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Libérée, délivrée ! feat. Trevor

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Ven 24 Aoû - 21:19
Legend LeBlanc
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Journal perso
Ardoise (dortoirs):
Les médecins avaient beau m’avoir répété que tout allait bien se passer, et qu’il ne fallait pas stresser, c’était plus fort que moi. Je m’étais retournée cinquante fois dans mon lit avant de réussir à trouver le sommeil. Je n’avais jamais eu d’opération aussi importante avant celle-ci. Et pour tout vous avouer, j’étais bien contente qu’Ophelia Wan, la psychologue de l’Académie, aie accepté de m’accompagner ce matin à l’hôpital. Elle n’avait pas pu rester très longtemps, évidemment, il fallait qu’elle aille travailler. J’avais été exemptée de cours pour la journée, mais ce n’était pas son cas à elle. Aussi, je ne lui en voulait pas. Mrs. Wan avait déjà fait bien plus pour moi que en l’aurait fait n’importe quel autre conseiller scolaire.

J’avais hésité un bon moment et j’avais fini par craquer. Je n’avais pas envie de sortir d’ici et de ne pas savoir où aller, de me retrouver toute seule, un peu perdue et de simplement retourner à ma chambre pour aller en fixer le plafond ou passer la soirée à répondre à mes mails. Du coup, j’avais envoyé un message à Trevor en lui disant que ma dernière volonté de femme enceinte était des Kinders Bueno. C’était un peu devenu une sorte de private joke entre nous. Enfin, pas le fait que je sois enceinte, mais les Kinders Bueno. Depuis ce fameux jour, qui remontait à presque une semaine, dans la salle de théâtre où j’avais littéralement fondu en larme dans ses bras, nous avions pris l’habitude de discuter plus souvent et de passer un peu de temps ensemble. Ce qui, je dois l’avouer, m’avait fait un bien fou.

Trevor n’était pas du genre à se prendre la tête pour un rien. Il était drôle, gentil, attentionné. S’en était presque gênant parfois, mais je n’allais pas lui en vouloir non plus. Quel genre de personne je serais sinon ? Et du coup, oui, Trevor, pas Juliet, pas Logan… Evidemment, j’aurais adoré que cette première puisse venir. Cependant elle avait encore plein de boulot et c’était un peu tendu en ce moment. Parce que j’avais quitté Logan, or Juliet sortait toujours avec son pote Zachary. Je ne voulais pas qu’elle se sente obligée de “choisir un camp” alors, je prenais juste un peu mes distances. Et j’avoue que c’était aussi parce que j’aimais bien passer du temps avec Trevor aussi.

A présent, l’opération ne me faisait plus tant stressée. J’étais plutôt anxieuse de savoir si oui ou non, Trevor serait là à la sortie. Jusque là, le jeune homme n’avait failli à aucune de ses promesse, mais il était possible qu’il aie cours à cette heure là. Et je ne savais pas précisément à quelle heure on me laisserai sortir non plus. Puis je n’eus pas le temps de voir si Trevor avait répondu à mon message avant de passer aux choses sérieuses.

J’eus presque l’impression de ne pas voir le temps passer. Je me souvenais de l’infirmière qui me disait de me détendre, de penser à quelque chose de joyeux, et puis plus rien. Je m’étais réveillée dans une chambre sûrement quelques heures plus tard. Encore un peu ailleurs à cause de l’anesthésie. Bref, là, le temps sembla s”écouler des plus lentement. Il n’y avait que une infirmière qui passait de temps à autre pour voir si tout allait bien. Et pour m’apporter un repas à un moment aussi. Apparemment tout s’était bien passé, j’eus le droit à quelques recommandation avant qu’on ne me fasse signer les papiers de sortie.

A nouveau habillée normalement, bon pas maquillée ni coiffée du coup, j’étais en chemin vers la sortie. Je n’avais pas songé à rallumer mon portable pour le moment. En fait, j’avais du mal à réaliser que, c’était bon. Je n’étais plus enceinte, j’allais pouvoir reprendre une vie d’adolescente comme les autres, sans problème, sans soucis. Je me sentais super légère et d’une humeur au top. Et je ne pensais pas pouvoir être plus heureux avant de voir, dans le hall de l’hôpital, un Trevor assis sur une chaise, attendant apparemment impatiemment que j’arrive. J’attendis qu’il me repère et se lève pour aller littéralement me jeter dans ses bras, tellement j’étais contente. Ok, ce n’était peut-être pas une très bonne idée de se secouer autant après une opération de ce genre, mais je n’avais pas réfléchis sur le coup :

- Oh Trevor ! J’avais peur que tu ne puisses pas venir ! Merci d’être là ! Vraiment !

Je ne savais pas trop quoi dire. Il y avait-il quelque chose de précis à dire dans ce genre de situation d’ailleurs ? J’aurais pu être anxieuse à cette idée, mais à vrai dire, j’étais bien trop contente d’avoir été soulagée d’un poids pour m’en soucier réellement.
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Ven 24 Aoû - 23:23
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Quelle journée ! Justin m'avait dit qu'il devait me montrer un truc super cool en skateboard après les cours, j'étais impatient de voir ça. Sauf que je savais aussi qu'il se passait autre chose aujourd'hui, et je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser un peu en boucle. Dana allait se faire avorter. Dire qu'il ne s'était écoulé qu'une semaine depuis notre première "vraie" discussion... c'était comme si on se connaissait depuis plus longtemps. C'était étrange, j'avais l'impression d'avoir déjà une sorte de complicité assez particulière avec elle, et j'appréciais ça. Et je ne sais pas exactement ce qui l'a convaincue de le faire, mais elle a rompu avec Logan. C'était mieux pour elle, et j'avais eu le sentiment qu'après leur rupture, elle s'était sentie soulagée, malgré sa tristesse ou sa colère. C'était sans doutes normal, surtout s'il l'avait mise enceinte et qu'en plus, il ne la traitait même pas comme le le méritait... Comme n'importe qui l'aurait mérité. Mais malgré tout, j'avais l'impression qu'aujourd'hui, c'était moi qui allait subir l'opération. Enfin, c'était très étrange. J'étais à la fois excité, stressé, effrayé et heureux pour Dana. Je ne me disais pas que j'aurai une chance énorme de rentrer dans ses faveurs ou qu'elle tomberait amoureuse de moi. En réalité, plus on parlait et moins je pensais qu'elle pourrait s'intéresser à moi, j'avais l'air d'être complètement le bon pote sympa et toujours là quand il le fallait. Mais ça ne me dérangeait pas, car elle le méritait vraiment. Cette attention, ce sentiment de sécurité, si j'arrivai à le lui apporter. J'étais en cours de biologie avec Brooke, en train de terminer une expérience, lorsque je reçus un sms. Une fois que nous avions noté quelques notes à propos de notre expérience, je regardai mon téléphone. Elle semblait vouloir que je la rejoigne à l'hôpital avec les fameux kinder bueno. Je rangeais alors mon téléphone puis regardai Brooke.

« Couvre-moi si jamais la prof demande, dis lui que j'ai été mal pendant un moment durant l'expérience... J'ai une urgence. Dana. Je dois y aller. »

Puisje regardai tout ce qu'il restait à faire et lui promis que je lui revaudrai ça. Je me dirigeai alors vers le bureau de la prof en prenant un air nauséeux et en mimant un mal de crâne.

