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i feel like i'm drowning - allen

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Lun 17 Sep - 20:39
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i feel like i'm drowning
ft. allen
J'étais assise dans le sable. Les genoux repliés contre ma poitrine, entouré des mes bras. Mon regard face à l'océan, ma tête posée sur mes avant-bras. Mes pieds s'enfonçant petit à petit à travers les petits grains froids et humides. Mes cheveux balayés par l'air marin qui emplissait mes narines. Même en été, il pouvait faire soudainement froid en Oregon, ce qui n'était pas le cas à Los Angeles, bien plus dans le sud. Ici, il suffit de quelques nuages, remplissant le ciel d'un gris clair, pour dissimuler le soleil et faire descendre la chaleur. Sans compter la petite brise qui amenait sur moi des petites gouttelettes d'eau salée, humidifiant mon visage. Au loin, je crus apercevoir une baleine à bosse. Ou plutôt, le jet d'une baleine à bosse, propulsé à plusieurs mètres de haut. Elle migrait vers le Nord, à la poursuite des bancs de plancton des quels elle se nourrissait goulument. J'avais vraiment envie de la rejoindre. Une fois de plus. C'était peut-être pour ça que je m'étais arrêtée à Arcadia, dans ma fugue effrénée. J'avais répondu à l'appel des cétacés, qu'on n'entendait et ne voyait que rarement sur les côtes californiennes. Ici, elles étaient beaucoup plus visibles depuis la rive. Le point de vue était encore meilleur sur la falaise du phare. Mais de là-haut, je ne pouvais pas tremper les pieds. Si je m'y prenais, la chute serait fatale. Mais si j'essayais, les baleines ne pourraient pas me rappeler de retourner sur la plage. Je tomberais, et ce serait fini. Pourtant, je tenais à me rendre sur le sable. C'était comme un défi, voir combien de temps seraient-elles capables de me repousser.

Je finis par me lever et tout de suite je fus une plus grande prise au vent. Celui-ci se mit à faire virevolter mes mèches,  soulever mon t-shirt. Je retirai mes baskets et mes chaussettes, retroussai le bas de mon pantalon et m'approchai des vagues. Sentir l'eau me caresser les orteils me donnait envie de nager, de plonger. Je jetai un regard aux deux côtés de la plage. En cette fin de journée, il n'y avait personne. Il faisait frais, on se croirait en automne. Et en automne, on ne va pas se baigner à la mer.
Je retirai mon pantalon, mon t-shirt et les laissai auprès de ma serviette de plage. Puis je plongeai dans une vague.
La tête sous l'eau, j'entendais le chant de la baleine à bosse. Retenant mon souffle, les yeux fermés et serrés, je profitai de l'entendre car j'appréciais. Ca me faisait du bien, d'être loin du tumulte de ma vie et d'écouter ce monstre gigantesque esquisser cette voix si douce.

A bout de souffle, j'émergeai. Mon retour dans le monde aéré vu accueilli par un éclair au loin, ainsi que le grondement du tonnerre. Instantanément, mon corps me rappela l'eau froide de l'océan en un frisson. Je ferais mieux de retourner sur la plage. Bientôt. Pas tout de suite...

BY CΔLΙGULΔ ☾


@Allen Kalon
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Mar 18 Sep - 18:54
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Tosca & Allen

Le dernier client de la journée venait de partir. Il avait été très sceptique, et pendant quarante-cinq minutes je m'étais demandé pourquoi il était venu. A quoi bon prendre rendez-vous avec un hypnothérapeute si vous ne croyez pas à l'hypnose ? Il avait dit vouloir se faire une idée de la pratique, et je n'avais pas cherché à comprendre plus loin. Il n'avait cessé de répéter ça marche pas vot' truc tout du long, et j'avais longuement insisté sur le fait que ça ne pouvait fonctionner s'il n'y mettait pas un peu du sien. L'homme était un ouvrier de chantier qui fumait comme un pompier. Sa femme l'avait envoyé se faire une idée de l'hypnose pour tenter d'arrêter de consommer du tabac. L'ouvrir avait beau être aux portes de la mort à cause de cette merde, ça ne l'empêchait pas de rejeter toute méthode pouvant l'aider à se sauver la vie.

