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Good morning (ft. Charles)

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Mar 20 Nov - 14:53
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GOOD MORNING
Feat Charles Macaulay
La pluie tambourinait nerveusement contre ma fenêtre. J'en avais nettoyé les vitres quelques jours auparavant et l'idée de devoir ré-appliquer cette tâche me donna d'avance la nausée. J'étais loin d'être une fée du logis, favorisant un joyeux bordel dans lequel je me sentais à l'aise. Pourtant, mon humble appartement était assez bien rangé, ce qui tombait à pic, puisque j'avais un invité. Un élève en plus de ça.
Je me redressais lentement sur mon lit, me massant le visage le temps d'être bien réveillée. Je savais que, plus j'avancerai dans l'âge et plus mes poches sous les yeux seraient difficiles à effacer. N'ayant pas trop forcé sur la boisson la veille, lors de la soirée d'Halloween de Tyler Wood, j'étais en pleine forme, ce qui n'était sans aucun doute pas le cas de beaucoup des étudiants présents ce soir-là.

Glissant un pied hors de lit, je me mis en quête de mes pantoufles, caressant au passage le parquet glacé avant de finalement mettre le pied dessus. Les radiateurs de mon appartement ne chauffaient pas réellement à ce stade de l'année, ce qui fait que j'étais frigorifiée ici, m'obligeant à me vêtir chaudement et parfois même installer une bouillotte sous ma couette. C'était limite si je ne faisais pas de la buée en respirant.

« Seulement 9h... » pensais-je en enfilant un plaid rouge bordeaux, s'accordant harmonieusement avec ma chevelure rousse. Quelques pas en direction du salon me firent réaliser que Charles n'était plus sur le canapé où je l'avais installé avant d'aller moi-même me coucher. Avec un peu d'espoir, j'espérais qu'il avait filé au petit matin, car je ne tenais pas spécialement à me retrouver face à lui. Que dirait-il s'il découvrait qu'un professeur de Blackwell l'avait hébergé ? Si cela se répandait, je serai sûrement renvoyée -quoique cela ne serait pas la première fois que l'on me licencierait...-.
Un léger bruit provenant de la cuisine attira mon attention. J'espérais dans un premier temps qu'il s'agissait de mon chat, second colocataire de cet habitat, mais mon instinct me disait que ce n'était pas lui.

Charles était toujours là, installé à la petite table de la cuisine en train de lire Gatsby le Magnifique, livre qu'une amie m'avait offert il y a fort longtemps et qui depuis n'avait pas quitté ma collection. Pas un de mes livres préférés, mais cela restait un classique et cela en disait long sur les goûts littéraires du jeune homme. « C'est rare de voir des jeunes lire un livre de leur plein grès ! » plaisantais-je en faisant mon apparition, histoire de cacher ma gêne. Mais j'étais une piètre menteuse. Je restais planté quelques instants face à Charles, attendant de voir s'il me reconnaissait. « Bien dormi ? » m'enquis-je ensuite en m'autorisant à l'observer un peu plus attentivement. Les cernes sous ses yeux étaient anormalement prononcées pour quelqu'un d'aussi jeune, il était facile de deviner qu'il n'était pas du genre à beaucoup dormir. « Je vais faire du café, tu en veux ? » proposais-je tout en me dirigeant vers la cafetière, n'attendant pas sa réponse pour verser de l'eau dans le réservoir, mettre un filtre avec du café puis lancer la machine. Après quoi, j'ouvris un des placards pour attraper le sachet de croquette, dont le bruit attira immédiatement le principal intéressé qui accourut avant de glousser en tournant autour de mes jambes. Posant la gamelle au sol, je sortis ensuite de quoi déjeuner : des tartines, du beurre, de la confiture, du pain, des céréales, etc ; installant le tout sur la table avant de lancer à l'intention du jeune homme en face de moi : « Vas-y sert toi, tu dois avoir faim ! ».