« Excusez-moi, je ne me sens pas bien du tout depuis tout à l'heure... est-ce-que je pourrais aller aux toilettes ou voir l'infirmière ? »

Elle m'y autorisa, bien que cela semblait la déranger un peu que je quitte le cours. Je continuais mon cinéma en récupérant mes affaires et en faisant un clin d'oeil à Brooke avant de sortir de classe. Une fois dans le couloir, je fonçais au distributeur récupérer des kinder bueno et je me mis ensuite à accélérer le pas pour sortir de l'établissement, avant de courir à fond les maracas vers le parking. Je n'avais pas remarqué que la salle de classe pouvait me voir, mais tant pis. Je sortis mes clés de voiture et inspirais, puis expirai, décidant de me calmer avant de prendre la route. Autant éviter de rejoindre Dana en passant par la case urgences. Je partis ensuite en direction de l'hôpital, allant me garer, puis je me précipitais vers l'entrée, cherchant le bon endroit pour les avortements, et j'allais dans la salle d'attente, tapant du pied par terre, sans pouvoir m'arrêter. Il fallait que le stresse sorte d'une manière ou d'une autre. Je laissais tomber mon sac à mes pieds et attendis, guettant la moindre allée et venue vers les chambres ou je ne sais quoi, où les patientes se trouvaient. Puis finalement, au bout d'une vingtaine de minutes, je la vis arriver. Elle était naturelle, et elle en restait toujours aussi belle. Rien ne pouvait l'enlaidir cette petite. En la voyant, je guettais un signe, voir si elle allait bien ou mal, puis voyant l'état dans lequel elle était, je me mis à sourire et me levais, presque surpris de la voir me sautant des les bras. Je l'interceptais et la serrais doucement contre moi, posant ma tête sur le sommet de la sienne, dans ses cheveux. Elle allait bien. Je me sentis soudainement plus calme, patient et léger (à mon tour). Je soupirais de soulagement avant de baisser les yeux vers elle en décalant ma tête, sans la lâcher.

« Je n'aurai pas daigné te laisser seule ici, tu le sais bien ! Comment tu te sens ? Tu as l'air en pleine forme ! Et j'ai tes kinder bueno d'ailleurs, dis moi quand tu les voudras, ils t'attendent fraîchement dans mon sac. »

Je lui adressais un grand sourire, un peu bêta sans doutes, l'état amoureux n'arrangeant absolument rien, puis je finis par la lâcher, doucement. Je la regardais et baissais les yeux vers son ventre, sans forcément le faire exprès. Puis étant donné que ça pouvait la gêner, je relevais les yeux vers les siens.

« Qu'est-ce-que tu voudrais faire ? Te reposer quelque part ? Aller manger ou boire quelque chose ? T'allonger, t'assoir, faire un marathon tout le long d'Arcadia Bay ? »

Il fallait bien que je rajoute ma petite touche personnelle de connerie à mon discours... Puis je n'avais pas la moindre idée de ce qu'elle pourrait vouloir, et de ce dont elle avait besoin, là tout de suite.

« Je suis venu en voiture, donc on peut aller où tu veux, ne t'en fais pas. »

Puis je réfléchis un instant avant de rajouter.

« C'est fou ce qui a pu arriver en quelques jours... mais je préfère te voir avec cette petite mine heureuse, apparemment, que dans l'état dans lequel tu étais l'autre jour. Même si le moustachu a réussi à venir à bout de tes malheurs... Il m'a reparlée de toi, je lui ai dis que tu n'avais pas à subir de harcèlement de moustachu. Il s'est fait une raison... »
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Sam 25 Aoû - 11:48
Legend LeBlanc
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Pour la première fois depuis des semaines, j’avais enfin l’impression d’avoir à nouveau ma vie en main. Je ne dépendais plus de personne à présent. Je n’avais plus de lourd secret à cacher à qui que ce soit et je n’avais plus à essayer d’arranger les choses avec Logan. Donc oui, j’étais de bonne humeur malgré la fatigue de l’opération. Sérieusement, Dana Ward ? Fatiguée ? Vous avez déjà vu ça vous ? J’avais envie de faire plein de chose à la fois maintenant. Organiser de nouvelles soirées, parler ragots avec Juliet, finir mes devoirs en retard et surtout, passer du temps avec Trevor. C’était bête à dire. Mais depuis notre première réelle conversation, nous avions gardé contact, mais il s’était surtout agit de messages ou de mail. Je crois que j’avais une certaine crainte de passer du temps physiquement avec les autres à cause du fait que je sois enceinte. Je sais, c’est bête. Parce que ce n’était pas comme s’ils pouvaient le voir à ce stade.

Tout ça pour dire qu’à partir de maintenant, j’étais déterminé à aller de l’avant maintenant. Autant dans mes projets que dans mes relations. Il n’était plus question que je fasse les mêmes erreurs. Qu’est-ce qu’aurait pensé mamie en me voyant sortir avec un gars comme Logan ? Non mais, vraiment, où est-ce que j’avais la tête ? Au final, je n’avais pas valu plus que ma propre mère sur ce coup là. Quoique, je ne devrais pas émettre trop de critique à son sujet. Parce que, après tout, j’aimais ma mère et si elle n’avait pas rencontré papa, je ne serais pas là aujourd’hui.

- Je me sens super bien ! Je suis trop contente, je me sens tellement… Légère et heureuse que tu sois là. Mmh, mais je l’ai déjà dit ça non ?


Le pauvre Trevor, il allait devoir me supporter, moi et ma joie de vivre pendant les prochaines heures à venir. D’un sens, il savait ce qui l’attendait en venant ici, non ? En plus il avait des kinders bueno, c’était un peu l’arme ultime, il avait déjà eu l’occasion de les voir à l’oeuvre. Trevor me fit quelques proposition pour la suite de la journée et je dois vous avouer que je savais déjà ce dont j’avais envie là, tout de suite.

- Oh non ! Je suis très.. Enthousiaste, mais physiquement, je suis rincée, on se fera un marathon plus tard !

Je fis un clin d’oeil malicieux à Trevor en riant avant de reprendre :

- Par contre, j’ai une faim de loup ! Et si on allait se faire quelques frites au Two Whales ? A moins que tu n’aie un autre endroit en tête ?

Sait on jamais, comme il avait sa voiture, on pouvait aller un peu plus loin que le centre ville et si Trevor avait une meilleure adresse à me proposer, je ne disais pas non. Tant que je pouvais me remplir l’estomac, avec du gras de préférence, ça m’allait très bien. Et je lui faisais totalement confiance là dessus. Je me mis à sourire quand Trevor évoqua le moustachu. Il n’y avait bien que lui pour parler de ses personnages de cette façon. Et étant donné qu’on allait pas passer la journée ici non plus, j’attrapais le jeune homme par le bras et nous commençâmes à nous diriger vers le parking :

- Je trouve ça totalement fou aussi ! C’est très gentil de ta part de garder ce vilain moustachu à l’écart… Mes côtes s’en souviennent encore…


Je me mis à rire. Je ne trouvais pas que quelques chatouilles étaient du harcèlement, surtout que Trevor… Enfin le moustachu… avait fait ça pour me remonter le moral. Mais pourquoi pas rentrer un peu dans le jeu du brun ?

- Dis… Tu n’étais pas sensé être en cours à cette heure ? Tu as raconté quoi pour venir ?


