sûrement pas objectif sur ce sujet mais… Tu l’as fait pour toi, il le fallait bien. Et tu ne pensais pas à mal pour Alec... S’il tient vraiment autant à toi que ce je pense, il finira par te pardonner. Sinon,... Sinon c’est que c’est un imbécile de ruiner une relation pareille. Même si vous ne redevenez pas aussi proche qu’avant, ce serait bête que ça se finisse mal entre vous et que ça ruine tous les bons souvenirs.

Finalement, ce speech n’était pas si positif que je l’avais imaginé. Mais je disais ça parce que, je n’aimerai pas être en froid avec un ami, alors que j’avais juste essayé de le protéger. Je finis par soupirer et poser ma tête sur l’épaule de mon petit-ami.

- Et tu n’es pas un lâche Eli. On ne peut pas toujours sauver tout le monde. Tu as eu le courage de te sauver toi. Et c’est dur de laisser un meilleur ami derrière pour son bien, même si ce qui est finalement arrivé n’était pas le résultat que tu avais imaginé. Peut-être que si tu étais rester il y aurait eu plus de dégât encore. Puis si tu étais resté on se serait sûrement jamais rencontrés…

J’avais rajouté cette dernière phrase sur un ton un peu boudeur, mais avec un sourire en coin. Je sais pas trop ce que je tentais de faire avec ça. J’avais vraiment du mal à dire quelque chose qui pourrait rassurer et remonter le moral d’Elijah, c’était terrible.
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Sam 19 Jan - 2:56
Elijah Holtz
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Enfin je pouvais m’accrocher à son regard qui ne fuyait plus le mien comme au cours de ces dernières minutes. Le timbre doux de sa voix m’évita de me perdre dans les abysses où je n’aurai pu compter que sur la tristesse et la solitude. Au contraire, en adoptant celui-ci, Teddy témoignait de son absence de ressentiments au-delà même de ses paroles. Je le laissais donc réfléchir tranquillement. Je n’avais aucune raison de le brusquer maintenant que j’étais certain que nous étions toujours en paix l’un envers l’autre. J’affichais un mince sourire en le voyant changer de position, ses jambes désormais sur les miennes. À croire que nous ne serions jamais suffisamment proche l’un de l’autre. Même ma main droite devenait un terrain de jeu pour occuper ses doigts visiblement las de s’amuser avec mon torse.

Son discours peina à démarrer mais à l’instant où il trouva la bonne ouverture, celui-ci ne cessa de se développer. Ce n’était pas un mal. J’étais d’ailleurs extrêmement surpris qu’il parvienne à enchaîner avec tant d’aisance lui qui n’avait jamais été un grand orateur par le passé. Oui, en général, le musicien se contentait de phrases courtes. Les romans ? Très peu pour lui. La situation avec Alec l’inspirait bien plus que je ne l’avais supposé et j’étais richement récompensé de m’être aventuré dans de vieux souvenirs douloureux. Ainsi, je buvais ses paroles, une mèche de ses cheveux roulant distraitement entre mon pouce et l’index. Tout savoir sur moi… Il n’y avait pas que du beau et il en avait parfaitement conscience. J’étais touché qu’il ne soit pas terrifié à cette idée. Cependant, la suite me fit serrer les dents. La façon dont il tournait les faits ne me plaisait pas car il minimisait son importance à mes yeux. Selon lui, il n’était plus l’unique. Juste un le +1 à qui l’ampleur du savoir me concernant faisait défaut.

Le point positif était que mon petit-ami ne comptait pas me mettre des bâtons dans les roues si je décidais finalement de rétablir une connexion avec l'écossais. Il comprenait et allait jusqu’à m’encourager dans son sens alors qu’en parallèle il confirmait sa jalousie. Si ce n’est pas une preuve de maturité ça, je ne m’y connais pas. Je me demandais s’il s’en rendait compte lui qui avait tant tendance à se dénigrer en tout. Sa conclusion était là pour me remonter le moral. À l’écouter j’étais presque une sorte de héros. C’était mignon à défaut d’être totalement vrai. Mais je l’aimais pour l’avoir dit. Je laissais un rire ponctuer la fin de son intervention et ajoutais :

- Et là aurait été la plus grosse boulette de toute ma vie. Sérieusement.