Tandis que la café était en train de couler, je m'installais à la deuxième place vacante et commença à me préparer une tartine de beurre, tout en zieutant Charles qui me semblait hésitant « Il paraît que c'est allégé » lui indiquais-je afin de faire la conversation, engouffrant peu après le bout de la tartine dans ma bouche. Tout à la mâchant lentement, je l'observais avec une légère tendresse, le trouvant physiquement attachant. « Loin de moi l'idée de vouloir te faire la morale... » commençais-je sans le lâcher des yeux « Mais tu t'es mis dans un sale état hier soir ! ». Je guettais tranquillement sa réaction, le revoyant mentalement tituber sous la pluie en quête d'un abri pour dormir.
©️ FRIMELDA

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Mar 20 Nov - 15:13
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Il n'avait pas beaucoup bougé depuis qu'elle était partie au lit. Il avait froid, mais avait trop mal à la tête pour aller chercher une couverture et s'était contenté de remettre son manteau trempé sur ses épaules. C'était déjà ça. Compagnon de sa galère, il se souvenait encore l'acheter aux fripes avec sa soeur, plusieurs années auparavant. Il avait à peine touché au livre - de toute manière il l'avait déjà lu et se souvenait assez bien de l'intrigue principale - et s'était occupé de dépecer du regard chaque recoin de la pièce. Le chat avait passé quelques temps sur ses genoux, mais, avare de caresses, il s'en était allé assez vite et avait passé le reste de la nuit immobile sur la chaise d'en face, le fixant de ses grands yeux ronds.

Charles n'entendit pas tout de suite la jeune femme entrer dans la pièce, trop occupé à faire tourner une cigarette éteinte et trop trempée pour être fumée entre ses doigts glacés. Il avait des souvenirs assez flous de la veille et ne devait pas être passé très loin du black-out, cependant il se souvenait de sa voix - certainement parce qu'elle parlait beaucoup. Bien dormir ? Un idylle inatteignable sans les pilules de sommeil magiques. Il haussa vaguement les épaules, toujours poli, comme à son habitude.

- Pas beaucoup, mais le canapé était très confortable (menteur, tu n'y es même pas resté trente minutes). Et vous ?

Il décida de ne pas relever sa remarque sur ses lectures, un peu lassé que toute personne ne plus de trente ans trouve incroyable qu'un étudiant puisse tenir un livre autrement qu'à l'envers dans ses mains. Elle lui proposa du café, il répondit un petit oui d'une voix blanche et referma le livre pour le poser sur un côté de la table. Le chat s'était précipité sur sa gamelle, d'une manière exactement contraire à la réaction de Charles en voyant toute cette nourriture se matérialiser sous ses yeux. Il n'était pas mal à l'aise - ses skills sociaux avaient un peu diminué avec toute la drogue qui eut ingéré dans le temps, mais il était toujours de bonne compagnie, de manière générale - mais n'était pas d'humeur à lancer une grande conversation. Il se sentait malade, exténué, franchement confus par l'anormalité de sa situation présente. Il la remercia du bout des lèvres, se servit un fond de céréales et entreprit de les mâchonner du bout de sa petite cuillère. Son estomac ne le remerciait pas. Et puis il ne savait pas d'où est-ce qu'elles venaient, ces céréales. Il chassa ses mauvaises pensées en se frottant les yeux.

Et voilà, le sujet de sa cuite allait bien devoir revenir sur la table. Pas étonnant. Il aurait dû mieux se planquer sous un lampadaire et dormir sous un porche. Il n'était pas assez en forme sur un interrogatoire quand à sa consommation d'alcool, surtout quand la personne de l'autre côté de la table était un professeur de Blackwell.

- Hum, un peu. On a vu pire.