Etant donné qu’on était dans la même classe, oui, je connaissais l’emploi du temps de Trevor. Enfin je ne savais pas dans quelles options il s’était inscrit. Mais normalement à cette heure, on devrait tous les deux être en cours de biologie. Un de mes cours préférés, soit dit en passant.
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Lun 27 Aoû - 16:28
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Héhé, elle était heureuse que je sois là. Elle était heureuse que moi je sois là. Good work Trevor. Enfin, c'était naturel et je l'aurai également fait pour une amie sans qu'il n'y ait de sentiments amoureux envers elle, évidemment. Mais voilà. Là, c'était Dana. Je me mis à rire lorsqu'elle parla de mettre le marathon à plus tard, elle était adorable. Je me demandais par contre si elle était sérieuse... Car en fait, elle courrait sans aucun doute plus vite que moi, malgré ma grande taille... Puis je fumais quand même des pétards, donc bon. Sa santé devait être meilleure que la mienne, sans aucun doutes. Puis elle était sportive. Elle était plus souple aussi, etc. Mais je n'aurai pas du penser à ça car certaines pensées me vinrent à l'esprit et je ne pouvais pas trop me permettre d'y penser, encore moins là, maintenant. Hm. Je me raclais la gorge sans trop m'en rendre compte, avant de l'entendre me dire qu'elle avait très faim. Je sortis le kinder bueno de mon sac et le lui tendis avec une petite révérence avant de remettre mon sac sur mon dos et de commencer à rejoindre le parking avec elle.

« Oh, ça ne me dérange pas de t'entendre dire que tu es heureuse, tu peux le répéter autant que tu veux sans souci ! Et tant pis pour le marathon... j'étais prêt, j'ai même failli venir en courant tu sais... mais j'ai été raisonnable et j'ai pris ma voiture pour que tu sois plus tranquille. »

Puis je rêvassais un instant en pensant au Two Whales avec un sourire béat en pensant à la nourriture qui y était servie. Ah, Joyce, ma douce Joyce. La mère de Chloé était un amour - même si elle nous avait déjà attrapés en train de nous disputer avec Justin des fois - mais elle était adorable. D'ailleurs, ça faisait un bon moment qu'on avait pas vu Chloé... mais je comprenais, quelque part. La disparition de Rachel avait changé beaucoup de choses, surtout pour elle. Il fallait admettre qu'elle était spéciale, Rachel.

« Va pour le Two Whales ! Puis on peut même prendre à manger à emporter - en faisant les yeux doux à Joyce - et aller manger sur la plage ou au phare, ou n'importe où ailleurs en fait ! Je te laisse y réfléchir, s'il faut, je te porterai sur mon dos si on va au phare et que tu ne te sens pas trop de marcher. Faut pas croire, il y a des muscles sous cette apparence de skateur fou... »

En fait, oui il y avait des muscles. Je faisais de la musculation deux ou trois fois par semaine, pour tenter de garder de la force et d'en acquérir, mais peu de gens devaient le savoir, voire personne, d'ailleurs. Puis je me remet à sourire quand elle me répond à propos du moustachu.

« Oui, il doit encore apprendre certaines choses et comportements appropriés à adopter... même si je crois qu'il a un faible pour toi depuis... mais si tu veux, je le garderai à distance, lui et sa belle moustache. Mais en même temps, quelle moustache... »

Façon humoristique et légèrement détournée de lui sous-entendre qu'elle me plaisait. Sauf que je refusais d'être le type lourd, voire presque de lui dire quoi que ce soit vis-à-vis de ce que je ressentais. A mon humble avis, elle méritait d'être tranquille et seule le temps qu'elle le voudrait, puis qui sait... peut-être qu'elle ne voulait pas du tout se remettre en couple, ou qu'elle ne serait jamais intéressée par moi. J'essayais malgré moi de me faire à cette idée, tout en ouvrant la portière de la voiture à Dana puis la refermai derrière elle avant d'aller prendre place au volant. J'attendis qu'elle ait elle aussi bouclé sa ceinture. Puis elle me demanda si je n'étais pas supposé avoir cours, et je tournais la tête vers elle avec mon plus beau regard...

Mon plus beau regard:

« Oh, j'ai simplement dit que j'étais en mission secrète pour le FBI et que je devais absolument rejoindre mon partenaire de galère pour m'occuper d'un cas d'extraterrestre près de la décharge... La prof a compris l'urgence et m'a laissé partir. Puis une fois en voiture, je me suis souvenu que je n'étais pas vraiment agent du FBI, mais vu que j'avais eu ton message, j'en ai profité pour venir... Tu vois, tout s'est bien assemblé finalement ! »

Je lui fis un clin d'oeil malicieux avant de démarrer la voiture, en direction du diner. Ah, j'en avais déjà l'eau à la bouche... Puis je m'arrêtai à un feu rouge, apercevant papito au loin qui dansait à un autre feu rouge avec une pancarte. Sûrement contre la pétition. Pauvre papito. Je poussai un petit soupir, avant de me remettre à regarder le feu, et Dana.

« Tu vas vraiment bien du coup ? Tu n'as mal nulle part ? Et moralement ça va bien, hein ? Tu as dit que tu étais heureuse, mais je préfère quand même vérifier. Parce que sinon, le moustachu m'a apprit comment te faire rire et je n'aurai pas d'autre choix que d'utiliser sa technique... et je sais que c'est une petite torture quand même, que je ne souhaiterai pas t'imposer, tu comprends. »

Je lui adressais un sourire en coin avant de redémarrer, jusqu'à atteindre le diner. Je me garai et allais ouvrir la portière à Dana - en toute décontraction et en accélérant rapidement avant qu'elle ne l'ouvre elle-même - puis je lui refis une petite révérence et pris une voix de noble français avec un accent bizarre.

« Après vous, mademoiselle. »

Puis je lui tendis le bras, avec noblesse, et rentrai ensuite avec elle au diner, en ouvrant la porte également pour qu'elle puisse rentrer en premier, et nous avançâmes jusqu'au comptoir. Je demandais rapidement à Joyce si on pouvait prendre quelque chose à emporter, et étant un habitué, elle me fit une fleur. J'imaginais qu'au fond, elle avait quelque sachets pour ceux qui voulaient emporter la fin de leur repas, avec des trucs en carton ou plastique. Puis je regardais le menu, puis Dana.

« Allez, choisis ce que tu veux, c'est moi qui offre ! Tu le mérite bien. »
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Mer 29 Aoû - 20:15
Legend LeBlanc
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Etrangement, j’avais quelque doutes sur le fait que Trevor apprécie de faire un marathon. Il n’avait pas vraiment l’allure d’un sportif. Mais peut-être que ce n’était qu’il faudrait que j’arrête de penser qu’il n’était que le cliché du geek qui passe sont temps à traîner avec ses potes et à jouer aux jeux vidéos. Parce que, dans le fond, même Logan faisait ce genre de choses, et le sport, c’était aussi sa vie. Donc l’un n’empêchait pas l’autre. Mmh. Et je devrais sûrement pas comparer Logan et Trevor. Les deux n’avaient vraiment rien à voir. Là où Trevor avait directement répondu à mon message, Logan se serait sûrement trouvé une excuse pour ne pas venir.

- Haha ! Je n’en doute pas ! Mais ne t’inquiète pas, je prend note pour le marathon, ce n’est que partie remise.

J’adressais un clin d’oeil à Trevor en riant. Le pauvre, je n’allais pas le laisser tranquille avec ça et il allait rapidement regretté d’avoir eu l’idée de faire cette blague. Pour le moment, il avait de la chance, l’automne arrivait suivis de l’hivers, ce n’était pas trop la période des marathon. En général, on attendait le printemps, histoire qu’il ne fasse pas trop froid, ni trop trop chaud non plus. Quoiqu’il y avait des marathons en été quand même. Je commençais à manger le kinder que m’avait ramené Trevor en écoutant la suite des événements. J’aimais beaucoup son idée d’aller manger dehors. Il faisait beau en plus en ce moment, autant en profiter. Cela n’allait sûrement pas durer.

