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When chance is flower ❀ Mallory

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Mer 2 Jan - 18:20
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When chance is flower

Cela faisait déjà un moment que ses yeux étaient braqués sur sa montre. Ce cours de mathématiques était particulièrement lassant aujourd’hui, contrairement à d’habitude. C’était une sensation désespérante pour Reith qui voulait absolument fuir la salle de cours et courir le plus loin possible jusqu’à essoufflement. Cette impatience d’en finir avec ce cours était sans doute due à la soirée organisée par le Vortex Club ce soir. Et Reith c’était porté volontaire pour acheter deux ou trois bouteilles ainsi que des chips. Il voulait de même passer dans sa chambre pour donner à manger à Lapin, qui était bien trop maigre à son goût –il était, en réalité, aussi rond qu’une grosse et jolie patate-. Il avait peur de ne pas avoir de temps de tout faire. Son regard divaguait à répétition vers l’extérieur avec lassitude tandis qu’il se répétait tout ce qu’il devait faire. Il était lourdement appuyé sur sa main alors que de la libre faisait des ronds -qui ressemblaient bien plus à des gribouillis- sur sa feuille qui était pratiquement vierge de calculs. D’habitude, il appréciait les maths, mais à chaque fois qu’il posait ses yeux sur son polycopié, les chiffres avaient l’air de danser et de se rentrer joyeusement dedans, puis ils tournoyaient, moqueurs de la présente incompétence de son lecteur. 


Son regard s’arrêta un instant sur un petit groupe d'étudiants, puisque son placement, proche de la fenêtre, le lui permettait. De ce qu’il voyait, ils étaient trois. Il les détailla des yeux avec un intérêt naissant. Ils avaient l’air de trafiquer quelque sur une des tables de pique-nique de la cour. Un sursaut fit vivement détourner les yeux de Reith de la scène. La sonnerie venait de retentir avec puissance. Il la maudissait, cette foutue sonnerie, une vraie beuglante. Comme enfin libéré des emprises d’une prison perdue au fin fond de l’océan, il s’élança, manquant presque de laisser son sac sur place. Il prononça de façon mélodieuse un « Bonne fin de journée » plein de joie au professeur qui répondit brièvement. Il sortit donc précipitamment dans le couloir, excité en envisageant la soirée qui l’attendant. Il passa en vitesse à son casier pour y abandonner ses affaires de mathématiques ainsi que de littérature. Il les remplaça par son repas de ce midi qu’il n’avait pas mangé. Tant pis, ça sera son repas du soir. Un croque monsieur bien garni en fromage. Autrement dit, délicieux. Il profita d’être devant son casier pour sortir de sa poche un autocollant qu’il colla à l’intérieur de la porte. C’était une fille qui avait l’air de sortir tout droit d’un manga, avec des boobs disproportionnés. Il trouvait ça sympa. Il referma son casier sans plus s’éterniser pour sortir du bâtiment. Le soleil était encore bien haut dans le ciel, et son éclat piqua les yeux clairs du jeune homme. Il se mit alors en quête de rejoindre sa petite chambre d’étudiant. Il dévala les quelques marches avec son air déterminé, il avait tout prévu. Juste avant de prendre le chemin qui mène aux dortoirs, il s’arrêta rapidement pour saluer une fille adossée à un arbre et discuter un peu avec elle. Il ne savait même plus d’où il la connaissait, peut-être avaient-ils partagés un cours. En ce rendant compte que le temps tournait, il la quitta en lui rappelant qu’ils se reverraient probablement ce soir. Après un signe de main, il prit la route des fameux dortoirs. Et c’est sur cette route tout aussi fameuse qu’il aperçut à nouveau le groupe de mec qu’il avait remarqué depuis son cours. Il vit, curieux, qu’ils faisaient un genre d’expérience, ces foutus chimistes. Il détourna ses yeux pour revenir dans le droit chemin, un sourire amusé aux lèvres. Il faisait plutôt bon, et ce temps ne pouvait que favoriser la bonne humeur de Reith. Bonne humeur qui était presque inexistante lorsqu'il était coincé dans la salle de classe à mater un tableau noirci par des chiffres et des symboles. 


Et, sur son dit chemin, il croisa le regard d’un drôle de garçon qui allait dans la direction opposée. Drôle. C’était bien le mot, avec le style qu’il abordait. Jamais Reith n’avait vu autant de couleurs lumineuses sur un seul être humain. Et ce look lui fit tellement d’effet, qu’une fois qu’ils s’étaient croisés, il se retourna pour suivre le garçon des yeux. Comment avait-il fait pour ne jamais croiser la route d’un type aussi excentrique dans cette université ? C’était sûrement un pari, ou pas. Il ne pouvait pas nier que ça lui allait bien, en tout cas il ne passait pas inaperçu, comparé à Reith qui ne portait pratiquement que des vêtements sobres. Autrement dit la couleur n'avait pas trop de place, il n'avait jamais été doué en... Stylisme, du moins il ne s'en intéressait pas.

(c) Miss Pie

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Mer 2 Jan - 23:29
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When chance is flower


La journée de Mallory avait commencé avec un dynamisme à toute épreuve. La librairie recevait une livraison, aussi avait-il eu tout le loisir de déballer carton sur carton avec un enthousiasme qui n'avait rien à envier à personne. Le manuel ne lui avait jamais fait peur, soulever des piles de bouquins non plus, et remplir les étagères sur toute leur longueur était un travail étrangement satisfaisant. Par ailleurs, l'odeur du papier neuf avait quelque chose d'enivrant qui lui plaisait à chaque fois. Le charme du nouveau, de la connaissance, et des migraines ophtalmiques qu'auraient certains étudiants en déchiffrant les formules écrites sur les bouquins de physique ou de mathématiques. Il était d'humeur resplendissante, énergique et bondissant, mais c'était le lot de chaque jour. Il ne connaissait jamais la dépression ou le coup de mou terrible du début de semaine. Entre deux rangées impeccables, il conseillait parfois les clients qui venaient à une heure si matinale, entre deux silences il feuilletait aléatoirement des bandes dessinées ou des recueils pour en extraire de bribes d'histoires qu'il n'oublierait pas de sitôt. Une matinée comme une autre, une matinée banale, mais il n'aurait échangé sa place pour rien au monde.

