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Not strong enough to stay away. feat. Elijah

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Dim 9 Déc - 2:43
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’avais passé trop de temps à me plaindre, trop de temps à remettre à plus tard. Je ne pouvais pas continuer comme ça. Ophelia avait raison, j’étais en train de me ruine la vie tout seul. Cette semaine devait être la dernière que je passais comme ça. Je n’allais pas me laisser mourir au fond de mon lit non plus. La présence de Castiel à la maison, même si ça faisait râler Ophelia, m’aidait aussi. J’avais plus d’alliés que je ne le pensais dans cette histoire. J’avais même réussi à aller à Blackwell pour leur assurer que je n’étais pas mort. Maintenant je savais que je n’allais pas perdre mon job. Je crois que Wells m’aimait bien.

Il ne restait qu’Elijah à qui je devais parler. Et c’était vraiment le plus dur, parce que c’était avec lui que j’avais le plus déconner. Alors que c’était lui que j’aimais le plus. Quel con j’avais été n’empêche. Comment j’avais pu lui faire une chose pareille ? Je vous jure, rien que d’y penser me donnait envie de me frapper la tête avec l’objet ou le mur le plus proche comme Dobby. Je le mériterai. Elijah ne devrait pas avoir à supporter un mec comme moi. J’étais tellement un imbécile, je gâchais toujours tout. Merde, Teddy, arrête, tu vas encore te plomber le moral. Allez, il faut y aller.

Je m’étais levé et préparé sur un coup de tête. J’avais aucune idée de l’heure qu’il était, j’étais pas bien sûr du jour non plus d’ailleurs. Mais je savais qu’il fallait que j’y aille maintenant, ou sinon j’irais jamais. J’avais juste enfilé un jeans, un tee-shirt, un sweat et mon bonnet. Je savais que si je ne sortais pas maintenant, je ne sortirais jamais. J’avais attrapé ma guitare au passage. Sur le trajet, j’essayais de m’imaginer ce que je pourrais dire à Elijah, mais je savais qu’aucun de ces scénarii n’arriverais parce que… Parce que ce serait bien trop simple si tout se passait toujours comme je l’imaginais.

En sonnant chez tous les voisins, je réussi à trouver quelqu’un pour m’ouvrir la porte du rez-de-chaussé. Ouais, je ne voulais pas sonner directement chez Elijah, j’y avais bien réfléchis et… Et s’il ne m’ouvrait pas ? S’il refusait rien que de me voir ? Non je pouvais pas prendre ce risque. J’allais devoir lui imposer ma présence. J’évitais de me tromper d’étage cette fois-ci. Pas sûr que Madame Chase soit très heureuse de me voir à nouveau sur son palier. Puis sincèrement, je n’avais pas la tête à ça. J’étais assez mal comme ça. Je sais que je ne payais jamais trop de mine en règle général, mais là, c’était pire. Il faut dire aussi, vu que j’avais passé mes derniers jours dans ma chambre pour en sortir seulement pour manger et utiliser la salle de bain ou les toilettes.

Bref, j’arrivais devant chez Elijah, ma guitare sur le dos. J’avais soudainement envie de paniquer, j’avais les mains qui tremblaient de fou. Mais allez mec, c’est Elijah, tu le connais, il va pas te bouffer. Non pire que ça…. Mais bordel, ta gueule. Je frappais à sa porte et attendit… C’était le pire ça. J’attendis encore… et toujours rien. Je frappais à nouveau. Rien. Je re-frappais avec plus d’insistance. Puis je consultais mon portable. Peut-être qu’il était en cours. Non, on était dimanche matin… Peut-être qu’il dormait. Ce n’était pas le genre d’Elijah que de faire la grasse mat’, le dimanche il était plutôt du genre à se lever pour aller courir. Oh merde… Il était sûrement partis courir.

Je lâchais un long soupire. Quelque part, j’étais un peu soulagé. Mais non, je ne devrais pas. Je serrais les dents. Et si je le croisais sur le chemin du retour ? Qu’est-ce que je fais ? Et si j’arrive à la maison quand serait la prochaine fois que j’arriverai à venir jusqu’ici hein ? Non, je ne pouvais pas abandonner aussi facilement. J’enlevais ma guitare de mes épaules pour la poser contre le mur avant de m’asseoir par terre à côté d’elle. Ma guitare glissa, comme si elle cherchait à se caler contre moi, comme une amie. J’eu un petit sourire à cette pensée. Je pouvais décidément toujours faire confiance à ma musique hein ? J’avais aucune idée du temps qu’Elijah mettrai pour arriver. Et je n’eus pas à me poser la question bien longtemps. Après quelques longues minutes d’attente, je fini par m’endormir. Ouais, je sais que j’avais passé la plupart de mes journées et nuits à ça ces derniers temps. Mais plus on dort plus on est crevé. C’est un cercle vicieux ce truc putain.
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Dim 9 Déc - 3:44
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Deuxième dimanche loin de mon petit-ami qui jouait les morts. Pas de messages ni appels et je ne l’avais jamais croisé dans les couloirs de Blackwell en dix jours. Incroyable. Si Ophelia ne m’assurait pas qu’il était toujours vivant (bien que dans un piteux état) lorsque je prenais de ses nouvelles, sûrement aurais-je cru à sa disparition. Je n’osais pas revenir vers lui. Avec l’ancienne psychologue, nous en avions conclu qu’il me fallait lui laisser le temps de se poser, de faire le tri dans ses pensées. Mais c’était tout simplement une torture qui me gâchait la vie. Me voilà à passer mes soirées à tourner en rond tel un pauvre poisson rouge dans un bocal. L’ennui et la tristesse ne faisaient pas bon ménage comme mon passé l’avait auparavant prouvé. Si je puisais la force d’aller faire un jogging matinal en ce dernier jour de la semaine, je ne pouvais pas autant en dire de mes efforts concernant l’entretien de ma pilosité faciale. Je devais ressembler à un ours en pleine puberté. J’avais la flemme. Pourquoi se donner du mal ? Au moins, courir me permettait de me changer les idées, de prendre un bol d’air frais plutôt que de rester enfermé à faire les cent pas et à m’apitoyer sur mon sort. Depuis Halloween, je m’étais enchaîné bien trop de films dramatiques pour mon propre bien alors qu’une question me hantait : devais-je me considérer toujours comme en couple ou non ? Où en étions-nous exactement ? Je n’aurais jamais imaginé me retrouver un jour dans un remake des aventures sentimentales de Ross et Rachel. Comme quoi, la vie est pleine de surprises.

Après avoir traversé la plage et les bois comme à mon habitude, je revins en direction de l’appartement. L’air était très frais ce matin, à tel point que j’avais préféré un jogging à mon short habituel (qui pouvait être motif de rupture selon certains). En nage, je m’élançais pour ce que je pensais être mon dernier défi de la journée : les escaliers. Mais j’étais loin du compte puisque ce qui m’attendait au bout de ceux-là était bien plus éreintant que d’user de mes muscles. Teddy. À peine étais-je arrivé à mon étage que je le repérai endormi. Assis sur le sol, il dégageait une fragilité à en déchirer le cœur. Ne lui avais-je pas confié un double de chez moi ? Sûrement n’osait-il pas vu la situation actuelle…

J’étais si heureux de le revoir. Un sourire incontrôlable étendit mes lèvres alors que je le regardais si paisible. Je refusais de penser que sa venue signifiait autre chose que des retrouvailles. Non, le musicien ne pouvait débarquer pour m’annoncer que c’était fini. Hors de question ! Je me saisis délicatement de sa guitare puis pris sa place, usant de mon poids pour imiter le contact que je venais de rompre. J’installais l’instrument sur mes genoux puis jouais quelques notes. Les seules que je connaissais à vrai dire et qui revenaient de loin. Pas que ça ressemblait à grand-chose, mais sûrement serait-ce un réveil à son goût. L’intention compte davantage que le résultat !

