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Go ahead and show me your face ☆ FEAT Teddy Scott

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Ven 11 Jan - 22:21
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):


Depuis leur rencontre étonnante à l'infirmerie, Charlie McKennet entretenait un rapport pour le moins étrange avec le professeur Scott. Tantôt son cerveau lui criait qu'il pouvait tout à fait lui faire confiance et qu'il s'agissait d'une personne sympathique. Tantôt tous les signes semblaient concorder pour indiquer que l'adulte était de mèche avec James Manson, et que par conséquent il n'était même pas digne d'un regard ou d'un bonjour. Cette ambivalence avait fini par créer une situation hasardeuse, dans laquelle l'étudiant avait fini par se perdre.

Pendant les cours, le jeune blond avait adopté plusieurs tactiques qui avaient le mérite de ne pas contraster avec sa personnalité. Pour tout dire, s'asseoir au fond de la salle et gratter des notes de cours la tête baissée tout en gardant la bouche hermétiquement close ne risquait pas d'attirer l'attention sur lui. Il n'était pas connu pour être un trublion. D'ailleurs, était-il connu tout court ? Probablement pas, puisque après plusieurs mois dans l'établissement certains de ses camarades de promotion n'arrivaient toujours pas à l'interpeller par le bon prénom. Pas qu'il le leur reproche d'ailleurs, puisque cela lui évitait d'échanger des banalités qui pourraient ensuite être déformées en faveur des rumeurs le concernant.

Celles-ci continuaient de s'infiltrer à leur rythme dans son quotidien et tendaient progressivement les nerfs de Charlie, qui s'absentaient de plus en plus régulièrement de sa chambre la nuit pour aller dans les bois où il tentait de se débarrasser de toute la tension engendrée par la situation qu'il vivait. Il n'avait jamais songé à l'auto-mutilation, mais pratiquait sans même s'en rendre compte l'auto-destruction. En effet, tenter de se passer de sommeil pour aller frapper des arbres n'était pas la meilleure thérapie. Ou alors votre médecin est un sadique et vous devriez en changer rapidement.

Les faits étaient là, et si le cas du jeune garçon ne relevaient pas de l'hôpital il était tout de même salement amoché. Malgré ses tentatives de ne pas se blesser outre mesure, il avait fini par réaliser que ses efforts n'étaient pas toujours couronnés de succès. Des hématomes violacés ornaient son corps du haut de sa cuisse droite jusqu'à son nombril, heureusement cachés en permanence sous ses vêtements. Pourtant il avait fini par commettre une erreur, à sa plus grande honte. Une preuve de ses activités nocturnes s'étalait présentement sur son visage, sous la forme d'une balafre s'étalant de sa tempe gauche jusqu'à sa joue droite. Cadeau de la maison, les bleus de différentes teintes qui s'étalaient tout autour de son œil gonflé. Foutue branche qui lui était revenue dans la tronche alors qu'il pensait l'avoir totalement cassée. Et cette blessure était difficilement camouflable, heureusement personne n'avait de raison particulière pour s'attarder à la contemplation de son faciès.

Trêve de description et d’apitoiement, il s'agissait d'être attentif maintenant pour la mission du jour. Mission, quelle mission ? Suivre le professeur Scott, évidemment. Vous suivez un peu ? Non ? Nous non plus.

Pour être certain de ne pas faire un erreur en adressant de nouveau la parole à l'enseignant, Charlie et son esprit détraqué s'étaient mis à espionner l'homme dès lors qu'ils avaient un instant de libre. Les séances avaient au moins appris au jeune homme les habitudes journalières de son professeur, et également confirmé qu'il n'avait pas menti lorsqu'il avait avancé être toujours en retard à ses cours. Par contre, le mystère de sa relation avec le Professeur Manson était toujours entier et cela était le véritable problème. Des mesures devaient être prises.

Voilà la raison pour laquelle Charlie était actuellement accroupi derrière un bac de fleurs, cigarette à la main, mimant parfaitement l'étudiant désœuvré qui choisissait le cancer au chauffage de sa chambre, au détriment de tout sens logique. Remarquez que, si la logique existait, elle aurait déjà averti l'étudiant que son comportement perpétuellement en alerte, sa manière d'éviter tout contact visuel ou corporel avec Teddy Scott et son air épuisé étaient autant d'éléments qui le rendait aussi discret qu'une moissonneuse batteuse au milieu d'une école maternelle.

lumos maxima
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Dim 13 Jan - 2:46
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
J’étais un peu perdu en ce moment. Depuis que j’avais fait la rencontre d’Alec, je remettais un bon nombre de choses en question. Enfin, concrètement, on pouvait résumer en disant que c’était ma relation avec Elijah que je me demandais comment appréhender. Il fallait me comprendre aussi. Ca faisait presque quatres mois qu’on était ensemble, on était déjà passé par pas mal de chose. Mais je ne m’attendais pas à ce que soudainement, un meilleur ami, sorti de nulle part débarque et en plus un meilleur ami qui a des sentiments pour mon Eli ? On se croirait dans une série, je vous jure.

Donc ouais, j’étais préoccupé par tout ça. Je ne savais si je devais en parler à Eli, qui semblait se douter de rien, ou juste tout passer sous silence. Mais je n’étais pas sûr que ce soit la meilleure solution parce que ça me pesait de garder un truc pareil. Ce n’était pas rien quoi ! Malheureusement, je ne pouvais pas y faire grand chose pour le moment non plus. Alors je gardais mes doutes pour moi et j’essayais de me focaliser sur autre chose. Ce qui n’étais pas forcément facile non plus. J’avais tendance à me faire du soucis pour tout le monde. Alors avec la disparition de Fynn, le retour de Trent, le départ de Peter aussi… Bref, pour faire simple : c’était le bordel.