L'après midi fut placé sous le symbole de l'attente, en revanche, survoltant encore un peu ce qu'il restait à survolter. Il avait pris des nouvelles d'anciens camarades de Blackwell, scientifiques en herbe comme il pouvait l'être. Et bien évidemment, Mallory ne pouvait laisser filer une occasion de traîner sa carcasse sur les lieux familiers du campus, pour laisser traîner ses connaissances, discuter, et simplement laisser sa sociabilité s'aérer un peu. Il avait donc regardé défiler les heures avec impatience, et comme il n'était pas un homme très patient de nature, il avait tout bonnement décidé de filer avant l'heure, comme une fleur. Il n'y avait pas de client, il n'avait plus envie, et de toute façon, qui le saurait? Il aurait au moins le temps de rentrer chez lui. Arroser les plantes, se changer. Prendre une blouse, peut-être. On ne savait jamais, c'était toujours utile. Un truc de scientifique. Ou plutôt, un truc de gamin auquel on filait des réactifs.

Son détour à l'appartement pris plus de temps qu'il n'était humainement possible de penser. Ce n'était plus un détour, c'était une escale complète. Dans la jungle qui lui servait de salon, il laissa tomber ses vêtements du jour dans une anarchie complète, pour aller en piocher d'autres, et un arrosoir dans son autre main. On ne palliait pas à la routine. Les plantes, les plantes, toujours elles, abreuvées régulièrement, et c'était bien la seule chose en ordre dans sa vie. Il reçut une flopée de messages, de menaces, face à son retard, et n'en eut cure. Il se contenta de s'habiller, moqueur, d'une manière qui ne pouvait venir que dans l'esprit d'un grand fou tel que lui. À là doudoune fleurie s'assortissait un jean vermeil, et aux baskets bleues répondaient des mitaines violettes. C'était sans compter sa coloration, d'une blancheur sidérante. Après tout, qu'était la vie sans un peu de couleurs.

Avec un train de retard, le jeune homme débarqua à Blackwell. Les mains fourrées dans les poches. Il traîna des pieds sur l'allée, amusé, promenant ses yeux sur les lieux bien connus. Les élèves étaient déjà sortis. Il ne repéra pas tout de suite ses camarades de crime, aussi flâna-t-il d'autant plus où bon lui semblait, dansant à moitié sur les graviers, aux anges. Enfin, ses yeux clairs captèrent les trois jeunes qui l'attendaient depuis trop longtemps, plus loin, et il se fendit dans un petit trot des plus élégants, rieur, pour les rejoindre avec un grand sourire. Il ne fit pas tout à fait attention au garçon qu'il croisa, trop focalisé, et alla se pendre aux épaules de deux des chimistes du jour. À grands rires et à grandes insultes, il se fit accueillir comme il se devait. Pendant qu'ils commençaient à lancer un débat animé quant à la prochaine expérience en court, il décrocha un peu, malgré tout.

Son regard fut attiré par ledit garçon qui, se tenant plus loin, semblait le fixer depuis un moment déjà. Alors Mallory lui offrit un sourire lumineux, et lui fit un signe de main des plus enthousiasmés, sans une once de gêne à l'idée de faire le moulin à vent au milieu de la cour. Délaissant ses amis, il s'en approcha même d'une démarche chaloupée, comme un animal curieux, les mains derrière le dos.

-Salut toi... On se connaît? Je t'ai jamais vu dans les parages... On croirait que tu as vu la Vierge, tout va bien? Démarra-t-il au quart de tour, pipelette qu'il était.


©Vuo

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Jeu 3 Jan - 18:38
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When chance is flower

Les yeux de Reith examinaient la scène qui se déroulait devant lui sans réellement sans rendre compte. Il avait été intéressé par le physique du garçon qui était passé à côté de lui, comme un éclair, avant de rejoindre les chimistes en herbes qu’il avait espionné plus tôt depuis la fenêtre du deuxième étage. A vrai dire il ne cherchait pas vraiment à être discret, et cela se voyait sûrement à la façon qu’il avait de rester planté comme un piquet au milieu de l’allée comme si son système cérébral avait cramé. Mais Reith n’était pas un robot. Il était un humain qui avait vu un autre humain un peu trop coloré pour ses pauvres rétines. Mais cela serait de trop que de dire que ses rétines lui en voulait, au contraire, elles réclamait lumière et gaieté. C’est comme si elles criaient, penchées aux abords de son crâne : « Jette toi, Reith, jette toi dans ce fleuve de bonheur et de couleurs. ». Il l’aurait sans doute fait sans réfléchir si la lumière n’était pas connue pour, tout d’abord et en effet, son attraction, mais aussi pour sa capacité à brûler ces pauvres rétines. Mais étaient-elles vraiment à craindre à ce moment précis ? 

