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Ya gotta believe that I got what it takes (Tyler)

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Mar 23 Oct - 3:40
Eddie Abolick
Creativity takes courage.
Eddie Abolick
Messages : 457
Localisation : un agent secret ne révèle jamais sa position...
Emploi/loisirs : policière & modèle à blackwell
Humeur : j'suis toute fifou, alors attention à vos miches !

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Ma chambre était parfaitement rangée, comme à son habitude. Je n'aimais pas le désordre, même si j'étais bordélique. Mais ça me forçait à ranger du coup. C'était samedi après-midi, et j'avais la chance d'être seule au moins jusqu'au soir. Mes frères et mon père étaient partis sur une affaire en ville qui allait sûrement se finir sur un dîner d'affaires en restaurant. Quant à ma mère, elle allait sûrement en profiter pour sortir un peu ou se reposer à la maison. Pour l'heure, elle n'était déjà plus là, elle avait dit partir faire un tour sur la plage avec le chien. J'étais triste de savoir qu'il ne serait pas là cet après-midi, j'aurai beaucoup aimé le présenter à Tyler. Enfin, plutôt présenter Tyler à mon chien. Il ne devait pas tarder à arriver, alors j'en avais profité pour accorder ma guitare. Je n'étais pas encore sûre et certaine de ce que j'allais chanter. J'avais à peine dit à Tyler le projet de l'après-midi. Il savait qu'il venait pour m'aider à filmer une vidéo, et je lui avais dit avoir une chaîne de covers mais je ne lui avais même pas envoyé le lien. Je lui montrerai la chaîne à son arrivée, il pourrait choisir quoi regarder pendant que je chercherai comment bien illuminer la pièce pour la vidéo, etc. Je n'avais pas pensé à ça avant, mais peut-être que Tyler allait prendre peur en voyant ma maison... Enfin, la villa. Nous avions une piscine enterrée dans l'arrière cour, un très beau et grand jardin, des plants de tomates et de quelques légumes, des oignons également, et quelques arbres fruitiers. Ma mère adorait jardiner, et je l'aidais aussi quand je le pouvais. Puis la maison était sur deux étages. Ma chambre était au dernier, ce qui permettait sans doutes à ma famille de ne pas être trop dérangée lorsque je faisais de la musique...

J'aurais aimé être au premier, dans l'entre-deux, mais étant donné que mes frères occupaient cet étage, ainsi qu'une salle de projections, ce n'était pas la meilleure idée au monde. D'ailleurs, au second étage se trouvait ma chambre, mais aussi une autre pièce où serait bientôt aménagée une salle de danse. J'étais la seule à pratiquer, mais ça me permettrait de m'entraîner et de peut-être filmer des vidéos où je danserai sur une musique que j'aurai interprété juste avant. Je cherchai des idées, et j'espérais que Tyler en aurait également quelques unes. Je lui avais dit de m'appeler à son arrivée, n'entendant pas la sonnerie. J'avais enfilé une longue robe noire à manche longues, celle-ci s'arrêtant à mes genoux. J'avais lâché et bien coiffé mes cheveux et j'avais mis du vernis noir sur mes onglets et du rouge sur mes lèvres. J'essayais toujours d'être au mieux pour mon contenu de vidéos YouTube. Puis même, en général. J'enfilais des ballerines noires vernis avant de répondre à mon téléphone. Tyler venait d'arriver. J'attachais mon collier parsemé de la croix catholique avant de descendre les deux étages pour aller lui ouvrir. Je lui adressais un sourire et le fit entrer. Je n'avais toujours pas très bien comprit comment s'accueillaient les américains, donc je n'osais rien faire dans le doute. Une fois Tyler entré, je fermais tous les verrous de la porte. J'étais le seul membre de la famille présent et j'allais retourner tout en haut, et même si nous avions une alarme, les cambriolages peuvent arriver n'importe quand.

« Tu as trouvé facilement ? On va aller dans la cuisine si tu veux, on peut manger ou boire quelque chose maintenant ou se monter un plateau tout à l'heure ! Je ne te fais pas visiter par contre, enfin, pas toute la maison car ma famille n'est pas là et n'aimerait pas que quelqu'un connaisse toutes les pièces de la maison... »

Je me tus alors puis lui fis signe de me suivre dans la cuisine, passant devant un tableau du premier films The Godfather qui était un classique familial. Je fis alors signe à Tyler de s'asseoir sur un des tabourets hauts de la cuisine, pour accéder à la table/plan de travail, puis allais de l'autre côté.