- Oh oui ! Ce serait génial d’aller manger à la plage ! La proposition où tu me porte sur ton dos est tentante aussi, j’avoue, ne serait-ce que pour tester un peu à quel genre d’homme j’ai à faire ici ! Haha ! Mais je n’aime pas trop aller au phare. Je trouve que c’est un peu flippant comme endroit.

Et peut-être parce que j’y étais allé trop de fois avec Logan au début de notre relation aussi. Mais Trevor n’avait pas forcément besoin de le savoir. Je me doutais bien, depuis le temps qu’on parlait, qu’il avait un crush sur moi. Sérieusement ? Qui ne le verrait pas ? Et c’était sûrement sacrément méchant de ma part d’abuser de lui comme ça, alors que je ne ressentais pas la même chose pour lui. Mais est-ce que c’était vraiment le cas ? J’avais essayé de faire un “test” en m’éloignant un peu de Trevor pendant quelques jours et ça m’avait cruellement manqué de ne pas avoir de ses messages, entendre ses bêtises, etc. La belle Dana serait donc encore en train de flancher ?

Bref, notre conversation dériva sur le moustachu et…. Et oui, comme je le disais, Trevor avait un peu sa manière de me dire que je lui plaisais. Je trouvais ça amusant de voir à quel point il pouvait être créatif pour me le dire, sans pour autant que ce soit directe et me donner comme une impression d’avoir besoin de lui répondre. Mais j’étais de bonne humeur aujourd’hui et j’avais bien envie de le taquiner un peu.

- Et j’ai comme l’impression qu’il n’est pas le seul à avoir un faible… Et cette moustache… Hou ! Oui ! Ca en fait un rival redoutable, je dois bien l’admettre !

Mon pauvre Trevor, je ne sais pas comment tu fais pour t’attacher autant à une fille comme moi. Je me demandais s’il avait conscience des dangers qui allaient avec. Quoique, c’est vrai qu’il n’avait pas trop de crainte à avoir à passer après Logan. Il ne pourrait pas faire pire. Enfin, je dis ça, je suis quand même celle qui était sortie avec ce sportif avec trois neurones, j’étais difficilement pardonnable. Mais que voulez vous, ça arrive même aux meilleurs de faire des erreurs.

Je continuai de taquiner Trevor en lui demandant s’il ne devait pas être en cours à cette heure ? Je savais que c’était le cas et j’étais bien curieuse de savoir quelle histoire il avait pu inventé. Et je sais pas à quoi je m’attendais. Mais pas à une affaire du FBI et d’extraterrestres. On ne l’arrêterai jamais hein ? Je doutais qu’il aie dit ça à notre professeur, mais ce n’était pas grave, ce mensonge était sans doute bien plus drôle que la réalité.

- Mais quel hasard ! Même je dois admettre que tu as été un peu naïf sur ce coup. Le FBI s’occupe des crimes fédéraux et des renseignements. Je pense qu’une mission impliquant des extraterrestres serait plus du ressort de la NASA, ou même de la CIA.

On ne la fait pas à Dana Ward, celle là. Je connaissais bien ces institution, pour la simple et bonne raison, que j’avais longtemps étudié le sujet pour mon avenir. J’avais songé à me diriger vers des études d’aéronautiques, et donc par la suite essayé d’atteindre un poste d’importance à la NASA. Pourquoi viser bas quand on peut atteindre des sommets hein ? Mais finalement, j’étais plus attirée par la criminologie et donc, il s’agirait plus de travailler avec le FBI pour le coup. Je restais songeuse un moment alors que nous étions en route ver le Two Whales. J’avais ouvert la fenêtre à fond pour y poser mon bras et ma tête dessus. J’aimais bien sentir le vent sur mon visage, ébouriffer mes cheveux. Je tournais la tête vers Trevor en lui souriant pour lui répondre sur un ton calme :

- Oui, ça va vraiment bien, ni toi, ni le moustachu n’avez à vous inquiéter. Je ne m’étais pas sentie aussi bien depuis un moment. On serait dans un Disney, j’en aurais sûrement fait une chanson.

Je me mis à rire à nouveau. Je pense que la question ne se posait même pas en fait. Je n’arrivais pas à perdre mon sourire, ça en disait long sur mon état, non ? Mh, je dois l’admettre, j’étais ce genre de fille qui arrivait à être assez convaincante quand elle sourit, même si au fond elle est dévastée. J’imagine que c’était un des avantages, ou pas, d’avoir été élevé par une mannequin et un monde qui ne juge que sur les apparences. Mais visiblement, c’était un coup qu’on ne faisait pas à Trevor. Et là, oui, il n’avait pas à s’inquiéter, j’allais merveilleusement bien. Pas de fake smile aujourd’hui.

Nous arrivâmes alors au Two Whales et je fus étonné de voir Joyce accepter aussi rapidement la demande de Trevor. Dans mon coin, je ricannais toujours en pensant à cet accent que m’avait fait Trevor. Je n’avais pas osé lui dire que c’était totalement nul, parce que, justement, je le trouvais drôle et je ne voulais pas qu’il se vexe. Bref, je regardais la carte, même si, je savais déjà ce que je voulais.

- Décidément, il va falloir arrêter de me gâter comme ça Trevor, ou je vais finir par y prendre goût !


Je disais ça en riant, mais en vrai, ça me mettait assez mal à l’aise qu’il soit autant généreux avec moi. J’avais l’impression d’abuser de sa gentillesse et de ce faible qu’il avait pour moi. Pourtant, je ne pouvais pas le nier, c’était agréable d’avoir quelqu’un qui se faisait vraiment du soucis pour moi.

- Ce sera un cheeseburger et ses fidèles frites pour moi. Pas très original, mais les classiques ne nous déçoivent jamais.

Je souris à Trevor en lui rendant la carte, que j’étais presque sûre, il connaissait déjà par coeur. Je m’assis sur un des tabourets du comptoir en attendant notre commande. J’avais beau être pleine de motivation, et de bonne humeur, physiquement, j’étais crevée. Quand je disais que je ne pourrais pas courir un marathon, je le pensais.
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Dim 2 Sep - 1:54
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Bon, pour cette histoire de marathon, on allait éviter d'en reparler et de reblaguer dessus... Mauvais plan quand on s'intéresse à une sportive. J'avais pas pensé à ça. Si jamais il le fallait, j'essaierai... j'essaierai, je dis bien... PEUT-ETRE... d'arrêter de fumer... Mais bon, on y était pas encore hein ! Enfin, on était nulle part, dans un sens. Enfin si, dans le diner. En bref. Bon, et pour la plage, j'devais admettre que ça m'arrangeait aussi en fin de compte, car si jamais j'étais essoufflé en tentant de la porter sur quelques mètres pour aller au phare, j'aurai pas eu l'air con quand même... C'est pas en se mettant la misère tout seul qu'on pouvait plaire à quelqu'un, en général. Je revenais sur notre discussion en voiture, et je captais alors seulement maintenant qu'elle m'avait grillé. Sûrement. Peut-être. Un rival. Pas le seul à avoir un faible pour elle. Ou alors elle savait pour Justin ? Ou ses autres prétendant(e)s ? Ouais, c'était sûrement ça. Je ne perdis pas le fil et fis mine de n'avoir rien entendu vis-à-vis du FBI sur le moment, m'étant contentée d'un petit raclement de gorge innocent. J'avais pas capté ce que je disais, j'devais le reconnaître, et j'étais un peu passé pour un fou. Evidemment que c'était deux institutions totalement différentes, FBI et CIA... Pignouf que tu es !