J’en venais presque à me demander comment j’arrivais encore à aller bosser avec tout ça. Il faut croire que j’avais grandit. Parce qu’il y a quelques années et peut-être même quelques mois encore. Si on m’avait demandé de gérer autant de choses à la fois, je me serais juste mis en PLS dans mon lit pour ne plus jamais en ressortir. Mais je savais maintenant que ce n’était pas avec ce genre de comportement qu’on allait arranger les choses. Alors ouais, j’allais bosser, je continuais de vivre comme si tout allait bien. Ca faisait chier, mais mine de rien ça me faisait du bien d’aller en cours, ça me permettait de me vider l’esprit, de me focaliser sur mon job et la musique.

Je finissais tôt aujourd’hui. Je n’avais pas prévu grand chose. Vu le temps, ça ne donnait pas trop envie de traîner dehors non plus. J’allais sûrement m’enfermer dans ma chambre et bosser. Encore et toujours. J’avais quelques compos sympa qui commençaient à prendre forme. Mais un autre truc qui me préoccupait en ce moment… J’avais l’impression d’être observé. Ca faisait quelques jours que j’avais cette impression. C’était étrange. Peut-être que c’était juste l’accumulation des événements récents qui me rendait parano, mais sincèrement, c’était flippant. Raison de plus pour rentrer rapidement à la maison quoi.

J’vous dit ça parce que j’avais cette impression en sortant de l’académie. Je m’arrêtais un instant pour jeter un coup d’oeil aux alentours. Mais il n’y avait personne de suspect, juste des étudiants qui vaquaient à leurs occupations quoi. C’était étrange. Comme cette fumée qui venait du bac de fleur. Par Gandalf ! Mon sang ne fit qu’un tour ! Au feu ! Je me retournai et arrachait des mains sa bouteille d’eau à une jeune fille, et allait en jetait le contenu sur le bac de fleur sans oser me rapprocher plus que ça. Ce n’est qu’en entendant des protestations et en voyant une silhouette se lever que je compris mon erreur. Putain Teddy t’es con. T’as vu une flamme quelque part ?

- Oh merde ! Désolé Charlie ! Je pensais que la jardinière prenait feu ! Je… Mais qu’est-ce que tu fais là ?

J’avais rendu sa bouteille à l’étudiante qui était partie en soupirant. Je crois que tout le monde était habitué à ma connerie naturelle maintenant. Mais on avait pas idée de fumer derrière un bac de fleur. Ce n’était pas du tout confortable. J’avais du mal à saisir l’idée. Pourquoi se cacher comme ça. Enfin, les élèves avaient le droit de fumer dehors, ce n’était pas un problème, ils étaient tous majeur, on s’en foutait nous à ce stade.
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Lun 14 Jan - 12:43
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Ardoise (dortoirs):




Pourtant décidé à rester concentré, Charlie avait largement échoué dans sa mission de surveillance. La probable faute des soixante douze heures d'affilé éveillé qu'il venait d'atteindre. Son cerveau n'était plus des plus productif, et encore bel euphémisme. Ses réflexes et capacités mentales avoisinaient le négatif tant l'appel du sommeil se faisait présent entre ses tempes, jusqu'à rendre ses yeux douloureux. Regardes-toi dans la glace, lui souffla un restant de raison. Et effectivement, il aurait du le faire pour réaliser qu'il n'avait que trop tiré sur la corde.

Pour preuve, il ne vit pas la gerbe eau venir et ce fut la sensation d'humidité soudaine qui le fit se redresser dans un sursaut malhabile et dévisager son arroseur avec l'air paumé. Que se passait-il, pourquoi tant de haine ? Enfin, les paroles de l'enseignant firent leur chemin et il comprit la méprise ce qui lui permit de balbutier une explication.

- Euh... Cendrillon ? Bibbidi-Bobbidi-Boo ! Non ce n'était décidément pas une bonne improvisation. Bah euh... Je fumais juste. Normalement, rien d'anormal. Pourquoi, vous avez l'impression que je suis bizarre ?

Mais absolument rien d'étrange dans ton comportement Charlie-chou. Rien de soupçonneux, ce n'est pas comme si comportement semblait crier « Moi j'infiltrais ton phone-tel quatre ans en arrière ». Bon, pour tout dire ce fait était tout faux. Il avait certes stalké Teddy Scott mais était tellement une buse en informatique qu'il n'avait même pas réussi à pirater sa messagerie informatique. Pfeuh.

Un frisson descendit le long de son épine dorsale. L'air froid de l'hiver et la douche inédite qu'il venait de se prendre n'avaient rien apporté à son confort, d'autant plus qu'il n'avait pas de manteau d'hiver et portait exactement la même veste qu'à la rentrée de septembre.

- Je vais finir par me sauver, sauver, sauveeeeer ! Loin de cette ville, de ce continent... Et pourquoi pas de cette planète quitte à voyager pourquoi s'arrêter en si bon chemin, hein professeur Scott ?

Bien... Ce n'était pas la meilleure conversation à donner à l'enseignant pour le convaincre que tout était pour le mieux. C'était même plutôt douteux, si ce n'est clairement flippant. Je me comporte comme un looser, looser, looser. Pris dans les émotions du moment, Charlie ne se rendit pas forcément compte que ses phrases tournaient en boucle dans son esprit et se répétaient. Surtout sur la fin. Foutu mec à côté de la plaque, qui ne faisait que se singulariser un peu plus.

- Tu sais les mecs comme moi très souvent ça déçoit, très souvent ça disparaît, ça fait de sales histoires. Gloussa le jeune homme, perdant les pédales et décidant de continuer sur sa lancée. Foutu pour foutu, comme on dit. Et vous sinon, ça va vous ? J'voudrais pas vous déranger alors que vous êtes euh... Occupé à aller quelque part. Qui ne me concerne pas hein.