Lorsqu’il émergea enfin, un sentiment de confusion se lu dans son regard. L’homme devait se demander ce qu’il se passait, où il se trouvait. En manque de sommeil ou en overdose justement ? Quand il fut à nouveau en phase avec la réalité, je m’interrompis et le fixais longuement avant de souffler :

- J’ai bien cru que je ne te reverrai plus…

Je sentis mes yeux s’humidifier mais, refusant de fondre en larmes avant-même de savoir de quoi il en retournait, je me levais d’un bond puis lui tendit ma main pour l’aider à en faire de même. Sa guitare rendue, je fouillais mes poches avant de déverrouiller la porte et de l’inviter à entrer. Me souvenant de ma tenue, je grimaçais.

- Donne-moi cinq minutes le temps d’être présentable.

Sans déconner, quel type lutterait pour sa relation habillé de la sorte et sentant le fennec ? Shame. Je couru vers la salle de bain bien décidé à gagner du temps et fit tout mon possible pour ne pas le laisser miroiter. Je me détestais d’avoir besoin de faire ça. C’était ridicule. C’est comme s’il m’avait surpris à l’unique moment de la semaine où je ne faisais pas le pied de grue à l’attendre comme un imbécile ! Nous et le mauvais timing : tout un art.

Douché puis habillé d’un simple t-shirt après m’être débarrassé de mon sweat gris, je refis mon apparition dans la pièce principale. L’espace d’un instant je craignis qu’il se soit dégonflé. Je soufflais de soulagement en captant sa silhouette dans un coin. Il ne m’avait pas vu apparemment. Je pris alors un énorme risque et le pris dans mes bras tandis qu’il me tournait le dos.

- Merci d’être venu. Chaque jour je priais pour te revoir. Tu m’as tellement manqué…

Je resserrais mon étreinte, manifestant la véracité de mes paroles. Et s’il me repoussait encore ? Comme cette fois, contre l’arbre, où il m’avait demandé de maintenir mes distances. Cela m’avait mis en pièces. Je ne pourrais sûrement pas supporter cela de nouveau mais je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même en me montrant si entreprenant sans savoir l’objet de sa visite.
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Dim 9 Déc - 4:25
Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Le truc le plus fou, c’est que je dormais bien en fait. J’aurais pu rester là des heures si on m’avait laissé. Et dire que j’avais passé des jours à me retourner, me taper seulement des sommeils de quelques minutes avant d’être de nouveau la proie à mes pensées noires. Si j’avais su qu’il me suffirait de pioncer dans un couloir… J’aurais pu faire ça à la maison. Quoique, pas sûr. Peut-être que c’était le fait d’être ici qui m’avait enlevé un poids ou une connerie du genre, qui sait. Je crois que j’étais même presque en train de faire un rêve, où il y avait Elijah et même quelques notes de guitare un peu maladroite…

Je crois que c’est à cet instant que je réalisais que ce n’était pas un rêve. J’ouvris les yeux pour découvrir Elijah à côté de moi, ma guitare entre les mains. Cela me pris un moment pour comprendre ce qui se passait. J’avais encore l’impression d’être dans mon rêve. En même temps, Elijah avec une guitare, c’était pas une image commune non plus, il y avait de quoi avoir des doutes. Puis cette phrase, j’avais l’impression de la rêver aussi. Je pensais qu’Elijah m’en voudrait à mort d’être ici. Qu’il ne voudrait plus me voir, mais au lieu de ça ? Il semblait regretter ma présence ? Mon cerveau avait du mal à établir les connexions.

Puis est-ce qu’on en parle de cette barbe ? Depuis quand Elijah avait ça ? Merde, j’avais l’impression qu’il s’était passé une vie depuis la dernière fois qu’on s’était vu du coup. Ou alors il avait un secret pour la faire pousser plus vite ? Ou alors j’étais bien en train de rêvé ? Quand même bien foutu ce rêve, on pourrait presque croire qu’il était réel. Je me rendis compte qu’encore une fois, j’avais été tellement perturbé par la situation, que j’en avais même oublié de respirer. J’inspirais donc longuement alors qu’Elijah se relevait, me tendant une main pour m’aider à faire de même. J’avoue que j’hésitais. J’étais pas prêt pour ça encore ! Si ?

Je pris sa main. J’avais tellement envie de la garder. C’était con, mais même un simple contact comme ça m’avait manqué. Et pourtant ça faisait que quelques jours. Quelques jours qui m’avaient semblé être une éternité. Je suivis docilement Elijah à l’intérieur qui s’excusa rapidement. C’est vrai qu’il revenait de courir, il était encore en jogging, ce devait pas franchement être confortable. En attendant, je fis un peu le tour, je sais pas trop ce que je foutais non. J’avais posé ma guitare dans un coin. Est-ce que je devrais pas m’occuper ? Essayer de l’accorder, ou la désaccorder pour la ré-accorder, ou alors jouer quelque chose en attendant ? Est-ce que je devais m’asseoir, rester debout ? En profiter pour fuir ?

Aucune idée, j’étais tellement stressé. Je sentais mon coeur qui battait à fond, menaçant presque de s’arracher de ma poitrine. J’avais retiré mon bonnet aussi pour le jeter dans un quoi sans trop réfléchir. Bordel, je devrais pas prendre trop mes aises ici.T’es pas chez toi Teddy, tu devrais pas t’y habituer comme ça. Pour le moment Elijah avait été sympa, mais ce n’était pas possible qu’il ne m’en veuille pas. J’étais perdu dans mes pensées à tenter de ne pas faire une crise de panique non plus. Puis soudainement, je sentis des bras autour de moi. Je sursautais tellement je ne m’y attendais pas. Elijah…

Il me remerciait d’être là, il disait que je lui avais manqué. Non, ce n’était pas possible. Ca ne devait pas se passer comme ça. Quand je vous dit que tous les scénarii que j’imagine sont faux. Je me mis à pleurer, comme un gosse, je n’étais pas capable de retenir mes sanglots. Je finis par me retourner pour serrer Elijah dans mes bras aussi. Il n’y avait pas de raison. Je cachais mon visage contre lui du mieux que je pouvais. J’étais déjà pas très présentable, alors je n’allais pas lui imposer en plus la vision de mon visage en pleurs et plein de morve.

- Je suis désolé Eli, je suis tellement désolé… Je suis désolé je…

Je continuais de répéter ça, parce que… C’était tout ce dont j’étais capable entre deux sanglots. Ca et continuer de pleurer, de le serrer contre moi. Il m’avait tellement manqué aussi. Après quelques minutes je réussi enfin à changer de discours.

- Tu devrais pas me pardonner… Je suis désolé Eli… Tu mérites tellement mieux que moi je.. Je suis désolé… Je voulais pas mais… Je l’ai fait et… Je suis tellement désolé… On devrait pas rester ensemble. On devrait rester loin de l’autre mais… Mais…

Je me mis à pleurer de plus belle. J’étais toujours pas capable de relever la tête et affronter ce regard.

- Mais j’en suis pas capable. Je t’aime tellement Eli… Je suis désolé…

Ce n’était pas pour peine d’avoir essayé de rester loin ces derniers jours. Ca ne m’avait vraiment pas réussi. Apparemment, ça n’avait pas réussi Eli non plus. Mais je ne voulais pas croire que c’était le cas. Je ne pouvais pas croire qu’il avait autant besoin de moi comme j’avais besoin de lui. Ce n’était juste pas possible. Parce que… Parce qu’il était Elijah et j’étais juste moi… Teddy quoi…
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Dim 9 Déc - 13:22
Elijah Holtz
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Ardoise (dortoirs):
Sous le jet d’eau, je repensais aux précédents instants où Teddy avait hésité à saisir la main que je lui tendais. En étions-nous réellement au point de ne pas être sûrs de vouloir se toucher l’un et l’autre ? Non, je chassais cette pensée négative. Rien de viendrait assombrir mon moral alors que je pensais avoir enfin une chance d’améliorer les choses entre nous. Shampouiné, parfumé, j’avais tout du Elijah classique si ce n’est pour mon faciès de Dumbledore junior. Je sautillais sur place comme pour me donner le courage d’affronter ce qui m’attendait puis ouvrit la porte de la salle de bain, nerveux. Dès que je l’aperçu à quelques mètres, je ne pus m’empêcher de l’enrouler tendrement de mes bras. Le menton dans le creux de son épaule gauche, je respirais son odeur tout en fermant brièvement les paupières. C’était si agréable, si… familier.