Reith, un large sourire aux lèvres, leva la main pour répondre aux signes que lui faisait le jeune homme. Il n’avait pas l’air de se foutre de sa gueule. Tout au contraire, il semblait heureux tout en faisant ces grands signes qui, disons le, étaient inutiles vu qu’ils n’étaient pas si éloignés l’un de l’autre. Sûrement aurait-il simplement hoché la tête, Reith l’aurait vu, aussi discret soit-il. Finalement le blond allait se détourner pour continuer sa route vers les dortoirs, puisqu’il avait pas mal de broutilles à accomplir. Cependant, il s’arrêta dans son mouvement en voyant que l’inconnu fleuri se levait pour le rejoindre. Tout en suivant sa marche d’un regard interrogateur mais intrigué, Reith sortit légèrement de l’avenue centrale, s’approchant ainsi de l’arbre le plus près. Sa tête se pencha légèrement alors qu’il essayait de prendre une pose plutôt cool. C’est bien de faire le type cool, mais pas sûr que cela soit réellement crédible. Il aborda son plus beau sourire, évidemment, pour paraître d’autant plus, disons… Amical. Et quand le jeune homme ouvrit la bouche, il se rendit compte qu’il avait l’air un peu ridicule, comme cela, alors il se redressa un peu et fit mine de n’avoir rien fait, fourrant ses mains dans les poches de sa vestes.

- T’as une de ces dégaines… C’est dément. Répondit-il, sûrement légèrement à côté de la plaque.

Il s’attarda un peu mieux sur le physique du garçon, l’air de se demander quelle marque pouvait bien faire des fringues pareilles. En tout cas c’était certainement pas la Vierge qui s’habillait ainsi. Reith se ressaisi tout de même, en secouant légèrement la tête ainsi que sa main, comme pour chasser ce qu’il venait de dire. Il avait pourtant bien été contraint de le souligner, c’était impensable d’ignorer ce fait pourtant flagrant. Il reprit la parole pour répondre, néanmoins, à ses questions :

- Sinon, non, on ne se connaît pas, je m’en souviendrai si c’était le cas. Dit-il avec sincérité, le regard légèrement trop intrigué. C’est pas tous les jours qu’on a la joie de croiser Marie en doudoune.


Il désigna son vêtement d’un signe de main, plutôt amusé par la situation. Il ne voulait pas le blesser, évidemment, ce n’était pas de la moquerie, d’ailleurs son ton était loin d’être moqueur, mais plutôt malicieux et piqué d’intérêt. Il avait oublié pour un moment Lapin dans sa chambre, la supérette, et la fête de ce soir. C’est comme si il avait déniché un trésor. En soi, son ennui qu’il avait connu en mathématique n’était plus qu’un désagréable souvenir. Ce garçon était comme tombé du ciel pour mettre un peu d'action dans sa journée, et seulement pour ça, il lui en serait redevable. 
 

(c) Miss Pie

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Ven 4 Jan - 17:50
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When chance is flower



L'arc-en-ciel mouvant qu'il était eu tout le loisir du monde d'observer ce jeune homme qu'il avait décidé, sur un coup de tête là encore, d'aborder de façon aussi cavalière qu'imprévue. L'inconnu avait un visage avenant, et il souriait, ce qui démultiplia le sourire déjà large de Mallory par mille. Il pencha la tête, laissant glisser des mèches claires et un peu trop longue sur son visage, les yeux brillants de satisfaction. La sociabilité légendaire dont il faisait preuve ne pouvait que se trouver enchantée par le fait de croiser un gars qui, loin de le regarder de haut ou avec crédulité, répondait à ses signes et semblait presque heureux de le voir. Il plissa les yeux sans retenir sa mimique d'amusement lorsque l'autre adopta une posture qui n'avait oh combien rien de naturel, plus attendri par son attitude étrange qu'agacé. Mais dans les deux cas, cela ne devait pas être l'effet escompté. D'ailleurs, l'étudiant sembla s'en rendre compte, puisqu'il laissa très vite tomber toute tentative de paraître plus... Branché qu'il ne pouvait l'être. Mallory dansa d'une jambe à l'autre face à sa remarque, gloussa de la plus douce des manières, et détail ses lacets colorés et les fleurs de sa doudoune.

-Allons bon, c'est ma dégaine qui fait que tu me fixes comme ça, depuis? Je vais prendre ça comme une forme d'admiration! Lança-t-il à la volée, sans sembler plus offusqué que ça, et même un peu rieur.

Puisque ce si franc garçon semblait s'échiner à le détailler des yeux, l'aîné ne se priva pas d'en faire de même, et ce sans discrétion aucune, des pieds à la tête. Ils faisaient globalement la même taille, ne différaient pas de façon significative par la corpulence, mais les ressembles s'arrêtaient là. En dehors de son air jovial, l'étudiant n'avait rien de coloré. Il était même trop sobre pour que le libraire puisse y trouver un détail marquant. Il avait une bien bonne gueule, c'était un fait, indéniable, mais rien ne le démarquait particulièrement des autres. Pourtant, il attirait son attention. Peut-être par son humour. Ou le fait qu'il était à croquer de maladresse.

-Tu t'en souviendrais? Je suis flatté. Certains préféreraient m'oublier, répondit-il dans un rire franc, qui ne se souciait guère d'attirer les regards: Marie est ravie de trouver un adepte. Et la doudoune l'est davantage encore.

Il y passa la main comme pour en lisser les plis, sans jamais quitter sa jovialité. Cette veste, c'était son achat utile de l'année. Une petite merveille selon lui, une petite horreur selon sa mère, mais le débat restait ouvert. Jamais il n'avait laissé des remarques le toucher, et ce n'était pas ce joli garçon qui allait le blesser parmi tous les autres qui l'avaient précédé. Il se dandinait sur place, comme intenable, sursauta lorsqu'il entendit une explosion derrière eux. Avec un éclat de rire, de nouveau, il gratifia ses camarades d'un doigt d'honneur bien senti pour cette frayeur, mais se focalisa tout de suite à nouveau sur cette toute nouvelle connaissance. Il lui tendit la main d'un geste spontané, dans ses jolies mitaines colorées, et ses ongles l'étaient, au final, tout autant. Il ne fallait pas s'attendre à autre chose de sa part.