Ame et corps se désolidarisaient de ses paroles, et songeaient à laisser tomber ce cas. Sérieusement il était con comme un poteau, rien à en tirer. Et encore, si on avait pu mettre ce comportement sur le compte d'alcool ou d'une quelconque drogue. Mais non, il était assez con pour parler de Cendrillon sans qu'une substance le lui souffle. Désespéré par lui-même, Charlie se détourna de l'enseignant comme s'il n'existait plus dans son plan de l'existence et entreprit d'ôter sa veste et son foulard pour les essorer au mieux. La nuit n'avait pas encore commencé à tomber et il ne calcula pas que montrer son visage en pleine lumière était encore plus con que tout le reste. L'unique pensée cohérente qu'il parvenait à pousser était qu'il avait froid, que le froid venait de ses vêtements mouillés et qu'il fallait mieux les enlever.

lumos maxima
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Jeu 17 Jan - 18:54
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Je regrettais mon geste immédiatement après l’avoir fait. Pauvre Charlie, il se retrouvait maintenant trempé, en plus avec les températures du moment, il allait avoir rapidement froid. Génial, maintenant je faisais tomber mes étudiants malades. Sérieusement, si j’avais d’autre idée de génie comme ça, mais arrêtez moi ! Frappez-moi même ! Mais ne me laissez pas continuer mes conneries comme ça. J’allais vraiment finir par me faire virer. C’était déjà un miracle que je bosse toujours ici. Mais je suspectais Wells de vouloir me voir rester, pour une raison étrange.

Mon premier réflexe fut bien sûr de m’excuser, je n’étais pas un rustre non plus. Et je sais pas si c’était l’eau froide qui lui faisait cet effet, mais Charlie eu une réaction pour le moins étrange. Je fronçais les sourcils, perplexe. Je sais pas si c’était les paroles de Charlie ou l’état de son visage qui m’inquiétait le plus :

- Euh… Ouais, un peu. T’es sûr que ça va ?

Il avait beau m’assurer qu’il n’avait rien fumé d’anormal, je me posais quand même la question. Je faisais confiance à Charlie, je savais qu’il n’était pas un menteur. Mais, je sais pas, si tu demande à un type bourré s’il l’est il va te répondre que non. Donc, ouais, il y avait de quoi douter. Surtout que l’étudiant continua sur sa lancée.

- Je… ouais, comme tu veux. C’est cool de voyager, j’dis pas le contraire…

J’essayais quand même de répondre, mais je n’étais pas sûr que mon interlocuteur soit très réceptif. J’avais du mal à comprendre où il voulait en venir. Peut-être qu’il valait mieux que j’arrête d’essayer de comprendre, tout simplement. Quoique, ses dernières paroles faisaient déjà plus de sens. J’étais toujours perplexe, mais au moins, je comprenais un peu mieux la situation. Enfin, je crois.

- Ouais, ça va, tranquille et je… je rentrais chez moi quoi.

Je n’avais rien de mieux à faire alors je n’allais pas m’éterniser dehors non plus. Allez, on va dire que c’est vraiment l’eau que je lui aie jeté dessus qui l’a fait déconner comme ça… parce que mon cerveau avait besoin d’une raison pour oublier.

- Je suis vraiment désolé pour l’eau… Et merde, cette tête Charlie-boy ! Il faut que tu dise qu’ils se calment à ton fight club !

J’étais bien embêté par la situation. Je me sentais surtout coupable en fait et il y avait de quoi, c’était de ma faute.

- Sérieusement j’peux pas te laisser comme ça, tu vas choper froid. Suis-moi…

J’invitais Charlie à venir avec moi. J’avais aucune idée s’il allait me suivre, mais pourquoi pas, hein ? Sur le coup, j’avais pas réfléchis au côté glauque de l’affaire. Parce que oui, mon plan n’avait pas changé, je rentrais à la maison quoi.

- Pourquoi t’étais derrière ce bac de fleur ? Enfin, j’ai envie de dire, c’est pas super confort pour fumer...

Il y avait de banc dans la cour pour que Charlie aille s’y asseoir s’il en avait envie. Clairement à rester derrière ce truc, c’était presque à se demander si…

- Attend, tu te cachais de quelqu’un ? T’as des problèmes Charlie ?


Vu sa tête, je me mis immédiatement à penser qu’il se faisait harceler par un autre étudiant et… Et ça c’était de ma responsabilité aussi en tant que prof. Je ne pouvais pas laisser mes élèves se mettre sur la gueule sans rien dire.
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Sam 19 Jan - 22:07
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Le professeur Scott semblait mortifié par son geste et la vue de ses airs catastrophés aurait pu faire rire son élève s'il n'était pas en train de claquer des dents tout en cherchant un neurone encore en état à connecter. Il suffisait d'écouter ses quelques réponses pour comprendre que la mission avait lamentablement échouée et qu'il devait juste avoir l'air plus à côté de la plaque que d'habitude.

Si son comportement avait été causé par l'abus d'alcool ou autre, il savait qu'il aurait pu en rire avec le recul. Mais ce n'était absolument pas le cas, et il pouvait toujours nier à corps et à cris que cela ne ferait qu'amplifier cette impression. Un peu comme avec la chasse aux sorcières... Il le lui restait plus qu'à espérer que la bouteille d'eau n'était pas le procédé actualisé de la noyade. Quoique... Qu'est-ce qu'il lui restait à perdre. Peu importe maintenant que Teddy Scott soit du côté de James ou non, il allait forcément prendre pour son grade.

Pourtant non, en tout cas pas dans l'immédiat. Le professeur était encore une fois plein de surprise et ne sembla même pas tiquer sur le tutoiement qui s'était imposé dans les phrases insolites de l'adolescent. Toujours fidèle à lui-même, il était bien plus occupé à se soucier de lui qu'à le reprendre pour une raison X ou Y.