Je me courbais pour saisir ses lèvres que j’embrassais pendant… Difficile à dire mais bien plus que la durée nécessaire pour un baiser volé. J’avais besoin d’un remontant après tout ça. Tout autant que Teddy sûrement. Une pause dans ce flot de paroles était la bienvenue bien que certains pourraient trouver ça inapproprié au cœur d’un échange dramatique. Mais fuck les autres, il n’y avait que nous. Pas de témoins. Une fois mon visage éloigné du sien, je pris une profonde respiration en vue de ce qui m’attendait. J’ignorais encore ce que je m’apprêtais à balancer. Vive l’improvisation. Comme si j’aurais établi un plan à suivre au contact de ses lèvres ! On ne peut pas être partout.

- Je suis content que tu ne me blâmes pas totalement pour ce qui s’est passé bien que je le mériterais. Peut-être aurais-je pu trouver un meilleur plan qui sait ? C’est ce qu’Alec a l’air de penser en tous les cas…, dis-je avec un pincement tout en me répétant que c’était inutile d’envisager une réalité alternative. Par contre, il y a plusieurs points sur lesquels je veux insister. D’une, ne t’excuse pas de partager ton avis. Je le veux. En toutes occasions. J’aime être au courant de ce qui passe dans ta tête et crois-moi quand je dis que c’est intéressant. Idem pour tes sentiments. Ne me les cache pas. Je suis vraiment heureux que nous arrivons à dialoguer aussi librement aujourd’hui. C’est ce qui va nous permettre de passer notre vie ensemble.

Un bisou sur le nez… pointu. Je le pensais. Sincèrement. Ce que je disais. Pas le nez pointu. Quoique les deux en fait.

- Deuxièmement : ne réévalue pas la place que tu occupes dans ma vie. Oui, Alec et moi nous avons énormément partagé, des secrets aux âneries. Mais je ne connais pas plus l’homme qu’il est devenu qu’il ne sait qui je suis désormais. Il va pouvoir te raconter des anecdotes s’étendant sur un tiers de ma vie. Pas plus. Celui que je suis maintenant, personne ne le connaît plus que toi babe. Tu n’as aucune raison d’être jaloux même si… Bon, j’avoue que ça ne me laisse pas indifférent que tu le sois !

Je ricanais, me rendant à l’évidence. Qui avait été jaloux pour moi romantiquement parlant ? No one aussi loin que je me souvienne. Pas de façon aussi sincère.

- Oh et si on s’était rencontré avant… Non, je pense que c’est très bien comme ça. Plus intéressant de sortir avec un professeur diplômé qu’un étudiant ou barman non ? continuais-je sur ma lancée humoristique. Ça s’annonce compliqué avec lui mais puisque j’ai ta bénédiction, je ferais du mieux que je peux. Et rassure-toi, même si nous réussissons à redevenir complices, tu seras éternellement ma priorité. Toi avant tous. Rien que toi.

Qu’il arrête d’en douter ! Brusquement inspiré, je lui demandais de m’attendre ici avant de me précipiter vers l’armoire de ma chambre. Je la fouillais à la recherche d’un carton poussiéreux que je n’avais pas ouvert depuis un bail. Je m’étais même abstenu lors du déménagement à Arcadia Bay ! La boîte en ma possession après avoir dérangé plus d’objets que ceux se trouvant dans le coffre de Bellatrix Lestrange à Gringotts, je reviens me poser sur le canapé avec mon « trésor » que j'avais si longtemps oublié.

- Cadeau. T’écrire mon autobiographie prendrait trop de temps mais peut-être que ça pourrait déjà t’aider. Je dois avoir oublié la moitié de ce qui se trouve là-dedans depuis le temps.

