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Merry Christmas at Arcadia Bay [PV. les Scott]

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Dim 13 Jan - 15:23
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
Messages : 852
Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Professeur de cinéma

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Je n’étais pas au bout de mes surprises en matière de présentations. La première à se rapprocher de nous fut une adolescente sombre, aux cheveux bordeaux, qui nous lança une réplique énigmatique avant de se retirer dans un coin après un simple « Salut ». Original. Au moins, elle faisait une forte impression dès le premier contact et n’avait pas l’air d’être réfractaire à ma venue. Une alliée en cas de besoin ? Allez savoir. On n’en avait jamais suffisamment durant ce type de réunion. J’avais à peine eu le temps de lui adresser un signe de la main et un sourire. Peut-être aurions-nous l’occasion de faire connaissance ultérieurement. Au dîner ? Le brun retrouva subitement l’usage de la parole. Commençait-il à se relaxer ? Hum. L’interruption de la personne âgée se révélant être son grand-père n’aida pas à apaiser le climat. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda-t-il. Il avait clairement une dent contre moi mais je n’arrivais pas à savoir pourquoi. Car je sortais avec son petit-fils ou à cause de mes origines étrangères ? Les deux probablement. Ne faisons pas les choses à moitié voyons ! Je sortais les rames, ne sachant pas quel comportement adopter. Garder son sérieux serait un bon début car, clairement, il ne semblait pas du genre blagueur. À moins qu’il ne soit meilleur acteur que moi. C’était assez vexant mais je pouvais passer outre tant. Je n’avais pas le choix dans tous les cas si je ne voulais pas me faire mal voir. Confus, je sentis sa canne me tapoter même dans des coins où la décence imposait théoriquement une interdiction. Pas de scrupules. Compréhensible, peut-être dissimulais-je un lance-rocket dans la poche collée à mon postérieur ! Je restais muet et accueilli avec un soulagement indescriptible la réaction de Teddy qui lui fit interrompre sa fouille. Il mettait du cœur à l’ouvrage pourtant !

Je n’eus pas le temps de bouger d’un pouce qu’Alice était déjà en train de me débarrasser de mes sacs avec son enthousiasme infini. Elle ne manquait pas d’initiative ! Visiblement, ma belle-mère n’avait pas remarqué la petite scène qui venait de se jouer dans son salon. Je la remerciais sans pouvoir préciser que les bourses contenaient aussi des cadeaux. La précision aurait été inutile puisqu’un instant après je l’aperçu les disposer au pieds du sapin richement décoré. Des piles de présents mystères s’entassaient déjà au pied de ce dernier. Par contre, je devais maintenant trouver quoi faire de mes mains. Ce qui ne m’arrangeait pas. C’était marrant comme mon chéri n’avait, aux premiers abords, que peu de caractéristiques en commun avec elle. J’en profitais pour balayer la pièce du regard. C’était tellement mignon avec la décoration festive ! À côté, mon appartement était bien fade.

Je sortis de ma torpeur quand ce fut à mon tour d’utiliser ma voix. Clairement, le musicien s’inquiétait pour moi. Il faut dire que l’intervention du papy n’était pas passée inaperçue. « Patriote américain. » Oui, c’était une façon d’interpréter les choses. Malgré tout, j’affichais un sourire pour le rassurer. Je n’allais pas mourir non plus. Tant qu’il était là, il n’y avait aucune raison pour que je devienne dingue.

- Oui, ne t’en fais pas. Puis je suis sûr que j’ai une touche avec lui. Il m’adore, il est juste trop timide pour l’avouer, fabulais-je avant de pouffer.

Soyons positifs ! Je le regardais dans les yeux, tel un point d’ancrage dans la réalité. Ce n’était pas si terrible que ça. Ses parents m’avaient gentiment accueilli et c’était tout ce qui comptait finalement. Je n’aurai aucun souci avec Brooke non plus. Le noyau dur m’acceptait -pour l’instant- alors... Je profitais de notre bulle pour poursuivre notre échange.

- Ils sont adorables tous les deux. On a dû te le dire 100 fois, mais tu leur ressembles beaucoup. En particulier à ton père. À tous les niveaux.

Ne pas l’embrasser, ne pas l’embrasser…, me répétais-je en boucle alors que je m’attardais sur sa bouille. Quelle était donc cette torture ? Ah oui, celle à laquelle nous étions confrontés dès que nous étions en public. En particulier lors de nos cours communs. Les circonstances aggravaient le manque tandis que j’avais bien besoin d’une dose supplémentaire de courage.

- Et toi ? Ça va ? Ne te fais pas de souci, ça finira par se tasser. Il fallait s’y attendre que nous serions au centre de l’attention, dis-je en grimaçant. Tu n’auras à affronter ça qu’une fois dans ta vie de toute manière.

Je lui adressais un clin d’œil sous-entendu. Si ça pouvait le rassurer, oui, je ne comptais pas me séparer de lui de sitôt. Même après l’intervention chaotique de son ancêtre. Celui-ci devrait s’y faire ! Et probablement devrais-je m’habituer à être fouillé à chacune de nos rencontres concluais-je tout en m’attardant désormais sur le rebord de la cheminée. Je plissais les yeux. Ma vue me trompait ou… ? Je me dirigeais vers l’âtre où plusieurs photos étaient disposées dans des cadres. Dont une avec un très jeune Teddy. Je lâchais un « Ooooooh ! » attendri face à ses bonnes joues et son expression innocente. J’en oubliais que nous n’étions pas seuls, posant ma main dans son dos.

- Tu avais quel âge ? Cinq ? Six ans ? J’en veux un pareil. Ça se trouve en magasin ?


Je ris et m’interrompis alors que je me penchais vers lui. Oui, n’oublie pas où tu es. Surtout que je sentais les regards focalisés sur nous. Occupez-vous de vos affaires bande de curieux ! En attendant, j’étais totalement sous le charme de la version miniature de mon homme. Pourquoi n’avais-je jamais vu de tels clichés auparavant ? Résolution 2019 : en découvrir le plus possible.
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Mer 16 Jan - 1:31
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Emploi/loisirs : Régisseur

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Après ce moment super gênant avec papy Roger, j’étais content de voir qu’Elijah gardait le moral et n’avait pas encore l’intention de fuir. C’était un bon début. Après, s’il voulait vraiment partir, je ne pourrais pas lui en vouloir non plus. Il avait au moins le mérite d’être allé plus loin que toutes mes autres relations avant. Ce qui était d’autant plus courageux de sa part et me rassurait pas mal sur notre couple aussi. Je n’étais pas en train de faire une connerie en le présentant à ma famille. Enfin je crois.