Pas complètement con, Charlie évita d'ouvrir la bouche au maximum. Eh, pas idiot le môme, moins il l'ouvre moins il peut balancer des sottises à tout va. Pourtant il finirait bien par devoir répondre ou au moins prouver que sa langue n'avait pas fini par tomber sinon il était bon pour l'infirmerie ou … La morgue ? Serait-il capable d'assez bien feindre la mort pour échapper à cette confrontation ? Non, pas là tout de suite.

L'Enfer personnifié de Charlie se réalisait, il ne manquait plus que les membres de sa famille s'invitent et il était prêt à sauter sous la première bagnole venue pour éviter les confrontations. Et Teddy qui pensait lui apprendre quelque chose en lui disant qu'il rentrait chez lui. Aha. Ahaha. C'était plutôt évident, même pour son crâne fatigué. Enfin quoi, sérieusement... Il faisait quasiment toujours ça, même si ces derniers temps il devait être soucieux car ses habitudes avaient tendance à bouger lentement.

L'enchaînement avec la fameuse blague sur le Fight Club lui tira une quinte de toux amusée malgré lui. Effectivement, il en parlerait aux arbres pour leur dire d'éviter de viser le visage à l'avenir. C'était évident qu'ils le prendraient en compte. Mais quel idiot, si les arbres te répondent sauve-toi petit crétin !

L'idée de suivre son enseignant n'était pas si mauvaise que ça dans la tête du blondinet. Il allait probablement juste le traîner dans un bureau pour qu'il ne choppe pas froid puis ça serait réglé et ils reprendraient leurs vies en minimisant les rapports sociaux. Seulement l'homme ne partait pas du tout en direction des bâtiment de l'Académie Blackwell. On pouvait même assurer qu'il s'en éloignait. Mais... Alors que Charlie s'apprêtait à piler sur place pour mieux s'enfuir, son professeur eut un nouvel éclair d'intuition.

S'il se cachait de quelqu'un ? La question d'apparence simple relevait pourtant d'autres interrogations bien plus complexes. Lui avouer qu'il se cachait de lui pour mieux l'espionner était une réponse correcte. Mais Scott était-il vraiment celui dont il se cachait ? Non, définitivement non.

Les lieux étaient relativement déserts à cette heure de la journée, s'il fallait parler de James c'était maintenant ou jamais. L'adolescent n'avait toujours aucune preuve tangible de la sincérité de l'adulte, pourtant il céda. Sa présence à l'infirmerie, et ses multiples excuses l'influençaient assez pour qu'il finisse par lâcher prise, juste assez pour reconnaître les faits.

- Hm... Oui, j'ai quelques problèmes Professeur. Murmura-t-il tout en frottant son visage avec son poignet. Les plaies grattaient toujours en cicatrisant. Mais j'ai pas à vous emmerder avec ça, c'est rien de très nouveau quoi. Depuis septembre j'ai l'habitude... Doit bien y avoir un dicton qui dit ça nan ?

Crétin de blondinet qui n'assumait pas une seule fois ses paroles. Il aurait tout de même pu être mieux écrit et savoir quand parler et quand la fermer non ?

lumos maxima
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Jeu 31 Jan - 1:12
Teddy Abolick
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L’état de Charlie m’inquiétait. Je ne devais sûrement pas me sentir autant concerné. Normalement un prof, ça vient donner son cours, partager ses connaissances et ça rentre chez lui. Cependant, c’était plus fort que moi. Puis je crois que la plupart de mes collègues seraient d’accord avec moi pour dire que notre job ne se limitait pas à la classe. Ou si notre travaille s’y limitait, nous restions des humains comme les autres aussi. Nous avions une vie à l’extérieur de l’académie et rien ne nous empêchait de venir à nos élèves.

De toute façon, prof ou pas, je n’étais pas capable de laisser quelqu’un dans la merde sans rien faire. Ou tout du moins essayer, parce que… C’était moi quoi, j’étais loin d’être un pro en quoique ce soit. Bref, tout ça pour dire que Charlie était chelou. Et s’il avait pas fumé ou bu, et bien, c’était super inquiétant, sans parler de l’état de son visage. Puis grâce à moi, il était maintenant trempé. Je n’avais pas trop l’intention de changer mes plans, et proposai à Charlie de me suivre. Pour le coup, j’allais vraiment dépasser le cadre scolaire. Mais comme si je m’en souciais. C’était à se demander comment je pouvais encore avoir mon post à Blackwell.

Bref, visiblement, Charlie avait accepté de me suivre. Je voyais bien qu’il se retenait de parler, il était hésitant. Peut-être qu’il avait peur de ressortir encore plein de phrases sans trop de sens. Je n’étais pas un expert, mais il n’avait pas l’air défoncé alors, ouais, c’était peut-être juste la panique qui l’avait fait sortir tout ça. Je sais que j’avais tendance à dire tout ce qui me passait par la tête quand on me prenait par surprise et vu que là, il avait l’air de se cacher. Il ne s’attendait sûrement pas à se prendre de l’eau sur la figure. Donc quelque part, c’était compréhensible. Il n’en reste pas moins que ce comportement, de la part de Charlie, était surprenant.

Je fronçais les sourcils, l’étudiant avait bien des problèmes, mais apparemment ça ne datait pas d’hier. D’un sens, ça ne m’étonnait pas trop. Blackwell était un lieu hostile, surtout à cause du Vortex Club de ce que j’avais compris. Je sais, je ne me tenais pas toujours très au fait de ce qu’il se passait. Cependant, je discutais pas mal avec mes élèves et je n’étais pas bête au point de penser que tout allait bien dans le meilleur des mondes.

