Revenir en haut Aller en bas



AccueilRechercherDernières imagesMembresS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

The heart wants what it wants and he wants you [Teddy]

 :: Les RP terminés Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 12 Jan - 15:07
Invité
Invité
Anonymous

You got me sippin' on something I can't compare to nothing I've ever known, I'm hoping That after this fever I'll survive I know I'm acting a bit crazy Strung out, a little bit hazy Hand over heart, I'm praying That I'm gonna make it out alive Alec & Teddy

The heart wants what it wants and he wants you

Le mal de crâne épargna d’abord Alec. La migraine était telle qu’il ne parvenait pas à se souvenir de la veille. Grognant et courbaturé, le jeune homme était sorti des draps blancs encore vêtus des vêtements de la veille. Ne se préoccupant pas tout de suite du manque d’hygiène que cela représentait, il s’était plutôt dirigé vers la cuisine pour faire couler un bon café salutaire. Pendant que le liquide noir coulait dans sa carafe maintenue au chaud par l’appareil, l’étudiant se traina vers le canapé du salon pour s’y affaler et allumer la télévision. Comme à son habitude, il zappa sur la chaine britannique de la BBC pour se tenir informer. C’était une chose qu’il avait toujours faite. Dans la télévision de son pays d’origine, un petit quelque chose de tendrement kitch l’avait toujours attiré et poussé à revenir à la maison. Il détestait l’admettre, mais Alec avait passé de nombreuses soirées en compagnie du Graham Norton show. Il trouvait ce plateau outragement coloré terriblement rassurant. Les invités avaient toujours l’air de passer un excellement moment en compagnie de l’hôte, et il s’était plusieurs fois surpris à vouloir être invité, lui aussi. Mais loin d’être le comédien du siècle, ou le chanteur de la décennie, Alec s’était toujours contenté de participer derrière son écran de télévision. Alec zappa encore. Une rediffusion d’une sitcom américaine passait actuellement au Royaume-Uni. Le comble, n’est-ce pas ? L’étudiant s’apprêtait à regarder une série américaine sur une chaine britannique, assis sur son sofa en plein cœur de l’Oregon. Pour sa défense, il n’allait sûrement pas en profiter longtemps. D’abord, parce qu’il avait terriblement mal à la tête. Et ensuite parce qu’il s’apprêtait à retrouver ses esprits. La machine émit son bruit distinctif et informa de son langage secret Alec, qui courut se servir un mug de l’élixir. Pure magic! Le jeune homme trempa ses lèvres dans l’infusion colorée mais repoussa vite la tasse de justesse avant de hoqueter. Il avait bien fallu se renverser l’intégralité de sa potion sur lui. Il détestait avoir le hoquet ! Putain non… Réitérant l’expérience, le jeune homme parvint à boire quelques gorgées rapides avant de hoqueter de nouveau. Ce n’était visiblement pas le moment pour boire ou manger quoi que ce soit. La télévision éteinte, le jeune homme effectua la marche de la honte en solitaire et jusqu’à sa salle de bain, où il se dévêtit et entra dans la douche. La buée se formait sur les vitres de l’appartement – la porte étant restée ouverte – et sur le miroir quand Alec réalisa.
 

« Hic. MERDE ! OH- hic - LE CON ! »
 
***
 
Assis à une table pour deux dans le petit café où il élisait régulièrement domicile, Alec prenait son mal en patience. Rien ne lui garantissait que Teddy répondrait présent au rendez-vous qu’il lui avait proposé par message. Après tout, si sa mémoire ne le trompait pas, le grand brun s’était étalé sur sa rancœur – et un peu plus que ça – contre Elijah. Se dévoilant peut-être par la même occasion. Hic! Bordel ! Ça n’va jamais s’arrêter ce maudit truc ? Mais voilà, Alec n’était sûr de rien. Il avait l’impression d’avoir rêvé et c’était comme se réveiller en essayant de recoller les morceaux d’un puzzle dont seul Morphée détenait les secrets. Il priait en silence, mais très vite, rester assis ne lui convint plus. Boire un café – un autre – l’aiderait peut-être à mieux attendre. Merde ! Pourquoi s’étaient-ils mis à boire, aussi ? Pour oublier la douleur viscérale de l’annonce de la mort de ses parents. Alec espérait fortement qu’Elijah ait eu le temps de l’annoncer à son joli cœur, autrement, la conversation serait encore plus désagréable qu’elle ne promettait déjà de l’être. Hic! Bordel ! Une jolie blonde sourit derrière son comptoir, visiblement amusée par la tête qu’il venait de faire. Il détestait avoir le hoquet. Il détestait vraiment ça !
 
« Bonjour, est-ce que je pourrais - hic – pardon. Est-ce que je pourrais avoir un allongé s’il-vous – hic – plaît. »
 
La vendeuse, professionnelle, encaissa sa commande et le fit patienter un instant à l’autre bout du comptoir pendant qu’elle préparait son shot d’espresso et qu’elle l’allongeait au café filtré.
 
« Merci. »
 
Parvint-il à articuler sans hoqueter. Il retourna s’asseoir tout doucement, admirant la vue que donnait la baie vitrée décorée avec goût. Il espérait voir le petit-ami d’Elijah débarquer à tout moment tout en sachant très bien qu’il n’avait aucune idée de quoi lui dire lorsqu’il arriverait. Peut-être que Teddy lui en collerait une ?
 
« Tu l’auras pas volé… hic ! », murmura-t-il pour lui-même.

Le début d’après-midi n’aurait pas pu être plus pénible. Il avait mal au crâne, le hoquet – bordel, le hoquet quoi ! – et avait dû envoyer un message à Elijah pour obtenir le numéro de Teddy et enfin lui proposer de se rencontrer dans l’après-midi. Fort heureusement pour lui, Eli’ avait tenu à lui donner son nouveau numéro avant qu’ils ne se séparent hier soir.