- Ew arrête, je veux pas imaginer ça…

Je lui adressais un sourire amusé. Mais c’est vrai que j’avais pas envie d’imaginer mon petit-ami se taper mon grand-père. Je n’avais pas envie d’imaginer ni l’un ni l’autre se taper qui que ce soit d’ailleurs. Dans le cas d’Elijah : qui que ce soit, en dehors de moi, bien sûr. Je pensais que ce serait logique. Mais ce n’était pas ni le lieux ni le moment pour discuter de ce genre de choses, n’est-ce pas ? Même si c’était étrange comme situation pour tout le monde, ou presque, j’étais content qu’Elijah soit là et qu’il rencontre ma famille. Au moins, mes parents étaient aussi heureux de le rencontrer. Je savais pas trop ce qu’en pensait mon père, mais ma mère ne cachait pas son enthousiasme, ce qui évidemment, n’avait pas pu échapper à Eli.

- J’te l’avais dit que t’avais pas à avoir peur de mes parents. Ouais, je peux pas renier mon père, c’est sûr.

J’affichai un petit sourire en passant une main dans mes cheveux. S’il n’y avait pas toute ma famille pour nous observer j’aurais volontiers volé un baiser à Elijah. Et je crois qu’il était train de penser à la même chose. Je connais ce regard Mr. Holtz !

- Hm ouais, ça va. C’est ma famille, toujours les mêmes, on finit par s’y faire. Attend, une seule fois ? Tu comptes me quitter avant Noël prochain ? Parce que crois pas que tu vas y échapper l’année prochaine…


Les Scott ne sont pas très originaux et les fêtes, c’était tous les ans la même chose. Même date, même personne et quasiment le même repas aussi. Il faut dire que si on changeait la moindre petite chose, il y aurait quelqu’un pour râler. J’allais faire une autre réflexion à Elijah avant que l’attention de ce dernier ne soit détournée par les photos de familles posées sur la cheminée. C’est en cet instant que j’aurais aimé ne pas être là. Ou être un fantôme, je sais pas. Je grimaçai à la réponse d’Elijah. Et te penche pas comme ça ! Pense pas qu’un baiser va tout me faire oublier. J’allais encore râler (pour changer), mais une fois encore, ma mère sortis de nulle part, pour répondre à ma place :

- N’est-il pas mignon notre petit Teddy ? Et dire qu’il a presque trente ans maintenant… Il était tellement adorable ! Un véritable amour comme enfant ! Il ne pleurait quasiment jamais ! Oh ! Si tu veux en voir d’autre Elijah, je te sortirais les albums tout à l’heure ! En attendant… Allez ! Tout le monde à table !

Je sais pas si j’étais soulagé ou encore plus gêné par cette intervention. D’un sens, Elijah n’allait pas m’embêter davantage avec cette photo. Mais il ce n’était que partie remise. Oh non, Alice n’allait pas oublier sa promesse. Quand il s’agissait de sortir les vieux albums photo en fin de repas, elle était toujours là pour s’en rappeler. Sous l’appel de ma mère, tout le monde alla se trouver une place à table. Les plus jeunes d’un côté, les plus vieux de l’autre. Ainsi, nous étions plus ou moins au milieu avec Elijah. Mais je me demandais si ce n’était pas fait exprès pour nous mettre encore plus au centre de l’attention. Ou c’est peut-être moi qui devient parano. Ce qui est fortement possible aussi.
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Mer 16 Jan - 13:41
Elijah Holtz
Poulet-Spartiate
Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Que Teddy se rassure : je n’allais pas fuguer avec son papy de sitôt ! Rien que l’idée était extrêmement dérangeante. Imaginez le tableau quoi… Mais cela ne nous empêcha pas de rigoler. Les nerfs y étaient pour pas mal dans l’histoire également avec ce surplus de péripéties. Ce premier conciliabule depuis que nous avions mis les pieds dans la maison familiale nous permettait enfin de souffler. Avec un peu de chance nous repartirions sur une meilleure lancée. Au moins, je savais que je pouvais compter sur lui et ma belle-mère pour me détendre malgré leurs personnalités opposées. Je finirai par m’adapter si le grand-père se tenait éloigné de l’alcool durant le repas à venir. Qu’est-ce que ce serait autrement ? Je craignais le pire et me préparait à être insulté de tous les noms possibles et inimaginables. Les allusions homophobes seraient-elles aussi de la partie ? La réponse de mon interlocuteur m’extirpa de ces interrogations. Elle n’était pas sans m’amuser.  

- Non, ce que je veux dire c’est que tu n’auras qu’une première rencontre avec ta famille à subir puisque je compte te coller aux basques pendant trèèèès longtemps. Du moins, si je ne suis pas tué d’ici-là.

Un coup de canne mal placé était si vite arrivé ! Je fis bouger mes lèvres en un « Je t’aime » muet avant d’être attiré par de vieilles photographies mises en avant quelques mètres plus loin. L’appel était trop fort pour résister. Savoir qu’il me faudrait revenir dans un an ne me dérangeait pas. J’espérais même revoir ses géniteurs d’ici-là pour avoir davantage le temps de me lier à eux. Autant instaurer une harmonie entre nous pour le bien du musicien. Et autant dire que c’était bien parti puisqu’Alice fit irruption dans notre bulle afin de mieux commenter le mini-Teddy avec enthousiasme et révérence. Je fixais son modèle adulte, jaugeant sa réaction à cette avalanche d’adjectifs. Je savais qu’il n’était pas toujours à l’aise lorsqu’il faisait l’objet de compliments et… apparemment cette fois-ci ne fut pas l’exception. Il aurait pu se glisser dans un trou de souris qu’il l’aurait fait mais je ne pu empêcher mes yeux de briller à l’idée de fouiller les albums. Ce serait impossible d’avoir un enfant « à nous » mais s’il fallait choisir les gênes… Optons pour les siens ! Une fois de plus, la femme repartit avant d’entendre ma réaction. À table donc !

- Je te rassure, tu es toujours un « véritable amour », lui murmurais-je en lui donnant un coup de coude taquin.

Entouré par le garçon à ma gauche et son cousin de l’autre côté, je me vis servir une coupe de champagne généreuse. Madame Scott en profita pour porter un toast, nous remerciant tous de notre présence. Bien sûr, elle n’omit pas de féliciter son fils d’avoir trouvé un beau parti alors qu’elle commençait à perdre espoir en cette cause. C’était dit avec humour, sans une once de méchanceté. Si elle pouvait mettre les pieds dans le plat de façon maladroite, ce n’était pas son genre -d’après ce que j’avais compris- d’être mal attentionnée. « À Teddy et Elijah ! » s’exclama-t-elle, tous l’imitant ensuite (ou presque). Ok, mes joues étaient en feu et j’hésitais à glisser sur ma chaise pour me planquer mais… Soyons dignes. Je remerciais tout le monde d’un signe de tête accompagné d’un sourire puis me tournait vers mon copain. « À nous. » Je fis tinter nos verres l’un contre l’autre puis but une première gorgée. Cette scène ressemblait à un avant-goût de mariage. Déstabilisant. Les différences principales étaient nos tenues et le fait que nous nous retenions pour ne pas nous embrasser. Combien de temps avant que notre hôte ne le remarque et en fasse la réflexion ?