« Si tu veux on a de quoi se faire du thé, du café, on a quelques sirops et de la limonade ou de la bière si jamais. En nourriture, ma mère a fait une bonne flopée de brownies hier, il en reste encore pas mal si tu veux. Sinon on a des petits cakes italiens au chocolat, des chips... il reste peut-être aussi de la pizza au frigo. »

En attente de sa réponse, je sortis deux verres et déposais le plat où étaient les brownies sur la table.

« Ne t'en fais pas, tu as aussi le droit de ne rien prendre, de toutes façons rien ne partira dans l'après-midi, mon père et mes frères sont partis pour un petit moment, et ma mère est allée se promener avec le chien. »
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Mar 30 Oct - 15:00
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YA GOTTA BELIEVE THAT I GOT WHAT IT TAKES
GRAZLI & TY'.

La propriété de la famille Speranza était bien plus grande que je ne l'avais imaginé. « Je ne savais pas que ma petite Grazli était aussi riche... » me dis-je tout en hésitant à poser le doigt sur la sonnette devant les grilles « Que font ses parents déjà ? ». Financièrement, ma famille n'était pas non plus à plaindre. A New-York, je vivais dans un grand appartement de Manhattan que ma mère pouvait aisément payer puisqu'elle était l'avocate de plusieurs personnalités et célébrités. Puis mon père possédait une grande maison à la lisière des bois de Arcadia Bay, même s'il se l'était lui-même construite étant à la fois chef de projet sur des chantiers et architecte. Les grilles s'ouvrirent et mon pickup longea la longue allée jusqu'à la villa devant laquelle je me garais à côté de quelques voitures à côté desquelles mon tas de ferraille faisait peine à voir. Comme promis, j'appelais Graziella afin qu'elle descende m'ouvrir. La jeune femme m'accueillit dans un style bien sombre, comme si elle était en deuil, mais cela lui allait à ravir tout en correspondant assez bien à sa personnalité, même si je ne la connaissais  pas depuis très longtemps non plus. En tout cas, suffisamment pour ne pas paniquer lorsqu'elle verrouilla la porte sur notre passage.

« Heureusement que le GPS existe ! » plaisantais-je en agitant mon téléphone sous ses yeux tout en souriant avant de la suivre vers la cuisine. Vu les dimensions de la villa, je pouvais comprendre sa flemme de ne pas me la faire visiter dans son intégralité, bien que ma curiosité naturelle faisait que j'avais la folle envie d'ouvrir toutes les portes pour voir ce qui s'y cachait derrière et découvrir ainsi tous les petits secrets de la famille Sperenza.
Sans surprise, la cuisine était grande et dans un style à la fois très italien et très moderne. M'imaginant aisément en train d'y bruncher ou d'y prendre mes petits-déjeuners, je pris place sur un tes tabourets que m'indiqua Graziella et attendit en silence qu'elle ait fini de me citer tout ce que contenait son frigo. « Pourquoi pas de la limonade ! » répondis-je en souriant avant de calmer mon estomac qui gloussait déjà à l'évocation des brownies et autres mets que m'avaient vendus la jeune femme. Je fus un peu offusqué que Graziella sous-entende que je pouvais ne rien prendre à manger. « Tu me connais mal très chère ! » lui balançais-je sur un faux air vexé en attrapant dès lors un brownie, me faisant violence pour ne pas l'engloutir d'un coup -après tout, je ne voulais pas passer non plus pour un impoli-.

Le gâteau était fondant à souhait. C'était divin. « Si seulement ma belle-mère savait cuisiner comme ça... » pensais-je à haute voix, ce qui n'était pas totalement juste de ma part puisque celle-ci se défendait plutôt bien en cuisine, contrairement à ma mère qui préférait la livraison à domicile. En tout cas, Graziella savait recevoir comme il fallait ses invités. Malgré l'intimidante villa, j'étais bien plus à mon aise que je ne l'aurai imaginé en arrivant ici. Je pouvais apercevoir des fenêtres l'arrière jardin, mais préféra rester assis que de me lever pour aller y jeter un œil, de peur de contrarier mon hôte. Elle était si élégante dans sa robe noire, j'avais l'impression d'être vêtu comme un clochard. Il faut dire que j'avais attrapé les premiers vêtements qui m'étaient tombés sous la main. Si j'avais su, j'aurais fais un effort.
« Tu veux filmer quoi précisément ? » lui demandais-je finalement en me rappelant l'objet de ma visite. Graziella voulait que je l'aide à tourner quelque chose et m'avait même mentionnée sa chaîne de cover qu'il m'avait été impossible de retrouver sur le net.