« Fouille » aurait été un terme plus adapté puisque je ne comptais pas lui donner le tout évidemment. Ce fut à mon tour que de poser mon menton sur son épaule alors que ma main se posa sur sa taille. Je voulais être en mesure d’examiner le contenu sans pour autant n’établir aucun contact physique. Il était à moi bon sang ! Ha ha.

Je commençais à cacher lentement mon visage dans son dos alors que les premiers éléments qu’il examina n’étaient autres que des photos datant du Luxembourg (à l’exception de quelques-unes antérieures dont un cliché me montrant flirtant avec une blonde que j’avais rencontré au camping). Le brun ne m’avait jamais vu avec quelqu’un d’autre.

- Hum… Oui. Tu commences fort. Pour ma défense, nous prenions la pose là même si nous n’avions pas besoin de ça pour nous bécoter… Je crois que c’était le dernier été avant mon départ. La famille d’Alec m’avait invité à passer une semaine de vacances avec eux. C’était extra.

Comme en témoignait l’image… Heureusement pour moi, j’étais en solo sur les suivantes. Quoique je me tapais l’affiche malgré tout…

- Yep. Jeune moi. Qu’est-ce que tu en penses ?, demandais-je en priant pour qu’il ne commente pas. Certaines ont été prises sur le tas mais il m’est arrivé de faire des séances photos que ce soit pour les cours ou pour gagner de l’argent.

Être mannequin n’avait jamais fait partie de mes inspirations mais quand on a à peine de quoi joindre les deux bouts et qu’une telle offre se présente pourquoi rechigner ? Dans le lot, Teddy pouvait me voir dans des poses insolites telles que tirant la langue, en train de me la jouer mec balèze avec une cigarette -tellement ringard !-, ou au contraire des portraits « élégants » en noir et blanc ou en couleurs. Et comme on n'arrête jamais une équipe qui gagne, me voilà en train de me prendre pour un boxeur. Qui dit mieux ?

- Oh ! Justement, je crois que celle-ci a été prise par Alec. C’est ironique que je n’en ai pas de nous deux mais que j’ai… ça…, grimaçais-je en regardant le cliché qui ne ressemblait pas à grand-chose.
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Jeu 31 Jan - 1:10
Teddy Abolick
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Au moins nous avions réussi à ne pas rendre cette conversation trop dure et larmoyantes. Enfin, je crois. Ce n’était pas évident de revenir sur le passé, surtout celui d’Elijah. Malheureusement, il fallait bien qu’on le fasse un jour et aujourd’hui s’y prêtait bien, au vu des événements récent. De plus, c’était le blond lui-même qui m’avait invité à la faire. Donc je n’étais pas totalement à côté de la plaque non plus et je ne risquais pas de provoquer une réaction violente de sa part. Il n’empêche, je sentais bien que tout cela affectait mon petit-ami et je n’aimais pas le voir dans un tel état.

Cette relation m’étonnait toujours. Vous n’allez pas me faire croire que c’était tout les couples qui arrivaient à se montrer aussi mature et compréhensif l’un envers l’autre. C’était sans doute comme ça que tous les couples étaient censé fonctionner. Mais d’expérience, je pouvais dire que ce n’était pas toujours le cas. A tel point que j’étais venu à me demander si ce n’était pas une légende. A présent, je savais que non, même si j’avais encore du mal à y croire, je n’allais pas m’en plaindre non plus. C’était super agréable de savoir qu’on pouvait parler de ce qui n’allait pas, sans avoir peur de s’en prendre plein la figure.