Dans mon malaise, je me sentais de plus en plus à l’aise. Allez comprendre la logique. Les conversations reprirent tandis que tous se jetaient sur les toasts et autres délices. Une voix que je n’avais que peu entendu jusqu’ici s’adressa à moi : celle de mon voisin qui voulait en savoir plus à mon sujet. Un « chut » me monta aux oreilles. Enfin… je crois. Mes beaux-parents un peu plus loin tendaient visiblement l’oreille en tous cas. Le moment était venu de sortir mon speech habituel. Vous savez ? Celui que vous devez sortir à chaque rencontre ou retrouvailles.

- Je suis professeur de cinéma à Blackwell. C’est ma première année car j’ai terminé mes études tardivement.

- Où est-ce que tu les fais ? m’interrompit Alice de sa place.

- Au Luxembourg. Mais je suis originaire d’Allemagne.

- Intéressant ! Franklin et moi avons toujours rêvés de visiter l’Europe. Tu aurais des endroits à nous conseiller ? Oh, nous en parlerons plus tard ! Vous vous êtes rencontré au travail n’est-ce pas ? Teddy est quelqu’un de plutôt mystérieux.

- C’est ça. À la réunion de pré-rentrée. Je voulais lui proposer de créer un module alliant nos deux matières, soit « musiques de film ». Il a accepté donc nous avons commencé à nous voir en-dehors de l’Académie.

- Et une chose en emmenant une autre…

- C’est ça, confirmais-je timidement.

Évitons l’épisode du bar si je ne voulais pas qu’on soit tourné en ridicule ou passer pour un psychopathe. Le papy exprimait déjà son opposition en se raclant bruyamment la gorge. N’en rajoutons pas une couche. Au moins, j’avais une réelle discussion avec quelqu’un d’autre que mon homme. Un point en ma faveur. Malencontreusement, on ne put éviter un sujet plus complexe.

- Ta famille ne te manque pas ? Surtout en cette période de fêtes.

Outch. Comment répondre à ça ? Je ne voulais pas m’étendre là-dessus mais ne pouvais pas non plus m’en échapper. Trouver un juste milieu était l’unique bouée de sauvetage à ma disposition.

- Disons que nous ne sommes pas si proches que ça. Je préfère être ici avec Teddy pour faire votre connaissance à tous.

J’étais persuadé que la flatter était le meilleur moyen pour passer à autre chose et j’avais vu juste. Elle posa la main sur son cœur, visiblement touchée, avant de lancer un regard attendrit à son mari. Ma déclaration ne manquait pas de sincérité mais vive la technique de diversion. Donnez-moi une médaille pour me montrer aussi calme et posé. Là, ça relevait presque du miracle ! Encore un raclement. L’âgé couvrait un rhume ou quoi ? Tss. Je mangeais un toast tout en posant ma main libre sur la cuisse du musicien. J’aurai aimé mêler mes doigts aux siens mais ils étaient occupés avec la nourriture. Je vins lui susurrer à l’oreille :

- Évite de les salir, je crois que certains ici feraient une attaque si je devais encore les nettoyer par moi-même…

Je me mordis l’intérieur des joues pour ne pas éclater de rire.
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Jeu 17 Jan - 18:02
Charlie McKenneth
Creativity takes courage.
Charlie McKenneth
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Pandora Scott - 17 ans - Petite cousine

Plus les festivités avançaient, et moins l'adolescente passait de temps sur son écran de portable. Il faut dire qu'aucun fil d'actualité ne pouvait égaler le spectacle live auquel elle avait en quelque sorte le privilège d'assister. L'arrivée du vieux Roger avait été une sorte de cadeau du ciel pour finir de faire de cette fête familiale un cirque avec option freak show. Il faut dire que peu de monde appréciait Roger. Et cela lui faisait un point commun avec les autres, car elle ne pouvait tout de même pas faire semblant de le trouver sympathique. Pas après ses remarques toutes plus déplacées les unes que les autres sur les fainéants de cette foutue famille. Encore moins après s'être entendue dire qu'à son âge il avait déjà fait la guerre, Pandora l'avait classé définitivement dans la case des vieux cons.

Pandora avait fini par quitter son petit coin d'ombre pour se poster derrière le papy dont les raclements de gorge désapprobateurs lui tapaient sérieusement sur le système. Si encore il avait été un homophobe silencieux, mais évidemment il fallait qu'il se la ramène pour faire suer le maximum de personne à la fois. Efficace, elle ne pouvait pas le nier.

Prenant au pied de la lettre le fait que "l’ironie est l’une des formes de la sincérité"*, la demoiselle parée de noir afficha un air exagérément inquiet avant de se pencher sur le vieil homme.

- Tu as besoin que j'appelle le médecin ? Si ta gorge te fait souffrir on ne peut pas l'ignorer. Tu imagines bien que tu nous manqueras tous mais si tu n'arrêtes pas de racler ainsi je n'aurai pas le choix. Pour ta santé, tu comprends bien...

Pour faire bonne mesure, une main faussement compatissante fut posée sur l'épaule de Papy. Et... Boom. Allez le vieux, démerde-toi avec ça. De sous son épaisse frange, elle jeta un regard entendu à son cousin, puis au petit ami de celui-ci. Un rapide clin d’œil leur fut adressé avant qu'elle ne reprenne son air désintéressé et fixe obstinément le bord de la table. Elle venait d'intervenir pour eux, qu'ils n'espèrent pas non plus qu'elle vienne sauver leurs miches en taillant la causette. Elle détestait fondamentalement cela.

*Alfred Capus
lumos maxima
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Dim 20 Jan - 2:40
Invité
Invité
Anonymous
Chris(topher) Scott - 9 ans - Cousin

C'est Noël, c'est Noël, c'est Nowël ! Ça fait un an que j'attends, et c'est enfin Noël à nouveau ! On va voir des gens de la famille qu'on voit qu'une fois par an, juste pour Noël, puis on va manger des trucs qu'on ne mange qu'à Noël et on va ouvrir les cadeauuuuux. Cette année par contre il y a un truc spécial, il y a le cousin Teddy qui vient avec son namoureux. Maman elle m'a tout bien expliqué que parfois les garçons ils aiment les autres garçons et pas les filles, pas comme on voit tout le temps dans les histoires.