- Euh… Je t’avoue, je suis pas super calé en dicton non plus. Surtout si t’en veux un qui précise “depuis” septembre… Mais si t’es inspiré tu peux en créer un…

T’es con Teddy, tu le sais ça ? Désolé ! J’ai paniqué ! Vous vouliez que je gère comment un gosse qui me dit clairement qu’il a des problèmes, mais qu’il est habitué. Non, clairement, si ces problèmes n’en étaient pas, il m’en parlerait pas, si ? Je sais, c’était une phrase un peu compliqué. Mais relisez là lentement, et vous allez comprendre. Ou faite un schéma, je sais pas bordel, je saurais pas vous l’expliquer autrement de toute façon, démerdez vous avec ça.

- Et si tu m’emmerdais Charlie-boy, je t’aurais laissé mourir de froid derrière le bac à fleur. Sérieusement, depuis septembre quoi ? T’es peut-être habitué, mais c’est pas cool de vivre comme ça… Enfin, je crois. Parce que évidemment, si ton problème c’est de trouver les deux mêmes chaussettes tous les matins, c’est vivable quoi…

Alors oui, c’est bien gentil de vouloir aider, mais j’étais définitivement nul pour ça. Pas un pour rattraper l’autre il faut croire. Désolé Charlie, de tous les prof, t’as vraiment choisit le pire pour t’aider.

- Je sais que j’suis pas le meilleur placé pour ça, mais si ça te dit, je peux peut-être t’aider. Même si ça dure depuis un moment, il y a bien moyen de résoudre ça non ? Sinon il y aurait pas eu un con pour créer le mot ‘solution’.

On était plus à l’académie, je n’avais pas besoin de faire attention à mon vocabulaire, si ? Charlie n’avait pas huit ans non plus. J’en avais marre de ces prof qui considéraient leur élèves comme des gosses. Alors que c’est bon, ils sont majeur, c’est pas la peine de leur parler comme à des maternels, on est là pour les aider à devenir des adultes responsable non ? Bref, me lancez pas sur le sujet.

- Et là pour le coup j’ai un dicton qui le dit “Mieux vaut tard que jamais”.


Je me tournais vers l’étudiant avec un sourire. Nous arrivions à l’immeuble où je vivais, j’allais passer la première porte quand je réalisais :

- Ah ouais, c’est chez moi, désolé, j’avais pas envie de rester à l’académie.

Oui, c’était aussi con que ça. Ca ne me dérangeait pas tant de rester à Blackwell. Mais parfois, c’était cool d’être au calme chez soi aussi. Surtout après une journée de boulot, j’avais un peu envie de penser à autre chose quoi. Même si c’était mal parti du coup vu que j’avais ramené un étudiant chez moi. Mais ce n’était pas pour bosser que Charlie était là. Quoique, s’il voulait parler musique, je n’étais pas contre non plus. Ok, au final j’avais pas trop d’excuse, je voulais juste être chez moi.
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Jeu 14 Fév - 1:10
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Charlie était inondé – au sens littéral comme au figuré – et effondré alors qu'ils emboîtait le pas à son professeur de musique. Il aurait donné cher il y a quelques mois de cela pour avoir la chance d'un moment à part avec l'homme qui avait pris soin de sa blessure. Cependant de l'eau avait coulé sous les ponts et son esprit s'était renfermé depuis. A force de méfiance, le petit blondinet timide avait bien avancé dans sa mutation en stéréotype de gamin en détresse faisant de la merde pour combler le vide qui croissait en lui.

Étant aujourd'hui à jeun et ne consommant aucune substance, l'étudiant en Arts aurait dû être capable de maintenir une conversation, ou bien de choisir délibérément de ne pas en avoir une. Au lieu de cela, il se laissait entraîner par la courant. Lucky Charlie, il n'était pas tombé sur le plus mauvais bougre pour cela, bien qu'il se bute à l'ignorer de son mieux en plaçant judicieusement ses œillères. Même les tentatives de dialogue du professeur ruisselaient sur la carapace du blond.

- Nan ça ira, j'suis pas très bon à ça.

Une brusque pensée pour Miss Wan traversa l'esprit pas tout à fait mort de Charlie, et il se surprit à regretter son départ. Leur première séance n'avait pas été reluisante mais elle avait été positivement surprenante. Sans exagérer, elle avait égayé son quotidien et son arrivée dans ces lieux qui lui semblaient dorénavant bien hostiles.

D'ailleurs la remarque de Teddy sur la possibilité de le laisser mourir sur place lui tira un pincement de lèvres fort heureux, sans quoi il lui aurait probablement rétorqué que vu sa situation actuelle ce plan était une des meilleures perspectives d'avenir qu'on ait à lui offrir et qu'il était toujours temps de faire demi-tour. La divagation sur les pairs de chaussettes le rendit plus maussade encore – décidément ce gamin était d'un naturel déprimant – et il se prit à penser qu'il n'avait plus le luxe de posséder des chaussettes allant par deux depuis bien longtemps.

- Septembre c'est rien. Juste quelques mois. Marmonna-t-il malgré tout, dans une vague tentative de dédramatiser le portrait tiré.

Et quelque part oui, qu'étaient quelques mois pourris de plus ? Il avait vécu dans une famille dysfonctionnelle, s'était échappé des foyers, et avait connu plus d'un coin de rue pour y dormir. Bah alors Charlie, on se laisse aller pour un petit soucis d'intégration scolaire ? Ce n'était pas son style habituel. Bien que n'ayant rien d'un bout en train, il avait malgré tout été longtemps capable de relativiser. Sa dépression actuelle ne tenait qu'à un élément qu'il s'était juré de ne plus jamais avoir : l'espoir de vivre sa vie, sans personne pour tenter de l'emmerder. Surtout pas son prof de sport, et accessoirement beau-père disjoncté. On a pas toujours ce qu'on veut dans la vie. Et même l'aide de quelqu'un d'approximativement identifié comme non nocif comme Teddy Scott semblait ne pas être une béquille suffisante pour surpasser l'accumulation d'obstacles actuelle.