Cependant, cela ne m’empêcha pas de rougir comme une adolescente en plein crush en entendant les paroles d’Elijah, juste avant qu’il vienne déposer un baiser sur mon nez. Ca ne me dérangeait pas de partager avec lui ce que je ressentais, ce que je pensais. Mais c’est juste que j’avais du mal avec ce genre de chose en général. Mon meilleur moyen pour m’exprimer, c’était ma musique, Elijah le savais. Cependant, je devais bien l’admettre. La musique, ce n’est pas toujours super clair. C’est un peu comme parler en code et utiliser une mélodie pour distraire l’interlocuteur. Même si dans mon esprit cette mélodie était justement un moyen d’en dire encore plus, mais sans les mots. Bref, je pourrais vous écrire des pages et des pages là dessus.

En attendant, Elijah n’avait pas fini de parler. Il avait apparemment décidé de diviser sa réponse en différent point et il n’était pas question que je me laisse distraire par autre chose maintenant. Il m’avait écouté, c’était la moindre des choses que j’en fasse de même. Sincèrement, si Elijah continuait comme ça, il avait pas fini de me faire rougir et de me donner envie de me blottir encore plus contre lui, si tu telle chose était possible.

- C’est pas franchement pour le diplôme que je sors avec toi, si ça peut te rassurer. je lui adressais un petit sourire avant de reprendre. Et c’était dans les deux sens à vrai dire, aussi incroyable que ça puisse paraître, j’ai été étudiant et barman aussi. Enfin… Barman pendant deux jours, ça compte nan ?

Je n’avais même pas passé la période d’essais. Terrible quoi. Non, mais c’était une période de ma vie où je n’envisageais pas la musique comme une carrière et donc, j’avais testé plein de petits job de ce genre en vain. J’étais en train de ricaner tout seul en repensant à ces deux journées désastreuses avant qu’Elijah ne se lève soudainement tout en m’ordonnant de ne pas bouger. Ce n’était pas comme si j’avais l’intention de fuir. J’entendis mon petit ami fouiller quelques part avant de le voir revenir avec tout un carton.

J’attendis que le blond me donne ce qu’il avait trouvé, comme s’il s’agissait d’un cadeau (et d’après ses dires, s’en était un) et qu’il vienne se caler contre moi avant de l’ouvrir. Je sentais son visage glisser de mon épaule à mon dos. Il tentait de se cacher ? Il avait peur de ce que j’allais trouver ? Le carton était rempli de vieux cliché, sur le premier que j’attrapai figurait un jeune Eli peu habillé avec un jeune fille blonde. Ils devaient avoir à peu près le même âge. Et ça sentait l’amourette de vacances à plein nez, ce qui me fit pouffer de rire.

- Vous avez l’air tellement sérieux ! Mais ouais ! Vous aviez quel âge sur cette photo ? Pauvre Alec n’empêche… Il a dû vous subir toutes les vacances ?


Il n’y avait rien de pire que de passer ses vacances à tenir la chandelle. Et encore une fois, je parlais par expérience. A croire qu’on avait beaucoup en commun avec Alec, finalement. D’ailleurs, si ses sentiments pour Elijah à cette époque était les mêmes qu’aujourd’hui, la situation devait être encore moins supportable pour lui. Eli… T’es un petit diable, sans même le savoir.

Je continuais mon exploration en sortant d’autre clichés tirés de séances photos plus ou moins professionnelles apparemment. C’était difficile de ne pas en rire. Je sais, ça devait être terrible pour Eli de revoir tout ça, mais c’était tellement drôle. J’avais du mal à l’imaginer faire des trucs pareil. Je découvrais mon petit-ami sous un nouvel angle et c’était juste génial. Enfin, je m’amusais bien tout du moins.

- C’est parce que tu veux toujours attirer toute l’attention sur toi, tu pense jamais aux autres…

Je lâchais un soupire faussement déprimé avant de me retourner vers Elijah en riant et lui tirait la langue, taquin. C’était bien trop facile de l’embêter dans un moment pareil. Mais il faut dire, après tous les vieux clichés de moi qu’il avait vu à Noël chez mes parents, c’était la moindre des choses que je lui rende la pareille ! Quoique, il n’y avait pas énormément de clichés d’Elijah enfant. Et quelque part, c’était compréhensible, vu sa famille.