On est tous réunis quand, enfin, ils arrivent, Teddy et son namoureux. Je suis curieux mais tout le monde est curieux, et puis je suis aussi timide alors je me presse pas pour aller les voir de suite, à la place je me cache derrière maman. Ils discutent dans l'entrée, puis une éternité plus tard ils finissent par arriver dans le salon. Teddy il a pas changé, et son namoureux on dirait un prince charmant de Disney. La première qui va lui dire bonjour, c'est Pandora. Elle lui dit même pas bonjour, elle est bizarre, elle dit des mots bizarres, je comprends pas, mais elle est pas méchante, juste bizarre. Puis c'est Papy qui va à sa rencontre, Papy aussi il est bizarre, mais je comprends ce qu'il dit. C'est un autre bizarre. Puis il commence à taper le Prince Disney avec sa canne, et il parle d'armes, c'est bizarre. Il a jamais fait ça avant ! Puis c'est pas un Prince Disney qui va cacher des armes, les princes Disney ils ont que leur épée et ils la cachent même pas ! Ils sont tous bizarres dans la famille de toutes façons.

Le temps est looooong. Je m'assois sur le canapé, j'observe les décorations qui n'ont pas changé, la table prête à nous accueillir et ouiiii enfin les mots magiques : « À table ! ». « Youpiiii ! ». Je m'assoie tout content d'enfin pouvoir remplir mon petit ventre qui a très faim, puis je découvre qu'à côté de moi, c'est le Prince Disney-namoureux de Teddy. Il est encore plus grand juste à côté ! Tatie sert à boire le champomi pour adultes aux adultes, puis elle porte un toast à Teddy et son n'amoureux. « A Teddy et Elijah ! ». « À Teddy et Elajah ! » je répète, ou j'essaye. Je sais pas dire son prénom, c'est trop nouveau euuuh! Prince Disney c'est plus facile à dire. Ça y est, on peut commencer à manger ! Et tout le monde se met à discuter. Alors je me tourne vers Elajah-Prince Disney. « Dis, tu es quoi en vrai, dans le monde des adultes ? » Tout d'un coup les gens arrêtent de discuter. Ah, elle est si bonne que ça ma question ? Il explique qu'il est professeur de cinéma à Blackwell - je sais pas ce que c'est, mais professeur et cinéma, je sais ! Puis il dit que c'est sa première année, c'est un tout nouveau professeur alors ! Là, tatie l'interrompt pour lui demander où il a étudié, il parle d'autre truc que je connais pas. Après c'est des trucs d'adultes pas intéressants ou que je comprends pas, c'est nul. Du coup je mange un peu, et mon ventre est content. C'est bon tout ça !

« Diiis Elajah, professeur de cinéma, ça veut dire que tu fais des films qu'on voit au cinéma après ? »
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Jeu 31 Jan - 1:13
Teddy Abolick
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Je souris à Elijah, c’était facile de l’embêter en pinaillant sur les détails de ses propos. Et j’estimais que j’avais bien le droit ! Aujourd’hui, tout ce qui pouvait me détourner de la situation actuelle, même si ce n’était que pour quelques secondes, serait le bienvenue. Oui, j’étais stressé à ce point là. Même sur scène devant une foule j’étais moins tendu qu’en ce moment même. Quoique… C’était stressant de jouer devant un public, mais le plus dur c’était de se lancer, après ça allait tout seul. Enfin de mon avis. Je souris à Eli :

- J’ai confiance, je sais que tu ne se laissera pas achever facilement.

S’il devait vraiment y avoir un combat à l’issu de ce repas, je pariais volontiers sur Elijah. Non mais vous avez vu sa carrure, comparé au reste de ma famille ? Enfin surtout Papy Roger qui semblait avoir une dent contre lui. Je crois que le reste des Scott s’en foutaient un peu en vrai. Le fait que je ramène quelqu’un, qui se trouvait être un mec, allait alimenter les conversation pour quelques temps, puis ils finiraient par se lasser.

J’aurais préféré que Maman range les photos. Mais c’était chose impossible, je le savais bien. Je grimaçai à cette intervention et à la réponse de Teddy. Bon et bien, maintenant ils étaient deux sur cette terre à penser que j’étais adorable. Heureusement, le repas arriva au bon moment. Tout du moins, ma mère le fit arriver au bon moment. Peut-être que c’était sa façon de se rattraper. Mais j’en doutais fortement. Elle n’allait pas oublier de sitôt pour les photo, je le savais. Elle était terrible avec ça. Et j’ai bien peur qu’Elijah aussi. J’allais vraiment finir par regretter que mon mec s’entende aussi bien avec ma mère.

Je pensais qu’une fois assis, en train de manger, je serais délivré, et qu’on nous foutrait la paix. Mais on n’efface pas un événement pareil de la tête d’Alice aussi facilement, qui avait prévu de trinquer en notre honneur. C’est dans un moment pareil que je regrettais d’être trop grand pour pouvoir me cacher sous la table ou trop vieux pour pouvoir prétexter d’aller jouer dans ma chambre en attendant l’entrée. Je trinquais tout de même avec les personnes autour de moi et Elijah, en soupirant.

- A nous…


Et ça ne faisait que commencer. Heureusement, mon petit-ami, malgré le fait qu’il soit aussi nerveux que moi, s’en sortait merveilleusement bien pour faire la conversation. Je vous jure, l’admiration que j’avais pour lui en ce moment… Jamais je n’aurais pu aligner trois mots à sa place. Je n’osais pas les interrompre, écoutant ma mère et mon petit-ami discuter. Et aussi papy Roger se râcler la gorge, comme s’il n’attendait qu’un moment de silence pour lancer son venin.

Je serrais les dents. J’espérais qu’Elijah était trop à fond dans sa conversation pour ne pas l’entendre. Mais vu que tout le monde était silencieux et attentif, c’était un peu difficile. Heureusement, le blond ne se laissait pas perturber et il était vraiment adorable. Si nous n’étions pas ensemble, je pourrais presque croire qu’il voulait flirter avec ma mère d’ailleurs… Ce qui… Woh, pour le coup c’était bizarre et...Ew ! Je voulais pas ce genre d’images en tête ! Arrêtez ça ! Et en parlant d’arrêter quelque chose, je ne m’y attendais pas à celle là. Pandora qui intervenait pour demander à Papy s’il allait bien. Je dû me mettre ma main devant ma bouche pour ne pas qu’on voit que j’étais en train de sourire. Amen Pando, t’es la meilleure. Lorsqu’elle retourna à sa place, j’accrochai le regard de ma cousine pour lui mimer un “merci”. J’étais loin de l’oublier celle là. Comme quoi, il y avait des relou dans cette famille, mais aussi des gens biens, tout espoir n’était pas perdu.

Je sursautais violemment, au point de manquer de casser tous mes verres et ceux de mes voisins lorsque je sentis une main sur ma cuisse. Je soufflais en réalisant qu’il ne s’agissait que de Elijah, mais je m’y attendais vraiment pas. Ce n’est pas comme si j’avais l’habitude que quelqu’un vienne me toucher la cuisse en repas de famille. Ce serait ultra glauque sinon. Je me remis de mes émotions en noyant mon désespoir dans la nourriture. J’avais beau avoir mangé ce matin, j’étais toujours autant affamé. A croire que mon estomac était un gouffre sans fond.