(c) crackle bones

Revenir en haut Aller en bas
Mer 16 Jan - 1:33
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
C’était débile. Mais j’avais tellement peur de rentrer dans ce café. J’avais réussi à quitter Eli pour venir ici. Ca avait sans doute été le plus dur du parcours. Cependant, j’hésitais toujours. Je n’avais pas envie de parler avec Alec. S’il se souvenait d’hier soir… Et même s’il ne s’en souvenait pas. Je savais de quoi il voulait parler. Ou tout du moins à peu près. J’espérais qu’il n’allait pas me demander de lui raconter ce qu’il s’était passé. Non, s’il voulait savoir, il aurait pu juste demander un résumé de ce que j’aurais raconté à Elijah. S’il voulait qu’on se voit tous les deux, c’était pour une bonne raison.

D’un sens, c’était sans doute mieux que le blond ne soit pas impliqué dans tout ça. Mais je vous avoue, vu l’attitude d’Alec hier, il y avait de quoi craindre cette entrevue. Heureusement, il s’agissait d’un lieu publique, que je connaissais bien. Je savais qu’en cas de problème, j’aurais des alliés sur place. Enfin au moins une, vu qu’Ophelia était de service. Tout du moins, il me semblait qu’elle bossait à cette heure là. Je n’étais plus très sûr soudainement. Peut-être que je devrais rentrer à la maison tout simplement. C’était bien ce plan de ne jamais revoir Alec et oublier ce qu’il s’était passé, non ?

Allez, je n’avais pas fait tout ce chemin pour renoncer à présent. J’entrais dans le café et repérait tout de suite le brun. J’avais presque espéré qu’il ne soit pas là en réalité. Pourquoi il tenait tant à me voir, il n’était pas censé me haïr pour lui avoir volé son meilleur ami ? Peut-être qu’Alec sobre était plus raisonnable et abordable qu’Alec bourré, ou peut-être pas, qui sait ? Je ne connaissais que vaguement ce gars ! Je l’avais vu en classe oui, et dans les couloirs, mais c’est tout. C’était tellement bizarre comme situation.

- Hey, le réveil était pas trop dur ?

Je m’assis sur la chaise libre à la même table que l’étudiant, avec un petit sourire. Si vous saviez l’effort que ça me demandait. Il faut croire que j’étais devenu plutôt bon pour maîtriser mes émotions ? Haha, non, j’étais presque sûr que ça pouvait se sentir à l’autre bout du café que j’étais stressée au possible. D’ailleurs, Ophelia avait dû le sentir, car elle vint m’apporter un café et une assiette pleine de viennoiserie avant de s’éclipser. Elle avait dû comprendre aussi que je n’étais pas venu pour déconner. Je la remerciai rapidement et précisais à Alec :

- Je crois que j’ai un ticket avec la serveuse…

C’est vrai que je n’avais pas passé commande, elle m’avait apporté tout ça sans même me faire régler. Et quelle blague de mauvais goût. Sérieusement Teddy ? T’es là pour défendre ton amour pour ton mec et tu parle comme un gros beauf ? Je me déprimais moi-même. Avant qu’Alec ne me prenne pour n’importe qui, je rajoutais, gêné :

- Haha, nan, je… C’est ma coloc… Elle a l’habitude… Et ma carte bleue aussi…


C’était plutôt pratique pour régler l’addition en effet. Ophelia pouvait le faire elle-même. Et elle pouvait même me faire payer autant qu’elle voulait que j’en saurais rien. Ouais, il fallait faire sacrément confiance à sa coloc pour lui passer sa carte bleue et son code. Mais, à vrai dire, je n’avais jamais donné ma carte à Ophelia, elle s’était servie toute seule et je la lui laissai parce que, ce n’était pas comme si elle me servait vraiment de toute façon. Ma coloc payait le loyer et faire les courses pour deux avec. Et si je voulais me payer un truc ? Et bien, je lui demandais de me filer du liquide quand j’en avais besoin, aussi simple que ça.
Revenir en haut Aller en bas
Dim 20 Jan - 11:57
Invité
Invité
Anonymous

You got me sippin' on something I can't compare to nothing I've ever known, I'm hoping That after this fever I'll survive I know I'm acting a bit crazy Strung out, a little bit hazy Hand over heart, I'm praying That I'm gonna make it out alive Alec & Teddy

The heart wants what it wants and he wants you

Se réveiller dans cet état n’était déjà pas chose facile, mais réaliser les erreurs que l’on avait commise la veille avait un goût de suie. Difficile de se débarrasser d’elle, ces réalisations teintaient vos idées de noir et refusaient de s’en aller, se dispersant plus encore à chaque tentative de les frotter. Assis, tout seul, devant la devanture décorée avec goût, Alec s’étranglait d’un hoquet qu’il haïssait. Il essayait d’orienter son attention sur les babioles et autres objets de décoration qui ornaient la baie vitrée, mais celle-ci vagabondait sans cesse, lui rappelant ce qui l’attendait dans l’après-midi. Teddy finirait sans doute par arriver. À sa place, le jeune homme n’était pas sûr qu’il aurait répondu présent à l’invitation. Des bribes lui revenaient, et lui faisaient penser que son attitude avait été déplorable. Pourtant, il lui avait semblé que l’homme d’Elijah était parfaitement convenable, gentil et même attentionné pour son meilleur ami. Ne l’avait-il pas ramené chez lui ? Ou bien avait-il rêvé cette fin de soirée ? Hic ! Non, Alec était certain d’avoir fait un bout de chemin avec eux. Alors pourquoi s’était-il comporté d’une telle manière ? Quelque chose clochait, mais l’écossais ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Il espérait que le voir entrer dans le café chasserait toutes ses hésitations et qu’il pourrait enfin décider ses aprioris. Une part de lui, au contraire, craignait son arrivée, comme le plus hideux des clowns. Car non, Alec n’aimait pas les clowns : il les trouvait grotesques, pesants et terriblement intimidants. Une appréhension lui soufflait que la conversation serait des plus douloureuses, et la migraine qui gagnait du terrain était plus que suffisante pour la journée. Hic ! Mais encore une fois, peut-être méritait-il cette journée pénible d’expiation. Le jeune homme savait qu’il avait été désagréable avec Teddy. Il ne savait juste pas pourquoi.