-Mallory, enchanté. Et toi? J'aimerai autant ne pas avoir à t'appeler "l'inconnu de l'arbre" pour le restant de mes jours, s'amusa l'aîné, secouant cette main qu'il serrait avec un enthousiasme débordant: Laisse moi deviner, attends, attends. Tu m'as pas l'air d'être... En sciences. Un littéraire? Je chauffe?


©Vuo

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Sam 5 Jan - 13:52
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When chance is flower

Cette doudoune… Il est certain que jamais Reith ne porterai une tenue pareille. Ce n’était pas ce genre de vêtement qui lui tapait dans l’œil, bien au contraire, puis ça ne lui irait certainement pas. Accroché à un cintre, il aurait sûrement trouvé cet habit hideux et d’un mauvais goût qui dépassait toutes limites. Or, sur ce dénommé Mallory, le vêtement abordait une beauté, certes, originale, mais plaisante aux yeux. Pour être plus clair, il portait ça bien, ce qui était tout de même hors du commun. Et Reith aimait ce qui le faisait sortir d’une quelconque routine. Il adressait un sourire intrigué mais un peu largué au garçon qui parlait un peu trop vite pour sa santé mentale. Il secoua aussi sa main, avec moins de vigueur que lui, cependant. Il avait une sacré poigne pour un gars plein de fleurs. Il regardait sa main avec de grands yeux interloqués. Même elle avait plus de couleur que toutes les fringues de Reith réunies.

- Pas mal la manucure… Annonça-t-il, surpris de connaître ce mot qui devait traîner dans un coin de son subconscient. T’as fais ça tout seul ?

Il ne comprenait pas comment on pouvait faire pour ne pas s’en mettre partout. Reith n’avait jamais été un artiste -avec un crayon du moins-, et était professionnel des ratures en tout genre. Et en voyant ces ongles parfaitement fait, il ne pouvait que se demander de quelle planète venait ce drôle de Mallory. De plus, son sourire semblait greffé sur son visage, contrairement au mec qu’il avait croisé un soir précédent sur la plage d’Arcadia Bay. C’était plutôt plaisant, et il ne pouvait que répondre à ce sourire par le sien.

- Reith, et… disons que j’ai plus de matières artistiques et scientifiques que littéraires. Tout ça pour dire que t’es plutôt dans le froid. Conclut-il en lâchant un rire amusé.

Il finit par lâcher sa main pour replacer sagement la sienne dans la poche de sa veste. Il se demandait où pouvait bien étudier Mallory, qui n’avait pas l’air si âgé que cela, bien au contraire même. Toutes ses couleurs pouvaient se rapporter à un profil artistique mais il avait l’air d’être proche du groupe d’étudiants qui s’amusait à faire exploser je ne sais quel objet, ou chose. Reith, si il n’avait pas eu cet indice, n’aurait pas vraiment su dans quel cursus caser ce garçon. Il réfléchit un instant avant de reprendre la parole pour lui imposer son verdict. Il avait tranché.

-Scientifique, mh ? T’as l’air d’aimer les trucs qui explosent… Quoi que tu viens de sursauter comme si il venait d’y avoir d’une attaque terroriste. Railla le jeune homme tout en jetant un regard aux chimistes qui étaient repartis dans leur expérience. Il paria avec lui même que l’un d’eux allait perdre un doigt avant la fin de journée.

Reith continuait à se demander pourquoi il ne l’avait jamais vu. C’était fou, un garçon aussi excentrique que lui, passer inaperçu ? C’était catégoriquement impossible. Il l’aurait forcement vu, même étant dans un cursus différent. Il s’appuya lourdement à l’arbre, menant sa petite enquête dans sa tête, essayant ainsi de créer des liens pour remonter à lui d’une façon ou d’une autre. Il y avait une erreur quelque part, et Reith senti que son cerveau allait le lâcher si il continuait de chercher une réponse qu’il n’allait visiblement pas trouver.

- Je ne te retrouve pas dans mes fichiers. Tu viens de quel genre de planète ? Demanda-t-il avec ce faux sérieux qu’il a tendance à aborder dans ce genre de situation, tout en l’interrogeant du regard comme si c’était un interrogatoire. Il plissa même les yeux pour se donner un air empli de méfiance, comme si il se demandait réellement si il était humain. Un genre d’extraterrestre qui aurait choisi un hôte pas bien laid et qui jouerait l’humain non sans excentricité.

(c) Miss Pie

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Mer 9 Jan - 21:11
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When chance is flower


Elle était exceptionnelle, sa doudoune, et il défiait quiconque ne partagerait pas son avis de lui faire changer d’opinion à son sujet. Elle avait hurlé son nom lorsqu’il avait croisé son regard dans une boutique. Elle l’avait prié corps et âme, convaincu qu’elle était l’investissement le plus essentiel qu’il pouvait faire dans une vie. Depuis, il ne s’écoulait pas un jour sans qu’il ne la mît avec enthousiasme, et cela perdurerait sans doute tant qu’il n’irait pas sauver un autre vêtement au demeurant hideux dans un magasin obscur. Cela ne saurait tarder. Il serait néanmoins condamné aux fleurs colorées encore un moment. C’était de plus son vêtement le plus chaud, lui qui préférait les habits légers, autant dire que ce n’était pas demain la veille qu’il renaîtrait dans la sobriété la plus absolue qui sa condition put lui conférer. Le sourire de son camarade restait toujours plus discret que le sien, et il lui paraissait aussi perplexe que charmant, mais Mallory était après tout habitué à ce que son esprit trop vif perdit les gens en route. Il secoua cette main étrangère avec cette joie débordante qui ne le lâchait pas, mais il n’eut pas le sentiment d’être si vigoureux que ça dans la manœuvre. Son avis restait après tout biaisé. Le monde était juste trop lent pour lui ! Il relâcha sa prise avec un rire amusé, pour lui discret, pour un autre sans doute trop bruyant. Il contempla machinalement ses ongles, dont pas un ne semblait s’accorder avec son voisin, et ses yeux brillaient de contentement. Le compliment était, et de façon très visible, accepté sans l’ombre d’une hésitation.