Je fermai la porte de mon cabinet à clé et quittai le bâtiment. J'allais enfin pouvoir respirer de l'air frais. Habituellement, j'appréciais l'isolement de mon cabinet, mais parfois, quand certains clients pourrissaient l'ambiance du lieu, j'étouffais pendant de longues heures. Prendre de l'air frais me faisait le plus grand bien. J'avais longtemps rêvé de me trouver dehors. Il était certain que si ce mec rappelait après une dispute probable avec sa femme, je lui dirais être complet pour les quinze ans à venir. Il était hors de question que je le laisse pénétrer à nouveau dans mon cabinet si agréable.

Je pris ma voiture et décidai d'aller faire une ou deux courses sur le port. Je voulais manger frais ce soir. Une fois les courses achetées et placées dans le coffre, une autre décision inattendue me porta jusque sur la plage ou j'ôtai d'un coup mon pull, t-shirt, pantalon, chaussures et chaussettes, me trouvant ainsi debout en caleçon sur le sable fin. La sensation des grains de sable glissant sous mes pieds m'irrita et me ca lma en même temps. Bordel, après une journée comme celle-ci, un grain de sable qui grattait le dessous de mon pied était une bénédiction. Je commençais à rejoindre l'eau, quand j'aperçus les nuages noirs à l'horizon. Eh beh, mon vieux, la baignade ce sera pas pour aujourd'hui, même si de l'eau froide en ce temps frais d'automne ne t'aurait pas fait de mal. Un éclair brisa les nuages, et sous sa lumière qui précéda le grondement je remarquai une silhouette émerger de l'eau. Une personne. Je m'approchai, inquiet. Avait-elle remarqué l'orage qui approchait ? Allait-elle sortir ? Les gens étaient des mystères, leur comportement pouvant les amener à prendre de grands risques à tout moment. Je m'approchai encore, jusqu'à ce que mes pieds soient enfoncés dans l'eau. Plissant les yeux, je découvris un visage féminin à la surface.

- Vous ne devriez pas rester ici, c'est dangereux, lançai-je, bienveillant.

Je m'inquiétais toujours pour le monde entier, et tout comme j'avais tenté pendant une heure de raisonner un fumeur borné d'arrêter la clope, j'essayais de mettre à l'abri la seule âme de la plage encore présente au bord de la tempête.



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Mar 18 Sep - 21:25
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i feel like i'm drowning
ft. allen
J'étais vraiment dans cette eau. Elle m'entourait, jusqu'à la naissance de mon cou, laissant juste dépasser ma tête afin que je puisse y respirer de l'air frais. Mes cheveux flottaient à la surface, se laissant porter par la douceur des vagues, malgré l'orage qui se préparait à l'horizon. Je sentais le sel commencer à me piquer les yeux, ces derniers devaient être rouges comme si je venais de pleurer. J'ai eu envie de les frotter, mais ç'aurait été une erreur de débutant de céder à ce supplice du corps. Mes mains trempés d'eau salée n'auraient fait qu'empirer le cas. Alors je me contentai d'observer, silencieusement, cette formation nuageuse se créer au large. La baleine à bosse avait disparue en quelques instants, replongeant probablement pour atteindre de plus importantes profondeurs. Elle n'assisterait pas au spectacle de la foudre s'écrasant sur la mer ou sur la terre. Malgré l'eau froide, j'étais toujours aussi bien et je n'avais aucune envie de partir. L'orage menaçant ne m'effrayait guère, au contraire, j'avais l'impression qu'il m'appelait. La baleine s'étant enfuie, elle ne serait plus là pour me repousser sur le rivage, non ?