« Oui mais tu sais, pour le FBI, tout ça... C'était dans la hâte, sans réfléchir... Bien évidemment ! Je pouvais difficilement dire que je devais sauver une demoiselle en détresse qui allait dévorer le premier kinder bueno qu'elle allait voir dans la main d'un pauvre enfant... »

Je lui fis un petit clin d'oeil en souriant, avant de l'entendre me dire que je devais arrêter de la gâter car elle allait y prendre goût. Elle était quand même incroyable cette fille, comme si tout ce qu'elle pouvait me dire allait me rendre fou. Sauf que je devais peut-être faire gaffe à pas trop me faire repérer du coup... même si en vrai, c'était cramé depuis le tout début, depuis le cours de théâtre. Mais j'préférais pas trop y croire, j'avais envie de continuer de gérer tout ça avec dignité. Puis bon, j'veux pas me la péter, mais elle avait dit aussi qu'elle aurait chanté si on avait été dans un film Disney. J'étais peut-être pas un expert de la gente féminine, mais j'savais que ça voulait tout dire pour une fille ça ! Héhé, j'avais marqué des points sans même le savoir. Enfin, en vrai c'était juste car elle allait mieux pour elle-même, sans... son petit "accident" disons, et sans Logan. Elle aurait été dans le même état avec Juliet j'imagine. Je la laissais ensuite commander, le sourire aux lèvres et les yeux - peut-être un peu trop - pétillants en l'observant. Je perdis quelques secondes de ma vie avant de me tourner vers Joyce.

« La même chose s'il te plait. Je prends souvent ça quand je viens, sauf si je petit-déjeune ici, comme j'le fais des fois avec Justin... »

Je restais debout, près de Dana, presque à sa hauteur, bien qu'elle devait être un peu plus grande que moi en étant assise. J'appuyais un de mes coudes sur le comptoir en restant tourné vers elle. Je regardais dehors un instant en admirant la belle journée qui nous attendait, et qui n'était pas encore terminée.

« Hm, tu as raison pour la plage, ce sera sûrement mieux que le phare ! »

Puis je regardais rapidement la clientèle actuelle du diner, espérant ne voir personne de l'établissement ici. Visiblement, aucun souci. Même pas un flic ou Frank en vue. Comme si Frank en avait quelque chose à faire que je vienne ici et sèche les cours, remarque...

« Et je sais, j'devrais pas être aussi clément avec toi en fait... mais bon, j'ai toujours protégé et payé à manger aux petites brunes dans le besoin. J'ai pas perdu d'argent soit dit en passant, vu que tu es la première, en fait. Mais faut bien dépenser son argent quand même de temps en temps ! »

Je la taquinais, et la regardait avec un air malicieux. Bon, arrêtons de se faire cramer maintenant. Fais un effort Trevor. En fait, du coup, j'savais plus trop quoi dire. Il y eut alors quelques petites minutes de silence avant que nos commandes n'arrivent. Je soupirai légèrement, en réglant Joyce et en la remerciant, tandis que je récupérais les sachets dans lesquels elle avait mit nos commandes. Je la saluais puis partis en direction de la porte, laissant Dana l'ouvrir à ma place, ce coup-ci. J'préférais pas faire tomber les frites ou décomposer les hamburgers par mégarde... J'ouvris ensuite la voiture et tendis le sachet à Dana une fois qu'elle fut installée, puis je pris tranquillement place aussi.

« Allez, je sens que tu as faim, j'vais essayer de nous conduire jusqu'à la plage en un morceau... »

J'sais pas pourquoi j'ai sorti ça. C'était ni drôle, ni ironique, ni rien. J'étais en train de me perdre un peu trop, aussi je me focalisais sur la route au final, jusqu'à ce que nous arrivions à la plage. Je garais la voiture, puis la fermais à clés avant de rejoindre Dana, en récupérant les sachets, pour qu'elle soit tranquille.

« Bon ben maintenant que les cours et le reste de la journée sont derrière nous, on va pouvoir profiter de la vision qu'on a en face de nous pour bien célébrer cette journée ! Puis si tu es sage, je te raccompagnerai même jusqu'à ton dortoir, en rentrant... Et je ne dis pas ça parce que je passe forcément devant en montant les escaliers ! »

Je lui adressais un sourire innocent et taquin. Le dortoir des filles était au premier étage, et celui des garçons au second. Puis en fait, j'étais toujours un peu paumé et j'savais plus très bien quoi dire. J'avais peur de dire n'importe quoi ou de gaffer. Puis je laissais un peu Dana choisir un endroit où s'asseoir, et je pris place dans le sable - ça allait, il n'était ni brûlant, ni trop chaud non plus - puis je la laissais se servir en premier dans le sachet.

« Désolé, des fois je dis des trucs complètement stupides. Enfin, tu as du t'en rendre compte, j'suis pas forcément le type le plus fun du monde, mais bon. Faut bien essayer, même si ça marche pas à tous les coups... »

J'osais moyennement la regarder, essayant de me concentrer sur l'horizon. Je captais uniquement maintenant, qu'on était seuls - enfin, en retirant quelques rares personnes du paysage de sable - et c'était comme s'il n'y avait qu'elle et moi. Je sentis encore plus qu'à l'origine mon coeur battre de plus en plus vite, de plus en plus fort. Par peur et par amour. J'étais pas assez mature sans doutes, pour être vraiment bien pour elle. J'avais peur aussi de la rendre mal à l'aise ou de vouloir forcer quelque chose ou autre. Je me sentais vraiment bien avec elle, mais j'étais quand même stressé. Par messages ou quand on se voyait à Blackwell, c'était encore différent. On était jamais vraiment seuls, ou pas forcément en face à face. Là, c'était encore différent, et je savais pas exactement ce que je pouvais dire. Je pris alors mes frites et mon cheeseburger, puis commençais à manger. Je récupérai une serviette aussi - faut pas déconner non plus... - puis j'attendis de finir de manger ce que je mangeais, avant de me lancer.

« Il y a encore une semaine, avant même qu'on se parle... si quelqu'un m'avait dit tout ce qui allait se passer - en tous cas pour toi - en quelques jours, et qu'on deviendrait potes - ou amis - j'crois que j'aurai pensé que c'était impensable. C'est fou comme les choses peuvent arriver et bouger aussi vite des fois. J'suis vraiment heureux que tu te sentes heureuse en tous cas. Tu le mérite amplement. Comme tout le monde, mais je sais que ça a pas été facile pour toi, donc ça me fait plaisir de savoir que tu vas mieux. Bien. »

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Lun 3 Sep - 19:42
Legend LeBlanc
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Je sais bien que Trevor disait seulement ça pour rire et le corriger de la sorte ne ferait que le mettre super mal à l’aise. Mais ça avait été plus fort que moi. J’avais parfois ces pulsions de Miss-Je-Sais-Tout. Pour Trevor qui pensait que j’étais la fille parfaite, il allait bien vite réaliser à quel point je pouvais être chiante quand je le voulais bien. Finalement, c’était peut-être pas trop étonnant que Logan aie fini par m’éviter autant. Je suis déjà chiante de base, alors en plus avec les hormones, je vous raconte pas. Quoique, maintenant, on retournait à un niveau de chiantise plus... Basique. Ce qui n’était pas forcément bien mieux non plus, la preuve, le pauvre Trevor se retrouvait maintenant obligé de se justifier, ce qui me fit rire doucement. Tu es un monstre Dana Ward.