-Oui, bien sûr que j’ai fait ça seul… J’avais du temps à perdre, et un peu de patience encore à disposition. Plutôt cool, hein ? J’ai failli repeindre ma table en renversant tous les flacons,
s’amusa-t-il, précisant les choses sans que personne n’eut à lui demander, mais après tout c’était des détails essentiels.

Le fameux Reith n’aurait pu être plus juste dans ses pensées, son aîné était un véritable alien du genre humain. Il piaillait parfois plus qu’il ne parlait, s’excitait pour un rien, et là encore il dansait d’une jambe à l’autre comme s’il s’apprêtait à soudain se mettre à courir sans raison vers une destination encore inconnue. En soi, il en était tout à fait capable, et c’était sans doute ça le plus beau. Son joli sourire eut peine à se changer en moue lorsqu’il fut contredit, et il plissa les yeux avec intérêt, et une curiosité impossible à masquer.

-T’es en art, alors ? J’attends de voir combien tu tâtes de la science pour approuver tes matières scientifiques, si tu permets…
Susurra-t-il avec une once de fierté, car après tout ce domaine, c’était son chouchou depuis toujours. Un puriste ? A peine.

Il bascula tout son poids sur une unique jambe, étira la seconde devant lui comme pour contempler sa magnifique godasse, et enfouit ses mains dans ses poches. Encore une fois une allure bien cocasse, et il se permit un sourire mutin qui lui allait à ravir, acquiesçant avec vigueur aux paroles de son camarade. Son rire communicatif (pour ne pas dire explosif) se fit de nouveau entendre, et il tira la langue d’un geste moqueur, laissant se perdre un éclat de métal à son centre, gloussant de plus belle.

-J’aimerais t’y voir, toi, avec ces explosions ! On ne s’y habitue jamais vraiment, et si par malheur ça arrive, un jour tu oublies de reculer et : boum ! Des fringues en moins pour avoir négligé la distance de sécurité,
s’exclama-t-il avec une véhémence surjouée, les yeux brillants, et ses mains étaient tout aussi vites sorties de ses poches pour illustrer ses propos à grands gestes théâtraux : Sinon, en effet. Je suis un scientifique, très cher !

Mais c’est qu’il affichait en plus de ça un minois des plus enjoués, creusant des fossettes dans ses joues, et il fit quelques pas dans l’herbe, jetant un œil à ses camarades chimistes qui entreprenaient de mélanger différentes poudres dans un petit sachet, pour plus tard ou pour tout de suite, il n’en avait pas grande idée. Reith s’était appuyé à l’arbre, et finalement Mallory se laissa lourdement tomber dans l’herbe, sans élégance aucune. Jambes repliées, écartées, et les bras appuyés sur ses genoux, il releva le regard vers son camarade, comme si le poids de sa question venait de faire s’effondrer quelque chose en lui. Il porta une main à son cœur, affichant soudain un air de déterré, et les yeux écarquillés d’une feinte angoisse.

-Je vais devoir t’éliminer, maintenant, à cause de ton impudence ! Ne sais-tu donc pas qu’il ne faut pas poser ce genre de question à un alien ? Le secret doit perdurer !
Déclama-t-il sur un ton de confidence, mais il ne sut pas garder son sérieux très longtemps : Je viens d’Uranus, mortel, ploie devant mes couleurs.

Comme par hasard, il avait choisi la pire planète qui put s’imposer dans une telle conversation. Et il s’était remis à glousser, se bidonnait par terre, bon public de sa propre blague, au point qu’il en sentait ses joues chauffer et son ventre se tordre. Un phénomène de foire, mais un bien beau phénomène, on ne pouvait lui enlever ça.


©Vuo

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Sam 12 Jan - 12:52
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When chance is flower

Reith s’imaginait la scène du vernis, tâche qui lui semblait d’une grande complexité. Ce gars là devait avoir une boite entière remplie de vernis de toutes les couleurs. A coté de lui, Reith était pratiquement immobile, alors qu’il était connu pour être quelqu’un de plutôt actif. Mais en voyant son collègue se balancer ainsi, débiter des paroles à renfort de grands gestes éloquents, il ne pouvait que remarquer qu’il s’était fait détrôné en beauté. Sa joie et son entrain ne pouvait que surprendre le jeune homme puisqu’il y avait aucune raison présente à son bonheur débordant. Il essaya un bref instant d’imaginer ce garçon en colère ou bien triste, c’était chose inenvisageable. Il semblait vivre pour sourire. Et la moue qu’il fit ne défit pas la joie sur son visage. Or, les yeux de Reith dévièrent sur sa jambe qu’il étirait en avant. Ce gars là était fin et ses chaussures semblaient (comme le reste de ses vêtements) sortir d’un coin inconnu d'une boutique artisanale du fin fond de la galaxie. Reith se retint de faire une remarque, affichant simplement un sourire malicieux qui témoignait de son intérêt.

- J’ai pris maths en option et quoi que tu puisses en penser, je suis plutôt bon. Sa voix prit un ton faussement prétentieux avant de redevenir normal. Il n'arrivait évidemment pas à la cheville d’un scientifique.