Aurais-je dû lui en vouloir ? Peut-être. Et sûrement une part enfouie de moi-même lui reprochait de douter de ma fidélité et de mes sentiments à son égard. Malgré tout, j’avais aussi conscience que je n’étais pas réellement le problème. Il l’avait assez fait comprendre lors de notre dispute que j’espérais pouvoir gommer à tout jamais de mon esprit. D’un autre côté, s’il nous accordait une seconde chance, n’était-ce pas là un mal pour un bien ? Un moyen certes brutal mais efficace d’éclater l’abcès définitivement. Sans compter que la distance qu’il nous avait imposé avait menacé de me tuer alors je ne comptais pas perdre plus de temps que nécessaire maintenant que je bénéficiais de sa présence. S’il comptait sur moi pour régler mes comptes et l’insulter de tous les noms, il faisait erreur sur toute la ligne. Ce serait un drôle de remerciement pour son effort car, oui, venir jusqu’ici n’avait pas dû être tel un long fleuve tranquille.

Par contre, je fus pris de court à mon tour en entendant ses pleurs. Je ne l’avais jamais vu dans un état aussi lamentable. Quand il se retourna pour me serrer à son tour, je lui caressais délicatement les cheveux. Ce geste n’avait rien de magique. Il ne suffirait pas à sécher ses larmes, mais que pouvais-je faire de plus ? Le musicien devait vider son sac, se libérer de son chagrin. Je ne pouvais qu’être là pour lui et le soutenir. Il ne me repoussait pas. Soulagement. Je me sentais tellement impuissant tandis qu’il se fondait en excuses répétées. Impossible de me contenir plus longtemps. Tous deux en train de pleurer, nous devions offrir un spectacle bien pitoyable. Tant pis pour la pudeur. L’entendre ainsi m’atteignait en plein cœur. Si je renforçais notre étreinte, il finirait étouffé à coups sûr.

Visiblement, il n’avait pas laissé derrière lui son idée d’infériorité. Quelles foutaises. Je saisis son visage que je vins mettre face au mien en dépit de la difficulté à capter son regard fuyant.

- Arrête de t’excuser. Ça suffit, dis-je d’un ton autoritaire.

Je ne supportais plus de le voir s’autoflageller de la sorte. Après un instant de silence, je me hasardais à l’embrasser. Putain. C’était comme si un siècle s’était écoulé depuis la dernière fois. Le baiser était plus timide qu’habituellement. Tous deux avions sûrement nos réserves. Malgré tout, ce fut un plaisir indescriptible que de retrouver ses lèvres.

- Bisou mouillé, lançais-je avec un petit rire avant d’essuyer ses joues puis les miennes. Quoique tu en penses, je t’aime comme un dingue Teddy Scott. Mon amoureux.

J’adorais être cul-cul la praline, d’où cette dernière note qui me décocha un sourire malicieux. Mieux valait être mièvre que frapper sur son conjoint et ses gosses. Je parlais d’expérience. Je laissais échapper une exclamation de soulagement, une sorte de « Rha ! » alors que je le blottis encore contre moi avant de l’accompagner jusqu’au canapé où nous nous asseyions sans que je ne me sépare complètement de lui. Nous serions plus à l’aise pour discuter. Le bras dans son dos, la main sur son épaule et ma joue contre son crâne, je me décidais à reprendre la parole.

- Encore une fois : ne te fais aucun souci me concernant. Je ne t’ai jamais trompé et ne le ferai jamais. Si je ne t’en veux pas c’est parce que… Quel connard égoïste utiliserait ton insécurité pour justifier des reproches à ton égard ?


J’espère qu’il ne se vexerait pas face au terme que j’avais choisi. Il était justifié. Inutile d’y aller par quatre chemins. Teddy le savait parfaitement.

- L’ironie est que toute cette histoire n’a fait que de me convaincre que je désire plus que tout rester avec toi. C’est juste que… Je veux TELLEMENT que tu arrives à te sentir bien dans notre couple. Que tu arrêtes de te torturer pour des bêtises. L’alchimie qu’on partage, on ne la croise pas à chaque coin de rue. Reste avec moi.

Et s’il n’y parvenait jamais ? Je refusais de réfléchir à cette possibilité.
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Dim 9 Déc - 16:35
Teddy Abolick
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Teddy Abolick
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Ardoise (dortoirs):
Je n’étais pas prêt pour ça. J’aurais dû partir quand j’en avais l’occasion. Non, ce n’était pas possible que ça se passe comme ça. Il allait se passer quelque chose de pire, j’en étais sûr. Je ne méritais pas qu’Elijah me pardonne, je venais de lui dire et pourtant, il ne voulait pas l’accepter. Je vous jure, je comprend plus rien à ce qu’il se passe. Pourquoi il passait sa main dans mes cheveux, c’était bien trop agréable, arrête d’être aussi parfait Elijah, ça rend les choses seulement plus dures. Et je devrais pas le serrer comme ça. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher et je n’arrivais que lui à qui me raccrocher là tout de suite. J’avais oublié ma discussion avec Ophelia, celle avec Castiel et même avec Luke, j’avais tout oublié, il n’y avait plus qu’Elijah et moi.

Je ne pouvais pas croiser son regard. Même si Elijah avait fait en sorte qu’on soit face à face, je faisais tout pour l’éviter. Il voulait que j’arrête de m’excuser, mais qu’est-ce que je pouvais faire d’autre alors ? Je n’avais aucune autre arme avec moi. J’aurais bien parlé d’armure plus que d’arme, mais je n’avais pas l’impression d’être protégé de grand chose là tout de suite. J’étais tiraillé entre l’envie d’apprécier le moment, de me laisser aller contre Elijah, de retrouver ce sentiment de familiarité et la culpabilité. J’avais même l’impression qu’à chaque seconde ensemble ce dernier sentiment me dévorait encore plus, me criant que je ne devrais pas être là.

Je sais pas à quoi jouait Elijah, mais il était clairement prêt à prendre des risques à venir m’embrasser. J’avais du mal à me laisser aller et à lui répondre parce que… Et bien pour ce que je viens de dire juste au dessus. Pourtant il avait réussi à me tirer un frisson et conforter cette pensée au fin fond de mon esprit qui me disait que j’étais à ma place ici avec lui. Je le laissais essuyer mes larmes sans bouger, il pleurait lui aussi ? Mais pourquoi, il n’avait pas de raison de pleurer ? Tu vois tout le mal que tu lui fais Teddy ? Même pas fichu de prendre soin de ceux que tu aime.

Malgré toutes ces larmes Elijah assurait qu’il m’aimait. Je n’arrivais pas à comprendre. Je vous jure, comment il pouvait être sûr de m’aimer après ça ? Je me laissais guider jusque dans le canapé, toujours blottis contre lui. Comment il pouvait vouloir me garder ? J’écoutais ses paroles, mais difficile de pas se remettre à pleurer de plus belle. Comment il faisait pour être aussi adorable et compréhensif ?

- Pourquoi ? Pourquoi tu veux faire ça Elijah ? Après ce qu’il s’est passé je… J’arrive pas à comprendre… Pourquoi tu voudrais rester avec moi alors que… Je vais tout faire pour saboter cette relation, ça ira peut-être mieux pendant quelques temps, mais je sais que ça va revenir je… Je fini toujours par tout foutre en l’air parce que… J’ai tellement peur…

Je passais une main sur ma joue pour essuyer les larmes qui s’échappaient même si je faisais de mon mieux pour les retenir. J’allais finir déshydraté à ce niveau.