C'est justement quand je pensais à cela qu'une voix s'éleva au-dessus du chant des vagues s'écrasant sur la plage. Surprise, je me redressai et découvris un peu plus de mon corps à l'air, jusqu'aux coudes. Je me tournai vers le principal intéressé et honnêtement, je crus fondre. Je pensai un instant avoir atterri sur la plage de Malibu où un merveilleux sauveteur venait à ma rescousse. Ce gars avait tout d'un beau gosse averti: la barbe viril, le regard ténébreux mais bienveillant, les cheveux juste assez loin pour qu'il puisse les secouer à la sortie de l'eau, sans oublier ces muscles incroyablement bien dessinés. J'aurais dû tenter une noyade en fin de compte. Je n'aurais pas dû hésiter si longtemps. Je préférais nettement être sauvée par un beau gars que par la grosse baleine qui me hantait depuis mon adolescence.
Je n'étais pas le moins du monde gênée de me retrouver en sous-vêtement devant le beau brun ténébreux. J'avais connu pire, et vu le contexte, c'était juste un maillot de bain un peu sexy. Noir et simple, esquissant simplement quelques dentelles, peut-être cela passerait-il inaperçu. Ce qui me dérangeait plus en revanche, c'était ces foutues cicatrices. Au bar de Nick, j'avais toujours trouvé moyen de les cacher. Des couches de fond de teint, des habits légers mais dissimulant cette partie secrète... Ici, sur cette plage que je pensais déserte, je me retrouvais mise à nue.
-Je croyais que j'étais seule. C'est pas un temps pour une baignade, relevai-je. T'en fais pas, j'allais sortir. Je rêve pas de mourir électrocutée. Noyée, peut-être. Mais pas électrocutée dans cet élément qui m'avait appelée puis rejetée tant de fois.
Je fis demi-tour, commençant à marcher lentement vers la plage. Vraiment lentement, faisant mine que je luttais contre le courant. Peut-être que ce gars passerait devant moi et je pourrais ainsi me réfugier dans ma serviette de manière inaperçue.

BY CΔLΙGULΔ ☾
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Mer 19 Sep - 14:36
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Tosca & Allen

L'ambiance était étrange. Les orages noirs s'approchaient, couvrant le ciel comme s'ils allaient nous ensevelir. Un nouvel éclair apparut et le ciel tonna douloureusement. J'avais toujours ressenti l'orage comme un cri d'une immense douleur, pourtant rempli d'un espoir de liberté. C'était toujours impressionnant d'assister à un tel événement naturel, l'adrénaline du danger et de la petitesse de notre existence face à un tel cataclysme nous ramenant à notre condition d'homme. Le vent repoussant mes cheveux et amenant les nuages vers nous, peignant en noir le ciel bleu qui m'avait apporté ma bonne humeur matinale, je reculai d'un pas, posant un pied sur le sable gorgé d'eau. Mon pied s'y enfonça, et mon regard retomba sur cette femme qui avait choisi le mauvais moment pour sa baignade. Elle aussi semblait peiner à rejoindre la plage. Il y avait quelque chose d'ambigu à son sujet. Je m'approchai un peu. Il fallait que nous sortions au plus vite. La tempête approchait à une vitesse incroyable, la rendant plus dangereuse et impressionnnante encore.

J'enfonçai mes pieds dans l'eau pour m'approcher un peu d'elle. Je lui tendis la main. J'étais incapable de ne pas aider les gens, d'autant plus lorsque je sentais qu'ils avaient besoin d'aide. Je n'arrivais pas à dire ce qui n'allait pas avec cette femme, mais il y avait quelque chose. La façon dont elle avançait, lentement, laissant le courant la repousser légèrement vers l'arrière, je me dis que, peut-être, elle avait elle-même amené la tempête. Cet orage-là, je l'imaginai le retrouver en elle. Ce n'était pas rare de trouver ces cataclysmes au sein même des personnes. La nature était un mystère.

Je ne répondis rien à sa réplique. La main tendue vers elle et l'orage gagnant du terrain sur nous. L'odeur du sel me piquant les narines. Je ne dis rien, car je pressentais quelque chose d'ambigu, et je n'arrivais pas à décrypter la situation. J'avais peut-être fait une erreur en apportant mon aide, ou au contraire, j'avais fait le meilleur choix possible. Néanmoins, je cherchais à comprendre, dessinant les traits du visage de cette sirène improvisée. Son corps était fin, infime comparé à l'océan qui se traçait à l'infini derrière elle. Il y avait quelque chose. Quelque chose en elle que son apparence, calme et élégante, ne pouvait prédire.



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Mer 19 Sep - 18:23
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ft. allen
Le beau gars n'avait pas l'air de vouloir prendre les devants, au contraire. Son regard restait posé sur moi, comme s'il cherchait à s'assurer que j'allais bel et bien sortir de l'eau. En même temps, j'entendais le grondement du tonnerre se rapprocher à chaque accoup. Il devait s'inquiéter, espérant que je ne finisse pas grillée dans l'océan. Qu'il se rassure, je n'en avais pas envie non plus. Donc je devais choisir entre sortir de l'eau sous son regard oppressant ou reste ici et attendre qu'il se détourne pour que je coure à ma serviette. Malheureusement, il ne semblait pas prêt de vouloir me lâcher puisqu'il me tendit sa main, espérant que j'accepte son aide. J'avais l'air ridicule dans ces vagues, faisant mine d'avancer à tout petit pas à contre courant, celui-ci me ramenant plus loin de la plage que mon pas ne l'avait fait. Je n'étais pas prête de me montrer face à ce type au corps parfait. Le mien l'était si peu. J'avais tout fait pour faire disparaître les traces de mon anorexique-boulimie, en faisant du sport pour perdre le ventre plat et en mangeant sain. Mais les cicatrices, elles, m'accompagneraient pour le restant de mes jours.