 
Lorsqu’il le vit entrer dans la boutique, tout lui revint de plein fouet. Il le détestait. Mais plus grave encore, il était jaloux. Sa façon de marcher, de sourire, de se diriger vers lui. Tout l’horripilait. Ça n’a aucun sens, se rappela-t-il à la raison. Pourquoi était-il si envieux ? Elijah ? Son meilleur ami était peut-être la clef du mystère. Ses vieux sentiments réémergeaient, le laissant sur le cul. Heureusement, Alec était déjà assis. Sans prendre le temps de commander, Teddy était venu s’asseoir près de lui. Et soudainement, Alec le voulait loin de lui. Toute tentative semblait perdue d’avance. Pourtant, sa raison lui commandait de se taire, et d’écouter.
 
« Hey… -hic- non ça va. À part ce fichu hoquet et cette impression qu’on me martèle la tête. Et toi ? »
 
Question stupide. Entre son hoquètement incessant et sa question inutile, Alec réalisa qu’il ne parviendrait pas à jouer aux coqs aujourd’hui. Perdant d’avance. Comme par magie, une tasse et des viennoiseries vinrent se déposer devant Teddy qui ne tiqua même pas. C’est qui ce mec bordel ? Le Messi ou quoi ? Le jeune homme trouvait cela insupportable. Mais conscient qu’il n’y avait aucune raison pour une telle animosité, l’étudiant ne broncha pas. C’est alors que l’amoureux transit, ayant sans doute capté l’ombre qui était passée son visage, lui expliqua qu’il devait avoir un ticket avec la serveuse. Il semblait aussi mal à l’aise que lui. Bordel, qu’avait-il pu bien lui dire hier soir pour se retrouver dans cette situation nauséabonde ? Hic ! Alec haussa un sourcil en portant sa propre boisson à sa bouche. Un ticket avec la serveuse ? demandait-il en silence. Teddy se ravisa et expliqua la situation avec moins d’humour cette fois. Les deux hommes marchaient sur des œufs, et leurs coquilles craquaient sous leurs pas maladroits.
 
« Je – hic – vois. »
 
Alec se força à sourire, reconnaissant l’absurdité de la situation. Ils se jaugeaient du regard, mais s’efforçaient d’échanger des banalités.
 
« C’est dommage, j’avais prévu de te payer ta consommat-hic-ion. Tu sais, pour m’excuser… »
 
Allez, Alec, sois courageux ! Il fallait bien que quelqu’un s’y colle.
 
« Et pour te remercier pour hier soir. J’t’avoue que je me rappelle pas de tout… J’ai juste - hic - l’impression que je devrais te présenter mes excuses. »
 
Malgré sa lancée courageuse, Alec gardait les yeux rivés sur son café. Il serrait le mug entre ses doigts et ces articulations blanchissaient. Il lui sembla soudainement qu’il devrait présenter ses excuses à Elijah également. Lui balancer ses quatre vérités et la mort de ses parents au visage n’avait peut-être pas été la meilleure idée qu’il ait eu ces dernières semaines. Mais une fois encore, c’était loin d’être l’année des bonnes résolutions pour Alec qui semblait blesser tous ceux qui comptaient pour lui.
 
« Je… euh… Comment – hic - dire… Je ne sais plus exactement de quoi on a discuté. »
 
Tout ce que je sais, c’est que je suis jaloux. Et que c’est putain de débile ! Et que j’ai pas vu Elijah depuis douze ans, et que je ne devrais plus l’aimer autrement que comme un vieil ami. Et qu’il est heureux et que…
 
« Vous avez l’air heureux… C'est cool qu'il t'ait trouvé. »

Faute avouée, à moitié pardonnée, non ? Et même si ça vous arrache la gueule, pas vrai ?


(c) crackle bones

Revenir en haut Aller en bas
Jeu 31 Jan - 1:15
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Le hoquet d’Alec aurait pu rendre ce rendez-vous très comique. malheureusement, je n’avais pas trop le coeur à la rigolade. Certes, c’était un peu amusant quand même. Mais je n’arrivais pas à me sortir de la tête ses paroles de la veille, l’atmosphère tendue. Ma conversation que j’avais eu un peu plus tôt avec Elijah, m’avait rassuré sur un bon nombre de points. Cependant, si la situation était clair ou presque entre nous, elle ne l’était pas forcément avec Alec. Ca aurait sans doute été plus simple si j’avais simplement dit à Elijah ce que son meilleur ami ressentait pour lui. Mais ce n’était pas à moi de le faire, je n’avais pas ce droit, de révéler un secret qui n’était pas le mien.

Je forçais un petit sourire, le but était quand même de faire en sorte que cette conversation se passe bien. Tout du moins, c’était l’intention avec laquelle j’étais venu. Pour le moment, il restait difficile de déterminer quel tournant allait prendre cette rencontre. D’où le fait que je sois aussi tendu et Alec aussi me semblait-il. Le hoquet ne devait pas l’aider aussi. J’espérais pour lui que ça passerait rapidement.

- Ca va, tranquille.


Je n’avais pas énormément plus à dire. Si nous avions été en de meilleur terme, j’aurais pu proposer ou même tenter de faire peur à Alec pour lui faire passer son hoquet. Je n’étais pas sûr que cette technique marche réellement. Mais ça valait toujours le coup d’essayer non ? Enfin, des fois oui, mais dans une telle situation, autant éviter de faire n’importe quoi. Puis avec mon karma, à vouloir faire peur à Alec, j’en renverserai sans doute toute la table et trouverai peut-être un moyen pour mettre le feu au café aussi, tant qu’à faire.

La situation était tellement gênante. Je n’aidais pas à arranger les choses avec mon humour débile. Alec eu au moins la politesse de sourire, mais je crois que ça ne faisait que nous rendre davantage mal à l’aise. Le brun s’exprima juste sur le fait qu’il comptait me payer ma consommation, mais c’était trop tard du coup. Je fis un geste de la main et ajoutai :

- T’inquiètes, ça va, je m’en remettrai, la prochaine fois peut-être et…


Je songeais à hier soir. Habituellement, je n’aimais pas qu’on s’excuse, je me sentais toujours le coupable de l’histoire, et j’avais tendance à dire que ce n’était pas nécessaire. Mais dans un tel cas, je mentirai en disant que cela importait peu et qu’il n’avait pas à s’excuser. J’adressais un petit sourire à Alec :

- Merci… T’es tout pardonné…

Est-ce qu’il s’agissait pas là d’un mensonge un peu quand même ? Je voulais bien pardonner Alec oui, sans problème, mais est-ce que c’était vraiment utile ? Je veux dire, c’est facile de s’excuser de quelque chose dont on ne se souvient pas.