- Ca m’est arrivé tellement de fois Eli… Avoir un mec qui me trompe et tout le monde est au courant autour de moi, parce que apparemment, c’est évident, mais je refuse de le voir et personne ne veut me le dire… Une petite-amie qui me plaque par message le jour où elle devait rencontrer ma famille, pour sortir deux jours plus tard avec un de mes meilleurs amis. Et celle qui m’a fait attendre des mois son retour pour me dire que ce ne serait jamais possible entre nous parce que j’étais trop… Trop moi…

Et j’en avais plein d’autre des histoires du genre. Je sais, j’ai le coup de coeur facile et je m’attache sans doute trop rapidement aux gens. Mais c’est plus fort que moi. Je savais pourtant qu’avec Elijah c’était différent. Depuis le début, c’était différent. Mais sans cesse il y avait cette voix qui me disait “pourquoi il serait différent des autres ? Il est humain aussi”. Et on finit par se faire une raison. A force d’entre qu’on est jamais assez pour les autres. Jamais assez bon, jamais assez enthousiaste, ou alors justement trop attaché, trop dévoué, trop… ouais, moi-même…

- Et je sais que t’es pas comme ça mais… j’ai toujours peur qu’un jour tu finisse par te lasser aussi parce que… Et bien pourquoi pas hein ? Parce que apparemment je suis pas assez bon à quoique ce soit de toute façon. Et hm… Je… J’ai pas envie Elijah qu’un jour tu te réveille que tu te dise que tu veux plus qu’on soit ensemble et que tu te force parce que tu sais que je t’aime toujours autant. Parce que c’est pas grave ce que je ressens.


Ce que je ressens, ce que j’étais, ce n’était pas grave. Ca faisait bien longtemps que je m’étais fait à l’idée que ma présence n’apportait pas grand chose à ce monde.

- Je veux vraiment pas que tu te rende triste que tu te sente mal pour moi. Je le mérite pas. Et… Ouais… Je suis un vrai bordel, je suis désolé… Je resterai avec toi tant que tu veux encore de moi.


Je levais la tête vers Elijah pour la première fois depuis qu’on était là et je tentais un sourire. Ce n’était vraiment pas glorieux, mais c’était tout ce dont j’étais capable pour le moment.
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Dim 9 Déc - 18:19
Elijah Holtz
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Elijah Holtz
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Assis sur le canapé, je maintenais mon petit-ami contre moi. Marque de soutien, témoignage de mes sentiments à son égard ou simple rattrapage du temps perdu… Probablement les trois à la fois à vrai dire. D’autres types dans ma situation se seraient plu à adopter un ton cassant doublé d’une distance physique provocatrice. Moi, je n’arrivais tout simplement pas à me comporter de la sorte. Je trouvais cela puéril et superflu. J’optais donc pour la douceur et l’empathie. Et croyez-moi, ce n’était pas uniquement pour correspondre à mon image de « bon garçon ». La bouche entrouverte, je l’écoutais argumenter sur toutes les raisons possibles et inimaginables que j’aurai de ne pas rester avec lui. Que pouvais-je bien lui dire pour provoquer un miracle ? Rien ne semblait être suffisamment convaincant pour lui ôter les idées noires qu’il s’était fourré dans le crâne au fil des années, mentionnant d’anciennes relations dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Nous avions encore pas mal de sujets à aborder ensemble. Jusqu’ici, nous nous contentions de savoir que nous avions vu un peu de pays chacun de notre côté sans pour autant prendre la peine d’approfondir. Était-ce concret que de raconter ses amourettes poussiéreuses ? Dans le cas de Teddy, oui. Je regrettais alors de ne pas l’avoir invité à m’en parler précédemment. Aujourd’hui, il le faisait de lui-même. N’était-ce pas là une preuve de maturité et de détermination que de s’exorciser du mal qu’il taisait depuis notre rencontre ?

Je le regardais s’essuyer les joues, chagriné. Il semblait si malheureux. Même mes paroles se voulant chaleureuses et mes témoignages d’affection ne suffisaient pas à lui redonner le sourire. Ma main libre vint glisser ses doigts entre les siens posés sur sa cuisse droite. Cette fragilité jurait tellement avec son habituel dynamisme et ses blagues signant sa personnalité. Au fond, son humour était un voile destiné à dissimuler son mal-être. Assez répandu comme comportement. Mais c’était Ophelia la professionnelle dans le domaine. Aurait-elle mieux réagi que moi et trouvé les mots justes ? Alors que je me perdrais dans les méandres de ma réflexion, le musicien dirigea enfin ses yeux vers les miens tout en forçant un sourire. C’était déjà un pas dans la bonne direction.

- Premièrement, ce que tu ressens est important pour moi. C’est même… comment on dit déjà ? « Capital » ?, demandais-je maudissant mes lacunes linguistiques. Je suis avec toi car ça me rend heureux mais aussi car je sens que c’est réciproque. De gré ou de force, tu vas devoir intégrer que tu m’es essentiel et que lorsque je dis que je t’aime ce n’est pas du vent. La preuve, un demi-siècle a passé avant que j’arrive à te l’avouer !

Je rigolais un peu, ne quittant pas son regard un seul instant. D’après les retours que l’on m’avait fait depuis l’enfance, le mien était si expressif qu’il était impossible de ne pas y dénicher la sincérité de mes propos. Teddy ne devait donc pas en perdre une miette si je voulais appuyer suffisamment fort mon plaidoyer.

- Oui, je ne vais pas te mentir, je suis abattu depuis ce qui s’est passé à Halloween. La preuve est que je me suis même transformé en stéréotype du bûcheron car je n’ai plus goût à rien depuis que… Mais c’est une bonne chose. C’est humain. Tous les couples passent par là un jour où l’autre. Je t’aurais dit de t’inquiéter si, au contraire, j’étais indifférent. Quand on dit « pour le meilleur ou pour le pire » c’est bel et bien à travers les rires et les larmes. Le plus important c’est qu’on parvienne à surmonter tout ça car c’est ce qui détermine la force d’un couple. Et c’est ce qu’on va faire, tout simplement car on est destiné à être ensemble. Je le sens. C’est une évidence. Toi-même tu le sais pertinemment en dépit de tes frayeurs. J’en suis persuadé car jamais personne ne m’avait regardé comme tu le fais.

Difficile de balancer un discours improvisé lorsque l’on est tenaillé par l’émotion. Je tentais d’étouffer la vibration de ma voix qui trahissait ma faiblesse actuelle puis dégluti pour parer à la sécheresse qui s‘était installée dans ma gorge.

- Tu n’auras pas totalement confiance du jour au lendemain car tu as tes raisons. Que j’en sois partiellement la cause ou pas. Oui, on aura des hauts et des bas que ce soit pour ça ou non. Et ne crois pas que je suis à l’abri de paniquer puisque j’ai notamment moins d’expérience que toi et ai la frousse de l’engagement. Mais dans tous les cas, je suis prêt à prendre le temps qu’il faut pour nous aider à bâtir une relation en béton. Même si pour se faire je dois aller casser la gueule de tous tes enfoirés d’ex.

Je m’interrompis avant d’ajouter avec une note d’humour :

- Bon, j’aurai préféré que tu sois gay. Je n’aime pas frapper les filles.

Je grimaçais, me donnant un air faussement peiné. En réalité, j’espérais réussir à le faire renaître de ses cendres avec mes bêtises.

- Puis comment veux-tu que je te plaque avant la rencontre avec ta famille. Je ne suis même pas à même de les voir alors…

Mine vexée alors que mes yeux se posèrent dans le coin opposé de la pièce. J’étais une vraie drama queen n’est-ce pas ? Un acteur hors-pair ! Cependant, cela venait de me frapper qu’en effet, je n’avais jamais vu ses parents. Était-ce à cause de cette mauvaise expérience justement ? J’arrêtais ma comédie après une poignée de secondes et lui caressais le visage.

- Tu as toutes les qualités qui ont de l’importance, tant pis pour ceux qui ne peuvent pas s’en rendre compte. C’est leur perte, pas la tienne. Tu es généreux, attentionné, drôle, adorable, tendre et… Bon, on ne va pas se mentir… Un sacré bon coup !