- Oh oui ! Ne t’inquiète pas ! Je disais juste ça pour t’embêter ! Et heureusement que tu es arrivé aussi vite… Tout ces pauvre enfants qui se seraient fait dévoré leur kinder bueno à même leur petites mains…

Ca me faisait un peu bizarre de parler enfant alors qu’on venait de m’en enlever une du ventre. Enfin techniquement, ce n’était pas un enfant encore. Il n’avait même pas eu le temps d’avoir un nom. Quoique, si, je l’avais surnommé Jean-Michel… Mais jamais je n’aurais appelé mon fils comme ça. Puis ça se trouve ça aurait été une fille. Bref, c’était fini, je ne voulais plus penser à ça, juste profiter de ma jeunesse retrouvée.

Nous passâmes commande auprès de Joyce, en continuant de blaguer un peu. Je souris entendant Trevor prendre la même chose que moi et préciser qu’il venait souvent ici avec Justin. Cela ne m’étonnait pas plus que ça, on les voyait rarement l’un sans l’autre à Blackwell, pourquoi se serait différent à l’extérieur ? Et j’avais bien cru comprendre que le Two Whales c’était un peu leur QG. Il faut dire aussi que ce petit diner était un vrai pilier pour Arcadia Bay. Je ne me souvenais pas avoir vu cette ville sans. Et pourtant il avait bien dû être construit un jour. Et Joyce n’était pas immortelle non plus, elle avait bien eu une vie avant ce diner. Mais c’est vrai que je n’allais pas si souvent aux Two Whales non plus, pour en connaître son histoire avec précision.

Nous en avions donc convenu que la plage était un bon plan et en pleine journée, comme ça, il ne devrait pas y avoir foule non plus. Je me mis à rire à la réponse de Trevor. Ca me gênait un peu qu’il me paye mon repas, et qu’il soit aussi gentil, mais il arrivait toujours à trouver quelque chose, une raison un peu nulle, pour me faire rire et oublier ma culpabilité.

- Tu m’en vois rassurée alors ! Et honorée d’être la première !

J’avais déjà assez embêter Trevor comme ça, je n’allais pas insister en lui demandant pourquoi il n’y en avait pas eu d’autre avant ou quelque chose de ce genre. Je ne voulais pas le faire fuir voyons ! Le tester ? Bon peut-être un peu. Puis ça m’amusait de le voir gêné à penser que j’avais aucune idée de ce qu’il avait une sorte de crush pour moi. C’était mignon.

Notre commande prête, nous montâmes en voitures en direction de la plage. J’avais hâte d’y arriver, maintenant qu’on avait notre repas, j’avais encore plus faim. C’était une véritable torture que de rester dans la voiture avec cette bonne odeur de burger et de frites avec nous. Sérieusement, qui avait osé inventer un concept pareil ? Personne je crois. Et en même temps, si la nourriture ne sentait rien, ce serait un peu inquiétant aussi. Enfin ça signifierait qu’elle n’aurait aucun goût. Et ce serait bien moins plaisant de manger donc.

- Essaye aussi de nous conduire là bas avant que je ne craque et ne mange tout pendant que tu conduis !

Je me mis à rire, je me sentais capable de manger autant, tout de suite, mais j’étais presque sûre qu’en réalité, je ne pourrais pas y arriver et je serais calée après un burger et une portion de frites. Je n’étais pas une si grosse mangeuse que ça. Enfin, je n’avais jamais été habituée à manger beaucoup non plus. Je sais c’est un peu cliché de dire ça, mais c’est peut-être à cause du fait que ma mère soit mannequin et qu’elle aie toujours fait très attention à ce qu’elle manger elle et ses enfants aussi.

Nous arrivâmes rapidement à la plage. Il faut dire qu’Aracadia Bay n’était pas une si grande ville non plus. Tout était à proximité, surtout quand on avait une voiture. Nous n’avions donc pas eu beaucoup le temps de discuter pendant le trajet. Mais ce n’était pas bien grave, je savais qu’on allait se rattraper pendant notre repas improvisé. Je laissais Trevor se charger des hamburgers et descendit de la voiture en lui répondant :

- Oh ! Quelle tendre attention ! Du coup, si je ne suis pas sage, tu vas attendre que j’aie monté l’escalier pour pouvoir le monter à ton tour ? Et donc si je décide de ne pas le monter tu ne retrouveras jamais ta chambre c’est ça ?

Je me mis à rire, ce serait quand même bête qu’on en arrive là. Mais Trevor était un gentlman, je le savais et quoiqu’il arrive, il me raccompagnerai à ma chambre. Aussi parce que, comme il venait de le dire, c’était sur son chemin. Il n’avait pas trop le choix au final. Bref, comme prévu, il n’y avait quasiment personne à la plage, c’était tranquille, à l’exception de quelques promeneurs. Nous nous installâmes pas trop loin de l’eau, histoire de savourer le bruit des vagues et s’éloigner de la route un maximum. Une fois assis Trevor me laissa prendre mon repas dans la sac avant de se servir à son tour.

- C’est pas vrai ça Trev’ ! Moi je trouve que tu es le type le plus fun que je n’aie jamais rencontré. Et je trouve que tu as un vrai talent. Avec toi je n’ai jamais besoin de me forcer pour sourire. Et ceux qui ne sont pas d’accord, c’est juste que ton humeur est trop savant pour eux.

Je souris en lui adressant un clin d’oeil complice. De mon avis, être drôle, même si ça signifiait agir comme un stupide, c’était une preuve d’intelligence et je n’avais pas de doute sur les capacité de Trevor. Après tout, on était dans la même classe et Blackwell était une académie d’un certain niveau. Pas n’importe qui pouvait faire ses études ici. Donc Trevor était loin d’être aussi stupide que ce qu’il le disait. Et sincèrement, à côté de Logan qui ne riait qu’à des blagues totalement beauf et souvent sexistes, je préférai mille fois celles de Trevor.

- Tu es adorable Trev’... Et t’as raison, c’est fou tout ce qui peut se passer en si peu de temps… Comme on dit, Life is strange, hein ? Mais je suis presque sûre que maintenant que tu es là, il ne m’arrivera plus rien sans que tu ne débarque tel un preux chevalier pour me défendre hein ?

Je fini en riant doucement. Puis je pris une de mes frites et la levait vers Trevor comme pour porter un toast :

- Du coup, j’ai comme envie de te dire… A la notre ? Et cette belle relation qui ne fait que commencer ?

J’avais exprès évité le mot “amitié” parce que… Parce que je savais ce que Trevor ressentait pour moi et je n’étais pas sûre de ce que moi-même je ressentais à son égard. Et pour le moment, j’étais bien partante pour lui laisser une chance. Peut-être pas tout de suite non plus. Mais il faudrait voir ce que l’avenir nous réserve.
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Jeu 6 Sep - 17:09
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Elle était taquine aussi mine de rien. Quant à la petite réponse faite au sujet de la chambre, en tous cas. Puis en général j'avais l'impression.