- C’est pas moi qui vais te contredire là dessus.

Je lâchais un rire gêné. Ouais, j’étais heureux avec Eli et je trouvais aussi que c’était cool qu’on se soit trouver. Sérieusement, je ne pouvais pas laisser les choses comme ça. Remues-toi un peu Teddy. Ca ne servait à rien d’être venu si on abordait pas le sujet le plus important de cette soirée.

- Je sais pas de quoi tu te souviens exactement ou pas mais… Je sais Alec. Ce que tu ressens pour Eli… Tu l’aime, n’est-ce pas ?

Pas très diplomate ça. Malheureusement, j’étais nul pour les conversations, faire dans le tact et le subtile, c’était pas trop mon truc, autant être honnête et allez directement à l’essentiel.

- Et je veux pas dire comme un meilleur ami ou un frère… Enfin… Tu ne l’as pas dit clairement hier, mais… J’ai cru comprendre que…


Je faisais de mon mieux, je vous jure. Les yeux rivé sur mon café, c’était presque à croire si j’étais en train de me demander si ce n’était pas du poison à le fixer du regard avec autant d’insistance au lieu d’affronter celui de mon interlocuteur. Je ne voulais pas être méchant avec Alec. Je voulais juste savoir, être sûr de ce qu’il s’était passé.
Revenir en haut Aller en bas
Mer 13 Fév - 14:27
Invité
Invité
Anonymous

You got me sippin' on something I can't compare to nothing I've ever known, I'm hoping That after this fever I'll survive I know I'm acting a bit crazy Strung out, a little bit hazy Hand over heart, I'm praying That I'm gonna make it out alive Alec & Teddy

The heart wants what it wants and he wants you

Assis devant sa tasse de café et un jeune homme qui parvenait à obtenir tout ce qu’il désirait d’un claquement de doigts - c’était du moins ce qu’il paraissait - le grand brun tentait de se remémorer la soirée passée. Il s’était une fois retrouvé dans une situation pareille à celle-ci. Mais l’enjeu en avait été bien moindre et légèrement plus risible. Alec, passant par une phase de déni et de colère après l’assassinat lâche de ses parents, avait voulu noyer sa colère dans l’alcool... et dans une rencontre sans avenir. Ils avaient passé la nuit ensemble, et au petit matin, Alec était incapable de se rappeler de quoi que ce soit. Hic! C’était peut-être aussi peu flatteur pour son compagnon d’une nuit que pour lui. Aujourd’hui, le réveil était beaucoup plus amer. Avoir le sentiment de devoir des excuses à quelqu’un sans même pouvoir se rappeler pourquoi était humiliant à bien des égards. Et pourtant, il était là. On aurait sans doute pu y voir une forme de courage. Un preux chevalier, prêt à mettre en péril son honneur pour bien faire.
Teddy répondit avec ce flegme qu’il lui haïssait tant. Tranquille! Mais qui parle comme ça ? Alec était trop intelligent pour faire part de ses sarcasmes à voix haute, mais pas assez pour ne pas les envisager. Pour corriger le tir, il hocha de la tête, faussement soulagé. Lorsqu’il ne le regardait pas, Alec se sentait honteux. Il savait que tout cela n’avait pas lieu d’être et qu’il sur-réagissait à tout ce que Teddy faisait. Mais c’était plus fort que - hic - lui. Il changea ainsi de tactique, décidant de le regarder le moins possible. Il dut pourtant lui accorder de son attention lorsqu’il se lança finalement dans des excuses aussi maladroites que franchement directes. Il n’aurait pas fallu lui en demander davantage, car déjà Alec se sentait vidé de toute énergie. L’écossais aurait certainement dû se sentir rassuré d’entendre Teddy lui affirmer que tout était pardonné. Ce n’était pas le cas. Il avait la désagréable impression que quelque chose se préparait, et qu’il n’allait pas tarder à expier chacun de ses péchés. Se jugeant alarmiste et un poil paranoïaque, le jeune homme tenta de se décrisper. Hic! Raté. Les eaux troubles se dispersaient et l’étudiant jugea bon d’avouer un peu plus la vérité : ils formaient un beau couple, et Elijah avait l’air heureux. Cela lui coûtait de l’avouer, et Alec espérait que Teddy comprenne qu’il souhaitait véritablement enterrer la hache de guerre. Le lettré n’aimait pas jouer le rôle du méchant. Il sourit sincèrement pour la première fois ce jour-là en entendant le musicos confirmer leur bonheur. Il pouvait presque comprendre Elijah : son petit-ami était drôle, touchant et avait ce quelque chose de petit garçon gêné qui le rendait mignon. Hic! Alec porta de nouveau sa tasse à ses lèvres tremblantes d’émotion et ingurgita une première lampée de café sans encombre. La deuxième resta logée dans sa gorge et un peu de liquide s’aventura vers ses poumons quand Teddy lui remémora quelque chose qu’il pensait enfoui et enterré dans le passé. Alec s’étouffa et toussa violemment à la recherche d’oxygène. Les regards s’étaient tous tournés vers eux, accentuant le malaise dans lequel il se trouvait déjà. Alec espérait ne pas se remettre de cet accident de trajectoire, et songeait à quel point la mort pourrait être salvatrice, là, tout de suite ! Mais les réflexes de son corps firent rapidement effet et Alec retrouva l’usage de ses poumons et... de la parole.

« Quoi ?! »

C’est alors que Teddy termina d’enfoncer les clous dans son cercueil vitré : il savait tout. Comment il peut savoir ça ?! Merde, c’était impossible. Alec ne se rappelait pas avoir avouer ses sentiments à voix haute. Et quand bien même il ne se rappelait pas de la soirée en détails, il était certain de ne pas avoir dit une chose pareille. Il sait ! Putain, il sait. Ses yeux cherchaient désespérément une issue de secours. Il l’avait trouvée, mais celle-ci se tenait derrière son principal obstacle. J’aurais dû télécharger cette saloperie d’application qui vous appelle quand vous avez besoin de vous sortir d’un rendez-vous pourri, merde !