J’éclatais de rire. Cela faisait tellement de bien après avoir inondé l’appartement. Obtiendrais-je gain de cause ? Je l’espérais. Mais si ce n’était pas le cas je ne me dégonflerais pas pour autant. Il valait la peine de se donner du mal.
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Dim 9 Déc - 23:15
Teddy Abolick
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Elijah devait être la seule personne à qui je me confiais autant. J’avais beau parler beaucoup à Ophelia et Brooke, ce n’était pas la même chose. Enfin, je veux dire, on abordait pas les mêmes sujet. Je n’avais pas besoin de dire à Brooke le nombre de fois où je m’étais fait plaqué, parce qu’elle était là à ce moment là, elle savait pour la plupart. Enfin elle savait dans les grandes lignes. Je n’allais pas non plus faire une récit détaillé de mes aventures amoureuses à ma petite soeur. Ce serait un peu glauque. Puis d’un sens, c’était un peu pareil avec Ophelia. Elle ne faisait pas partis de ma vie depuis aussi longtemps que Brooke, mais je crois qu’on avait passé assez de soirées ensemble à se raconter nos vie pour qu’elle en sache un bon paquet sur mon cas.

Bref, tout ça pour dire que je ne m’étalais pas souvent sur mes sentiments non plus. Quelque part, c’était sûrement normal que ça arrive avec Elijah, parce que ces sentiments, c’était ce qui nous liait. Nous n’avions vraiment aucune autre obligation, on en était là parce qu’on l’avait voulu. Et sincèrement, je n’avais pas l’impression qu’un jour quelqu’un m’aie déjà dit que je comptais autant pour lui. Tout du moins pas aussi clairement qu’Elijah. Et il avait raison de le faire parce que dans le cas contraire, ça me donnait que des raisons pour continuer de ne pas y croire. Merde, je suis un mec comme les autres dans le fond, tant qu’on me dit pas les choses clairement, comment je suis censé le savoir hein ?

Le pire dans tout ça, c’est que j’avais confiance en Elijah et je savais qu’il était sérieux dans ce qu’il disait. Alors pourquoi je continuais de m’en vouloir autant hein ? On avait tous les deux nos problèmes dans cette relation. On avait tous les deux des trucs à bosser sur nous même, mais être ensemble, ça nous permettait, justement de s’entraider pour aller au delà. Ca nous donnait une sacré bonne raison pour dépasser nos peurs. Et ça aussi je le savais. Putain. Comment j’ai pu oublier des trucs pareils ? Sérieusement, heureusement que cette relation ne reposait pas que sur moi. Sinon c’est sûr qu’elle aurait déjà éclaté depuis longtemps.

Je n’aimais pas entendre Elijah me raconter que cette sorte de rupture après Halloween l’avait mit dans un tel état. Je sais, c’était la preuve que ça l’affectait aussi. Mais je n’avais vraiment pas voulu qui se mette aussi mal pour moi. Au contraire, je pensais que ça lui ferait du bien de s’éloigner de moi, vu le comment je foutais la merde partout. Mais il faut croire qu’à vouloir partir, j’avais causé totalement l’inverse. Quel bordel. J’aimerai bien dire que si j’avais su, je n’aurais pas agit de la sorte. Mais j’ai bien peur de devoir avouer sur le moment que je savais et quoiqu’il arrive, je voulais juste fuir tout ça.

- Crois-moi, elles, elles hésiteront pas à te coller une raclé si tu fais rien.

Avec ma voix en bordel et mes yeux gonflés, ça sonnait pas super bien. Mais oui, hey ! J’avais réussi à blaguer un peu ! Quoique non, vraiment j’étais sortis avec des filles qu’il ne fallait pas sous-estimer. Puis bon, il n’y en avait pas eu tant que ça non plus. Tant qu’Elijah ne se fixait pas pour objectif de refaire le portrait de tous mes crush et tous mes coups d’un soir. On devrait s’en sortir. Enfin, il pourrait continuer d’avoir une vie quoi.

- Si tu veux les voir, on y va… C’est juste que… ça… M’a pas mal refroidit et vu que tu dis tout le temps que t’as peur des engagements et tout… Je me suis dit que c’était peut-être pas plus mal d’éviter le sujet. Puis tu connais déjà un peu Brooke…

Et ce n’était pas rien que de connaître ma petite-soeur. Elle était super importante pour moi. Je ne veux pas dire que le reste de ma famille ne l’était pas… Mais c’était Brooke quoi ! Après, je sais qu’Eli avait pas franchement eu l’occasion de parler avec elle non plus. Il devait surtout la connaître de vu. Mais c’était déjà un début non ? Puis il connaissait Ophe, Peter et les Wan, à ce niveau, on pouvait presque les désigner comme de la famille aussi.

Pour le première fois depuis longtemps, Elijah réussi à me faire rire. Je sais pas trop si je riais parce qu’il riait ou si c’est parce que je me foutais de ma propre gueule. Sincèrement, je pensais pas être un si bon coup. Enfin passons. Je lâchais un soupire. Je n’avais plus grand chose à dire face à ça. Puis je pouvais bien profiter de la vue que j’avais vu que j’avais sur Elijah non ? C’est qu’il m’avait vraiment manqué et… Et non je m’en remettais pas de cette barbe.

- C’était une peu étrange comme formulation. Je suis pas sûr qu’il y aie des qualitées plus importantes que d’autres mais… Merci Eli…

Je regardais sa main qui était venue attraper la mienne pendant qu’il parlait. J’en profitais pour jouer un peu avec. C’était vraiment histoire de me distraire l’esprit et… Et bien d’occuper ma main j’imagine.

- Je suis désolé, ça risque vraiment de prendre un peu de temps avant que… Je sais pas avant quoi en fait. J’allais dire “qu’on redevienne comme avant”, mais j’espère qu’on va pas redevenir comme avant parce que sinon, ça aurait servit à rien tout ça. Je veux dire, si je peux tirer un ou deux trucs des jours passé et de cette conversation, ce serait bien.

Il était temps que j’apprenne un peu à me faire confiance. C’était un de mes plus gros problème, je le savais. Hey, ça fait vingt-neuf ans que je vis avec moi hein… Je suis au courant de la situation.

- Mais juste… Ouais… Ca risque d’arriver encore tu sais. Je vais faire de mon mieux, mais il y a toujours un moment où je finis par euh… Rechuter, on va dire… Parce que euh… C’est moi ? Juste, me laisse pas tomber ok ? Désolé, c’est super égoïste de ma part de te demander ça mais, tant que tu crois en nous, et bien il n’y a pas de raison pour qu’on se sépare… C’est pas très clair mon affaire…

J’étais nul pour expliquer les choses. C’était presque à se demander comment j’avais pu devenir prof, haha ! Non, sérieusement, quand il s’agissait de musique ça allait, mais expliquer mon propre fonctionnement ? On s’y perdait plus facilement. Peut-être que je devrais donner des exemple plus concret ? Après tout, Elijah m’avait beaucoup confié sur lui et je ne lui avait jamais dit grand chose sur moi.

- J’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire dans la vie, j’ai jamais su où j’allais. Quand j’étais jeune, je m’en foutais pas mal, parce que j’étais presque sûr que, de toute façon, je ne vivrais sans doute pas plus que trente ans… Tu sais comme le club des 27, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain… Mais en approchant des 20 ans, et bien, j’ai commencé à réaliser que bordel, en fait, ça passe vite le temps et il y avait rien qui me disait que j’allais mourir à 27 ans, à part si je le faisais moi-même, mais l’idée me branchait pas trop…

Je n’ai jamais dit que ce serait une histoire sympa à raconter. L’histoire d’Elijah n’avait pas été plus joyeuse non plus. Mais j’avais presque envie de dire qu’il avait de la chance sur certain point, parce qu’il avait quelqu’un à blâmer et qu’il savait ce qu’il voulait, même s’il en avait chié pour en arriver là, au moins, il l’avait fait.

- Et j’avais jamais envisagé de faire de la musique un job, parce qu’au yeux de mes parents et du reste de mon entourage et bien… C’était juste pas possible. Donc je me disais qu’ils avaient raison, parce que j’avais et j’aurais sans doute jamais le niveau de mes idoles. Mais je suis nul en tout, vraiment. J’ai voulu rentrer dans la norme, j’ai tenté plein de job différent, mais j’ai jamais réussi à quoique ce soit. Et ouais, c’est ça ma vie, à chaque fois que je tente quelque chose, au début je suis motivé j’ai envie de le faire, puis je réalise que non, c’est juste pas pour moi, qu’il y a toujours quelqu’un pour faire mieux et du coup, je sers à rien.