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Sam 3 Nov - 0:26
Eddie Abolick
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Eddie Abolick
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Emploi/loisirs : policière & modèle à blackwell
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Ardoise (dortoirs):
J'aimais bien Tyler, il était sympa, gentil et drôle. Il ne m'agaçait pas, comme d'autres gens savent si bien le faire. Mais généralement, ça passe ou ça casse dans mes relations. Il peut y avoir quelques changements, mais globalement, ça reste comme c'était au "début" de la relation. Tyler accepta la limonade, aussi je sortis deux verres d'eau, les déposais sur la table et pris la bouteille de limonade au frais pour nous en servir deux verres. Je boirais la même chose, ce serait plus simple. Je laissais la bouteille sortie, au cas où, puis tendis le verre au garçon. Visiblement, les brownies semblaient avoir du succès auprès de lui... Je le regardai manger le gâteau avec un sourire en coin, me retenant de sourire davantage pour éviter d'en rire. On aurait cru voir une publicité pour les brownies Sperenza, c'était assez comique et touchant à voir.

« Je crois que c'est plutôt moi qui devrais te filmer en train de manger, ça ferait un bon spot publicitaire pour une nouvelle marque de brownies ! »

Je finis par rire avant de m'assoir (enfin) à mon tour. Je bus quelques gorgées de limonade, puis déposais mon verre sur la table. Puis je réfléchis un instant avant de lui répondre.

« En fait, j'ai une chaîne YouTube où je publie des vidéos de moi en train de chanter et jouer à la guitare ou au piano, des chansons que je reprends. Des covers, du coup. Mais je reste sur un format un peu trop... plat. J'aimerai bien mettre aussi des éléments en valeur, ou avoir plusieurs plans de caméra différents pour donner un effet un peu plus rythmé à mes vidéos. Ou même arriver à filmer parfois en ville, à certains endroits, ou dans la maison ici... Je ne sais pas si tu t'y connais beaucoup en plans de caméras mais on peut faire plusieurs essais cet après-midi, en mode crash test par exemple, pour voir un peu ce que ça peut donner, et si ça te dit aussi de m'aider éventuellement sur d'autres vidéos ! »

Je pris un brownie à mon tour, et le dégustais en entier, prenant un petit instant pour moi et pour boire encore un peu par derrière. Je regardai Tyler, un peu indécise.

« Ce n'est pas très professionnel, mais je n'ai pas encore décidé de la chanson pour aujourd'hui... Je pense que si on se limite à filmer dans ma chambre ou dans la maison, on peut partir sur quelque chose du type pop, qui ne demande pas énormément de mouvements de caméras ou autre. Par exemple, prendre une chanson de Beyoncé pourrait passer, si c'est une chanson plutôt du type "If I Were A Boy" que "Run The World"... »

Mais j'ignorais toujours ce que je pouvais chanter. Aussi, tout bêtement, je finis par me lever de table, en lui faisant signe que je revenais. Je montais donc au deuxième étage, chercher mon ordinateur, puis je redescendis avec celui-ci, en m'asseyant de nouveau. Je cherchais une de mes vidéos et décidais de monter un exemple de vidéo plutôt filmée de la sorte avec le piano apparent. La chanson était E.T, donc. Je tournais ensuite l'ordinateur pour montrer la vidéo à Tyler.

« En fait pour le moment j'ai ce type de vidéo, je me filme de face ou de profil, selon si je joue du piano ou de la guitare. Mais ça fait assez... amateur, j'aimerai arriver à faire quelque chose de plus propre. »

Puis je laissais tourner la vidéo pour lui montrer le type de vidéo que je faisais. Peut-être aurait-il des idées de chansons ou autre.
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Jeu 22 Nov - 15:54
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YA GOTTA BELIEVE THAT I GOT WHAT IT TAKES
GRAZLI & TY'.