- M'aider ..? Alors j'suis pas opposé mais... j'crois que vous allez pas pouvoir. Vous êtes pas vraiment euh... Un petit de taille faillit s'échapper mais il le remplaça par politesse. Vous allez pas pouvoir faire grand chose. C'est des trucs là depuis trop longtemps.

Il n'en était plus à une contradiction prêt, nan ? Et puis quelle belle bande de trucs ! Famille de merde, transidentité qui ruinait ses derniers espoirs d'avoir la paix à l'Académie, et un égo à vous faire suffoquer. Enfin, le lecteur peut tout de même essayer d'imaginer que lorsque l'on a plus que sa fierté, on s'y accroche.

Malgré le ton et la conversation plutôt enjoués de l'enseignant, Charlie ne parvenait pas à lui décrocher un seul mini sourire. Sa mâchoire était contractée, et il lui semblait que ses dents allaient se briser tant il serrait fort. Aussi ses réponses étaient peu articulées, voire carrément inaudibles.

- 'ffectivement... Mais parfois mieux vaut jamais. Grinça-t-il tout en réprimant un frisson.

Arrivé en bas de l'immeuble, le professeur Scott lui indiqua qu'ils s'apprêtaient à pénétrer chez lui. Le jeune homme retint de justesse une phrase du type « je sais » qui aurait achevé de le mettre dans une profonde mouise. Au lieu de cela, il se fendit d'une banalité mensongère.

- Okay…pas de problème tant que personne sait que je suis venu ici. J'veux pas qu'vous ayez d'ennuis.


lumos maxima
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Jeu 14 Mar - 19:37
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Je savais que j’avais tendance à ne pas voir ce qu’il se passait autour de moi. Il faut dire, j’avais tellement passé de bonnes années à Blackwell, que j’avais du mal à me rendre compte que tout le monde n’était pas dans le même cas que moi et qu’il y avait beaucoup de harcèlement sur le campus. Pourtant, nous avions eu Kate à la maison pour quelques nuit à cause de ça. Il faut dire aussi je vivais pas mal dans le déni de ce genre de chose. Pas que je ne voulais pas m’en occuper, au contraire, si je pouvais aider mes élèves et faire en sorte que tout le monde profite de ces années ici, je le ferais. J’étais juste, trop ailleurs, pour m’en rendre compte.

Donc ouais, ça me faisait chier de capter que maintenant que Charlie avait des problèmes. C’était un bon gars, il méritait pas ça. Personne ne méritait ça d’ailleurs. Mais étrangement, c’était souvent les plus cons qui s’en sortaient le mieux dans ces histoires. Il y avait de quoi vouloir se remettre en question après de telles constatations. Je ne voulais pas trop insister non plus. Je sentais bien que Charlie essayait de dédramatiser la chose et, je savais d’expérience que c’était chiant les gens qui insistent trop.

Je lâchais un soupire. Même Charlie était apparemment convaincu que je n’étais pas capable de faire quoique ce soit pour l’aider. Sérieusement, mec, si tu repousse tout le monde on va jamais y arriver. Et je sais que je ne paye pas de mine, mais c’est toujours mieux que rien non ? Je n’allais pas dire ça à voix haute, évidemment. Quoique, je pourrais. Je n’étais pas du genre à mentir ou essayer de trouver de belles formulation avant d’ouvrir la bouche. En général, je disais ce qui me venait à l’esprit et j’y réfléchissais (et regrettais aussi) après.

- Sincèrement, si j’étais pas ton prof, je t’en aurais collé une pour dire ça. Faut pas perdre espoir, si tu pars du principe que c’est impossible, alors c’est sûr que ça n’arrivera jamais.

Simple question de logique, si vous voulez mon avis. Après, ouais, ça me faisait sûrement râler parce que j’avais longtemps pensé de la sorte. C’était peut-être pour ça que je me sentais aussi responsable de ce gosse, je me retrouvais un peu en lui. Après, je n’avais pas été agressif non plus en disant ça. Je ne pense pas que Charlie le prendrait mal. J’avais parlé sur un ton normal, comme si c’était une évidence, comme si je lui disais qu’hier j’ai fait un sandwich et que je l’ai mangé.

Sur le coup, je vous avoue que ça ne m’étais pas venu à l’esprit que c’était bizarre de ramener un étudiant chez soi. Mais maintenant, je réalisais que c’était même ultra bizarre. Et que si quelqu’un était au courant, j’allais passé un sale quart d’heure. Bon, heureusement, Charlie était un de mes élèves, je pourrais bien trouver un prétexte.

- En vrai, j’avais pas du tout penser à ça. Au pire, on dira au gens que t’es venu chez moi pour enregistrer un truc, parce que j’ai du meilleur matériel ici qu’à la fac et c’est plus calme aussi.

Je haussais les épaules, affaire classée. Quelques étages plus tard, nous étions à mon appart. Et merde, il faisait tellement vide dans les affaires d’Ophelia. A chaque fois que je rentrait et voyait ça, ça me faisait un pincement au coeur. Je serrais les dents et avançait dans l’appartement en essayant d’ignorer tout ça.

- Fais comme chez toi, pose tes affaires où tu veux.


Je quittais le blondinet un instant pour aller dans ma chambre et lui trouver des vêtements qui pourraient lui aller. A vrai dire, ce n’était pas très compliqué. Charlie n’avait pas une carrure plus forte que la mienne et il faisait presque ma taille aussi. Donc je pris un peu n’importe quoi pour revenir et lui coller dans les bras.