« C'est ça, je serai obligé de dormir avec Samuel dans sa cabane ou d'aller gratter à la porte de la maison des parents de Justin... »

Je pris un air de chien battu avant de me remettre à sourire. Je tournai les yeux vers les vagues qui avançaient vers nous, mais heureusement, ne nous atteignaient pas. Pas encore en tous cas. Je mangeais encore un peu en croquant dans une bouchée de mon hamburger, écoutant Dana me dire que j'étais le type le plus fun qu'elle avait rencontrée. Hm... ça sentait un peu la friendzone, genre le bon pote là quand ça va mal et qui fait rire. Mais au moins, j'étais LE plus drôle... Hm, mon humour était trop savant pour les autres... C'était bien la vérité, puis si ça sortait de la bouche de la cheerleader, c'était forcément vrai. Je lui répondis par un sourire, en baissant la tête un instant. J'avais bien le droit de savourer un peu quand même. Je soupirai légèrement quand même. C'était pas si évident en fin de compte de parler avec elle, d'en être proche, et de ne pas savoir ce qu'elle pouvait penser. Savoir que je ne serai jamais avec elle quoi qu'il arrive. Je restais perdu, le regard dans le vide. J'entendis quand même la voix de Dana, et en l'entendant, j'étais encore plus perdu. Disait-elle ça dans un cadre totalement innocent et gentil, comme le bon pote qui serait toujours là pour elle ? Sûrement.

« Tu as raison. » Je relevais les yeux vers elle. « J'aurai du mal à te voir souffrir ou pleurer à nouveau, et tu sais, tu peux me contacter n'importe quand si tu as un problème, ou même, si tu as juste besoin de parler, ou que tu n'arrives pas à dormir. N'importe quoi qui te rendrait mal, si jamais. Enfin, je sais que Juliet est là aussi, et tu dois avoir d'autres amis disponibles. »

Je détournais de nouveau le regard avant de regarder de nouveau Dana, tendant une frite vers moi. Je me mis à sourire et à rire un peu, avant de faire de même avec une de mes frites, en trinquant en touchant sa frite.

« Portons un toast frité à toutes ces belles choses ! Et à ta nouvelle vie beaucoup plus tranquille qui va aussi commencer, ou reprendre... »

En vrai, ça devait vraiment lui faire du bien d'être enfin seule sans Logan. Il avait vraiment agit comme un con avec elle, et en général même. Puis elle n'avait plus... de trace de lui non plus, qui demeurait. Je n'imaginais pas ce qu'elle pouvait penser ou ressentir vis-à-vis de tout ça, mais ça me faisait quand même mal au coeur pour elle. Quel abruti. Je mangeai encore un peu, en revenant sur ses derniers mots. A cette "belle relation qui ne fait que commencer"... Je ne savais toujours pas très bien quoi en penser. Peut-être finalement, qu'elle non plus. Je ne savais pas si nous étions même potes, amis, ou si on pouvait dire que c'était encore autre chose. Je portais mon regard vers l'horizon et vis un bateau de pêcheur s'éloigner du rivage.

« C'est peut-être bizarre, mais même si j'apprécie le soleil et le beau temps, j'adore aussi la pluie et le vent. C'est pas pratique pour skater et on peut rapidement tomber malade, mais... c'est beau. Tant que ça ne devient pas trop violent. Tu sais, des fois tu vois quelque chose que tu trouves beau, puis d'un seul coup, ça peut se transformer en ouragan et tout détruire sur son passage... »

Je pensais soudain à mon père et à ma mère. Je ne savais pas pourquoi, peut-être parce que c'était mes parents. Qu'ils avaient bien du s'aimer un jour. Que j'avais haï mon père et que ma mère avait souffert à cause de lui. Je ne sais pas pourquoi j'y pensais, mais j'avais l'impression de devoir en parler. Je ne quittais cependant pas l'horizon du regard, peut-être de peur d'un jugement de sa part.

« Mon père a déclenché pas mal de dégâts depuis qu'il s'est mit sur le passage de ma mère. Je crois avoir vécu suffisamment longtemps pour la voir souffrir d'aimer un homme violent avec elle et son propre enfant. C'est dur de se sortir d'une relation qui nous détruit, parce qu'on est amoureux. Parce qu'on a l'habitude de l'autre. Parce qu'on a peur de la solitude, surtout à un certain d'âge. Des fois j'y pense, à ma mère qui est désormais seule, et ça me tue. Qu'elle ait perdu autant d'années de sa vie à cause d'un type comme lui. »

Je finis par me mettre à rire nerveusement, avant de me calmer au bout de quelques instants. Je tourne la tête vers elle, sans parvenir à la regarder dans les yeux.

« C'est pour ça aussi que j'ai peut-être été un peu dur dans mes propos l'autre jour. J'imagine qu'inconsciemment, je t'ai imaginée vivre autant de malheurs que ma mère, par amour. Personne ne mérite ça. Personne. »

Puis je lève enfin les yeux vers elle. J'aurai aimé lui prendre la main, mettre une mèche qui lui tombait légèrement dans les yeux derrière son oreille ou au-dessus de sa tête, ou même juste lui faire comprendre que moi, je ne lui ferais jamais de mal. En tous cas, pas volontairement, c'était une certitude. En tant qu'ami de toutes façons. Je n'attendais probablement rien de plus, et devrais essayer de réfuter ce que je ressentais pour elle. Par respect, pour être plus efficace en tant qu'ami. Pour moi. Pour ne plus souffrir moi non plus.

« J'imagine que tu l'aimes sans doutes encore, qu'on n'oublie pas quelqu'un comme ça, mais... si tu dois retomber amoureuse un jour, fais attention. »

Je détournais mon regard quelques secondes après avoir dit ça, puis regardais tristement mon repas à moitié terminé. Je me sentais mal, comme si j'avais soudainement la nausée. ça faisait mal, car je lui disais ce que je me disais un peu aussi. Oublier quelqu'un que l'on voit, à qui on parle, dans un sens, c'est assez difficile. Beaucoup trop.
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Ven 7 Sep - 20:13
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Dormir avec Samuel, brr ! Je n’osais pas imaginer. Je me mis à rire à la réponse de Trevor. Comment vouliez-vous que je rebondisse là dessus ? Puis j’avais la bouche pleine, alors ça réglait le problème je crois. C’est fou. Je n’étais pas forcément une fan de ce genre de nourriture, mais là, ça me faisait un bien fou. Autant que la présence de Trevor. Il était une véritable bouffée d’oxygène. Et je pourrais bien l’écouter pendant des heures à me raconter n’importe quoi. J’étais peut-être trop bon publique. Mais on s’en fichait un peu n’est-ce pas ? Le principal, c’était qu’on passe un bon moment ensemble.

- Merci Trevor, compte sur moi. Et arrête de te comparer aux autres. C’est toi que j’ai appelé aujourd’hui. C’est avec toi que j’ai envie d’être, pas Juliet ou qui que ce soit d’autre.

Trevor était adorable, mais j’avais comme l’impression qu’il manquait de confiance en lui. Ou alors il voulait vraiment pas s’imposer. Mais à force, j’allais finir par croire qu’il ne voulait pas que je l’appelle et que j’aille voir quelqu’un d’autre. Je gardais cette théorie pour moi, parce que je savais qu’elle était fausse, c’était juste une impression qu’il donnait. Quelque part, il avait de la chance que je le connaisse et que je savais ce qu’il ressentait pour moi. Mais sincèrement, ça me faisait bizarre. D’habitude c’était moi qui m’inquiétait pour les autres, pas le contraire. Et je ne savais pas trop comment gérer ça encore. Ca me mettait un peu la pression à vrai dire de l’entendre répéter aussi souvent aussi.