Il ne disait rien. Il restait silencieux en me fixant. J'en serais devenue mal à l'aise. J'aurais aimé que la baleine de toute à l'heure débarque et m'emporte au large. Me sentir ainsi fixée m'oppressait. J'avais appris à passer au-dessus de cette impression au bar, mais parce que j'avais confiance en ce que je faisais, car pour moi il ne s'agissait que d'une danse où personne ne pouvait m'atteindre. Ici, j'étais mise à nue, sous son regard sombre qui voulait mon bien.
Je n'avais pas pas d'autre choix que d'attraper sa main. C'est ce que je fis.
Je sentais ses muscles me hisser hors du courant marin qui cherchait à me retenir. Je sentais l'eau dénuder mes bras, mon ventre, mes hanches. Les sentant à l'air libre, je frissonnai également sous le vent qu'élevait l'orage. Il faisait meilleur dans la mer, la température était plus agréable. Lorsqu'il n'y eut plus que mes pieds au contact de l'écume marine, je croisai mes bras sur ma poitrine pour tenter de préserver ma chaleur. Merci. Je le disais plus par obligation que par bienveillance. J'aurais pu me tirer de là seule, car c'était son regard qui m'impressionnait. Je me dépêchai de récupérer rapidement ma serviette que j'entourai autour de mon corps trempé et grelottant. T'es maître-nageur ? demandai-je en me tournant vers lui, bien plus à l'aise maintenant couverte. Il avait tout d'un sauveteur d'Alerte à Malibu, le corps d'Apollon et l'air de beau brun ténébreux, qui venait au secours de la petite nana en dérision. Sauf qu'à Malibu, il fait bien plus beau que ça.

BY CΔLΙGULΔ ☾
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Sam 6 Oct - 16:27
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Tosca & Allen

Elle me remercia, mais elle n'avait pas l'air enjouée à l'idée d'aller se mettre à l'abri. Mon intervention me parut soudainement intrusive. Avait-elle eu l'intention de rester dans l'eau malgré la tempête qui approchait ? Comptait-elle se laisser noyer par l'océan agité ? Je plissai les yeux, réfléchissant à ce comportement peu anodin. Elle me demanda soudainement si j'étais maître-nageur, ce qui me sembla plus dérisoire encore que de l'imaginer suicidaire. Je n'avais pas l'allure d'un maître-nageur. Je n'avais ni matériel de sauvetage, et j'étais encore moins en tenue de plage. Je sortais tout juste du travail, en tenue civile, sans marque particulière sur le corps pour afficher ma profession. Je n'en voyais pas l'intérêt. De toute façon, même si j'affichais hypnothérapeute sur mon front, peu de gens sauraient ce que c'était aux premiers abords. Et loin de moi était l'envie d'expliquer au monde entier mon métier.


- Je ne suis pas maître-nageur, non, répondis-je sereinement.
Je restais à une distance raisonnable d'elle pour ne pas envahir son espace vital et lui montrer que je ne voulais pas de mal. J'avais déjà croisé des gens malhonnêtes sur cette plage, et les raisonner n'était pas chose facile. A l'approche de la tempête, mieux valait se méfier des personnes qui n'avaient pas pour intention d'aller se mettre à couvert. Comme elle, bien qu'elle ne me semblait pas dangereuse.
- Allen, me présentai-je simplement. Vous voulez aller boire un café en attendant que la tempête passe ?
Je désignai le petit bar en face de la plage. Je pris la décision d'y aller, quoi que cette femme me réponde, car je n'avais pas envie de conduire alors qu'il commençait à pleuvoir et que les nuages noirs allaient bientôt arriver au-dessus de nos têtes. Je préférais encore me poser avec une boisson chaude et observer la tempête se battre avec l'océan.