Au pire, il aurait fini au fond d'un caniveau. Sûr qu'un appartement chaud était plus qu'inespéré. Il la remercia du regard, quand même. Une grande âme, cette femme, pour sauver un pochtron de son genre. Peut-être avait-elle un faible pour les âmes en détresse.
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Jeu 29 Nov - 13:05
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GOOD MORNING
Feat Charles Macaulay
Ce poste était mon premier en tant que professeur, j'étais encore très loin d'être pédagogue et, puisqu'à présent j'avais fait passer les portes de chez moi à un élève, je considérais être en droit de lui parler ouvertement, cartes sur table. Cependant, pas besoin d'un diplôme pour voir qu'il semblait embêté que je m'intéresse à sa consommation d'alcool. Mais que voulez-vous ? Quel genre d'adulte et de professeur je ferais si je ne m'inquiétais pas un tant soit peu de ce sujet ? J'avais cependant du mal à comprendre ce qui le gênait autant, car après tout, prendre une cuite à son âge ce n'était pas si  anormal que cela, moi-même j'en avais souvent pris, me retrouvant dans des états pitoyables. J'avais l'impression d'être une mère demandant des comptes à son fils.

Au final, je ne voyais plus de raisons de me sentir embarrassée par sa présence. D'une manière inexplicable, je me trouvais à présent à l'aise, comme s'il avait toujours vécu ici avec moi. Mes yeux louchaient sur son bol de céréale et le voir l'avaler à contrecœur me fit sourire. « Ne te force pas à manger pour me faire plaisir si tu n'as pas faim ! » le rassurais-je en avalant la dernière bouchée de ma tartine. Bien entendu, cela m'embêtait qu'il parte d'ici le ventre vide, mais il faisait ce qu'il veut, je n'allais pas le nourrir de force.

« Tu viens d'Arcadia Bay, Charles ? » finis-je par lui demander innocemment en grignotant un biscuit sec, histoire de changer de sujet de conversation bien que je réalisais après coup qu'il risquait de se méprendre sur mes intentions. Après tout, quel élève ferait confiance à son professeur ? A sa place, je serais également méfiante, me demandant si l'adulte en face de moi ne cherchait pas à obtenir des informations sur moi pour ensuite me fliquer. Il faut dire que je n'étais pas passée par quatre chemins avant de lui parler de son état de la veille. Mais je ne comptais pas en faire tout un plat, bien que certains détails de son physique me laissait penser qu'en plus d'une consommation d'alcool régulière, il devait également prendre de la drogue. J'avais bien trop souvent fréquentée des junkies pour repérer des consommateurs.

La cafetière se mit soudainement à glousser à travers toute la pièce, annonçant ainsi avoir terminée son travail. Sortant de mes pensées, je me levais délicatement pour aller éteindre la machine et nous servir deux tasses. « J'aime l'odeur du café le matin ! » avouais-je en souriant d'un air crédule en posant le mug devant Charles « Tu veux du lait ? Du sucre ? ». Sans attendre de réponse de sa part, je mettais en évidence les deux éléments à proximité de lui, puis retourna m'asseoir. « Tu es en Lettres j'imagine ? » lui demandais-je ensuite après avoir bu une gorgée « Il ne me semble pas t'avoir déjà vu à l'un de mes cours, mais je n'ai une mauvaise mémoire visuelle donc peut-être que je me trompe... ».
©️ FRIMELDA

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Jeu 29 Nov - 20:53
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Il n'était pas dérangé par la quantité d'alcool qu'il avait consommé la veille, mais bien plus par la régularité avec laquelle cette scène se reproduisait, c'est à dire au moins une fois tous les deux jours. Cela, il ne l'avouerai jamais à un professeur, ni même à un élève, à tout bien y réfléchir. Cela ne regardait que lui. Madeleine, elle, était fort à l'aise, parfaitement dans son élément, et Charles n'aurai pas été surpris de la voir poser ses pieds sur la table, au milieu des tartines qu'elle avalait avec tant d'enthousiasme. Il sourit en retour à sa remarque, reprit une bouchée des céréales en écartant une mèche de cheveux qui lui tombait sur les yeux.

- Ce n'est pas ça, c'est juste que j'ai une gueule de bois assez mauvaise. Mon estomac montre quelques récalcitrances.