La remarque de Graziella suggérant que l'on pourrait faire un spot publicitaire de moi en train de manger du brownie me fit pouffer, me faisant presque avaler de travers ce que j'avais dans la bouche. « T'es sérieuse ? Je suis littéralement en train de dégueulasser ta cuisine là ! » répondis-je, du chocolat sur les dents, mettant une main sous mon menton pour attraper les miettes qui s'échappaient de ma bouche, bien que le plan de travail était déjà sali. Mes bonnes manières laissaient à désirer. J'attrapais une serviette pour nettoyer le bazar que j'avais laissé sur mon passage, puis écouta mon hôte me parler de sa chaîne youtube et de ce qu'elle y faisait dessus exactement. Cette révélation me pris plus ou moins au dépourvue, car qui aurait cru que la belle et mystérieuse Graziella détenait une chaîne de cover où elle y publiait régulièrement des reprises ? C'était une facette de sa vie assez surprenante étant donné que cela ne s'accordait absolument pas à la personne introvertie qu'elle semblait être. « Finalement, elle est humaine ! » pensais-je, les larmes aux yeux, souriant bêtement comme si j'étais une maman oiseau qui voyait son bébé voler pour la première fois.

Reprenant mes esprits, je me mis d'ores et déjà à réfléchir à des idées. J'étais loin d'être un pro de la caméra, mais il était hors de question de la décevoir. Ce projet semblait la tenir à cœur et en tant qu'ami, il était de mon devoir de l'aider du mieux possible. « Vu l'endroit dans lequel tu vis, cela me surprend que tu n'y ais jamais tourné de vidéo en dehors de ta chambre... » avouais-je en la scrutant du regard, l'imaginant déjà lambiner à travers les pièces de la maison façon Adèle dans ''Someone Like You''. Lorsqu'elle évoqua vouloir reprendre du Beyonce, le gay faisant profondément la sieste en moi se leva d'un bond, se voyant déjà tourner un clip monumental de Run The World dans le jardin de Graziella, avec du bling bling, des tenues de folies, des maquillages excentriques. « If I were a Boy est un bon choix pour commencer, je pense ! » lançais-je finalement calmement, forçant mon Mr. Hyde à se tapir à nouveau dans l'ombre de moi-même « Avec le temps qu'il fait, il y a moyen de faire de beaux plans dans la maison et le jardin ! ».

Mon amie s'éclipsa ensuite pour aller chercher son ordinateur portable. Durant son absence, je me resservis sans gêne un bout de brownie que Graziella me surprit en train d'engouffrer à son retour. Une fois de plus, elle me surprenait dans une position embarrassante, mais au moins, elle ne pourrait pas dire que je ne faisais pas honneur au gâteau de sa mère.
Ouvrant l'ordinateur, Graziella me montra une de ses cover, plus précisément une de E.T réalisée au piano. « Whoua c'est vraiment toi ça ?! » m'exclamais-je en écarquillant les yeux, totalement emballé à la fois par sa voix et sa prestance. Il fallait vraiment le voir pour croire qu'elle était faite pour ça. « C'était super ! » lui dis-je ensuite à la fin de la vidéo, lui adressant un sourire sincère « Et je comprends pour le côté amateur -même si c'est ce qui se fait le plus comme style de cover de nos jours-, je vois à peu près ce que tu recherches ! ». Sur le moment, je n'avais pas trop d'idées de chansons, mais je comptais bien me pencher sur la question, au cas où Graziella voudrait retenter l'expérience avec moi après cette journée.

« On peut commencer si tu veux ! » suggérais-je après avoir engloutis le fond de mon verre « Tu n'as qu'à me montrer la caméra que tu veux que l'on utilise, puis peut-être me faire montrer quelques endroits de ta maison où l'on pourrait éventuellement tourner ? ». Vu les dimensions de la villa, il était peu probable que la jeune femme me la face visiter dans son intégralité, d'autant plus qu'elle n'avait sans doute pas l'autorisation -ou l'envie- de me montrer toutes les pièces. J'étais néanmoins très curieux et impatient de découvrir sa chambre, endroit qui reflète en général assez bien la personnalité des gens.