- Et moi le premier, je crois…

Je lui adressais un petit sourire en riant. Mais je n’eus pas l’occasion d’en dire plus qu’Elijah se faisait accaparé par son autre voisin, Chris. Je ne pu m’empêcher de sourire tellement la scène était adorable. J’étais curieux d’entendre la réponse de mon petit-ami à ça. Je me penchais vers Elijah pour lui dire doucement :

- D’abord ma mère, maintenant mon cousin, tu n’arrêtes donc jamais ?

A croire qu’Elijah faisait tomber tous les Scott avec ses beaux sourires. Mais j’ai beau aimé ma famille, désolé guys, je partage pas. Attendez, pour une fois que je leur ramène quelqu’un, je n’allais pas les laisser me l’arracher non plus ! C’était tout de même amusant de voir comment en quelques minutes à peine Elijah arrivait déjà à s’intégrer à la famille.
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Sam 2 Fév - 11:33
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Pandora à la rescousse ! Visiblement, je n’étais pas le seul à avoir capté les protestations « silencieuses » du grand-père maternel à qui mon discours ne devait pas plaire. Et c’était agaçant. S’il y avait une leçon à retenir de cette histoire, c’était que je n’étais décidément pas le parti rêvé pour son petit-fils selon lui. Une brunette américaine aurait convenu j’imagine. Malheureusement, son point de vue n’était pas partagé par le musicien qui, j’espérais, n’avait cure de son avis. Je ne l’imaginais pas me quitter à cause de ça. N’est-ce pas ? En particulier maintenant que le courant passait bien avec ses parents et que la curiosité du reste de sa famille était indéniable. Sans le remarquer, j’adressais le même remerciement à la jeune fille avant qu’elle ne reparte se murer dans le silence. Alliée temporaire ou définitive, c’était déjà ça de pris et je ne me laisserai pas décourager par un rebelle dans les troupes. L’absence de réaction de Teddy… Difficile à dire si cela m’étonnait ou non. Ce n’était pas dans son tempérament de risquer une dispute en s’imposant par une répartie bien placée ou en élevant la voix. Du moins attendais-je toujours une preuve du contraire. Je ne l’en blâmerai pas de toute façon. J’avais répété à maintes reprises que la dernière chose que je voulais était de créer la discorde entre lui et ses proches. Je croisais les doigts pour que nous n’en arrivions pas jusque-là d’ici notre départ.

D’ailleurs, j’aurai dû opter pour un système d’alarme avant de poser ma main sur la cuisse de mon petit-ami au vu de la violence avec laquelle il réagit. Ma main échappa de peu à être brisée en mille morceaux tandis que les verres aux alentours tintaient entre eux. Les regards étaient fixés sur nous, perplexes. À croire que certains pensaient que j’avais entamé un passe-temps cannibale. Je le caressais à l’aide de mon pouce dans l’optique de le rassurer. Zen. Tout va bien. Bon sang, il était vraiment à bout de nerfs. Moi qui pensais qu’il aurait décompressé suite à mon échange avec sa mère… Assailli par la culpabilité (pourquoi ?) je décidais de lui murmurer une boutade qui eut l’effet escompté. Ouf. Enfin il lâchait un rire. La situation n’était pas si désespérée que ça. Le savoir à cran ne m’aiderait pas à me détendre et, plus important, je voulais qu’il apprécie cette journée que l’on passait tous ensemble pour la première fois. Deux de ses mondes se rencontraient. Ce n’était pas rien. Autant en profiter.

Je lui aurais bien glissé discrètement que je l’aimais si une voix enfantine ne s’était pas adressée à moi. D’aussi loin que je me souvenais, je n’avais que très rarement été confronté à des gamins aussi jeunes. Fils unique, mes cousin(e)s avaient un âge similaire au mien, etc. C’était donc tout nouveau pour moi et j’espérais réussir ce défi avec brio. Je pouffais au commentaire du brun :

- Pourquoi ? Serais-tu jaloux ?


Je vous jure que ça vient de l’accent ! Je l’embrassais du regard avant de porter mon attention sur le gosse. Une gorgée de champagne pour me donner du courage et j’étais disposé à répondre. À coup sûr, Alice se penchait dans notre direction pour ne pas en perdre une miette. Le type qui avait charmé son fils requérait toute son attention. C’était mignon en soi bien que ça ne m’aidait pas à rester calme.

- Je suis dans quelques des films oui mais il faut aller très loin pour les voir. Même ton cousin ne les connaît pas à son plus grand regret. Il aimerait bien se moquer de moi. Mais j’en ai fait aussi. D’ailleurs, si un jour j’ai besoin d’un petit garçon, je penserais à toi. Ça t’intéresserait ? dis-je avec un sourire.

Qui sait ? Christopher se révélerait peut-être être une célébrité d’ici une dizaine d’années ! Dans tous les cas, ce n’était pas comme si ma proposition changerait sa vie. Je n’avais réalisé que des métrages indépendants. Rien à voir avec Warner Bros ou Fox. Cependant, rien ne m’empêchait de lui offrir une expérience gratifiante si j’en avais l’opportunité. Le cinéma fait rêver tellement d’individus. Du plus bas-âge au plus élevé. Par contre, je ne risquais pas d’engager le papi. Il mettrait le feu à ma caméra ou je ne sais quoi. Aussi, je m’étais amusé à lancer une vanne à Teddy au passage. Je ne lui avais pas encore avoué que j’avais toujours les DVD en ma possession. Je n’étais pas certain d’être prêt à lui montrer tout ça… Ce serait bizarre. Puis il n’y avait pas de sous-titres ! Qui visionnerait des œuvres dont ils ne comprennent rien ? En attendant, ses supplications pour que je me débrouille à les lui montrer étaient encore bien fraîches.

- Et toi, tu sais ce que tu aimerais faire quand tu seras plus grand ? Si tu veux, après manger on pourra aller jouer dehors.

J’avais déjà repéré un panier de basket accroché au garage (signe que ma proposition n’était pas irréalisable) et je me doutais que le temps entre une vingtaine d’adultes devait lui paraître bien long. Au passage, ça me permettrait de souffler. Je ne brillais pas spécialement dans ce sport mais le jeu en valait la chandelle. Et puis, mon chéri devait toujours faire ses preuves lui qui se vantait d’être une référence en la matière. Une pierre deux coups. Nous connaissant, cela finirait en bataille de neige.