Il replongea les yeux dans son bol. Il tiqua à nouveau quand elle prononça son prénom. Il avala avec difficulté, se servit un verre d'eau pour tout faire passer. Il ne se posait même pas la question sur les intentions de la jeune femme. Après tout, ce n'était qu'une question innocente. Il se détendit. De toute manière, si elle avait eu envie de le fliquer, elle n'aurait eu qu'une question à poser à l'administration pour qu'on lui serve son dossier complet sur plateau d'argent. Ils n'étaient pas très à cheval sur la confidentialité, à Blackwell.

- Non, je suis arrivé ici il y a environ deux mois. (C'était un mensonge, il était arrivé il y a un an et avait passé l'hiver et une grande partie du printemps à la rue.) Je viens de Virginie, mais j'habitais dans le Vermont, avant.

Le Vermont lui manquait ; surtout la maison de campagne de Francis. Son ancienne vie semblait à des années lumières derrière lui. Il répondit à son sourire de manière impersonnelle néanmoins polie, comme on sourit à un portier ou à un caissier. Il la remercia d'un signe de la tête, testa la température de la tasse - c'était brûlant - et ne se priva pas de boire quand même, la gorge insensible et anesthésiée par tous les verres de mauvaise Vodka qu'il s'était enfilé la veille. Il eut une grimaçe discrète, toujours en fixant la table. Il n'était pas très bon en contact visuel, ce matin. D'ordinaire il brillait plus ; là, il était las et malade.

- Je fais du grec ancien, mais j'ai aussi des cours de français et de latin, répondit-il sur un ton monocorde.

La tasse fumait entre ses longs doigts fins. Il souffla dessus, distrait.
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Lun 10 Déc - 14:48
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GOOD MORNING
Feat Charles Macaulay
« Rares sont les personnes qui réagissent bien à une gueule de bois ! » plaisantais-je en me remémorant momentanément les derniers dégâts que m'avaient fait subir ma vieille amie la vodka : une haleine avinée et un mal de tête atroce. Bien que cela faisait longtemps que je ne m'étais pas prise une cuite, il m'arrivait parfois de me retrouver dans le mal lors de soirée alors que je m'étais promise de consommer avec modération et d'avoir quelque chose dans l'estomac avant, histoire d'éponger la boisson. Mais malgré toutes ces promesses et préventions, il m'arrivait de me retrouver dans mon lit avec une migraine sans savoir comment j'avais atterris ici. La soirée de Tyler était à vrai dire la première que je faisais à Arcadia Bay, même si en soit je ne la considérais pas vraiment comme une soirée étant donné que j'étais en compagnie de gosse dont je pourrais être la génitrice.

Je regardais alors discrètement Charles tout en buvant mon café, me demandant ce que pourrait bien ressentir sa mère si elle savait qu'il buvait. Peut-être qu'elle était déjà au courant et n'en avait rien à faire, après tout ? Je me demandais après coup comment je réagirais moi. Et oui, c'était typique de ma part que de me poser des questions existentielles de si bon matin.

J'écoutais le jeune homme me raconter son arrivée récente en ville, chose à quoi je répondis sur un ton intéressé : « Deux États très jolis à ce qu'il paraît, même si je n'ai jamais eue l'occasion de les visiter ! », confiais-je à propos de la Virginie et du Vermont. J'avais déjà eue l'occasion de voir quelques photos de certaines régions de Vermont dont les paysages bucoliques de cartes postales m'avaient soufflé une vague d'inspiration. Je gardais dans un coin de ma tête l'idée d'y faire un petit tour, un jour.
Je crus apercevoir un petit éclat de nostalgie dans les yeux de Charles lorsqu'il me parla brièvement de son ancienne vie avant son arrivée à Arcadia Bay. Je mourrais d'envie de savoir à quoi il pensait, si c'était des souvenirs doux ou au contraire douloureux, bien que mon petit doigt me suggérait que ceux-ci avaient l'air plutôt agréables.