« Je… Je ne sais pas ce que tu as cru comprendre mais je… »

Il commençait à démentir quand la vérité le heurta au visage : rien ne servait de nier maintenant.

« C’est - hic! - terminé », promit-il à voix basse.

Pieux mensonge. Pieux parce qu’il y croyait lui-même. Mensonge parce que ce n’était pas tout à fait vrai. Ses sentiments s’étaient éveillés lorsqu’il l’avait revu. Ses yeux bleus, sa mâchoire carrée, ses mèches blondes qu’il portait un peu plus longues qu’avant. Elijah avait réellement beaucoup changé. Mais sa façon de se mouvoir trahissait l’adolescent qu’il avait un jour connu, celui dont il était tombé amoureux dans ses jeunes années.

« Je l’ai aimé. Il ne l’a jamais su, Teddy. Tu - Hic - n’as rien à craindre. »

Sa voix se brisa un peu lorsqu’il mit en voix une pensée qui l’avait très longtemps hanté. Tu n’as rien à craindre.

« Il était hétéro et… Et puis, il a disparu. J’imagine que j’étais juste - hic - surpris. », admit-il un peu sur la réserve.

Il évitait son regard à présent.

(c) crackle bones

Revenir en haut Aller en bas
Jeu 14 Mar - 18:34
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Ok, apparemment, Alec ne se souvenait vraiment pas de ce qu’il s’était passé hier. Ou alors il pensait que j’étais plus bête encore que j’en avais l’air ? Mmh, na, j’avais déjà l’air super bête, et je l’étais aussi alors, il faudrait que je ne réutilise plus jamais cette expression à l’avenir. Surtout que je suis même pas sûr que ce soit ça et… Ouais, je me prend la tête tout seul là. Tout ça pour dire qu’Alec ne s’attend apparemment pas à ce que je venais de lui dire. Comme si la situation n’était pas assez gênante comme ça.

Je restais silencieux pour réfléchir à ce que je pourrais bien lui répondre et le brun en profita pour nier mes paroles. Ou tout du moins tenter de me dissuader, de revenir sur ce qu’il avait dit. Enfin, je sais pas trop comment expliquer ça, mais vous avez compris l’idée. Personnellement, je le comprenais que trop bien, parce que j’avais parfois tendance à faire la même chose. Quelques part, c’était rassurant de constater que je n’étais pas le seul à être aussi nul pour mentir. J’attendis qu’Alec arrive à court d’argument pour soupirer :

- Ce n’est pas la peine de nier Alec, je t’ai vu hier et désolé, mais j’ai des doutes, qu’en une nuit on puisse tuer des sentiments pareils. Sinon, il faudrait que tu me donne ton secret.

Mmh, oui, je devais un peu agacé par la situation. Sûrement parce que, quitte à ce qu’il aie quelque chose pour Eli, je préférai qu’Alec soit honnête, comme ça je sais où je met les pieds.

- Je sais que Eli n’est pas au courant. On a abordé le sujet ce matin et… Merde, je sais pas comment il a pu passé à côté pendant toutes ces années, alors que ça semble assez évident, mais… Bref, no worries, je ne lui aie rien dit. J’estime que ce n’est pas à moi de faire ce genre de chose.

Ce serait sans doute la pire des situations qu’Elijah apprenne par son petit-ami actuel que son meilleur ami avait des sentiments pour lui depuis des années. Déjà que la situation de base était assez fucked up, ce n’était pas la peine d’en rajouter une couche non plus.

- Je vais pas te hurler dessus et te dire que Eli est à moi, n’y touche pas. Parce que, ce serait totalement débile. Je veux dire, Eli n’appartient à personne, et je sais qu’il tient à toi, je peux pas empêcher ça. Evidemment ça me fait un peu chier, mais j’y aie pas mal réfléchi et…


Non, je n’aimais pas la suite de ce que j’allais dire. Mais fallait bien que ça se fasse. Et c’était vraiment le seul moyen que j’avais trouvé pour mettre les choses définitivement au clair.

- J’aime vraiment pas me prendre la tête avec ce genre de truc Alec. Alors je pense, que tu devrais dire à Elijah ce que tu ressens pour lui. Je veux pas te mettre la pression, non plus. Mais je pense que ce serait la solution la plus simple. Que tu dise à Elijah que tu l’aime et qu’on le laisse faire son choix.

Je ne sais pas si Alec réalisait à quel point c’était une sacré décision pour moi. J’étais quand même en train de lui offrir de remettre en question mon couple. Alors que j’aimais Eli, comme un fou et je ne voudrais jamais rompre avec lui. Ca me tuerai de le voir quelqu’un d’autre. Cependant, qui étais-je pour m’imposer de la sorte ? Qui étais-je pour pouvoir affirmer qu’Elijah serait toujours plus heureux avec moi qu’avec qui que ce soit d’autre ? L’amour était une chose complexe. Et peut-être que si Elijah avait conscience des sentiments de son meilleur ami, il réaliserait qu’ils sont réciproque, ou pas. Et si Elijah préférai rester avec moi, et bien tant mieux, je n’allais pas me plaindre, bien au contraire. Et même pour Alec, ça lui permettrait d’aller de l’avant, d’être sûr de ce qu’il venait de m’avancer, de laver sa conscience et aussi d’avoir une vraiment amitié avec Elijah. Pas une sorte de relation où il espère constamment que quelque chose se passe et se rend triste que ça n’arrive pas.