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Sam 24 Nov - 17:00
Eddie Abolick
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Eddie Abolick
Messages : 457
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C'est vrai que Tyler mettait des miettes de brownies partout, mais manger proprement ce genre de gateau semblait impossible après tout. Je me mis simplement à rire avant de stresser un peu à l'idée qu'il puisse juger mon travail. Je jouais avec mes doigts, stressée, fixant des coins de la cuisine pendant que la vidéo passait, puis la fin de celle-ci arriva enfin. Je fus étonnée de la réaction de mon ami, mais celle-ci me fit sourire. Il avait raison aussi pour la dynamique qui était celle des covers habituelles. C'était bien pour ça que je voulais changer la mienne. Je devais me démarquer, faire quelque chose d'autre. En évoquant Beyoncé, je vis Tyler bondir sur son siège, ce qui me fit rire. Il devait l'aimer lui aussi, c'était un bon point. Autant partir sur l'un de ses titres...

« C'est parfait alors, je ferais cette chanson-là ! Pour les pièces, je peux te montrer quelques pièces communes, mais je sais qu'on ne pourrait pas tourner dans toutes. Après il reste aussi ma chambre évidemment. »

Puis Tyler semblait prêt à ce que l'on commence un peu le repérage, aussi je me levais de mon siège, nettoyant rapidement la table et rangeant nos verres dans le lave-vaisselle.

« Allez je vais te faire visiter les principales pièces où l'on pourrait tourner ! Puis d'autres aussi, même si on ne peut pas y tourner. »

Je lui fis signe de me suivre, puis je lui présentais le salon, qui était à côté de la porte d'entrée. Il y avait les portraits de mes grands-parents et de mes "ancêtres" que je n'avais pas connu, ou qui étaient morts lorsque j'étais enfant ou adolescente, tels que mes arrières grands-parents. Il y avait également une photo de famille encadrée, avec mes parents, mes frères et moi. Il y avait également notre chien sur la photo qui sortait sa tête entre deux de mes frères, avec un drôle de regard, comme s'il avait senti de la nourriture sur quelqu'un présent sur la photo. Je souris en me rappelant de ce jour, puis je présentais la pièce, avec une longue table pour manger, les chaises étaient confortables, puis il y avait une baie vitrée et des portes fenêtres menant à l'extérieur. Evidemment, nous avions pas mal de prototypes de sécurité dans la maison, appelant automatiquement la police (garde rapprochée de ma famille disons, dans la police) pour avoir à éviter d'éventuellement tuer les potentiels voleurs ou assassins qui entreraient ici. Enfin, les ennemis de la famille ou les tarés de cette ville. Ce qui me fit penser que jamais je ne montrerai ma maison à Kyle. Je savais qu'il était un peu dérangé.

« On a accès à la cour arrière, il y a une piscine, un four à bois, une cuisine extérieure pour le printemps et l'été notamment. ça fait partie des endroits à ne pas filmer, disons que ma famille préfère garder certains lieux de la maison "secrets"... »

J'espérais que Tyler ne comprenne pas que ma famille soit issue de la mafia, sinon il risquerait de peut-être prendre ses jambes à son cou et de s'enfuir. Je l'emmenais ensuite au sous-sol, pour lui montrer une pièce aménagée en salle de projection avec une télévision grande, en haute définition et 3D. Il y avait pas mal de films de disponibles, et internet passait aussi ici donc nous avions accès à pas mal de choses. Les sièges étaient rouges dans la salle, comme au cinéma en général.

« On pourra peut-être tourner ici, si on ne filme pas l'écran je pense ! Et si tu veux un jour on se fera une soirée pour regarder un film ici. J'aurai presque proposé une soirée chez moi, mais... »

Je le savais déjà mais le dire à voix haute me faisait un peu bizarre. J'évitais le regard de Tyler.

« Tu es probablement le seul ami que j'ai, en dehors de Brooke. Je crois. »

Je fis la moue avant de lever les yeux au ciel pour avoir dit ça, et je me décidais à entraîner Tyler au deuxième étage, dans ma chambre.

« En fait il n'y a pas beaucoup d'endroits où on pourra tourner à l'intérieur je crois... mais il reste ma chambre. J'ai mon piano et ma guitare, j'imagine que la chanson passera mieux au piano. »

Je fis signe à Tyler de s'assoir où il voulait. Il y avait mon lit, un pouf et la chaise devant mon bureau. Quant à moi, je me mis sur le petit tabouret devant le piano, mais en tournant le dos à l'instrument. Chanter sur internet et chanter devant quelqu'un, c'était deux choses différentes.
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Lun 3 Déc - 15:30
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YA GOTTA BELIEVE THAT I GOT WHAT IT TAKES
GRAZLI & TY'.