Le jeune homme gratta légèrement l’écorce de l’arbre, son sourire fin restant collé à ses lèvres fines. Il se dit un instant que ses plans de l’après midi tombaient à l’eau à mesure qu’il s’éternisait avec ce nouveau venu. Il l’écoutait d’une oreille attentive, se demandant quel pouvait bien être son âge. Rien ne lui venait en tête pour ce gars. Quel âge pour ce garçon absolument exclut des codes vestimentaires et bavard à souhait, en plus de sourire comme le plus heureux des hommes ? Il suivit sa chute jusqu’à l’herbe. Apparemment Reith allait s’éterniser plus que prévu. Ce n’était pas pour le décevoir, il appréciait rencontrer de nouvelles têtes, surtout quand celle-ci avaient un sourire greffé au visage. Hrm… Quoi que cette image était un peu effrayante. Son jeu d’acteur était tout aussi effrayant, poussé au bout de l’exagération. C’était un bel alien amusant qu’il faisait là. Pas le genre de l’alien d’Alien, mais plutôt… Pourquoi chercher après tout ? Il n’était pas répertorié.

Reith laissa échapper un rire, qui aurait pu partir en un fou rire si ils n'étaient pas dans une cour aussi calme. On entendait pratiquement que son rire accompagné du gazouillement des oiseaux, qui devaient se geler les ailes par ce temps. Cependant, une seconde après, adieux les oiseaux, son rire masquait tout autres bruits plus discrets autour d'eux. Et le peu d’étudiants présents se détournèrent, et c’était comme si des points d’interrogations brillants dus à l’incompréhension clignotaient au dessus de leurs têtes. Malheureusement, Reith n’avait pas saisi la blague qui était en train de tuer son camarade. Mince. Il souriait, néanmoins, savant très bien quel mot était la source de son rire. Étrangement, Reith avait toujours eu du mal à remarquer l’implicite, même quand il est évident, ainsi que les sous-entendus.

- Pourquoi « Uranus » ? C’est un peu nul comme planète, et elle est pas vraiment colorée si tu veux mon avis… Son ton reflétait son incompréhension qu’il essayait pourtant de masquer.

Et c’est finalement en prononçant lui même le nom de cette jolie planète qu’il comprit pourquoi le scientifique se tordait au sol. Quel idiot. Il rit tout de même, bon public. Car, franchement, il se donnait réellement en spectacle. C’était la blague typique d’un gamin peu évolué du collège. Et le pire étant qu’il avait l’air de la trouver hilarante. Sûrement aurait-il rit avec lui de bon cœur si ils étaient moins exposés aux regard et si ils se connaissaient un peu plus. Il se contentait de sourire pour le soutenir dans sa crise de rire.

- Et je peux savoir en quelle année de science est l’alien coloré de la planète Uranus… ? Peut-être que ça me permettrait d’établir un lien amical avec lui, et éviter l’extermination ? Demanda-t-il non sans un large sourire.

Tout en détaillant le garçon des yeux, Reith se dit qu’il semblait sortir d’un film comique. Genre… Mars Attacks ! ? Il ne put s’empêcher de rire en pensant à la voix des extraterrestres dans le film qui ressemblait plus a des cancanements qu’à des paroles. C’était du même acabit que le méchant extraterrestre coloré de la planète Uranus. Ce qui était tout autant amusement, c’était que ce garçon avait l’air particulièrement à l’aise, quand bien même ils ne se connaissaient pas du tout. C’était tant mieux, puisque Reith détestait les malaises des premières rencontres. Peut être -même sûrement- allait-il bien s’entendre avec cet Alien. Il appréciait rencontrer des gens plutôt extrovertis, même si ça ne l’empêchait pas de côtoyer des introvertis. Cependant, il avait là l'exemple total de l’extroverti. Et tous les étudiants présents dans le coin semblaient penser la même chose que lui.

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Ven 18 Jan - 21:53
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When chance is flower


S'il afficha une moue sceptique et curieuse à l'entente de ses supposés talents en mathématiques, Mallory ne fit néanmoins, dans un premier temps, pas de commentaires. Il esquissa un sourire amusé, détailla avec intérêt son camarade, l'air de se demander à quel moment il pourrait tirer profit d'une telle information, et comment s'en assurer sans pour autant lui faire passer un interrogatoire pénible et douloureux. Il finit par craquer, imitant le ton plein de prétention de son camarade tout en relevant gracieusement le menton:

-Allons, une option ne pourra jamais égaler une matière à plein temps, tu ne m'auras pas aussi facilement.

Alors que Reith semblait trouver son bonheur en grattant l'écorce de l'arbre, l'aîné ne pouvait empêcher ses mains de jouer avec l'herbe sur laquelle il s'était si anarchiquement assis. Il en enroulait les brins autour de ses doigts, en arrachait quelque un, et trouva soudain très urgent par ailleurs de refaire ses lacets déjà faits, à croire qu'il s'agissait là d'un crucial objectif dont lui seul aurait le secret. Son rire avait fait se retourner des têtes, certaines surprises, d'autres marquées d'une lassitude amusée. Il avait bien des poignées de connaissances dans Blackwell. Les plus âgés, qui l'avaient connu encore étudiant, les plus jeunes qu'il avait harponné sans raison dans les couloirs, au détour d'une conversation sur telle ou telle difficulté physique ou chimique. Il avait sa petite réputation, son petit réseau, dont Reith avait pourtant été exclu bien longtemps par il ne savait quel miracle.
Il lui sembla que les oiseaux se taisaient, ou alors était-ce seulement lui qui était si bruyant qu'il recouvrait leurs pépiements incessants. Il piaillait plus fort qu'eux, c'était certain. Son regard se releva vers son camarade, brillant, rieur, alors qu'il constatait qu'il n'avait pas perçu le fond de sa blague, et il se retint d'ouvrir la bouche pour le lui faire remarquer. Mais visiblement, répéter le mot lui-même lui apporta la solution, et Mallory ne put s'empêcher de ricaner à voix basse, cette fois-ci, lorsqu'il vit la compréhension se peindre sur ses traits.