HRP : Désolé pour le retard sweety >< ! The heart wants what it wants and he wants you [Teddy]  1364328705
Revenir en haut Aller en bas
Ven 12 Avr - 10:30
Invité
Invité
Anonymous

You got me sippin' on something I can't compare to nothing I've ever known, I'm hoping That after this fever I'll survive I know I'm acting a bit crazy Strung out, a little bit hazy Hand over heart, I'm praying That I'm gonna make it out alive Alec & Teddy

The heart wants what it wants and he wants you

Essayant tant bien que mal de tout nier en bloc - et cela incluait les nombreux regards indiscrets - Alec se tortillait sur sa chaise. Un asticot pris au piège sur l’hameçon, prêt à être dévoré à tout moment par un poisson affamé ; et le requin se tenait assis devant lui, impassible. Hic! Ce satané hocquet ne lui laissait aucun moment de répit et terminait de l’accabler de honte. Il lui fallait tout avouer et mourir, ou mentir et courir. Quand est-ce que sa vie s’était-elle transformée en tragédie grecque ? Comment était-il passé à côté de ce changement ? Le petit brun soupira et pointa du doigt ses mensonges en ironisant gentiment. Arrête d’être gentil, c’est juste insupportable, avait-il envie de lui crier. Là où Alec sentait de l’agacement dans sa voix, il aurait mille fois préféré entendre de la haine. Les choses auraient alors été plus simples : Teddy aurait hurlé, l’aurait menacé, lui aurait imposé de ne plus s’approcher d’Elijah et puis aurait claqué violemment la porte du petit café européen. N’aurait-ce pas été plus logique ? Plus compréhensible ? Hic! Putain de hoquet de merde ! Le voyant se murer dans le silence, le musicien poursuivit et l’informa de toutes les informations qu’il était parvenu à glaner tout seul. Il lui en a parlé en plus ? La peur pouvait se lire dans ses yeux écarquillés. Il allait se réveiller de ce terrifiant cauchemar… C’était certain ! Maintenant serait pas mal !

« Vous avez… », voulut-il commencer.

Sa voix s’était brisée dans sa gorge, le maintenant au sol. Teddy affirma qu’il ne lui avait rien dit. Double uppercut dans la mâchoire. Quoi ? Tout ceci n’avait aucun sens ! Il lui fallait maintenant encaisser les coups et prendre son mal en patience. Le musicos avait du pouvoir sur lui. Il pouvait détruire la seule relation qui l’avait poussé à traverser un continent. Bien sûr, la colère avait motivé ce voyage, mais maintenant qu’il était ici… Que faire ? Hic! Le petit-ami s’indigna de l’ignorance de son propre cher et tendre. S’il y avait bien un point sur lequel ils pouvaient tous les deux être d’accord, c’était qu’Elijah avait redoublé de naïveté. Peut-être aurait-il dû remporter un prix ? Alec se promit de vérifier si le beau blond était devenu le nouveau détenteur du record mondial. Il tient à moi… cette phrase le fit planter son regard dans celui qui lui faisait face. Sérieusement ? C’était tout ce qu’il allait retenir ? C’en était trop pour lui… Il ne tenait plus dans le silence, et tant pis pour l’humilité.

« Teddy ! », il l’interrompit. Puis, les dents serrées et à voix relativement basse : « Je ne suis plus une menace. Tu veux la vérité ? Toute la vérité ? Ouais. J’étais fou de lui. Je le détestais chaque fois qu’il se baladait à poil devant moi, à chaque fois qu’il me charriait et me prenait dans ses bras. Et en même temps je l’adorais, et je ne voulais pas qu’il me lâche. Je voulais qu’il ouvre les yeux et qu’il comprenne que toutes ces meufs n’étaient pas les bonnes, que ça ne marchait jamais avec elles parce qu’il avait la bonne personne devant ses bloody yeux bleus depuis toujours. Okay, pas toujours, mais depuis longtemps. Et puis il s’est barré. Il s’est bloody barré ! Sans même m’avertir. Sans même me dire qu’il partait. Comme si j’n’étais rien. Comme si j’étais une passade. Comme si notre amitié était à sens unique. Alors je l’ai haï. Je l’ai détesté. Je crois que j’aurais pu l’tuer. Il n’a même pas essayé de me contacter quand mes parents ont été… Quand ils sont morts. Alors je l’ai retrouvé. J’ai attendu, et je l’ai retrouvé. Je croyais que j’allais le démonter, que je voulais le détruire comme il m’avait détruit. Lui dire à quel point il m’avait fait mal. Et puis je l’ai vu… Et puis c’était… c’était lui. Et puis j’ai pas pu. »

Une soudaine envie de vomir le saisit et Alec dut serrer fort les lèvres pour ne pas céder à la nausée. Malgré tout… Teddy avait raison. Il le savait. Ce secret était trop lourd pour leur amitié. Et si Alec voulait pouvoir les regarder sans avoir envie de gerber, il devait à tout prix tuer cette monstrueuse jalousie.

« Alors à quoi bon Teddy ? Hein ? Il a tellement changé. Il est avec un mec maintenant ! Un mec ! J’aurais jamais cru ça possible dans mes plus beaux rêves. » Il baissa les yeux à nouveau. « Mais peut-être que t’as raison… Peut-être qu’il a le droit de savoir que je suis amoureux de son souvenir. De ce qu’il représentait. Et je suis désolé… J’ai jamais voulu me mettre entre vous deux. L’étriper, ouais. Mais pas ça. »

Coup de massue. Il en avait au moins perdu momentanément son hocquet.

« La vérité c’est que je suis perdu. J’arrive pas à faire le tri dans ma tête. Mais s’il est heureux, et il a l’air heureux avec toi, je veux être capable de me réjouir pour vous deux. Et t’inquiète, je suis pas aussi con que j’en ai l’air, j’ai jamais eu une seule chance avec lui. »

Il avait fait la promesse de le lui dire. Mais à qui s’adressait réellement cette promesse, après tout ?

(c) crackle bones

HJ : À mon tour de te présenter mes excuses ! So sorry ! The heart wants what it wants and he wants you [Teddy]  3078767252
Revenir en haut Aller en bas
Sam 4 Mai - 23:18
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je sais trop à quoi je m’attendais en venant ici. A beaucoup de drama ouais. Mais je sais pa,s j’avais presque l’impression qu’on aurait pu bien s’en sortir. Alec était pas tant un connard en fait. C’était juste l’alcool et la jalousie qui avaient fait mauvais ménage. Il était plutôt raisonnable, contrairement à moi. Pourquoi il fallait toujours que je me mêle des affaires de tout le monde et que je tente de régler des problèmes qui ne me concernaient pas hein ? Quoique là, on parlait de Elijah quand même. Donc j’estimais que j’avais le droit de savoir.