A l'annonce du début des festivités, c'est-à-dire la visite de la villa de Graziella, je me mis aussitôt sur mes deux jambes et la suivie jusqu'à un grand salon avec de nombreux portraits accrochés sur les murs, apportant à la pièce un côté très aristocrate. « Je me demande à quoi peut bien ressembler sa famille... » pensais-je en zieutant un des portraits richement réalisé, tout en jonglant mon regard sur Graziella dont je me demandais si elle avait elle aussi eue droit à son tableau. Finalement, je tombais sur une photo de famille où je reconnu dessus la jeune femme. Il me parut évident que les autres personnes avec elle devait être ses parents et ses frères. « Ils sont mignons ! » déclarais-je en continuant de les admirer « Il faudra que tu me les présente. Peut-être que je réussirai à en séduire un et, non seulement je deviendrai riche, mais en plus tu aurais la chance de m'avoir comme beau frère ! ». Bien que ceci était une plaisanterie, avec le recul cela restait une perspective assez intéressante, même si je doutais fortement que mon amie ait un de ses frères gay.

Lorsque Graziella me mentionna les endroits secrets où il nous était interdit de filmer, mon imagination se mit dès lors à se représenter les raisons qui pouvaient faire que ces lieux devaient restés inconnus de ma personne. « C'est toujours meilleur avec le goût de l'interdit ! » répliquais-je à la rouquine en lui tirant légèrement la langue avant d'ébaucher un sourire. Elle me conduisit ensuite dans une grande pièce du sous-sol servant de ''pièce télé'' et je fus subjugué par l'engin ainsi que par les sièges rouges dont mes doigts vinrent caresser le cuir « Heu...oui. Tu vas être carrément obligé de m'inviter pour qu'on se fasse des soirées ciné ici ! ». Elle me révélé ensuite que j'étais son seul ami à Blackwell, ce qui me provoqua un pincement au cœur. « Mais non, ne dit pas ça. C'est triste... » répondis-je en faisant à mon tour la moue, tout en lui lançant un regard plein de tendresse. On était très différent elle et moi et pourtant, on était amis.

Elle m'entraîna ensuite dans sa chambre : une pièce spacieuse et plutôt confortable, où elle s'installa derrière un piano tandis que je prenais place au bord du lit. Allait-elle me jouer quelque chose ? Elle me semblait nerveuse tout à coup, ce qui me poussa à prendre les devants pour la rassurer un peu. « Je pense qu'il faut que l'on fasse des plans simples, car j'ai peur que s'ils sont trop incroyables ou dans des endroits trop majestueux, le spectateur risque de s'intéresser au fond plutôt que de se concentrer sur toi et la chanson. Or, tu restes LE centre d'attention de la vidéo ! » lui expliquais-je, finissant ma phrase en passant ma main dans mes cheveux pour les discipliner un peu « On pourrait, si tu veux, faire des plans en extérieur, genre toi qui marche dans le jardin, entremêlé à ça à des plans de toi en train de jouer et chanter derrière le piano ? C'est simple, mais au moins cela ne sera pas trop statique, à défaut d'être ultra dynamique... ». De toute façon, je doutais qu'elle possédait le matériel adéquate pour nous permettre de réaliser des plans plus complexes.

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Mar 11 Déc - 23:39
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Il était vrai que mes frères étaient beaux. Je souris un peu bizarrement à Tyler, trouvant sa remarque étrange, puis j'eus un rire nerveux suite à ce qu'il ajouta derrière. Sans oser répondre ou comprendre pourquoi ça me mettait mal à l'aise ou que je ne savais pourquoi il disait cela, je me remis à la visite des lieux. Lorsqu'il vit la salle de projection, il approuva mon invitation future, ce qui me fit sourire plus naturellement de nouveau. Il semblait cependant touché par ce que je venais de dire, ce qui me fit bizarre, une fois encore. J'étais pourtant dans le vrai, dans mes propos...

« C'est un peu devenu normal, ce n'est rien. »

Dans ma chambre, Tyler finit par me parler du type de plans que nous pouvions tourner. Je l'écoutais attentivement avant de me faire un visuel et une idée de la sienne. J'aimais bien l'idée, aussi je finis par me lever pour lui montrer le réflex avec lequel je filmais mes vidéos, en lui expliquant comment on s'en servait, ce qui était très simple en réalité. Ensuite, je commençais à répéter la chanson une première fois, et nous pûmes tourner deux-trois fois la chanson intégrale pour en sélectionner la meilleure version, dans ma chambre, sur le piano. Une fois fait, nous mîmes les séquences sur mon ordinateur, avant de vider la carte SD pour descendre les escaliers et rejoindre l'extérieur de la maison.