Je haussais les épaules, j’avais fini par arrêter de pleurer tout de même. Il faut dire que cette histoire me rendait pas triste non plus, juste blasé.

- Et il y a jamais vraiment eu quelqu’un pour me dire le contraire, alors, j’ai toujours fini par abandonner et ensuite me sentir super mal, parce que je foutais rien et je sais que ma famille s’attendait à ce que je trouve un job bien, me marie avec quelqu’un de bien et tout ça… Et d’un sens j’avais envie de les rendre heureux de suivre ce chemin pour pas les décevoir. Mais d’un autre côté, c’est juste… Pas moi et ça m’a pris des années avant de réaliser que sans ma musique j’étais rien.


Je sais qu’on dirait que ce discours va nulle part, mais je vous jure que j’avais une conclusion qui amenait à quelque chose d’intéressant.

- Et à vrai dire, c’est toujours la même chose maintenant. J’ai aucune idée d’où je vais et ce que je fais. Et j’avais réussi à me convaincre que ça n’avait pas d’importance, mais ça finit toujours par revenir. Parce que j’ai envie d’être moi-même, de faire ce qui me plait mais, les autres ont toujours des attentes et sans les autres, je suis rien. Ca ne sert à rien de faire de la musique s’il n’y a personne pour l’écouter. Mais à trop écouter les autres j’ai peur de finir par me perdre moi-même et… Toi tu… Tu me fais flipper parce que t’attends rien de moi, à par le fait que je sois moi-même et… En vrai, j’ai aucune idée de ce que je suis censé être. Donc j’improvise comme je peux, mais j’ai quand même peur que tu finisses par trouver quelqu’un de mieux quelque part. Alors que c’est con, personne ne pourrait être mieux moi que moi-même... Et si toi aussi tu me laisse tomber et bien, j’ai encore moins d’idée de ce que je deviendrais et ça me fait peur.


Ouais nan, en fait, oubliez ce que j’ai dis au dessus. Ce discours menait nulle part. Comme mon existence, haha ! Ok, ok, je devrais peut-être pas faire des blagues pareille. Je lâchais un soupire en secouant la tête.

- Désolé Eli, tu aurais pas un truc à boire, je crois que parler et pleurer autant ça m’a déshydraté le cerveau et ça me fait raconter n’importe quoi…

Sérieusement Teddy, pourquoi tu te prenais autant la tête avec tout ça ? Elijah s’en fichait sûrement. Parce que là, je venais juste de lui faire un discours ultra long, juste pour lui dire que j’avais beau faire le malin, j’avais juste zéro confiance en moi et qu’il y avait des périodes où je réalisais ça et donc doutais de tout et j’avais juste besoin qu’il s’accroche, le temps que j’arrive à me ressaisir.
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Lun 10 Déc - 2:04
Elijah Holtz
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Ainsi donc, il aimait les bagarreuses. Je n’avais pas de quoi m’étonner finalement puisque je l’avais séduit le soir où j’avais démoli la moitié du bar rien que pour son joli minois. Un rebelle par procuration ? N’empêche qu’il avait attisé ma curiosité avec cette révélation. À quoi pouvaient-elles bien ressembler ? Du style Lara Croft peut-être ? J’imaginais d’ores et déjà le tableau. Cela aurait fait une drôle de photographie familiale, Teddy étant tout rachitique. Pour dire la vérité, j’avais tout oublié de ses anciennes conquêtes. Je n’étais même pas persuadé qu’il ait déjà mentionné une ex auparavant. Nous étions par conséquent similaires sur ce plan. À l’exception que je n’avais jamais tenté de fonder une relation de couple avec mes anciennes amies. Ce n’était que depuis peu que j’envisageais de me caser sérieusement. Le musicien n’aurait pu tomber à un moment plus propice de mon existence. Comme quoi, notre timing n’était pas entièrement défectueux.

- Tu crois sérieusement qu’elles pourraient m’achever ? Wo. J’ignorais que tu fantasmais sur Xena. On en apprend tous les jours.

Je plissais les yeux d’un air méfiant, le jaugeant suite à cette révélation. Bien sûr, ici non plus je n’étais pas réellement sérieux malgré mon intérêt en cette affaire. La discussion se tourna ensuite vers un sujet plus sérieux : celui de la rencontre avec sa famille. Jusqu’ici je n’en avais pas éprouvé le besoin. Je ne connaissais sa petite-sœur que de vue. Pourtant, plus nous relevions de défis, plus j’étais convaincu que cette étape serait la prochaine à gravir. Je n’allais pas mentir cependant : c’était terrifiant. Je culpabilisais vaguement de ne pas avoir quelqu’un à lui présenter. Quand bien même je serai en bons termes avec mon arbre généalogique, cela n’aurait pas été évident à mettre en place. J’espérais que cela ne serait pas un vecteur de frustration pour lui. Être présenté aux parents et/ou aux proches était une déclaration très forte, une forme d’officialisation qui ne pouvait être surpassée. Une union légale n’était que de la paperasse. À mon sens, cela revêtait donc une dimension symbolique moins implacable.

- Seulement si tu te sens prêt et que tu es sûr de toi. Sinon, j’attendrais. Pas de pression. Là, ce sera à mon tour de paniquer. Mais j’affronterai mes peurs car je sais que je peux compter sur toi. Tu seras ma bouée de sauvetage.


Je lui souriais. Je me sentais déjà trembloter à l’idée de faire mauvaise impression. Cette histoire tombait comme un cheveu sur la soupe tandis que nous nous adressions tout juste la parole après presque deux semaines de silence. Disons que l’on se laissait porter par le flot. Cette dérive ne parvint malheureusement pas à contourner ce qui faisait mal. Nous n’en avions pas encore terminé et tant mieux. Oh moins, il n’y aurait plus de non-dits entre nous. Et j’avais par la même occasion réussi à le faire rire. Si ce n’était pas une victoire ça !

Teddy se lança alors dans un monologue conséquent dont il ne devait pas avoir l’habitude. Du moins n’y avais-je jamais assisté. Je préférais me taire, le laissant s’exprimer à sa guise comme une délivrance. Mon attention ne fléchit pas. L’enseignant se confiait rarement sur ses doutes de façon aussi exhaustive. J’avais accès à une sensibilité inédite qui ne relevait pas uniquement des larmes. C’était un ressenti, un récit désenchanté d’une vie qui ne lui convenait pas. Bien sûr, j’avais connaissance de ses difficultés à se poser et à se faire une place dans le monde. Mais je n’avais pas soupçonné que c’était aussi profond, que cela le bouffait jusqu’à l’os. Oui, il arrivait parfaitement à masquer cette tristesse grâce à son attitude de tous les jours. Ne jamais se fier aux apparences. Pas que cela jouait sur l’amour que je lui portais. À moins que cela ne pouvait que le renforcer dans l’idée farfelue que c’était encore possible. Finalement, le musicien était un être humain complexe qui ne demandait qu’à être accepté et à s’accepter.

La mention de rejoindre par soi-même le club notamment composé par Hendrix et Cobain à 27 ans me fit froid dans le dos. Heureusement, il balayait du revers de la main ses idées sombres et suicidaires. Il avait beau être mal dans sa peau, je ne l’imaginais pas envisager sérieusement de passer à l’acte. Je fus ensuite distrait par son parcours dans la sphère musicale qui s’était laborieusement initialisé et ses difficultés à se poser professionnellement parlant. Je buvais ses paroles, ne bougeant pas d’un pouce par peur de le décourager dans sa confession. Lorsqu’il s’interrompit, je restais sans voix. J’ignorais par où commencer. Difficile de faire plus complexe. Allez, dis quelque chose Elijah bordel ! Réagis ! Je mis sa demande côté. C’était impensable de quitter la pièce avant d’avoir répliqué même si ce serait une façon idéale de gagner du temps. Sous l’effort de la réflexion, mon front se plissa tandis que j’essayais d’aligner mes mots. J’abandonnais pour aller droit au but.