Cependant, ouais, à trop pousser Alec, évidemment que j’allais en entendre plus que je ne l’aurait voulu. J’avais eu la version de Elijah ce matin. C’était drôle comme, écouter ces histoires d’un autre point de vue pouvait être bouleversant. Je savais qu’Alec aimait Elijah, je m’en étais bien rendu compte, merci. Mais je crois que je n’avais pas réalisé à quel point. Donc là, je regrettais de l’avoir mit à bout comme ça. Alec semblait vraiment mal, ces paroles venaient du coeur directement. Et tout ça m’avait coupé l’appétit. Pour vous dire à quel point je n’étais pas prêt à entendre tout ça…

J’étais littéralement sans voix. le discours d’Alec m’avait laissé bêtement bouche bée. Je n’avais même pas remarqué qu’il avait perdu son hoquet dans le fait. Je vous jure, j’avais presque envie d’en pleurer tellement cette histoire était dramatique. Je m’en voulais d’avoir brisé les espoirs d’Alec, de l’avoir blessé de la sorte en lui prenant l’homme qu’il avait toujours aimé. C’est marrant, je ne m’étais jamais retrouvé dans une telle situation. D’habitude, c’était le contraire, c’était moi qui me faisait avoir et qui m’en prenait plein la gueule. Et il faut croire que cette habitude était tellement ancrée que j’avais l’impression d’être le coupable de toute cette histoire. Je tentais de rester cool, mais sincèrement, qu’est-ce que je pouvais bien dire hein ?

- Mh, mais qu’on en arrive là ou que tu l’étripe, dans les deux cas, ça m’arrange pas trop…

Mais quel trait d’esprit ! Donnez une cacahuète à cet homme ! Regardez comment toute l’assistance est morte de rire face à cette blague très mal placée ! Désolé, c’est mon système de défense, quand je panique je sors des trucs nuls. Ok, même quand je panique pas, je sors des trucs nuls. Mais c’est tout ce qui m’était venu pour ne pas tourner la situation trop au dramatique.

- Je suis désolé Alec… Tellement désolé je… Si j’avais su je…. Roh putain, mais c’est tellement injuste… C’est moi le connard de l’histoire…

Je n’en revenais pas, je vous jure. Je sentais les larmes me monter à nouveau aux yeux (fragile donzelle que je suis), je fixais un coin de la table, oubliant même de cligner les yeux.

- T’as toutes les raisons du monde pour m’en vouloir mec et… Et merde, mais avec tout ce que vous avez vécu ? C’est dégueulasse que ça se passe ainsi je… Je suis désolé…

Je me répétais. Mais je ne savais pas quoi dire de plus. Je ne pouvais pas savoir avant de sortir avec Elijah qu’il existait quelqu’un d’autre sur cette terre à l’aimer autant. Mais vous pouvez être sûr que, si je l’avais su, je me serais écarter.

- Je peux vraiment pas imaginer à quel point… Bordel, mais je me prend pour qui à dire ça… Ecoute Alec, je peux pas t’assurer que soit vraiment heureux avec moi, j’en sais rien. Je suis loin d’être un type parfait. Et merde, il y a pas de raison, je mérite pas un mec comme Eli… Alors que toi, t’étais là pour lui, t’as attendu, alors que je suis juste sorti de nulle part…

Je vous jure, que plus je parlais, plus j’étais en train de me haïr. A cause de mon histoire avec Elijah, du mal que je causais à Alec et aussi pour me mettre dans un état pareil. Putain de drama queen que j’étais quoi. Comme si jouer les vilains petits canards allait servir à quelque chose. J’étais vraiment le pire.
Revenir en haut Aller en bas
Mer 8 Mai - 12:08
Invité
Invité
Anonymous

You got me sippin' on something I can't compare to nothing I've ever known, I'm hoping That after this fever I'll survive I know I'm acting a bit crazy Strung out, a little bit hazy Hand over heart, I'm praying That I'm gonna make it out alive Alec & Teddy

The heart wants what it wants and he wants you

L'abominable vérité le heurtait de plein fouet. Malgré toutes les révélations qu’il avait pu lui faire, Teddy restait calme et compréhensif. Le musicien en venait même à douter de lui-même et de ce qu’il pouvait apporter à Elijah. Il semblait prêt à le laisser tenter sa chance, quitte à ce que cela rende l’homme de sa vie heureux, et qu’il soit forcé de se retirer de la partie. Le brun était amoureux du professeur de cinéma. Il l’aimait d’un amour inconditionnel, et même si cela impliquait qu’il soit lui malheureux. C’était ça le véritable amour. Sans s’en rendre compte, Teddy donnait toutes les raisons à Alec de fuir ou de se rendre à l’évidence et de penser justement tout le contraire : il le rendait heureux, et ils étaient faits l’un pour l’autre ; contrairement à eux. Les deux adolescents s’étaient cherchés - l’un plus que l’autre - pendant des années sans jamais parvenir à se trouver. Le destin lui-même s’était penché sur leur histoire, et avait décidé de les séparer pour leur ouvrir les yeux. L’amour était possiblement ailleurs. Aussi amer que cela puisse être, Alec avait l’impression de goûter le sang de l’espoir qui se mourrait en lui. Le hoquet revint pour le tirer à la réalité. Hic! Il le fixa un instant, sans être capable de répondre quoi que ce soit. Il ne fut pas en état de rire, même jaune. Aucun son n’aurait pu sortir de sa bouche à part ce satané bruit rauque capable d’accompagner le plus puissant des sanglots ; il garderait les pleurs pour plus tard. C’était comme si toute force avait été soufflée hors de son corps, et il qu’il demeurait assis et spectateur de son propre hébétement. L’écossais écouta Teddy lui présenter ses excuses, les yeux écarquillés. Il se croyait responsable, et cela ne faisait qu’accentuer son mal-être. Hic! Il avait toutes les raisons de lui en vouloir ? Arrête… S’il te plaît. Tout ce qu’ils avaient vécu ? Stop. Il réalisait maintenant que cela ne lui donnait aucun droit sur Elijah. Hic! Tu ne sais pas, s’il te plaît. Arrête. L’entendre s’excuser à sa place lui donnait envie de crier. Mais seul la bile semblait réussir à se frayer un chemin dans sa gorge. Tout ce qu’il disait n’avait aucun sens.