« Intéressant. J'aime beaucoup le grec et le latin également. Mais c'est venu sur le tard, car à l'école j'avais horreur de ça. Il faut dire que les bonnes sœurs qui me donnaient cours ne donnaient pas réellement goût à ces deux matières... ». Me rappelant de certaines d'entre elles qui m'en avaient fait voir de toutes les couleurs, je me mis aussitôt à sourire, allant presque au ricanement. Le chat monta soudainement sur la table et, dans un râlement agacé, je le pris dans mes bras pour le reposer au sol, ce qui ne plut pas vraiment à sa Majesté qui me le fit comprendre en miaulant à mon intention. « Et si tu n'es pas content c'est pareil. Vilain ! » lui crachais-je dessus sur le ton de l'humour tout en l'observant ce dandiner vers le salon, vexé. « Les chats sont vraiment des bêtes fascinantes ! » lançais-je à Charles en roulant des yeux vers le plafond avant de lui demander : « Tu as déjà eu des animaux de compagnie ? ».

Je regardais avec peine ma tasse de café se vider progressivement. J'étais une adepte du café et, si je m'écoutais, je pourrais boire plus de six tasses par jour. L'envie de me resservir était forte, mais je savais que cela ne serait pas raisonnable. Je me pris alors à la place un verre de jus d'orange, sûrement plus bourré de sucre que de réelles oranges. « Tu aimes écrire ? » demandais-je ensuite à Charles tout en sachant pertinemment que c'était un peu cliché que de penser qu'il appréciait l'écriture uniquement parce qu'il était en Lettres. En vérité, mes questions étaient principalement un moyen pour moi de ne pas trop me montrer intrusive, car un de mes défauts était d'avoir une curiosité mal placé et je préférais lui demander des choses plus ou moins idiotes plutôt que de lui poser des questions personnelles qui pourraient l'embarrasser. J'avais bien compris que l'alcool semblait être un sujet sensible et je ne tenais pas à passer pour la prof lui faisant la morale. Je n'étais pas non plus Mère Thérésa, Geez'.
©️ FRIMELDA

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Mer 19 Déc - 13:03
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À sa remarque, il se retint de rire. En effet, personne n'appréciait une gueule de bois, légère ou carabinée. Celle qu'il essuyait ce matin n'était pas des plus mauvaises (après tout, et contre toute attente, il ne s'était pas précipité dans le couloir à chercher les toilettes - peut-être que Madeleine les lui avaient indiqué hier soir, mais il n'en avait aucun souvenir - pour rejeter le contenu de son estomac douloureux), mais il n'était pas au point de l'apprécier pour autant. Vu tout ce qu'il avait bu la veille, c'était inespéré de s'en sortir aussi bien. Charles, lui, ne faisait pas considération de "mettre quelque chose dans son estomac" avant de boire. Il avait d'autres choses en tête. Et puis il n'avait jamais clamé être raisonnable, après tout.

Si sa mère savait, hum. Voilà des années qu'elle n'était plus de ce monde et, grand bien lui fasse, elle n'avait jamais pu voir la dépravation de son gosse au fil des années. C'était mieux comme ça. Il enchaîna sur ses remarques superficielles du Vermont et de la Virginie. Ça, les conversations de portiers, comme il les appelait, il savait faire.

- Je n'ai jamais trop voyagé en Virginie, mais le Vermont est magnifique. Très rural, très vert. Bien que trop de neige à mon goût. Parfois, les gens restent coincés chez eux par le mauvais temps et on ne les retrouve qu'au printemps.

Il se souvint de l'hiver terrible qu'avait dû subir son ami Richard, dans une mansarde glaciale que lui, en bon habitant de la côte Ouest, n'avait pas cru bon de chauffer. Bon sang, il en était pratiquement mort de froid. Et toutes leurs lettres étaient restées sans réponse.

Il l'écouta parler de grec et de latin, puis s'envenimer contre son chat, qui n'avait pas l'air si diabolique que ça, aux yeux de Charles. Sa question souleva encore de nombreux souvenirs.