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Dim 7 Oct - 12:30
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Il aurait tout eu pour être maitre-nageur. Quoique s'il était vraiment de service, il aurait été là bien avant mon arrivée. Mais en cette saison, lors d'un jour aussi menaçant, ça ne m'étonnerait pas qu'il n'y ait personne pour surveiller la plage. Cependant, il aurait pu être maître-nageur durant l'été et simplement venir me prévenir du danger par acquis de conscience. C'est vrai que j'avais l'air inconsciente, ainsi dans l'eau à vouloir définitivement me baigner alors que l'orage était proche. Et pourtant, je savais pertinemment ce que je faisais. Je voulais poursuivre cette baleine alors qu'elle me rejetait sans cesse vers la terre, me gonflant d'une motivation nouvelle à poursuivre dans cette vie morose.
Et donc, le beau brun ténébreux brisa tous mes fantasmes en m'annonçant qu'il n'était pas maître-nageur. Il était juste là, comme moi, afin de profiter de la plage à la fin de son travail. Au moins, nous avions un point commun: notre plan tombait à l'eau. Ho et un deuxième également: nous semblions adorer l'océan tous les deux. Je frottai ma serviette contre mon corps afin de le sécher. Le vent se levait et me frigorifiait alors que j'étais encore trempée. Je risquais de mourir de froid en rentrant à pied jusqu'à chez-moi. Mais l'envie de rester sous l'averse me tentait. La pluie me relaxait, elle chassait le monde dans les rues et m'y laissait seule. J'avais la sensation qu'elle me lavait de ma culpabilité, cherchant à montrer au groupe de Nick que je n'étais pas coupable. Que c'était lui le gros con. Mais de toute manière, je n'avais aucune envie de les retrouver. Après toutes ces années, aucun ne m'avait jamais réellement fait confiance et celle-ci ne tenait qu'à un fil. J'avais eu raison de partir. Ces relations étaient nocives.

Lorsqu'il se présenta sous le nom d'Allen et me proposa un café, je posai mon regard sur lui et hésitai. Mes yeux allèrent de mon sauveteur à la mer, cherchant à analyser combien de temps il nous restait avant que le ciel nous tombe sur la tête. Finalement, rester dehors à prendre l'eau n'était sûrement pas la meilleure des solutions, la tempête risquait d'être violente. Ce serait peut-être dangereux pour moi de rentrer à pied par ce mauvais temps. Le café s'imposait donc de lui-même.
-Pourquoi pas. Ce gars savait me résonner à ne pas me mettre en danger. A croire que j'avais côtoyé la dangerosité trop longtemps et que je ne me rendais même plus compte lorsque je la frôlais. Le risque était devenu un grand ami. Celui qui me rappelait que je n'avais pas envie que ma vie s'arrête là. Celui qui me redonnait quelques pulsions d'espoir dans mes veines. Tosca, me présentai-je à mon tour.

J'entrepris donc de me sécher du mieux possible, surtout mon maillot de bain improvisé afin que mes vêtements ne pompent pas trop l'eau salée et qu'elle y laisse des marques. J'essayai d'essorer au mieux mes mèches brunes et enfilai mes habits, un simple jean et un t-shirt. Je n'avais pas prévu l'orage et n'avais pas pensé à prendre une veste pour me tenir chaud sous la pluie. Tant pis, il me faudrait faire avec.
Je fourrai ma serviette humide dans mon sac et me tournai vers le prénommé Allen Bienveillant.
-On peut y aller. Aller boire une boisson chaude dans un lieu réchauffé lors d'une tempête en tête-à-tête avec un inconnu, voilà quelque chose qui était rare. Les cafés, je les buvais chez moi, seule. Je sortais uniquement dans les bars le soir, à la recherche parfois de conquêtes ou de séduction. Mais discuter autour d'un café, avec quelqu'un, c'était rare pour moi. Unique même. Je ne prenais jamais ce temps-là à LA. Tout simplement parce que les personnes avec qui je traînais n'aimaient pas ça. Je les avais suivi dans leurs habitudes et m'étais forgée tels qu'ils étaient, puisqu'ils étaient mon seul repère depuis l'adolescence. Mais Arcadia Bay, une nouvelle routine s'installait et elle demeurait encore bien nébuleux.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Mer 31 Oct - 14:15
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Tosca & Allen