-  Voilà ce que je te propose : découvrons-le ensemble. Tu n’as pas à être seul dans ta quête identitaire. Maintenant que je suis là saches que je te soutiens à 300%. Si ton avenir n’est pas à Blackwell, soit. Tu rebondiras. Ne fais pas de sacrifices pour faire plaisir aux autres, pour correspondre à cette foutue norme que je méprise. Ta route est encore longue et je serais présent tout du long. Je te le promets. Ne crains pas de ne pas me suffire ou je ne sais quelle sottise car je ne compte pas te lâcher de sitôt. Crois-moi. Je peux même te le mettre à l’écrit en guise de preuve ! lançais-je. Ce n’est pas ce parfum de nouveauté qui me séduit mais bel et bien toi. Et je peux te jurer que tu es une incroyable personne. Tu as juste besoin de trouver ta voie. Ça viendra. Je t’aiderai.

Je lui déposais un bisou sur le front puis me levais.

- Oh et si pour toi être égoïste est de me demander de rester avec toi, alors je suis l’homme le plus chanceux du monde !

Un clin d’œil et me voilà à gambader en direction de la cuisine où je me saisi de deux canettes de soda. Un remontant ne me ferait pas de mal non plus. De là-bas je lui criais :

- Tu ne m'as toujours pas dit ce que tu penses de ma barbe. Pourtant, tu n'arrêtes pas de la fixer.

Je pouffais tout en le rejoignant puis trinquais avec lui avant de boire une gorgée de ma boisson gazeuse. Ouf ! Cela faisait un bien fou ! Avions-nous surmonté le pire pour de bon cette fois-ci ? Étions-nous officiellement remis sur les rails ? Oui. Sûrement. J’avais du mal à réaliser. Je serais sur mon petit nuage si je ne me sentais pas aussi concerné par les problèmes de mon petit-ami. Un remède existait pour nous soulager. Mes yeux pétillaient lorsque je repris la parole.

- Tu sais ce qui me ferait vraiment plaisir ?

Je laissais un instant de silence s’installer avant de pointer son instrument du menton avec un large sourire. C’était sa passion et le regarder jouer était un délice. Une pierre deux coups. J’étais persuadé que sa guitare l’aiderait à se détendre et à chasser les nuages qui plombaient son humeur.
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Mar 11 Déc - 0:22
Teddy Abolick
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A y réfléchir, je me demande qui gagnait si un combat entre Eli et mes ex devait vraiment arriver. Si c’était du 1 contre 1, il avait des chances de s’en sortir. Par Gandalf, cette histoire tournait en remake de Scott Pilgrim. Etait-ce un hasard que mon nom de famille soit le même que le prénom du héro ? Teddy Scott Pilgrim… Haha ! Ca partait bien trop loin cette affaire, il valait mieux que je m’arrête là. Mais j’étais presque sûr qu’Elijah serait partant si je lui proposais l’idée. C’était sûrement ça le pire dans tout ça.

- Qui ne fantasmerai pas sur Xena ? Voyons Elijah…

J’étais peut-être déprimer, mais j’en avais pas totalement perdu mon humour non plus. Puis être avec Elijah rendait les choses plus facile. Enfin, un peu plus facile. Je haussais les épaules à sa réponse en ce qui concernait la famille. Je crois qu’un fois encore, ça semblait être plus grande étape à passer pour lui que pour moi.

- On va les voir quand tu veux. Perso, ça me dérange pas… Tant que tu me plante pas au dernier moment…

Je vous jure, la dernière fois que ça m’était arrivée, mon ex m’avait littéralement plantée au dernier moment. J’avais reçu son message, j’étais devant la porte d’entrée de mes parents. Autant vous dire que ça n’était pas le meilleur souvenir de repas de famille que j’avais. Entre les tantes avec les pitiés hypocrites, les blagues mal placées des oncles, et… Ouais, tout le monde était plus ou moins persuadé que j’avais juste inventé cette histoire de copine parce que jamais je n’avais ramené quelqu’un et c’était devenu ancré dans les esprits que Teddy serait celui qui finit tout seul. Ma famille, il faut pas chercher. Ils sont sympa. Mais tellement clichés et enfermés dans leur monde parfait. Heureusement que j’ai toujours Brooke comme alliée.

Bref, ce serait un soucis pour un autre jour. Pour le moment, nous avions d’autre choses à régler. Je savais pas trop comment m’y prendre. Je n’avais pas franchement l’habitude de parler autant de moi alors, je fis de mon mieux. Je crois que mon affaire devait être difficile à suivre, mais Elijah sembla rester attentif du début à la fin. Enfin je crois. Je ne lisais pas dans les pensées non plus. Les gens disent souvent qu’ils se sentent mieux après avoir parlé et je n’étais pas sûr de pouvoir dire que c’était mon cas. J’avais surtout l’impression d’avoir dit n’importe quoi et que j’allais plus ennuyer mon interlocuteur qu’autre chose.

A mon plus grand étonnement, Elijah avait été attentif et il avait même réussi à comprendre les points les plus importants. Je l’écoutais à mon tour. Ce mec était vraiment parfait. Je n’en demandais pas temps. Je baissais la tête avec un petit sourire, sentant ses lèvres venir sur mon front avant de me permettre de lui répondre.

- Désolé Eli, mais je crois que c’est quand même quelque chose que je dois trouver tout seul mais… J’aime bien l’idée d’avoir quelqu’un pour m’aider sur la route… Surtout pour achever cette fichue norme. Puis il ne s’agit pas que de moi non plus. Vu comment c’est parti, j’ai bien peur que ton avenir soit un peu le mien aussi…

Je relevais les yeux vers Elijah avec toujours ce sourire en coin. Oui bon, en gros je lui disais que je voulais qu’on reste ensemble pour un long moment quoi. J’avais aucune idée de quoi demain était fait, je doutais encore de pas mal de truc, mais plus d’Elijah. Ce dernier fini par m’adresser un clin d’oeil pour aller à la cuisine. De là, il me demanda ce que je pensais de sa barbe, ce qui me fit sourire à nouveau. Je n’avais pas trop envie de crier alors j’attendis qu’il revienne avec des sodas pour lui répondre :

- Mmh… Je sais pas trop d’un côté, je suis jaloux, parce que perso, avec une barbe, j’ai juste l’air d’un ado pré-pubère qui essaye de passer pour un adulte, mais sur toi ça donne un côté bûcheron négligé/sexy. C’est trop perturbant, j’arrive pas à déterminer si je te préfère avec ou sans…

Sincèrement ? Elijah pourrait être maquillé comme une cagole et habillé avec un sac poubelle que je l’aimerai toujours autant et que j’arriverai à le trouver sexy. Il faut dire aussi, je n’avais jamais été super regardant sur les apparences non plus. J’aimais les personnes pour ce qu’elles étaient, pas pour un physique. Ok, il s’avérait, dans ce cas, qu’en plus d’avoir une personnalité exceptionnel, d’être intelligent, ouvert, Elijah était ultra sexy. Quand je vous dit que ce mec est parfait de A à Z…

Je pourrais écrire des pages rien que sur Elijah, me provoquez pas. Je trinquais volontiers avec mon petit-ami avant de boire. Ca faisait un bien fou, vraiment. Là, tout de suite, je me sentais mieux. En sécurité, à ma place. Et je ne pouvais qu’être reconnaissant envers Elijah pour ça. Evidemment, il faudrait que je remercie Ophelia aussi. Elle m’avait beaucoup aidé ces derniers temps aussi. Les choses allaient finir par rentrer dans l’ordre, lentement, mais sûrement. Je pensais qu’on allait juste passer le reste de la soirée tranquillement, sans doute à discuter de ce qu’on avait raté dans la vie de l’autre récemment. Quoiqu’il n’y aurait pas grand chose d’intéressant à dire dans mon cas.

Elijah me surprit avec sa phrase. Je lui lançai un regard interrogateur. J’avais pas mal d’idée à l’esprit qui me venait quand il évoquait l’idée de “lui faire vraiment plaisir”, mais s’il le formulait de la sorte, c’était sans doute qu’il avait quelque chose de précis derrière la tête. Je n’osais pas brisé le silence et me contentai de suivre son regard qui s’était posé sur ma guitare.