- En Virginie, chez ma tante, on avait des chevaux, des ânes, ce genre-là. Je n'étais pas très intéressé dans l' équitation, mais c'étaient de très belles créatures. Un chien, dans le Vermont, mais il était vieux et il a eu une crise cardiaque. J'ai eu un chat, aussi, mais je ne sais pas où il est, désormais.

Sa voix avait dû paraître plus triste qu'il ne l'avait voulu et il se plongea dans l'observation de sa main droite. Ce n'était qu'un vieux chat de gouttière qu'il avait ramassé dans la rue dans une période sombre de son existence dans le Vermont, vers la toute fin. Le pauvre chat s'était enfuis de la maison de campagne de Francis et s'était certainement fait descendre par un chasseur.

Il hésita moins à sa seconde question. "Pas vraiment, je ne suis pas très bon. Vous écrivez, vous ?"
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Lun 18 Mar - 12:15
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GOOD MORNING
Feat Charles Macaulay
Tout en écoutant attentivement Charles me parler du Vermont, je me disais à quel point c'était dommage qu'il ait de tels problèmes avec l'alcool, car c'était un jeune homme fort intéressant. C'était un beau gâchis en soit, mais j'en admirais le tableau comme si j'étais face à une peinture morte. L'artiste en moi était fascinée par les personnalités complexes aux vies semées d’obstacles qu'ils se mettaient parfois eux-mêmes sur leur chemin. Perdue dans mes pensées (chose si facile pour moi), je fus ramenée à la réalité par mon jeune interlocuteur qui me demandait en retour si j'écrivais. Souriant bêtement, je me redressais d'un coup sur ma chaise et lui répondis : « Pas vraiment, non. J'essaye parfois, mais il faut croire que je suis plus douée au dessin qu'à l'écriture ! ».

Je haussais des épaules, puis regarda l'heure. Le temps filait à une vitesse. On continua de discuter un peu avec Charles, puis lorsqu'il eut terminé sa tasse et ne semblait plus avoir d'appétit, j'entrepris de débarrasser et de faire la vaisselle, le laissant vaquer à ses occupations en attendant. Il pouvait partir quant il le souhaitait, cela ne me dérangeait pas. Il pouvait même rester ici toute la journée à lire. Cependant, une fois la vaisselle propre, je reposais le torchon dans son coin et en me retournant, Charles était sur le départ. « Déjà ? » lui dis-je un peu surprise, même si je comprenais qu'il n'ait pas forcément envie de passer la journée chez un professeur. Je lui proposais de le raccompagner à Blackwell, mais il semblait bien déterminer à regagner l'école par ses propres moyens. N'insistant pas, je raccompagnais à la porte et lui souhaita un bon retour.

A présent j'étais seule. Je soupirais déjà de nostalgie, comme si ce petit-déjeuner était un lointain souvenir qui délectait ma mémoire lorsqu'elle s'en remémorait. En retournant dans le salon, j'aperçus mon exemplaire de Gatsby le Magnifique que Charles avait laissé sur la table. Attrapant le petit livre, je l'ouvris directement aux dernières pages où se trouvait mon passage préféré : « Il y avait beaucoup d’insouciance dans tout ce désordre. C'étaient tous deux -Tom et Daisy- des insouciants, ils cassaient les choses et les êtres, puis allaient se mettre à l'abri de leur argent ou de leur prodigieuse insouciance ou de ce qui les liait l'un à l'autre, et ils laissaient à d'autres le soin de nettoyer les saletés qu'ils avaient faites... ».

Je refermais le livre et alla le ranger dans la bibliothèque. Mon téléphone portable sonna au même moment. Pas vraiment surprise, car je m'attendais à cet appel, j'attrapais le petit cellulaire et me sentis sourire en répondant : « Allo ? Oui, il est parti. Je comprends pourquoi il t'intéresse...Tu aimes les choses cassées toi aussi ! »...
©️ FRIMELDA

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