-Eh bien, j'ai cru attendre, c'est que t'es long à la détente. Mais ne va pas prendre ça pour des avances, hm, ma planète me va très bien, pas besoin d'une autre pour le moment... S'encanailla-t-il tout seul, rieur, alors qu'il se balançait dans l'herbe comme un pendule.

Il sifflota un air, une seconde, tout en innocence, et alla piocher tout au fond de sa doudoune pour en tirer des bonbons colorés, dont l'un d'eux termina sans plus de cérémonies droit dans sa bouche. Il en tendit un vers le plus jeune, amusé, offrande déposée au creux de la paume. La scène, puérile, ne fit que contraster ses paroles suivantes:

-Aucune année, mon cher, je n'étudie pas, annonça-t-il sur le ton de la confidence: Quel âge tu me donnes, au juste? Mais fais attention, si tu me vexes je risque de quand même vouloir t'exterminer, et toute tentative pacifique sera reniée pour toujours.

Il tira la langue, moqueur, le colorant ayant déjà teinté sa langue en bleu -où il trouvait des bonbons pareils, excellente question-, et fit tinter son piercing contre ses dents avec un petit rire, tout en croisant les jambes pour s'installer en tailleur, sans aucune dignité. Il détailla l'autre des pieds à la tête, de nouveau, sourit en coin. Il répondait sans répondre, l'insolent. Il attendait de voir. De voir si Reith tombait droit dans le piège de cette image de benêt amical et simplet qu'il renvoyait, s'il le pensait déscolarisé et mal éduqué. Ou s'il saurait décelé cette sournoiserie douce dans son regard. Il pencha la tête, une moue au visage, l'air songeur.

-Voyons voir... Vingt ou vingt et un peut être. Avec une bouille pareille... Tenta-t-il, tout en pensant qu'il était trop vieux pour être en première année, trop jeune pour l'avoir croisé lorsqu'il était lui même sur le campus: Alors? Je suis meilleur pour ça que pour trouver le cursus, au moins?


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Sam 19 Jan - 12:37
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 When chance is flower  

Le jeune homme ne pouvait que détailler les gestes du blond des yeux. Il avait presque l’impression qu’un halo de lumière s’abattait sur lui, signe qu’il était le personnage principal d’une action. En soi, il n’en était rien, mais il avait l’air d’être le centre de l’attention. Sans doute Reith généralisait le sentiment qu’il éprouvait à cet instant présent. Cet ancien scientifique était loin -même très loin- des représentations stéréotypées des matheux à lunette un peu trop fayot sur les bords. Si il avait du deviner sa profession, il aurait sûrement dit qu’il était mannequin pour une marque en déclin, sans jugement aucun.
Il ne releva pas sur sa blague, lâchant un sourire moqueur cette fois-ci. Il avait du être aveugle durant toutes ces années pour ne jamais tomber sur lui. C’était quand même fou pour un gars comme Reith qui n’avait aucune difficulté à retenir le visage d’autrui. Il avait un répertoire de figure assez conséquent et il était surpris que celui de Mallory ne s’y trouva pas. Cependant, il y était, maintenant, ce qui rajoutait à sa collection un minois assez sympathique et appréciable. A présent il pouvait y associer un prénom. Il manquait une information importante, c’est à dire l’âge. Il lui adressa un large sourire, signe qu’il ne s’était pas loupé sur son âge.

- Je penche plus vers les vingt et un, ouais. Affirma-t-il tout en se décollant de l’arbre. Il passa une main sur sa joue, ses yeux se plissant. Bouille ? J’ai l’air si jeune que ça ? C’est quoi cette remarque déplacée ? Tu cherches à me vexer ?

Il enchaîna ces questions par une moue qui ne pouvait que confirmer la justesse de l’utilisation du mot bouille à son égard. Néanmoins, il chercha un quelconque moyen de se venger de cet affront, détaillant le garçon de son regard. Celui ci essayant de prendre une teinte féroce. En vain, évidemment. Et ce regard fut décrédibilisé d’autant plus lorsqu’il s’empara avec une fausse violence d’un bonbon vert.

- Vu que t’es un extraterrestre tu es sans doute vieux et hideux mais t’essaye quand même de me berner avec ton corps de diva que t’as sans doute piqué à un pauvre humain après l’avoir zigouillé. Et en plus tu fais mine d’avoir l’âge mental d’un gosse de quatre ans. Malin l’Alien, mais ça marche pas avec moi.
Railla-t-il avec un air vainqueur, les yeux brillants de malice.

Il loucha sur sa langue bleuie et se retint donc de jurer. Il n’avait pas prévu d’avoir la langue verte. Il la garda à regret dans sa bouche alors qu’il s’apprêtait à répondre à la grimace de Mallory l’extraterrestre. Tant pis.
Reith grimaça un peu lorsqu’un courant d’air, plus frais que les précédents, le fit trembler de la tête aux pieds. Il sortit donc, avec hâte, son bonnet de son sac à bandoulière. Il l’enfonça sur sa tête avec un soulagement marqué tant ce courant d’air l’avait raidit. Pas toujours facile d’avoir les oreilles à l’air. Il se souvint tout à coup qu’il avait beaucoup de choses à faire, il remonta sa manche pour jeter un œil à sa montre. Il fut un peu déçu d’être pressé à un moment ou il aurait aimé moins l’être. La compagnie de ce drôle de personnage n’était pas à mettre dans la benne à ordure. Loin de là. Alors avec un air de chérubin et un sourire innocent, il dit :

- Heum… Je dois faire pas mal de truc cet aprem. Reith grimaça légèrement, plus autant motivé qu’il y a environ vingt minutes. T’as des trucs à faire toi ou je peux t’enlever ?