Nous entrâmes dans le café alors que les premiers filets d'eau commençaient à tomber du ciel. Je m'installai à une table près de la fenêtre. La tempête m'avait toujours fasciné. Cela semblait être le cas pour Tosca aussi, elle qui avait été prête à se laisser engloutir par les eaux sous le ciel noir. La pluie redoubla très vite de force, alors qu'un serveur venait tout juste pour prendre nos commandes. Je commandai un café américain et attendis la réponse de Tosca. Seules les ampoules jaunes du café nous éclairaient. Dehors, rien de semblable au jour ni à la nuit. Le ciel était couvert, intégralement noir, avec parfois les traits des nuages dessinés en blanc par des éclairs furtifs. Le tonnerre ne tarda pas à gronder. Le temps avait changé si vite... aussi vite que l'esprit de Tosca sur la plage. La planète et l'esprit humain n'étaient pas si différents, finalement.

- Vous vouliez finir là-dessous ? demandai-je sans aucun jugement dans mon intonation. L'océan doit être magnifique sous cette tempête. Un peu dangereux, cela dit, mais très beau. Fascinant.

Je n'avais jamais été un grand fan du grand bleu, j'étais plutôt intéressé par l'espace. La grande étendue d'eau me faisait froid dans le dos. J'avais de bonnes raisons pour ça. Je préférais ne pas y penser. L'espace aussi m'effrayait, en quelque sorte, mais si j'y allais, je ne voudrais pas spécialement en revenir. Tandis que l'océan... m'y perdre, y perdre la vie, cela me terrifiait. C'était un monde beaucoup trop différent du mien. Tout au fond des océans, les hommes ne pouvaient y aller. Et c'était mieux ainsi. Notre pollution ruinait déjà la mer. J'espérais au moins que les bas fonds des océans restent intacts. Et encore...
Je laissai cette pensée de côté lorsque le serveur revint avec nos boissons. Un sujet plus simple me vint alors à l'esprit.

- Vous allez souvent nager ici ?

Nous devrions sûrement nous tutoyer, mais je décidai de la laisser prendre cette initiative. La situation était déjà atypique. Nous buvions calmement une boisson devant le spectacle apocalyptique qui défilait dehors, derrière la vitre à nos côtés. Une drôle de rencontre, qui n'allait pas s'arrêter là, mon intuition ne se trompait jamais.



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Mer 21 Nov - 21:05
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ft. allen
Il faisait agréablement chaud dans le café. A l'extérieur, je m'étais surprise à frissonner. Le vent s'était levé subitement et il refroidissait ma peau encore humide. En arrivant à l'intérieur, la douce chaleur vint me redonner quelques forces. C'est Allen qui choisit la table, proche de la fenêtre. Ca me convenait bien. A vrai dire, je n'aurais pas pu mieux choisir. Ce petit café offrait une vue imprenable sur la plage et l'océan. Les éléments se déchaînaient dehors, les bourrasques de vent balayaient le sable et les vagues s'écrasaient avec puissance sur les flancs de la falaise à quelques kilomètres. Le tonnerre grondait au loin et les éclairs zébraient le ciel au milieu des nuages sombres. La pluie s'abattait sur Arcadia, si nous avions été dehors à cet instant, nous aurions été trempés en quelques secondes à peine.

Le serveur prit notre commande et je lui demandai un café au lait. Un peu d'énergie ne me ferait pas de mal: la tempête s'avérait loin d'être terminée et il me faudrait trouver la force de rentrer chez moi à pied. Pas de permis, pas de bus dans ce coin de la ville, je n'avais pas d'autre choix. Le regard perdu dans l'horizon, Allen me questionna. Sa réflexion quant à l'océan me toucha. Fascinant. Dangereux. Magnifique. Ca n'était pas pour rien que je voulais m'y noyer. Je voulais en découvrir les profondeurs, ces ténèbres qui m'intriguaient. J'appréciais d'autant plus le questionnement d'Allen, car il ne portait aucun jugement. Toute personne normalement constituée m'aurait trouvée bizarre, à me baigner par un temps menaçant dans l'océan. Mais cet homme, ça semblait l'intriguer.
-Il est imprévisible, aussi, relevai-je. Pour tout dire, et c'était très certainement la première fois depuis longtemps, je préférais rester au chaud à discuter avec Allen plutôt que de me faire balayer par la tempête. C'est ce qui le rend si mystérieux.