Sûrement n’avais-je pas suffisamment parlé de moi récemment puisque Alice revint à la charge peu après. Et sa question me… pris de court. C’est le moins que l’on puisse dire. « Elijah, sans pression aucune. Que penses-tu du mariage pour tous ? Comme tu viens de loin, je serais curieuse d’avoir ton avis. » Petit rire nerveux tandis que je cherchais quoi répliquer à ça. Au passage, j’eus une très agréable pensée -ironie- pour mon arbre généalogique. De sa bouche, je savais que ce n’était pas un reproche lié au passé de mon pays natal. Mon interprétation aurait été différente si cela provenait d’une autre personne ici présente. J’évitais à tous prix de croiser le regard du musicien pour ne pas céder à la panique. Houston, nous avons un problème !

- Eh bien… Déjà, je pense que c’est avant tout une question de personnalité plus que d’origines. Je suis ravi qu’il y ait de plus en plus de tolérance. Après tout, ceux qui ne sont pas hétéros ne font de mal à personne en s’unissant. Chacun mérite d’être heureux peu importe son orientation.

Bordel, me voilà curé ou je ne sais quoi. Mais que pouvais-je répondre d’autre ? Je n’allais pas me lancer dans un débat sur la religion et compagnie. Très peu pour moi. Par conséquent, je préférais rester vague et assez bateau. Les risques de vexer quelqu’un étaient ainsi plus infimes. Quoique je cru saisir au vol un commentaire du grand-père commentant une société partant en vrille mais n’y prêta pas attention. J’avais évité l’éléphant dans la pièce. Du moins le pensais-je avant la nouvelle intervention très subtile de ma belle-mère qui manqua de peu de me faire recracher l’alcool que je m’apprêtais à avaler. « Donc tu aimerais te marier ? » Vous pensez que le couteau devant moi est suffisamment pointu ou je ferais mieux de sauter par la fenêtre ? Je n’avais jamais JAMAIS abordé ce sujet avec son fils. Pas sérieusement. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il en pensait alors que la question était claire. Entre les lignes ça donnait : « comptes-tu épouser celui à qui j’ai donné la vie ? ». Qui a tourné le chauffage au maximum ? Je me raclais la gorge tout en gesticulant nerveusement sur ma chaise.

- Pourquoi pas. Je veux dire, je ne suis pas contre tant que l’envie est partagée.

Par chance, Teddy se serait endormi ces dernières minutes. Tristement pour moi, un coup d’œil dans sa direction me prouva que ses yeux étaient bel et bien grand ouverts. Clairement, Alice avait tout autant besoin d’une période d’adaptation que nous. C’était aussi nouveau pour elle ! Son mari était beaucoup plus discret ce qui n’était pas un mal pour rééquilibrer la balance. Dieu sait ce à quoi je devrais répondre s’il s’y mettaient tous les deux !
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Dim 17 Fév - 22:56
Teddy Abolick
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J’étais content de voir Elijah bien s’entendre avec ma famille, mais je n’allais pas non plus lui laisser oublier avec qui il était venu, voyons ! Il ne manquerait plus que ça. Bon, je doute que Elijah oublie qui était son petit ami dans cette pièce. Il y avait quand même de sérieuses différences d’âge autour de cette table. Puis j’étais le seul avec qui il avait passé autant de temps avant. J’osais espérer que ça comptait un peu. Je m’amusais plus de la situation qu’autre chose. Je fis une grimace avant de lui répondre :

- Toujours…

A se demander qui était le plus gamin entre moi et Chris. Peut-être qu’inconsciemment, j’essayais de faire de la concurrence à la mignonitude de mon cousin. Je laissais Elijah discuter avec Chris pendant que ma tante tentait de me faire parler un peu. Elle me posait des questions sur le travail, etc. des choses basiques, qui ne méritaient que des réponses basiques. Encore une fois, ce fut ma mère qui attira l’attention de toute la table en entamant le sujet du mariage pour tous. Sérieusement maman ? Je soupirais. Pauvre Elijah, je sentais bien qu’il avait du mal à répondre. En même temps, c’était une situation super oppressante avec tout le monde qui l’écoutait, presque comme s’ils attendaient qu’il fasse un faux pas.

Et vraiment, maman n’avait pas eu de meilleure idée ? Elle devait bien se douter l’avis d’Elijah sur le sujet vu qu’il sortait avec moi. Nan mais je veux dire, vous avez déjà vu une personne bi/gay/pan/jenesaisquoi, vous dire “Ah non, non, je suis contre le mariage pour tous ! Une vraie abération, on devrait pas avoir le droit de se marier comme les hétéro le font !”. Bref, mais ma mère et ces questions… J’aurais dû me douter qu’elle avait une autre idée derrière la tête. Je faillis m’étouffer en entendant sa question qui suivit. Elle était terrible ! Elijah était encore plus embarrassé et je toussais comme un perdu à côté pour expulser la nourriture qui était mal passée avant de devoir retenir un fou rire.

- Mamaan ! Ca fait pas si longtemps qu’on est ensemble ! Laisse-le tranquille un peu !

Je posais un main rassurante sur l’épaule de mon petit-ami pendant un instant, tout en me remettant de ma crise de rire. Mais visiblement, ce petit interrogatoire avait lancé le débat. Evidemment, Papy Roger, au bout de la table, râlait que c’était inacceptable, et plusieurs de mes oncles et tantes s’étaient lancé dans des exemples totalement clichés et homophobes. Il y avait ma mère pour les contredire, évidemment, heureusement, elle n’était pas seule non plus. La plus jeune soeur de mon père s’était rangée de son côté et mon père… Et bien mon père était plutôt discret, il essayait parfois de calmer le jeu et d’en caser une, mais Roger et Alice parlaient plus fort.

Au début, je n’étais pas super attentif, parce que, je m’en fichais de leur avis. Mais c’était difficile de ne pas y prêter oreille. Même les plus jeunes de la table étaient silencieux, pour mieux entendre ce qu’il se passait. Il fallait s’attendre à un tel événement. Et d’habitude j’étais comme mon père, je laissais couler, je tentais juste d’apaiser les choses. Cependant, là, il y eu plusieurs arguments me faisant tiquer. Surtout ceux qui s’en prenait directement à nous. Encore, je m’en fichais qu’on fasse des réflexion désagréables sur moi. Mais sur Elijah ? Oh non. Alors les : “Ce n’est qu’une phase, ça lui passera” ; “C’est pas sérieux de toute façon.” ; “tu vas pas laisser ton fils marier ce pd sorti de nulle part”, finirent par avoir raison de mes nerfs, je me levais brusquement, ce qui en fit sursauter quelques uns.

- Vous allez la fermer oui ? A ce que je sache, j’ai obligé aucun de vous à marier Elijah, ni même à l’apprécier en fait. Mais bordel, vous vous entendez ? Arrêtez de parler de choses que vous connaissez pas. Ce n’est pas parce que vous avez une vie bien rangée et des plus stéréotypés qui vous plaît que tout le monde doit suivre votre exemple !

