Evan Holloway [terminé]

Comme toute bonne histoire qui commence en Angleterre, la mienne débute à Londres. J'y ai grandi et j'ai aimé cette ville, son bon comme son mauvais. Autant son mauvais temps pouvait me tomber sur les nerfs, autant la ville elle-même était juste magnifique. De plus d'un côté artistique, tu ne peux pas vraiment demander mieux que Londres. Elle est une de ces villes dont l'héritage artistique est simplement légendaire, mais bon, vous n'êtes pas vraiment là pour m'entendre baver sur une ville, n'est-ce pas ?

Bref, je suis né de deux merveilleux parents, mon père, Alexander Holloway était un fantastique acteur, en tout cas, de mon point de vue d'enfant. Il n'a malheureusement jamais réellement réussi à percer. Il avait obtenu quelques rôles ici et là. Par exemple, un de ses rôles qui m'avaient le plus marqué étant petit, c'était un film sur la seconde guerre mondiale. Mon père jouait un père de famille qui s'engage dans l'aviation britannique pour protéger sa famille des bombardements allemands. C'est le film qui a fait de mon père un héros à mes yeux.

J'ai toujours voulu faire ce qu'il faisait. L'idée d'incarner des personnages et de vivres 1 001 péripéties m'avait toujours excité. Dans la vraie vie, je ne serais jamais capable de combattre des dragons ou même d'être un investigateur qui résout des crimes. Depuis que je suis petit, je sais que c'est ce que je veux faire et ce que je veux être. Peu importe les difficultés qui viennent avec ce genre de vie.

En grandissant, j'ai pris les moyens pour me mettre sur ce chemin, j'ai enchaîné les troupes de théâtres, qu'elles soient scolaires ou locales. J'ai aussi fait partie d'une chorale. C'est toujours pratique d'avoir plusieurs cordes à mon arc. Savoir chanter ne peut qu'être positif.

Mon père a pris sa retraite quand j'avais 12 ans, pour deux raisons, il commençait à se faire un peu vieux, selon lui, deuxièmement, il avait de plus en plus de difficultés à trouver du travail. Il était très conscient qu'il ne percerait jamais. Il décida d'arrêter sa carrière d'acteur pour se reconvertir vers un autre secteur. Il devint photographe.

Si vous avez un bon oeil, vous remarquerez que je n'ai pas vraiment mentionné ma mère jusqu'ici. Il y a une certaine raison pour cela. Je ne l'ai pas tant connue. Je ne veux pas me plonger dans du misérabilisme donc je ne m'attarderais pas trop là-dessus. Histoire courte, après ma naissance, ma mère et mon père se sont rendu compte que leur relation n'était pas vraiment solide pour soutenir à la fois un enfant et poursuivre leur carrière. Quand j'ai eu six ans environ, ma mère s'était fait offrir un emploi dans un studio hollywoodien comme maquilleuse. Ils se sont donc séparés comme ça. Mon père se retrouvait donc avec un enfant à éduquer lui-même. Si je devais pointer une raison de son manque de succès professionnel, cela devait être une bonne raison.

À l'âge de 15 ans, j'avais déjà un bon bagage d'expérience dans plusieurs domaines des arts. Toutefois, mon père m'a annoncé probablement la meilleure nouvelle possible. Nous déménagions en Amérique ! Alors que mon père tente de m'expliquer que nous n'allions que dans une petite ville dans l'état de l'Oregon. Je m'en fichais, il aurait pût me dire qu'on déménageait dans une boîte en carton dans le Texas, ça n'aurait pas effacé mon sourire. J'ai fais mes adieux à mes (quelques) amis à Londres. On s'est aussi fait une promesse, de se retrouver à Londres le jour où on sera tous célèbre. Selon moi, ce n'est pas juste un rêve idiot d'adolescent, c'est juste le destin.

À partir du jour où on est arrivé jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais arrêté de travailler à être accepté à l'Académie Blackwell. C'était ma seule et unique obsession, car je sais qu'être accepté là-bas, c'est la première étape d'un long chemin vers la gloire.