- Il n’empêche, aujourd’hui ça nous paraît ridicule. Mais, j’suis jaloux, en vrai c’est super photogénique. Tu m’étonnes que t’étais un tombeur…

Je regardais encore quelques photo avant de poser le carton au sol pour me retourner soudainement, attraper Eli et le plaquer sur le canapé.

- Mais maintenant, c’est moi qui te fait tomber.

Presque littéralement du coup. Oui, c’était censé être ça la blague. Puis quitte à être dans une position aussi avantageuse, j’en profitais pour voler un baiser à Elijah. Le pauvre, il devait me haïr de le secouer autant vu son état. Mais je vous avoue que, sur le coup, j’avais un peu oublié qu’il se remettait encore d’une gueule de bois.
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Ven 1 Fév - 2:58
Elijah Holtz
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« C’est toujours mieux que rien ! » m’exclamais-je avant de pouffer. J’avais du mal à le visualiser en tant que barman. Sérieusement. Pas que cela demandait forcément d’être un grand passionné d’alcool pour assumer cette responsabilité ni que ça requérait des compétences au-delà de sa portée. Juste… Ce n’était pas plus son univers que la mise en rayon dans un supermarché. À y songer, je ne l’imaginais nulle part si ce n’est à faible distance d’un instrument. Une boutique de musique à la limite. Ou de disques. Il pourrait revêtir son costume de super vendeur à la moindre demande de renseignements. Le garçon deviendrait vite une référence locale avant d’étendre son influence au continent entier si ce n’est à l’échelle mondiale. Vive son rayonnement ! Oui, j’avais autant confiance en lui. Que ce soit réaliste ou non n’était pas mon souci tant que j’y croyais dur comme fer. S’il avait suivi cette voie, comment nous serions-nous rencontrés ? En espérant que des bandes originales de films peuplent les rayonnages fictifs puisque j’étais une catastrophe sur pattes autrement. Probablement aurait-il été exaspéré dans mon absence de culture musicale et, après plusieurs passages « innocents » au store, j’aurai lancé un truc du genre : « Si ça te dérange tant, à toi d’y remédier. Je cuisine et t’emmène tes CD et vinyles. » Wait a second… Dingue comme cette réalité alternative suivait une trame extrêmement similaire à l’officielle. Suis-je le seul à avoir Destinée de Guy Marchand dans la tête présentement ?

Mon amusement était partagé, bien que concernant des sujets différents. Mon petit-ami prenait son pied à passer en revue des clichés antiques ayant capturés une adolescence et une jeune vie d’adulte tumultueuse. Son premier choix n’était pas des moindres et probablement n’aurait-il pas pu tomber sur pire. Je craignais de le voir se refermer par jalousie ou juste de l’agacement mais il n’en fit rien. Son ton trahissait bien plus de la moquerie que du reproche. Vilain garnement. Bon ok, je le méritais. Regardez-moi cette mise en scène sérieusement ! Cela étant dit, j’aurais bien été tenté de la reproduire avec lui si cela n’avait pas un arrière-goût de bizarrerie.

- Je devais avoir dix-sept ans. Jeune, imberbe et plus musclé que maintenant. Tu as vraiment loupé le coche de dix ans Homme.

« Homme. » Je ne m’étais jamais adressé à lui de cette façon. Inspiration du moment ou traces persistantes d’alcool dans mon métabolisme ? C’était mignon et toujours mieux que « lapin ». À coup sûr il détesterait ça. Je ris puis glissais ma main au niveau de son tatouage sur le bras opposé. Même si le musicien était en manches courtes, il m’était désormais inutile de devoir le fixer pour y passer délicatement le doigt. C’était devenu instinctif. Imaginez la tronche de mes parents s’ils savaient que je sortais avec un mec. Mais pas n’importe lequel. Un mec avec de l’encre sous la peau. Difficile de soupeser ces deux éléments puisque les deux menaceraient de les faire mourir la bouche ouverte dans la seconde. De mon côté, je m’y étais habitué étrangement vite au point que les retracer du bout de l’index était un de mes passe-temps favoris.