Pour le coup, j’avais eu le mérite d’avoir faire taire tout le monde. C’était assez impressionnant. Je crois que jamais ma famille n’avait été aussi attentive à mes paroles. Je ne me laissais pas démonté, maintenant que j’étais lancé.

- Sérieusement, vous me décevez ! J’étais super content de vous présenter Elijah, parce qu’il est génial et je m’attendais pas à ce que vous l’aimiez autant que je l’aime, ce serait quand même glauque, mais merde, soyez au moins respectueux ou je sais, pas, faites semblant, je m’en fous ! Elijah vous a pas fait de mal à ce que je sache ! Alors arrêter de parler de lui comme s’il était l’enfant de Satan qui m’avait perverti ! Le mal était déjà fait avant ! Et au contraire, si vous vous faisiez un peu d’effort pour apprendre à le connaître vous sauriez à quel point cet homme est drôle, intelligent, et juste parfait !

Je lâchais un soupire, je n’osais même pas croiser le regard d’Elijah tant j’avais peur d’y lire de la déception. J’avais jamais eu autant honte de ma propre famille.

- De toute façon, vous ne savez que répandre votre venin à la première occasion. Sincèrement, je préfèrerai encore me marier avec Eli et passer le restant de mes jours avec lui et ne plus jamais venir à un de ces repas, plutôt que de renoncer à lui pour vous faire plaisir.

C’était sans doute dur à entendre, mais croyez-moi, c’était aussi dur à dire. Mais j’étais tellement déçu par leur comportement que j’en venais vraiment à penser que si je devais choisir entre ma famille et Elijah, je choisirai ce dernier. Evidemment, ça ne s’adressait pas à mes parents, qui avaient été adorable, mais je crois qu’il n’y avait pas besoin que je le précise, tellement ça me semblait logique.

- Teddy…

Une tentative de ma mère pour me calmer. Mais j’étais bien trop sur les nerfs, à tel point que j’en avais les larmes aux yeux. Ouais, c’est pas souvent que je me met dans un état pareil. Et je n’avais pas envie de subir leur réflexion encore plus. Puis je m’en voulais un peu d’avoir été aussi dur aussi ? Mais c’était mérité aussi.. bref, j’écartais ma chaise pour fuir la scène du crime. Plutôt simple, je sortis. J’avais besoin d’air. Je n’avais pas pensé à prendre mon manteau, mais pour le moment, j’étais encore trop énervé pour me rendre compte du froid. Mon regard se posa sur le panier de basket fixé au dessus de la porte du garage. J’ouvris cette dernière pour récupérer un ballon et commençait à jouer tout seul. J’avais besoin de penser à autre chose et de me vider l’esprit.
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Lun 18 Fév - 20:31
Elijah Holtz
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La situation était loin de déplaire à Teddy qui s’esclaffait malgré sa protestation pour que sa mère ne débute pas le planning de notre mariage précoce. C’est vrai que je devais avoir l’air ridicule à sortir les rames pour éviter la noyade, tentant de plaire d’un côté tout en restant sincère et en essayant de ne pas faire peur à mon petit ami de l’autre. Sa réaction ne me vexait pas. Au contraire, j’étais rassuré qu’il le prenne de la sorte. À moins que l’idée de nous unir lui semblait si saugrenue qu’il ne pouvait qu’en rire. Là ce serait un peu différent. Mais ma présence autour de cette table invalidait complètement cette théorie. J’appréciais qu’il établisse un contact physique visible de tous pour la première fois en dépit de sa brièveté. Le musicien prenait de l’assurance en constatant que le courant passait à merveilles avec sa mère. À défaut que ce soit le cas avec l’intégralité de sa famille comme le prouva la suite… Je lui adressais un clin d’œil reconnaissant couplée à une envie dévorante de m’emparer de ses lèvres qui m’était interdite lorsque des propos extrémistes me montèrent aux oreilles.

Papi Roger refaisait des siennes et était malheureusement rejoint par plusieurs individus. J’étais si étonné, eux qui ne s’étaient jamais exprimés jusqu’ici. Probablement avaient-ils préféré se taire mais, maintenant que le débat était ouvert, les langues se déliaient à cause d’une envie irrépressible de partager son opinion. Pour beaucoup il est plus simple d’être désagréable en groupe qu’en solo si ce n’est pour les vieux amers. On frôlait la guerre civile alors que des avis contraires s’opposaient avec de plus en plus d’agitation, les voix d’Alice et de son père au-dessus de la mêlée. Le repas déraillait complètement, l’alcool aidant sûrement pour ceux ayant déjà commencé avant notre arrivée. Des mots furent prononcés qui, je l’espérais, seraient regrettés et je me contentais de baisser les yeux ne sachant quoi faire d’autre. Quelles options s’offraient à moi ? Je n’allais pas hurler sur eux ni quitter la table à laquelle j’étais gracieusement invité.

Mes poings se serrèrent au terme « PD » et d’autant plus à la mention d’une « phase ». J’étais plus que ça aux yeux de mon petit-ami. N’est-ce pas ? J’en arrivais à douter. Ils avaient tous un avantage sur moi : celui de le connaître depuis sa naissance. Ils ne pouvaient qu’avoir raison non ? Je commençais à dresser un barrage psychologique pour ne pas me heurter violemment aux remarques désobligeantes quand un retournement de situation des plus inattendus survint et pris de court toute l’assemblée. J’eus comme un instant d’absence, choqué de voir Teddy dans un tel état. Jamais il n’avait élevé la voix depuis que je le connaissais. Jamais. Même fâché comme à Halloween il se contentait de grogner. Et visiblement, je n’étais pas le seul ici à être sur le cul (pardonnez-moi de l’expression). Encore plus perdu qu’auparavant, je le laissais s’exprimer, les yeux posés dans le vague. J’étais terriblement flatté de le voir voler à ma rescousse de la sorte. Sincèrement. Ma joie était cependant ternie par ma culpabilité d’avoir provoqué un tel éclatement entre lui et ses proches.

Un silence incroyablement pesant résonna dans la pièce et ne fut interrompu que par la voix presque implorante de sa mère. Je m’apprêtais à retrouver l’usage de mes jambes pour le serrer contre moi lorsqu’il parti en trombe et nous abandonna tous là, muets. Il me fallait du temps pour assimiler qu’il me choisirait à sa famille, plus exactement à ceux ayant trop de venin à cracher. La porte claqua et tous portèrent la main à leur boisson, enfants compris, pour dissimuler leur gêne. Je captais le regard d’Alice et lui fit signe que j’allais le suivre dans l’espoir de sauver la situation. Elle me remercia d’un sourire et je m’excusais avant de sortir de table. Sûrement serions-nous encore le sujet des commérages dès que j’aurai rejoint l’extérieur.