- Oh… Euhm… Je l’avais prise au cas où j’avais trop de mal à m’exprimer. En général en musique ça sort plus facilement et histoire d’avoir un soutien moral dans le cas où j’en jouerai pas.

Je sais, c’était bête de s’imaginer que la simple présence d’une guitare puisse être un soutien moral. Mais dans mon cas, oui, ça me semblait totalement plausible. Et je crois qu’Elijah me connaissait assez bien maintenant pour comprendre ce que je voulais dire. Je fini par me lever pour aller attraper l’instrument en question.

- Je peux te faire la chanson que j’avais prévu si j’arrivais pas à sortir la moindre phrase. Elle est pas de moi, mais… Ouais, elle décrit plutôt bien la situation…

J’ai beau aimer composer, j’aimais bien reprendre des chansons aussi. Enfin, je saurais pas trop comment expliquer tout ça. Bref, je me lançai sans attendre plus longtemps. Il s’agissait qu’une version acoustic de Not Stong Enough  d'Apocalyptica. Je crois que même sans lui dire, Elijah aurait sans doute reconnu que ce n’était pas de moi. Ca ne ressemblait pas énorme au style de musique que j’écrivais en général. Quoique, ça se rapprochait pas mal de ce que je faisais pour les One Brain.
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Mar 11 Déc - 2:17
Elijah Holtz
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Ok, j’avais noté dans un coin de ma tête : me pointer chez les parents de mon chéri déguisé en Xena la guerrière. Bon, à y réfléchir je faisais sûrement fausse route mais avouez que ce serait bien marrant. Jouer à l’amazone après le gladiateur n’était que la suite logique des événements non ? J’en doute en fait. Pas certain que la blague serait appréciée de tous et je comptais donner le meilleur de moi-même lorsque cette situation pointerait le bout de son nez. Nous avions bien trop progressé dans notre relation pour que je vienne tout fiche en l’air en étant incapable de bien me comporter. Je lui ferai honneur. C’est ce que les Wan attendraient de moi. Je gardais mes frousses en réserve pour le grand jour. Inutile de paniquer dès maintenant, en particulier alors que nous nous rabibochions enfin. J’avais uniquement envie de profiter de nos retrouvailles bien qu’il me fallait aller doucement. Si mon instinct me hurlait de lui sauter dessus, de balayer la table basse pour l’y jeter de façon désinvolte, nous devions d’abord assurer une reconnexion entre nous. Chaque chose en son temps. Sans compter que j’avais du pain sur la planche : lui faire comprendre qu’il pouvait entièrement me faire confiance et qu’aucune trahison de ma part n’était du champ des possibles. Je lui promis alors d’être là pour lui apporter un soutien continu dans sa redéfinition professionnelle. Se forger un futur stable n’avait rien d’un exercice facile. D’autant plus lorsque l’incertitude est monnaie courante au quotidien. Je roucoulais -ce terme me fait tellement rire- au son de sa dernière phrase.

- J’en suis terrifié rien que d’y penser ! m’exclamais-je faussement horrifié.

Non, en vérité j’étais plus heureux que jamais d’entendre ces mots sortir de la bouche de Teddy. Une promesse que, quoiqu’il arrive, nous resterions soudés pour une éternité. C’était si inattendu après le mélodrame qui nous avait frappé cette dernière semaine. Je demeurais épaté par la tournure des événements. Qui aurait pu s’en douter ? Bon ok, nous avions toujours tendance à régler tous malentendus à grand renfort de larmes et d’humour mais… J’avais craint le pire pendant si longtemps que je n’avais pas cru cela possible jusqu’à maintenant ! Notre dispute laisserait sûrement des séquelles qui finiraient par s’estomper avec le temps bien que de mon côté tout était presque oublié. Je jubilais tellement d’avoir rétabli le contact avec lui. Me voilà reconnecté à ma seconde moitié. Mon attitude positive déteignait sur le musicien et je ne risquais pas de m’en plaindre.

- Très bien. Au moins, je ne risquerai pas de t’influencer. C’est à toi seul de décider de ta voie. De mon côté je me chargerai de te tenir la main et si besoin de t’apporter du… réconfort.

Je restais volontairement vague sur la définition du terme bien que mon sourire en coin ne trahissait personne. J’aimais l’attiser. Bah oui, je savais cuisiner mille et une recettes ! Hum. On y croit que c’était le fond de ma pensée (même s’il y avait de ça aussi). En tous les cas, il avait désormais quelqu’un sur qui s’appuyer. Étant une armoire à glace je ne pouvais que tenir ce rôle avec excellence !

Le sujet de la barbe. L’admirer essayant de se sortir de ce guêpier était hautement divertissant. Qu’est-ce qu’il était adorable lorsqu’il se montrait si incertain face à une bêtise pareille. On aurait presque dit que les enjeux ici étaient titanesques.

- Si tu trouves ça sexy alors… Disons que je pourrais alterner de temps en temps. Ça te paraît un bon deal ? proposais-je. Mauvaise nouvelle par contre. Maintenant j’ai sacrément envie de te voir barbu. Un « ado prépubère bûcheron négligé ». J’en ai déjà des frissons !

Ok, je l’avoue, je ne me privais pas de le taquiner frontalement. Cependant, même si je l’embêtais avec ça, il ne pouvait qu’être mignon en n’étant pas rasé de près. Impossible de me convaincre du contraire. J’éclatais de rire tout en frottant ma pilosité faciale contre sa joue. J’entendais déjà des « Arrête ! Tu piques ! » de protestation. À mes grattouilles improvisées s’ajoutaient quelques chatouilles bien placées. Une minute plus tard, je repris mon calme après avoir frôlé l’inconscience sous les gestes incontrôlés de ma victime. Quel terrible homme je faisais. J’irai en Enfer pour ça à coup sûr ! Pas de ma faute si j’adorais chahuter et que Teddy était le partenaire parfait afin de concrétiser mes plus sombres desseins !

Nous reprenions notre souffle lorsque je me souvins brusquement de l’instrument qu’il avait apporté. Hors de question de la laisser prendre la poussière dans un coin. Un intermède musical était plus que désirable tandis que nous cherchions encore à reprendre le fil de notre relation là où elle s’était interrompue. L’espace d’un instant, j’eus l’impression que le musicien n’était pas chaud pour en jouer. No way. Je l’avais pris au dépourvu c’est tout.

- Ce qui m’étonne c’est que tu n’as pas ramené Choupette aussi.

Car oui, avec sa guitare, son ukulélé et son piano, il s’agissait là d’une pièce maîtresse de son existence. L’équivalent d’un animal de compagnie en quelque sorte. Cela pouvait paraître étrange au premier abord mais je trouvais ça drôlement attachant. Si ce n’était pas la preuve qu’il avait tant d’amour à revendre ! Je m’installais confortablement sur mon canapé alors qu’il prenait place face à moi. J’avais comme un flash venu tout droit du passé. Était-ce moi ou cet instant était hautement symbolique alors qu’il s’agissait d’un décalqué de notre toute première soirée en amoureux ? À croire que c’était mon truc d’établir des parallèles. Il avait à peine commencé à chanter que son choix de titre se trouvait justifié. Pas de doute : il marquait dans le mille. Plus les paroles s’enchaînaient, plus l’émotion me gagnait à nouveau. Je n’avais plus de larmes pour pleurer. Cette emprise… Et puis, pas moyen de rester de marbre en le voyant dans son élément. Jamais je ne m’en lasserai. J’étais constamment en admiration devant son talent et sa voix, regrettant de ne pas avoir les capacités pour l’accompagner. Lorsque la note finale résonna, je l’applaudis telle la groupie que j’étais tout en rigolant. Il n’eut pas le temps de se relever que je m’étais déjà déplacé pour venir l’embrasser, me débarrassant des filtres de notre précédant baiser tout en réserve. Son visage entre mes deux mains, je séparais nos lèvres pour murmurer :

- C’était splendide. Tu as fait le bon choix Teddy en venant ici. Au risque de me répéter : je t’aime.

Un énième bisou puis :

- D'ailleurs, quand est-ce que je suis promu au rang de meilleur fan ? J'espère que ça me donnera droit à de nombreux privilèges...
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