- Il ne peut pas se plaindre. Je lui ai arrangé le coup avec un employé. Celui qui s’occupait des séances d’aquagym, me remémorais-je avec un sourire aux lèvres. Disons qu’on a passé notre été à se faire tourner en bourrique mais quand j’ai dû me balader les fesses à l’air car il m’avait piqué mes fringues… J’ai manigancé un plan magistral pour le pousser dans ses bras contre son gré. À la base, je voulais surtout qu’il soit embarrassé. Je n’avais pas prévu de devenir Cupidon.

Ma vengeance s’était retournée contre moi ! Plus sérieusement, j’étais content qu’Alec ait pu passer du temps en bonne compagnie. Il méritait bien de s’amuser un peu alors que je batifolais de mon côté, lui qui était bien moins extraverti. Je lui avais rendu service et il ne m’avait jamais remercié. Honte sur lui ! Peut-être aurais-je vu les choses d’un autre œil si ma vision n’était pas aussi obstruée quant à ses sentiments pour moi.

- Que veux-tu. Un effet secondaire d’être le plus beau type ayant foulé le sol de ce monde. Ça a tendance à te monter à la tête, répliquais-je avec le plus de sérieux que je réussis à rassembler.

La superficialité de cette discussion m’amusait grandement. Me percevoir comme le séducteur de service ne m’avait jamais effleuré aussi en rigolais-je quand je prétendais le contraire. Lutter contre les serres du désarroi et des larmes me paraissait presque aisé en présence du brun, me faisant redouter son départ prochain. En solo avec mon esprit pour seule compagnie pouvait difficilement être revigorant mais je devrais bien y passer. Le plus tard possible please. Heureusement pour moi, Teddy ne comptait pas abréger. Au contraire, il jouait les prolongations en me poussant sur le canapé. Couché le dos sur la banquette, je fermais les paupières brièvement tandis que ce mouvement brusque me ramenait à bord d’un bateau drôlement secoué par les flots. J’accueillis son baiser avec plaisir, serrant sa taille entre mes mains. Je profitais d’une respiration pour souffler :

- Tomber, tanguer… Je ne peux que confirmer…

Le mal de mer n’était pas hors-contrôle Dieu merci. Aussi, je le faisais s’allonger sur moi après avoir recapturé ses lèvres. Mes doigts se faufilèrent sous son débardeur que j’aurai retiré en hâte en temps normal, ma respiration s’accélérant sous l’excitation. Pas l’idée du siècle que d’être en-dessous compris-je un instant ensuite. Le karma voulait que je sois puni pour mes abus de la veille alors que je n’avais plus qu’une envie… Je résistais le plus longtemps possible puis me redressais sur un coude l’air abattu.

- Excuse-moi je ne suis pas au mieux de ma forme encore. Et ça me rend dingue parce que… Bon sang, j’ai de la gratitude à revendre à ton égard ! lançais-je accompagné d’un petit rire qui voulait en dire long. J’aimerai vraiment aller plus loin mais je crois que j’ai surtout besoin d’une bonne douche et de repos. Pour me faire pardonner je…

Il me fallait improviser. Je me mordais la lèvre inférieure puis me penchait sur le côté pour fouiller le carton de souvenirs. Sous diverses bricoles sans importance se trouvait un bracelet coloré qui m’avait autrefois été confectionné par l’agilité d’un rouquin extraordinaire. Je souris en le ramenant près de mon visage.

- Dingue. Un jour, il m’a été offert par un gamin avec qui je me suis lié d’amitié au Luxembourg. Il était incroyable. À la fois vif d’esprit et à mille lieux de notre planète. Je me suis pris d’affection pour lui et, même si j’étais plus vieux, j’ignore qui a le plus appris de l’autre. C’est la personne qui a le plus compté durant cette période. Il m’a énormément inspiré et redonné confiance en moi, contais-je avec un brin de nostalgie. Ça me ferait plaisir que tu le gardes. En tant que symbole. Ne te sens pas forcé de le porter si tu ne l’aimes pas. Tu m’as tellement apporté, sur tous les niveaux, que tu en es l’héritier tout désigné !