Ne voulant pas arrêter aussi brutalement la discussion, il se dit qu’il pourrait la continuer si le blond voulait bien se joindre à lui dans ses péripéties. Il avait prévu de faire tout ce qu’il avait à faire seul mais à présent qu’il était tombé sur un type cool, il ne voulait pas passer l’après midi dans la solitude la plus totale. Il espérait, avec un sourire franc, qu’il ne lui dise pas qu’il était pris ailleurs. Ça aurait été bien dommage…
Il reculait déjà vers le chemin qui menait au dortoir, attendant de voir une quelconque réaction de la part de Mallory qui allait être, si il acceptait, son invité d’honneur.

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Sam 26 Jan - 20:30
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When chance is flower

Il eut un petit air satisfait qui attestait qu’il était mortellement joyeux de tomber juste. Vingt et un. Ce gars-là n’était plus un gamin, ce qui l’enchantait, mais restait plus jeune que Mallory lui-même. Avec un sourire moqueur, à la suite de sa tirade sur sa vexation absolue quant à son attitude, l’ainé lui offrit un clin d’œil. Oh, il ne semblait pas si furieux, le Reith, et Mallory était loin d’être du type à tout prendre au premier degré. Quoi qu’il dît, Reith avait décemment une bouille et rien d’autre. Adorable, avec des joues à pincer, des yeux amicaux et un petit air sympathique qui ne pouvait qu’attendrir l’excentrique. Il n’avait pas l’air si jeune, faisait son âge, mais n’avait néanmoins pas d’air sévère ou de barbe qui pourrait le vieillir. Alors Mallory haussa les épaules, d’un geste tout aussi exagéré que les paroles qui avaient précédé, sans jamais se départir de ce sourire qui lui bouffait bien la moitié du visage.

-Elle était déplacée, ma remarque ? Excuse-moi donc d’être objectif, tu t’es déjà vu dans un miroir ? A croquer, mon cher, c’est moi qui te le dis !


Même la mine agressive -et ratée- de son camarade ne parvint qu’à le faire rire, alors qu’il ramenait ses jambes vers lui, croquait le bonbon avec un enthousiasme de cannibale, et ses yeux brillaient comme deux pierres sur son visage trop heureux. Non, Reith n’arriverait pas à faire passer le message, pas avec ce manque de sérieux qui se lisait dans son attitude. Et Mallory en était ravi, se balançant dans l’herbe en gloussant, alors que le plus jeune cédait et empochait la sucrerie qui allait colorer sa langue pour les prochaines heures. Ce petit stratagème ravissait le scientifique, nul doute là-dessus, surtout en voyant combien il l’observait alors qu’il parlait, dans l’espoir d’entrapercevoir son œuvre, mais fut déçu. Aucune langue verte à l’horizon. Il aurait tout le temps de la voir ensuite.

-Arrête de me griller comme ça, ou je vais vraiment devoir sévir ! Je suis jeune, et beau, c’est tout ce qui compte. N’essaie pas de mettre à jour mon côté alien ! C’est cruel !
S’amusa-t-il, plaintif, en geignant comme si chaque mot lui brisait le cœur.

Le froid ne lui fit rien, ou du moins s’enfonça-t-il davantage dans sa doudoune adorée. Il jeta un regard malicieux à son camarade en voyant qu’il semblait bien se les geler, arqua un sourcil élégant et victorieux vers lui, l’air de dire : « Tu vois ? Si t’avais ma doudoune, tu serais au chaud ! » Cela lui brûlait les lèvres, mais il le retint, préférant arborer sa petite mine triomphante encore un moment. Ce bonnet n’était malheureusement pas plus coloré que le reste de ses affaires. Mallory lui en aurait bien prêté un fuchsia juste pour le plaisir de le voir s’égayer un peu. Il fut tout aussi déçu en le voyant regarder l’heure, anticipant déjà le moment où il allait le saluer et filer, après leur courte mais intense conversation. Autant dire qu’il ne se fit pas prier. Il ne s’autorisa pas même une seconde de réflexion, déjà il bondissait sur ses pieds avec enthousiasme, sans songer à s’il avait des choses, en effet, à faire, ou terminer. Qu’importait ! Il avait envie de le suivre, alors il allait le faire, c’était aussi simple que ça.

-Évidemment que je viens ! J’avais rien à faire de ma vie de toute façon. Et ma doudoune est trop belle pour mourir dans une explosion.


Et déjà il bondissait à sa suite, guilleret, sans se demander où il pouvait bien l’emmener et ce qu’il pouvait avoir à faire. Il l’aiderait s’il le fallait, quand bien même il eut réellement des projets pénibles à réaliser. Il reconnu sans mal le chemin des dortoirs, se mit même à trottiner dans l’allée jusqu’à en dépasser son guide, plutôt heureux de voir de nouveau les lieux de si près. Il passerait peut-être même devant son ancienne chambre. Il se demandait ce qu’il pouvait trôner sur l’ardoise, désormais… Alors qu’il ralentissait le pas, tout sourire, il se tourna vers Reith, marcha à reculons comme un sacré numéro.

-Y’a écrit quoi sur ton ardoise, au fait ? Ou alors t’es en art, et alors il y a un dessin. Une fleur ? Un chat ? Ou bien un pote a écrit une obscénité dessus à l’indélébile !
Babillait-il sans retenue, les yeux brillants de nombreux souvenirs.


©Vuo

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