Je souris à Trevor en trinquant avec nos frites. Ca c’était un toast original. Je ris en croquant dans ma frite et reprenant ce repas improvisé. Je n’étais même pas sûr qu’il soit l’heure de manger à vrai dire. Quoique, il me semblait que le soleil commençait à baisser. Donc nous étions au moins en fin d’après-midi. Je vous avoue que lorsque j’étais avec Trevor, je n’étais pas accrochée à mon téléphone. Il y eu un long moment de silence, ou nous regardions tous les deux l’horizons, juste en mangeant. C’était tellement agréable. Trevor était le genre de personne avec qui je pourrais rester pendant des heures dans échanger le moindre mot et sans que ça soit gênant. Cependant, le brun fini tout de même par briser le silence.

Il entama une longue histoire sur la météo, puis qui dériva sur ses parents. Pendant une seconde, je m’étais quand même demandé s’il n’était pas high et où il voulait en venir avec son discours. Je restais tout de même attentive, en me rendant bien compte que c’était important pour lui de m’en parler. Apparemment, c’était compliqué dans sa famille aussi. Je posais une main dans le dos de Trevor pour le frotter un peu en espérant que ce geste le réconforterai un peu.

- Je suis désolé pour ta mère… Tu as raison, personne ne mérite de vivre ça.

Je ne connaissais pas les détails de l’histoire, mais à la vu de la tête de Trevor, je crois que je pouvais imaginer qu’il ne s’agissait de rien de joyeux. Je lui adressais un petit sourire avant de reprendre :

- Ne t’inquiète pas Trev’, moi et Logan, c’est fini. Et Logan… Tu sais, c’est quelqu’un de très gentil. Mais aussi de très influençable et c’est ce qui le rend insupportable. Il ne se rend pas compte du mal qu’il fait aux autres en voulant impressionner ses amis et les faire rires. Mais il ne m’aurait pas fait de mal. Je ne l’aurais pas laissé faire. Puis j’ai ma part de responsabilité dans cette histoire aussi.

Oui, je prenais la défense de Logan. Pas parce que j’aimerai qu’on retourne ensemble, non, jamais. Mais parce que je n’aimais pas cracher sur les autres, alors que je savais qu’il avait un bon fond. Ce n’était pas pour rien qu’on était sortis ensemble non plus.

- Je pense que la leçon a été assez dure cette fois pour que je la retienne. Là tout de suite, je sais pas trop où j’en suis je dois t’avouer. Mais je suis bien déterminée à aller de l’avant et hors de question que je me plonge dans une relation toxique. Pour le moment, tant que je suis avec toi, ça me va.

Je souris à nouveau à Trevor, j’avais enlevé ma main de son dos en commençant à parler. J’avais fini de manger et j’étais crevée maintenant. A croire que ma soudaine joie était retombée. Je soupirais et me rapprochais de Trevor pour poser ma tête sur son épaule et savourer un peu l’instant, fermant les yeux. Le bruit des vagues, la chaleur de Trevor. J’avais l’impression de ne pas m’être senti aussi bien depuis une éternité.
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Sam 8 Sep - 12:07
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Ne pas me comparer aux autres, c'était assez difficile. Elle ne le faisait peut-être pas, ou n'en ressentait pas le besoin, mais pour moi c'était différent. Beaucoup trop. J'essayais de ne pas prêter une attention trop importante à certaines choses qu'elle disait. Qu'elle voulait être avec moi, et pas quelqu'un d'autre. C'était simplement ici, et là. Car j'étais un mec drôle, le clown de service qui se fiche de ce qu'on pense de lui. Tout le monde, sauf elle. Mais ça, elle ne pouvait pas le comprendre. Elle ne m'aimait pas. Après lui avoir parlé de mes parents vaguement, je sentis une sorte de malaise, et je me remis à baisser les yeux. Peut-être que justement, c'était à cause de moi, tout ce malaise. Sûrement. Je la sentis poser une main dans mon dos, dans un geste de réconfort, peut-être forcé, et elle s'excusa pour ma mère. On s'excusait toujours du malheur des autres. Je ne répondis pas, plissant les lèvres un instant avant de laisser tomber le reste de cheeseburger dans mes frites. Je n'avais plus faim. Puis elle parla d'elle et Logan, et bien que ça me rassurait pour elle, je me rendis compte qu'au fur et à mesure que les minutes passaient, je me sentais de plus en plus mal. Je préférais le dissimuler au mieux, pour ne pas l'inquiéter ou la faire culpabiliser, ce n'était pas du tout mon but. Elle devait avoir raison pour Logan, elle l'avait bien aimé de toutes façons. Il n'empêche qu'il restait un abruti absolu à mes yeux, mais je gardais mes commentaires pour moi... Je relevais légèrement la tête vers elle avec un sourire un peu forcé, que je tentais de rendre naturel.

« J'espère qu'il arrivera à changer dans ce cas. »

Puis elle enchaîna en me disant qu'elle ignorait où elle en était, à vrai dire. Mais je la croyais, elle allait de l'avant et allait déjà mieux, en une semaine environ. Alors pourquoi est-ce-que je me sentais de plus en plus mal ? Je ne fis pas trop attention non plus à son "tant que je suis avec toi, ça me va" car je savais qu'il ne signifiait pas la même chose pour elle et moi. Puis je la sentis se rapprocher de moi, et poser sa tête sur mon épaule. J'avais l'impression qu'elle disait ou faisait beaucoup trop de choses ambiguës à mon goût, et je ne savais pas quoi dire ou que faire, de peur qu'elle prenne peur. J'avais bien compris qu'elle savait que j'étais amoureux d'elle. Peut-être que c'était ça qui faisait le plus mal. Elle savait. Je déposais quand même ma tête contre la sienne, doucement, sans oser en faire plus.

« Je sais que tu arriveras à avancer et à aller de l'avant, tu t'en sors déjà très bien en aussi peu de temps. Tu es forte Dana, ça saute aux yeux. »

Je ne répondis toujours pas aux choses me concernant, à cause du mal. La sentir contre moi, humer son parfum, et la savoir proche de moi, amicalement et physiquement, ça me tuait. Je ne pouvais même pas en parler avec Justin. Il y avait bien Violet mais je l'avais déjà embêtée avec ça, et elle m'avait semblé mal à l'aise... Il restait bien Fynn, mais peut-être qu'il valait juste mieux que je n'en parle à personne. Je regardais l'horizon et tentait de penser à autre chose. Mais j'en étais incapable. Que je sois avec elle ou non, mes pensées se tournaient toujours vers la même personne. Celle qui était contre moi. Comment pouvait-on cesser d'être amoureux ? Je me le demandais vraiment. Je soupirais à mon tour, sans vraiment m'en rendre compte. Je ne savais absolument pas quoi dire, alors je ne dis rien. Dana restait dans cette position, ce qui me fit penser que c'était peut-être aussi car elle avait envie de retrouver une complicité ou ce côté tactile qu'elle n'avait plus, même en sortant avec Logan, visiblement. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Je savais aussi qu'elle ne profitait pas de moi, malgré tout, donc je ne lui en voudrai pas. Mais j'avais l'impression que je pouvais être analysé car elle, elle en savait plus que moi. Malgré tout, je me devais de briser le silence, ou même casser un peu cette position. Je savais que je n'y étais pas à ma place. Mais j'ignorais comment. Je fermai les yeux quelques instants, essayant de faire le tri dans mes pensées et de ne pas faire de connerie. Je finis par relever la tête, sans bouger le reste du corps, ne voulant pas brusquer Dana non plus.

« On devrait peut-être rentrer, que tu puisses te reposer un peu... »
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