Le serveur nous arriva avec nos boissons. Je posai mes paumes sur les côtés de la tasse afin de propager la douleur dans tout mon corps rafraîchit. Il n'y avait pas beaucoup de monde dans le petit tea room, les gens préférait s'abriter chez eux que dans un lieu public. Il y avait une petite musique de fond, mais celle-ci ne couvrait pas le tumulte de la tempête.
Allen continuait de me vouvoyer alors que je l'avais tutoyé dès le départ. Je n'aimais pas prendre des pincettes avec les gens, ça n'était pas mon genre. Je ne me cassais pas la tête avec trop de politesse, car bien souvent elles n'étaient pas sincères. Je préférais aller droit au but. Comme toute à l'heure, où je lui avais demandé cash s'il était un maître-nageur. Je ne passais pas par quatre chemins.
-Aussi souvent que possible, répondis-je en portant la tassé de café au lait à mes lèvres. J'en soufflai un peu avant d'en boire une petite gorgée. Le liquide bouillant manqua de me brûler la langue. On peut dire que c'est mon passe-temps. Je peux m'évader le temps de quelques heures.

Je reposai la tasse sur la table. Cette boisson chaude me faisait du bien, j'avais oublié à quel point cet air frais m'avait rafraîchie. Et toi ? T'es du coin ? Je me demandais si, comme la plupart des habitants de cette petite ville, il avait passé toute sa vie. Sans son académie, Arcadia Bay n'avait pas de quoi attirer les gens: elle n'avait pas de grandes entreprises, pas une grande économie, sauf durant l'été où les touristes venaient profiter de la plage. Moi-même j'y avais atterri par hasard.

BY CΔLΙGULΔ ☾
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Jeu 22 Nov - 20:32
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Tosca & Allen

L'océan. Imprévisible. Mystérieux. Comme elle. Et comme Tosca, apparemment. Elle était tout aussi attirée par le grand bleu, qui m'apparaissait plutôt comme une immense flaque sombre. La tempête me semblait plus rassurante que l'océan lui-même. Elle me protégeait de lui. Et en même temps, je craignais qu'elle ne m'emporte, c'était bien pour ça que j'étais venu me réfugier ici, à l'intérieur du café. Les boissons chaudes posées devant nous me rappela ces scènes de l'enfance où la tempête fait rage dehors, et vous êtes à l'intérieur, enveloppé par un duvet, un chocolat chaud entre les mains. Ces scènes avaient été rares pour moi. A l'orphelinat, on ne distribuait pas de boissons à tout va. Mais l'idée était là. Nous étions protégés, Tosca et moi, et j'espérais qu'il en fût de même pour les habitants d'Arcadia Bay.

- Il est le contraire des hommes. Rares sont les personnes qui sont absolument imprévisibles.

J'en avais rencontré une dans ma vie, et ça m'avait suffi. J'avais fait mon métier de comprendre les cerveaux des gens, leur fonctionnement, pour ne plus jamais être emporté par l'imprévisible. Tosca l'aimait, cet imprévisible, pour venir aussi souvent se baigner dans la baie. Je me demandai ce qui l'attirait autant dans cet océan dangereux, obscur et froid. La mer était une échappatoire pour elle, tandis qu'il était mon cauchemar.

- L'océan vous attire. Pourquoi ?

J'avais choisi la pire ville où emménager pour quelqu'un qui détestait ce maudit océan. Je ne craignais pas de m'y baigner, non, sinon je n'aurais pas été prévenir Tosca à l'approche de la tempête. C'est ce qu'il représentait qui m'en répugnait autant. Il était le symbole de ce que je haïssais le plus dans ma vie - qui n'avait pourtant pas été des plus simples - et de ce qui m'avait fait souffrir à une intensité extraordinaire. Un mystère plus profond encore que le fond de l'océan le plus grand.

- J'habite à Arcadia, oui. Vous aussi ? A moins que vous n'appréciez particulièrement cette plage, mais je ne vois pas en quoi elle serait différente des autres.

Elle l'était pour moi, mais en tant que plage, avec du sable et la mer, ça n'était que banal. Rien de particulier, hormis l'orage qui y grondait et se reflétait dans les grands yeux noisettes de Tosca. Cette image m'étonna, et s'ancra dans ma mémoire, si bien que je savais déjà que je m'en rappellerais toujours. Un moment particulier, dans un quotidien linéaire.


Codage par Narja pour Never Utopia
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