À l’instar de Teddy, j’omettais de me couvrir dans ma précipitation puis le cherchait du regard sur le seuil. Je n’eus pas de mal à repérer sa silhouette qui tranchait avec la blancheur du sol et du décor. Le brun était occupé à jouer pour se calmer. Il était tellement perdu dans ses réflexions qu’il ne me remarqua pas avant que je n’attrape le ballon au vol alors qu’il retombait du panier. Il avait bien visé. Ce dont je ne pouvais pas me vanter alors qu’il passa complètement à côté.

- On ne se moque pas. Je suis juste un peu rouillé !

Je récupérai le ballon que je lui lançais délicatement avec un sourire. Me rapprochant de lui, je posais mes mains sur ses joues et l’embrassai avec une passion impossible à simuler. Tant pis si on pouvait nous apercevoir derrière certaines fenêtres de chez lui ou du voisinage. Fuck. Nous l’avions mérité. Lui en particulier. Mon front posé contre le sien, nos nez se touchant, je soufflais :

- Je t’aime. Je suis vraiment désolé, c’était peut-être trop tôt… Si tu préfères que je parte je comprendrais. Je m’étais promis de ne provoquer d’embrouilles… Vraiment, je ne veux pas que vous soyez fâchés de ma faute.

Un autre baiser. Bon sang, ça faisait tellement de bien !

- Récompense pour mon héros, murmurais-je avec un petit ricanement mi-amusé mi-angoissé. Même si j’aurai préféré que ça se passe autrement, sache que je suis extrêmement touché que tu m’ais défendu. Il n’existe pas de meilleure preuve quant à la sincérité de tes sentiments. Je suis le mec le plus chanceux au monde. Mais aussi le plus nul au basket alors si tu perds…

Je lui tirais la langue avant de lui soutirer le ballon pour l’embêter et de me diriger en hâte vers le panier. Allait-il tenter de me bloquer malgré mes centimètres en plus ? Une fois que je serais réhabitué il n’aurait aucune chance contre moi ! Hum. Ok, soyons réalistes. En attisant son esprit compétitif, j’espérais que cela suffirait à lui redonner la pêche.
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Jeu 21 Mar - 0:06
Teddy Abolick
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Je passais mes nerfs en dribblant de plus en plus fort et exorcisais mes pensées à chaque lancé. Je m’en voulais terriblement pour ce que j’avais dit. Mais en même temps, c’était mérité et ça me faisait un bien fou de m’être exprimé de la sorte. J’étais dans un état conflictuel et heureusement, prendre l’air, jouer au basket, me faisait vraiment du bien. Enfin je crois. Au moins je pouvais redescendre, reprendre mon calme et être plus rationnel sur les événements récent. Pour le moment, je n’avais pas à me soucier de ce que je dirais en rentrant, mais cette idée planait quand même pas très loin.

Je lançais un énième panier, mais cette fois-ci, au lieu de rebondir au sol, le ballon fut rattrapé. Elijah. J’aurais dû me douter qu’il viendrait. Je lâchais un soupire, sans savoir quoi lui dire. La première chose qui me venait à l’esprit, c’était de m’excuser pour mon comportement et celui de ma famille. Je n’aimais pas exploser de la sorte. Ce n’était pas moi, j’avais l’impression d’avoir perdu le contrôle, d’avoir semer encore plus la discorde au lieu de résoudre quoique ce soit. J’avais un peu peur de ce qu’il allait dire ou faire. Mais au lieu de faire référence à la dispute récente, Elijah sourit, me renvoya la balle en me demandant de ne pas me moquer.

Je ne pu m’empêcher de lui retourner son sourire, soudainement soulagé qu’il soit là en fait. S’il n’était pas venu, ça aurait sans doute été pire en fait. Je préférai savoir mon petit-ami avec moi plutôt que seul au milieu de ma famille. Je savais que ces derniers n’allaient pas le manger, mais vu comment la situation était tendue. Ouais, en fait je me sentais coupable de l’avoir abandonné. Merde, j’avais ruiné Noël. Et alors que toutes ces pensées me traversaient l’esprit, je tenais toujours le ballon entre mes mains, tandis qu’Elijah se rapprochait. Il vint poser ses mains sur mes joues avant de m’embrasser passionnément.

Wahou ! Ca c’était du baiser, à croire que mon discours n’avait pas été si nul que ça. Ou alors Eli trouvait ça sexy de me voir jouer au basket ? Qui sait… Apparemment, c’était plus mon précédent discours qui le mettait dans un état pareil. J’ouvris la bouche à la fin de sa première réplique, m’apprêtant à le contredire, mais ses lèvres se plaquèrent à nous sur les miennes avant que je n’aie le temps de dire le moindre mot. C’était un peu frustrant, mais qui étais-je pour refuser un nouveau baiser ?

Et il faut croire qu’Elijah ne voulait pas laisser la place à la discussion du tout. Il savait que j’allais le contredire peut-être ? Cette fois, il m’enleva la balle des mains, menaçant d’aller marquer un panier. Comme si j’allais le laisser faire. Je n’eus aucune pitié à me mettre devant lui et sauter pour taper dans la balle qu’il tenait, la récupérer et lancer un panier. Après quoi, je lançais un sourire insolent à Elijah :

- Un, zéro… Et je confirme, t’es vraiment rouillé.

Je me mis à rire, ouais, je me sentais mieux maintenant. Plus léger. J’étais sûr que Elijah ne me haïssait pas pour l’avoir amené ici et avoir gueulé de la sorte, et je crois que c’était tout ce dont j’avais besoin d’entendre. Je m’approchais à nouveau de lui, posant un doigt sur son torse.

- Et qu’on soit d’accord, ce qui s’est passé aujourd’hui, ce n’est aucunement de ta faute. J’aurais aimé que ça se passe autrement aussi. Mais, on y peut rien et… ils se feront à l’idée. De toute façon, je crois que j’aurais amené n’importe qui qu’ils y en aurait eu au moins un pour avoir un truc à redire alors… Au moins maintenant, les choses sont clairs. Je suis désolé que t’aie eu à subir ça. Je voulais pas être aussi violent… C’est juste sorti tout seul et… Ouais, j’aime pas faire ça, mais je pouvais pas les laisser continuer non plus…

Si j’avais un ton déterminé au début, je fini par perdre le peu de confiance que j’avais trouvé pour fixer un point invisible au sol et avoir ce ton coupable. Je me mis sur la pointe des pieds pour voler un baiser à Elijah, et rajouter :

- Je t’aime Elijah. Même si t’es nul au basket. Pour une fois que je suis meilleur que toi dans un sport…

Sur ces belles paroles, j’allais récupérer la balle et me mit à dribbler devant le blond pour le provoquer, l’inviter à essayer de la reprendre.
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