« On peut tenter le type de traveling que tu veux du coup, ou faire des plans fixes, comme tu le sens ! Je te laisse réaliser comme tu le sens cette partie, je chante en même temps et on verra comment monter le tout, tout à l'heure. »

Alors, je commençais à marcher dès que Tyler mit la caméra en route, après le « action » et nous tournâmes quelques séquences, différents plans près de la piscine, du four à bois, du côté de la lisière de la forêt également, pour avoir un maximum de choix disponible lors du montage final de la vidéo. J'espérais vraiment que ça plairait à mes abonnés, et que Tyler appréciait quand même aussi cette activité... Lors d'un moment de pause, j'en profitais pour me rapprocher de lui.

« Merci. Pour ce projet, et me filer un gros coup de main, je suis sûre que le résultat sera super ! »

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Jeu 10 Jan - 12:56
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GRAZLI & TY'.

Après que Graziella m'ait montré comment on se servait de son appareil photo, je me familiarisais avec le reflex tout en l'écoutant répéter la chanson qu'elle allait interpréter. Je finis par abandonner ce que j'étais en train de faire pour me focaliser sur la jeune femme, jugeant que l'observer chanter était bien plus intéressant que de parcourir les réglages de l'engin entre mes mains. Une fois la répétition terminée, on pu se mettre enfin au travail. La qualité de l'appareil photo n'était pas négligeable, le rendu était superbe et j'étais plutôt satisfait du résultat, jugeant avoir bien mis mon amie à son avantages. Je jubilais de notre travail, tandis que le tout était en train de se télécharger sur l'ordinateur. Le montage risquait de prendre un peu de temps et, visiblement, Graziella semblait assez désireuse de me reléguer cette partie, ce qui dans le fond ne me dérangeait pas. J'avais quelques idées en tête et l'inspiration était là.

Les plans fixes terminés, on se dirigea vers les jardins pour tourner quelques plans en extérieur, ce qui permettrait d'apporter à la vidéo une petite touche de dynamisme. Tendre les bras et porter la caméra se révéla être une activité fastidieuse, mais j'étais tellement à fond dans mon travail que je ne prêtais pas attention à mes bras qui s'engourdissaient à force de se tendre et rester immobile pour immortaliser l'instant. Entre le soleil de fin de journée et les paysages somptueux de la villa, je savais d'avance que la vidéo allait envoyer du pâté. « Ne me remercie pas ! » répondis-je à Graziella dans un sourire,  alors qu'elle me gratifiait de ma présence lors d'une pause. Je lui montrais quelques plans que nous venions de réaliser et le résultat sembla la satisfaire, bien que je pouvais comprendre la gêne que l'on pouvait ressentir en se voyant en vidéo.

On tourna quelques plans supplémentaires avant de juger que nous avions une base suffisamment solide pour s'en arrêter là. Au pire des cas, nous pourrions toujours tourner quelques vidéos plus tard si jamais il se révélait que nous en avions besoin en plus. Je suivis à nouveau Graziella jusqu'à sa chambre où on y vida sur son ordinateur la carte SD. Pendant que les fichiers se téléchargeaient, je m'étais approché du piano pour y effleurer quelques touches, me repérant à l'oreille pour interpréter une version médiocre à un doigt d'Au Clair de la Lune.
Une fois que tout le contenu de la carte fut sur l'ordinateur, je transférais celui-ci sur mon disque dur afin de travailler sur le montage à la maison. « Bon et bien, j'ai du travail qui m'attend ! » plaisantais-je en me levant du lit, signe que j'étais prêt à partir. Même si Graziella avait apprécié ma présence durant cet après-midi, je pouvais comprendre son sentiment de soulagement, n'étant pas habituer à recevoir chez elle.

Je me laissais raccompagner jusqu'à la porte, persuadé de toute manière que je remettrais les pieds ici souvent. « Je n'ai pas oublié ton home cinéma ! » lui criais-je depuis ma voiture dont je venais d'ouvrir la portière côté conducteur, la jeune fille m'observant tout sourire depuis le perron de l'entrée. Mettant un CD de Metallica dans la radio, je quittais la villa pour regagner la mienne, disparaissant dans la poussière et la lumière du crépuscule.

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