Alec sentait sa tête tourner. Il en avait presque la migraine. Ou bien était-ce l’alcool de la soirée précédente ? Il voulut attraper son café pour boire quelque chose, mais renversa la tasse sur la table, le sortant par la même occasion de sa torpeur. Il observa d’abord le liquide noirâtre se répandre sur la nappe blanche et couler le long du pied qui se tenait à la droite de ses jambes. Elle tachait l'immaculé blanc et lui donnait un air de déjà vu. Le sang, lorsqu’il est en quantité importante, semble noir. Déjà vu. Hic!

“Arrête. Ca suffit.”, lui demanda-t-il tout bas, mais d’un ton réprobateur et froid.

Alec se détacha enfin de la tache pour poser ses pupilles dansantes sur la chaleur intolérable de ses yeux. Hic!

“Tu oublies un truc, Teddy. Je connais Elijah, ou plutôt je le connaissais”, fit-il grincer entre ses dents. “Tu crois que ça me fait plaisir de l’admettre ? Tu crois que je dirais ça sans le penser ? - hic - Je n’avais jamais vu Eli’ aussi stable, aussi heureux avant… toi. On a passé de bons moments, je dis pas, mais… Il est juste heureux maintenant. Tu n’as peut-être pas confiance en toi, mais j’crois que tu peux lui faire confiance à lui sur ce coup-là.”

Le jeune homme prit une grande inspiration, attrapa la serviette et tenta enfin d’éponger sa bêtise. Il reprit d’une voix plus calme :

“Je lui dirai. Je te le promets. Je nous dois bien ça. Et tu ne demanderas plus jamais ‘si jamais…’. Tu verras.”, dit-il d’un air résolu. “J’apprécie que tu… essaies de te mettre à notre place. Mais je n’ai pas besoin que tu sois chevaleresque. Je crois que je t’en voudrais, pour le coup. Et je pense que dans l’intérêt commun, dans l’intérêt d’Elijah, il vaudrait mieux qu’on s’entende, toi et moi…”

Amende honorable ? Hic!

(c) crackle bones

HJ : Ta réponse trop belle làààààà The heart wants what it wants and he wants you [Teddy]  1364328705
Revenir en haut Aller en bas
Ven 24 Mai - 13:08
Teddy Abolick
We rise by lifting others.
Teddy Abolick
Messages : 731
Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Cette conversation était lourde en émotion sans pour autant que le ton monte. Comme quoi, on savait se tenir tous les deux, ou presque. D’un sens ça me rassurait, je n’étais pas le genre de gars qui aimait bien se lever et crier plus fort que l’autre. Ca use bien trop les tympans ça. Puis là, j’avais surtout envie de fondre dans un coin et qu’on m’oublie en vrai. J’aurais tellement aimé ne pas avoir à gérer ce genre de situation. Mais je n’avais plus trop le choix, hein ? On pouvait déjà me féliciter d’avoir eu les balls de venir ici, au lieu de faire l’autruche.

Je ne pouvais pas en vouloir à Alec d’être tombé amoureux de Eli. Après tout, si quelqu’un était bien placé pour comprendre comment une telle chose était possible, c’était moi. Même si, comme le brun venait de le dire, Elijah avait bien changé ces dernières années. Cependant, il restait la même personne. Il avait grandi, évolué, c’était normal. Et la preuve, il gardait une certaine affection pour Alec. Et ce dernier aussi. Il y avait de quoi se sentir de trop. Parce que clairement, je ne pourrais jamais retourner dans le passé pour connaître Elijah avant Alec. De toute façon, ce serait totalement débile. Ca se trouve on se serait pas plu du tout à cette époque.

Tout ça pour dire, il y avait beaucoup de “pour” et de “contre” dans cette affaire, si le formuler comme ça est compréhensible. Il faut croire qu’on était tous les deux confus aussi. Alec en renversa même son café avant de me réprimander froidement. En vrai, je sais pas s’il était perturbé par mon discours ou si c’était juste à caus ede son hoquet qui ne voulait pas passer. Décidément, apparemment, tout le monde était d’accord pour dire que je manquais de confiance en moi. Sur ce sujet, je ne pouvais pas le contredire non plus. Et Alec me conseillait, si je ne pouvais pas croire en moi, de croire en Eli ?

Merde, c’était intelligent. Et encourageant pour moi. Parce que ouais, je faisais confiance à Eli, c’était le meilleur mec que j’ai rencontré de toute ma vie, sur tous les plans, ou presque (ouais, j’ai rencontré meilleurs musiciens, mais en dehors de ça…). Et Alec, son meilleur ami, qui avait passé des années avec lui m’assurait qu’il l’avait jamais vu aussi stable et heureux ? Merde, il y avait de quoi être flatté et encourager. Il faisait vraiment une croix sur ces sentiments pour le blond, en ma faveur ? Wah, j’avais du mal à croire qu’une telle chose était possible.

Je n’étais pas sûr de savoir s’il fallait que je continue de contredire Alec et de râler qu’il ne devait pas abandonner aussi facilement. Ou si je devais juste incliner la tête et le remercier pour son sacrifice.

- Hmm… t’as peut-être raison. J’imagine que de toute façon, on peut pas faire grand chose pour le moment. Sérieusement, ça me fait chier quand même. Je sais ce que ça fait d’être dans ta position et… Mec,...

Ne dit pas de connerie Teddy. Ne dit pas de connerie. Non. Ne dit pas ce qui te vient tout de suite pour finir cette phrase.

- Tu dois avoir des balls énormes pour être aussi chill et accepter la situation.

Putain, je l’ai dit. Il y avait bien que moi pour faire des réflexions pareilles au meilleur ami de mon mec, qui a un crush sur lui, de surcroît.

- Oh et non, j’ai rien de chevaleresque. T’es sérieux avec ça ? J’ai même pas de cheval. C’est pas un peu la base pour être chevaleresque que d’avoir un cheval ?

A la limite j’avais une trottinette.. Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de trottinettesque ? Bordel, tais-toi Teddy. Je lâchai un rire pour me moquer de ma propre débilité.

- Si on arrive à s’entendre, je sens que c’est Eli qui va regretter.

Je lui adressais un regard complice. Oh bah oui, on est pas rancunier à cette table, voyons donc !
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Life is Strange :: Les RP terminés-