Je lui glissais au poignet pour marquer le coup. On aurait presque dit une répétition saugrenue d’une demande en mariage. Peut-être que mon chéri trouverait cela ridicule et c’était son droit. En attendant, j’étais ravi de lui confier une pièce toute droit sortie du seul cocon post-fugue dans lequel j’étais parvenu à m’intégrer. Ceci fait, je repris une position assise en grimaçant. Je n’avais pas apprécié être remué de la sorte (enfin, si mais vous comprenez ce que je veux dire). J’avais vidé combien de tonneaux ? Je n’en étais pas au point d’avoir envie de vomir mes tripes mais assez d’aventures pour le moment. Tourné vers lui, ses mains dans les miennes, je le fixais de mes yeux clairs.

- Quand j’aurais retrouvé des forces ça te dirait qu’on fasse quelque chose ? Rien que toi et moi. Pas forcément repartir à l’autre-bout du continent mais pour passer un bon moment après ce merdier. D’ici-là j’espère que je t’en aurai dit davantage sur ce que j’ai appris. Je compte là-dessus. Donc, je ne sais pas… Quelque chose qui te fasse plaisir. Un concert ? Une virée dans un parc d’attraction ? Tu devrais enregistrer un titre que je dirige ton clip vidéo.


À y penser ce serait bien marrant !
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Dim 10 Fév - 3:02
Teddy Abolick
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C’est sûr que si on devait écrire sur mon CV tous les petits job où j’avais été viré avant même d’avoir fini la période d’essai, on se retrouverait avec un roman. Heureusement, dans le monde de la musique, ce n’était pas le genre de chose qu’on regardait beaucoup. Un CV n’était qu’un bout de papier pour eux. L’intérêt c’était surtout de savoir si vous saviez jouer, chanter ou peu importe votre domaine quoi. Tout le monde s’en fichait que vous faites des Bloody Mary comme personne. Ce qui n’était pas du tout mon cas. Imaginez si je devais servir des cocktail à mes élèves pendant mes cours. La leçon n’irait déjà pas bien loin et je crois que plus personne ne viendrait à mes cours non plus, vu mes talents en la matière.

Ouh, c’est qu’on s’égare facilement ma parole. J’étais étonné de voir autant de photo d’Elijah et aussi jeune. Enfin, il n’y avait pas de photo de lui bébé et très peu quand il était enfant. Mais visiblement, il s’était bien rattrapé pendant son adolescence. Je grimaçais en examinant la photo du Elijah de dix-sept ans.

- Pour les muscles je sais pas… Sincèrement, je préfère mon modèle actuel. J’aurais pas craché sur celui d’il y a dix ans non plus. Mais si ça sous entends que moi aussi il faudrait m’enlever dix ans… Tu serais pas gagnant au change.

Je pesais déjà pas bien lourd à présent, alors je vous laisse imaginer quand j’étais ado à quoi je ressemblais. Quoique, peut-être que ça ne changeait pas énormément en fait. J’étais toujours aussi petit, fin, et aussi peu poilu, si Eli voulait ajouter ce critère.

- Quelle bonne âme tu es ! Toujours à penser au bien des autres ! Sérieusement, avoue tu voulais surtout une raison pour ne pas l’avoir dans les pattes quand tu roucoulais avec ta blondinette…

Hey, j’ai une petite-soeur, je sais comment ce genre de truc fonctionne. Si vous saviez le nombre de plan que j’avais échafaudé pour essayer de me défaire de Brooke. Mais elle a toujours été plus maligne que moi à ce jeu là, j’ai bien peur de devoir l’admettre. Il faut dire je n’y mettais pas trop du miens non plus. Puis, bon, j’avais jamais eu à me débarrasser de Brooke pour m’occuper de mes amours. Parce qu’ils avaient longtemps été inexistants.