- Tiens, enfile ça, on mettra tes vêtements à sécher après. Tu peux aller dans ma chambre si tu veux, ou la salle de bain est là…

Je lui avais dit de faire comme chez lui, est-ce qu’il y avait besoin de faire un plan ? Merde, il faut croire que j’étais sur les nerfs maintenant. Quoique, ça ne se ressentait sûrement pas trop quand je parlais, mais j’avais clairement moins la joie de vivre maintenant que je me rappelais que ma meilleure amie était partie à l’autre bout du monde. Cet appartement était décidément bien trop calme à présent. Il ne fallait pas se demander pourquoi je passais beaucoup plus de temps chez Elijah à présent.
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Ven 29 Mar - 16:09
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Ardoise (dortoirs):




La conversation tout sauf banale devait pourtant le sembler aux yeux des passants, puisque pas l'un ou l'une d'eux ne se retourna sur l'étrange duo qui avançait à son propre rythme au milieu des autres. Si Charlie entendit l'enseignant soupirer et faillit intervenir pour lui faire savoir qu'il n'avait pas non plus été hurler son mal-être au milieu de Blackwell, et que s'il ne l'avait pas arrosé ils n'en seraient pas là tous les deux. Mais cela aurait été injuste, aussi l'étudiant ferma son clapet et poursuivit la discussion un moment avant que son partenaire de route n'utilise une expression qu'il n'appréciait pas du tout, et pour de bonnes raisons.

Charlie rentra alors la tête dans les épaules, à la fois par gêne et par peur – bien qu'il ait parfaitement compris que le coup promis n'était qu'une expression – avant de se morigéner mentalement. Évidemment qu'avec Teddy Scott il valait mieux tenter l'optimisme. Et puis il n'avait pas tort, tenter d'y croire serait déjà mieux que d'apprendre à effectuer un bond nœud coulant. Façon de parler.

- J'dis pas que c'est pas possible du tout. Juste que même vous, vous allez pas forcément avoir envie de tenter de vous lancer là-dedans.

Le blondinet s'était rapidement détendu, après avoir compris au ton de son professeur qu'il ne s'agissait que d'une façon de dire et qu'il n'aurait jamais levé la main sur lui, à moins peut-être qu'un hasard malheureux les fasse se croiser ivres un soir dans l'obscurité d'un bar. Mais cela ne risquait pas d'arriver, aux vues des finances de Charlie.

Ce dernier se fit d'ailleurs la réflexion qu'il était assez évident à ses yeux que Teddy Scott n'ait pas pensé une seconde qu'il ait été étrange de ramener un élève se sécher chez lui. Par contre il lui reconnut d'office un certain talent dans l'art de trouver des excuses.

- Ouais, bonne idée. Et si on demande le résultat je dirai que c'était une composition à titre privé... ça dissuadera les curieux je pense. Ricana-t-il en s'imaginant en train de composer un morceau romantique pour le ou la partenaire qu'il n'avait pas.

Un fin sourire aux lèvres, Charlie suivit les indications et déposa son éternelle sacoche dans un coin où il espérait qu'elle ne tremperait pas trop le sol. Puis il se débarrassa avec un certain soulagement de sa veste qui lui collait à la peau tout comme sa chemise. Pour ce vêtement là, il n'allait pas pouvoir faire grand chose malheureusement, aux vues des bandes compressives qu'il camouflait dessous. Le professeur comprendrait probablement qu'un jeune adulte puisse être pudique et ne souhaite pas se débarrasser de son haut devant lui.

Ce fut même mieux que dans ses minces espoirs, puisque l'enseignant lui ramena des vêtements propres et lui indiqua des lieux ou se changer. Le jeune homme s'empressa de le remercier pour tout, les yeux pétillants de nouveau face à l'idée d'être enfin au sec et ce sans se mettre dans la mouise.

- Merci pour tout professeur Scott. Je vais me désh... euh... changer. Je reviens rapidement. Merci encore.

Et effectivement, il fila aussi vite que possible pour se réfugier dans la salle de bain – il n'allait tout de même pas aller dans la chambre de l'homme qui lui donnait cours toutes les semaines oh – où il ôta le reste de ses fripes détrempées. Il eut une longue hésitation vis à vis des bandages sur son torse mais finit par les jeter également. Pas la peine de les garder tels quels, ils avaient perdus de leur tonus et allaient finir par lâcher dans tous les cas.

C'est donc vêtu d'un gilet bordeaux porté ouvert par dessus un t-shirt et un jeans également noirs qu'il revint, content bien qu'un peu maladroit. L'homme n'était peut-être pas un modèle de musculature mais lui non plus. Et il avait bien l'impression que la tenue ne camouflait pas vraiment les deux bosses qui ornaient son torse, et dont il ne pourrait pas convaincre son enseignant qu'elles aient poussé avec l'eau versée. Enfin, ça faisait très bien l'affaire et les vêtements sentaient bons. Il se serait presque mis à pleurer tant cette journée mal commencée était surprenante, et il essuya rapidement un début d’œil mouillé.

- Même si ce n'est pas mon style habituel, c'est confortable. Merci encore. J'ai mis mes affaires à sécher dans la salle de bain par la même occasion... J'espère que ça ne vous dérangera pas de savoir que ma chemise se trouve accrochée à votre lavabo.

lumos maxima
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Mar 9 Avr - 18:38
Teddy Abolick
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Charlie ne se rendait sûrement pas compte de la situation. Ou au contraire, si justement, il n’avait que trop bien conscience de sa situation et ne voulait pas y mêler quique ce soit, en pensant que ça ne causerait que plus de problèmes à plus de personnes. Alors que ça pourrait l’aider. Je m’en fichais de me mettre du monde à dos ou de devoir subir, je ne sais quoi, tant qu’il finissait pas s’en sortir, j’étais presque sûr que sa situation n’était pas souhaitable.

Je n’osais pas en rajouter sur cette conversation, haussant juste les épaules du genre “on sait jamais”. Je sais que je ne payais pas de mine comme ça. Mais si Charlie savait de quoi j’avais été capable par le passé pour mes proches… Sincèrement, je ferais n’importe quoi. Parce que je m’en fichais d’être blessé, ce n’était pas ma personne qui comptait. Puis ce n’était pas grave d’être blessé, l’humain était bien foutu et on finissait toujours par guérir, peu importe la blessure. Si on voulait s’en sortir, alors rien n’était impossible.

Bref, nous arrivâmes à la maison et ce n’est que là que l’étrangeté de la chose m’effleura l’esprit. Charlie n’était pas le premier élève à venir à l’appartement. Luke était déjà passé pour récupérer ses affaires. Il avait d’ailleurs eu le malheur de tomber sur Elijah et moi… Arhem… Kate avait vécu quelques jours ici quand ça n’allait pas fort. L’endroit où je vivais n’était un secret pour personne et je n’étais jamais à court d’excuses pour ramener du monde chez moi. Enfin, des étudiants. L’académie se fichait bien de qui d’autre je pourrais ramener ici.

- Ouais, c’est parfait, au pire j’ai tout un discours sur combien le travail de compo est personnel. Il y a pas de raison qu’on aie de problème. Au pire, on trouvera bien des gens pour témoigner en notre faveur.

Je pensais, du coup, à Kate, et éventuellement Elijah. Si ce dernier n’avait pas cours à cette heure, on pourrait même inventé qu’il avait été présent. Ce qui rendait l’affaire moins suspecte. Mais il me semblait que beaucoup de monde était à présent au courant pour notre relation, alors, ils sentiraient sûrement le mensonge. Non, mais il n’y avait pas de raison qu’on aie des problèmes.

Après avoir trouvé quelques vêtements, je les passais à Charlie en lui disant d’aller se changer. Il me remercia, ce à quoi je répondis en souriant et le laissais s’enfermer dans la salle de bain. Et je vous avoue que je ne savais pas trop quoi faire en attendant. Je me laissais tout simplement tomber sur le canapé, fixant le plafond du regard. Ah… Ce bon vieux Robert. Lui au moins, j’étais sûr qu’il ne m’abandonnerai jamais. En même temps, il n’avait pas de jambes pour s’enfuir. C’était tout de même étrange de voir cet appartement aussi vide et aussi calme. Ca me rappelait les années où je vivais seul. Loin d’être les meilleures années de ma vie, j’avais passé bien trop de temps sur ce canapé à regarder le plafond et manger n’importe qui en espérant que le temps passe plus vite.

J’entendis alors la voix de Charlie, me rappelant que je n’étais pas seul aujourd’hui. Et de quoi je me plaignais ? Certes, Ophelia était partie. Mais c’était pour rejoindre Peter et maintenant ils étaient heureux ensemble. Je devais me faire une raison, et j’avais Eli, en plus d’un job super cool. Mais Ophe était ma meilleure amie… Chaque coin de cet appartement était rempli de souvenir. Teddy, on a dit, pas d’écart, arrête de te perdre dans tes pensées.

- De rien ! Et désolé, niveau style, je peux pas trop faire mieux je crois. Et t’inquiète je crois que mon lavabo est assez fort pour supporter ça.

Bouuh quel vilain menteur le Teddy ! J’avais une armoire bien plus remplie que ce que je le disais. J’avais juste tendance à avoir la flemme de chercher et me contentait de toujours porter les mêmes deux/trois hoodies, tee-shirts et jeans. Mais dans le fond, je devais avoir des chemises, des pantalons, des vestes, et plein d’autre truc. Je ne m’étais jamais donné la peine de faire du tri. Donc j’avais encore une bonne partie des vêtements que je portais pour les concerts, les événements, à l’époque des One Brain. Qui n’était pas une période très éloignée quand on y repensait.

Ce n’est qu’à ce moment que je me retournais vers Charlie pour lui sourire et constater un peu ce nouveau style. Ca lui allait bien. Enfin, en même temps, c’était mes vêtements, donc oui, je trouvais que c’était cool. Mais sur lui ça rendait bien aussi. Et je lui aurais bien fait le compliment si mon regard ne s’était pas arrêté sur son torse. Je sais, c’est mal de maté mais… Depuis quand Charlie avait de la poitrine ? Attendez, il n’avait pas pu grossir en si peu de temps. Ou alors c’était mes vêtements ? Ou alors sa chemise qui était magique ? Et je crois que mon cerveau eu un déclic. Mais le temps que ça arrive, ça faisait sans doute trop longtemps que je fixais le pauvre Charlie.

- Mais depuis quand tu…. Euhmm… Non, désolé, oublie, c’est déplacé.

Non, il y avait une chose que je comprenais pas. Si Charlie, comme je le supposais, était une fille. Pourquoi est-ce qu’il ne m’avait jamais corrigé ? Quoique s’il se cachait sous des vêtements qu’on estimait comme masculins c’était sans doute pour une raison. Sérieusement Teddy, t’es con. Et bim ! Nouveau déclic !

- Attend, mais du coup… Charlie ! C’est toi la… Le gosse de Manson ? Enfin de James ? Oh merde…

Je crois que je réalisais soudainement un peu trop de trucs d’un coup. Comment, je n’avais pas compris ça avant ? Je m’entendais plutôt bien avec Manson, il me faisait un peu flipper, ok. Mais c’est parce qu’il était prof de sport et cette matière n’avait jamais été mon fort. Enfin à part pour le basket. C’était d’ailleurs un de nos principaux sujet de conversation quand on passait du temps ensemble. Le Basket et nos élèves. Mais il était arrivé que Manson mentionne sa belle-fille qui, on va le dire clairement, le faisait chier.

- Attend, c’est lui qui t’as fait ça ?

Je pointais le visage de Charlie. Ce n’était pas la première fois que je voyais ce dernier avec des blessures. Alors il y avait de quoi se demander oui. Et je sais pas, Manson était mon collègue et mon pote, ok. Mais moi aussi il me faisait flipper, je vous le rappelle. Et je crois que j’avais plus confiance en Charlie qu’en James.
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