Je lâchais un soupire à la suite de notre conversation à propos de l’absence d’Alec sur ces photos. Quelque chose me disait que le brun préférait être derrière l’appareil que devant, mais la réponse d’Elijah ne voulait pas me le confirmer.

- Cette bonne vieille modestie est donc bien morte…

Je savais qu’Elijah n’était pas aussi narcissique ce qu’il le chantait là. Puis on avait tous eu cette période quand on était jeune à vouloir prendre plein de photo en se pensant super cool. Et quand on les regardait des années plus tard, et bien, on regrettait totalement. Puis sur une pulsion soudaine, j’en arrivais à taquiner de nouveau mon petit-ami, me retrouvant au dessus de lui pour l’embrasser, sans songer que secouer un homme avec une gueule de bois n’était jamais une très bonne idée. Puis, comment vouliez-vous que je m’en souvienne ? Eli répondait volontiers à mon baiser, il passa même ses mains sous mon tee-shirt. Puis il finit par me repousser doucement en se redressant sur ses coudes. Tellement frustrant.

Je n’allais pas mal le prendre non plus. Je savais qu’Elijah n’était pas en état. Il était tellement adorable à s’excuser alors que ce n’était pas de sa faute. J’aurais dû me souvenir avant de le renverser comme ça. Il n’empêche, je n’avais pas bougé encore, j’étais toujours sur lui. Je lui adressais un nouveau sourire provocateur :

- Hm, t’inquiète pas, je sens bien ta “gratitude”...

Une fois lancé, j’étais terrible sur ce sujet. Eli était bien placé pour le savoir. Enfin, il ne rebondit pas, déjà parti dans l’idée de m’offrir quelque chose pour me pardonner. Il retourna fouiller dans la boîte qu’il m’avait donné un peu plus tôt. Et quelques secondes plus tard, je me retrouvais avec un nouveau bracelet au poignet, avec la petite explication qui allait avec.

- Woh… euh… Merci, c’est presque une semi-demande en mariage ça non ? Sérieusement, il est top, j’adore le style, merci.

J’aurais sans doute dû dire autre chose que “j’adore le style”. Il s’agissait quand même d’un cadeau avec une grande valeur sentimentale. Et tout ce dont j’étais capable, c’était de commenter son style quoi. Mais c’est vrai qu’il était cool ce bracelet. Puis vu la signification autour, je n’étais pas près de l’enlever. J’étais en admiration devant mon nouveau bracelet, comme s’il s’agissait d’une des plus belles merveilles du monde quand Elijah me proposa de se faire une sortie, une fois qu’il irait mieux. Je relevais la tête vers lui en souriant :

- Ouais, bien sûr ! Ce que tu veux ! On trouvera bien quelque chose à faire. Et pour l’enregistrement de titre, on est loin du compte encore, haha ! Si un jour t’es sage… On verra…

Je me mis à rire et attrapait mon portable pour regarder l’heure. Merde, il était déjà aussi tard ? A croire que se taquiner, regarder des photos nous avait pris plus de temps que ce que je l’aurais cru. Je me levai et forçai Elijah à faire de même. Je le poussai vers la salle de bain tout en disant :

- Allez, va donc prendre cette douche ! Il faut que je retrouve à l’appart bosser ! On se voit plus tard ! Tu me tiens au courant hein ! Il faut que j’y aille… Je t’aime…

C’était un peu fait dans la précipitation. Mais avant de pousser définitivement Elijah dans la salle de bain, je le serrais contre moi et lui volait un nouveau baiser. Je serais volontiers resté. Je n’avais pas envie de faire face à Alec. Mais il le fallait pour notre bien à tous je pense. Je fini donc par abandonner Elijah à son propre sort pour aller directement au Croissant de Lune où, normalement, m’attendait l’étudiant.
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