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Cours de Théâtre : Travailler un texte personnel [Tous les cursus]

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Ven 3 Aoû - 15:30
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Cours de Théâtre : Travailler un texte personnel [Tous les cursus] Ob_5ba213_tumblr-static-dyuw20xyenswwoo0kcwgk4wc


Il a plu toute la journée. La pluie d’Arcadia Bay est très différente que celle en Ecosse. Ici elle ne fait pas autant baisser la température, elle ne traverse pas vos os pour bien s’assurer que vous ne ressentirez plus jamais de chaleur de votre vie. La pluie d’octobre à Arcadia Bay, c’est une pluie d’été, il fait frais mais c’est la température idéale. Pour moi qui aime le froid en tout cas. Dans l’un comme dans l’autre, j’aime la pluie. Bref c’est pas le sujet.
Il faut savoir que, depuis que j’enseigne, j’ai constaté que ces pluies d’été (oui, on est en octobre, mais j’ai mes propres références en terme de température) ont un effet sur le comportement des élèves, surtout quand il s’agit de telles averses. Les étudiants sont plus agités, plus bavards, au grand dam des autres professeurs. Moi j’adore. Je ne veux pas des élèves assis et immobiles, je veux qu’ils parlent, qu’ils se déplacent, qu’ils gesticulent. C’est vrai qu’ils ne sont pas nécessairement concentrés, mais un fou rire en plein exercice ça ne fait pas de mal. Mes cours les plus intéressants ont toujours été des jours de pluie de ce genre. 

J’attends les élèves dans la salle de théâtre. La disposition est plus ou moins la même que celle de mon prédécesseur. Les meubles sont contres les murs pour avoir de l’espace. En revanche on m'a construit une véritable estrade, où on peut se déplacer convenablement avec un rideau. J’ai juste enlevé la plupart des chaises, en général les élèves s’assoient parterre sur des coussins ou des tapis, même s'il y a quand-même des fauteuils que j'ai ramené à l'aide de Samuel. J’ai aussi rajouté des coffres, à côté de l’estrade, où on trouve des costumes et des accessoires. Bon évidemment, j'ai un peu décoré la pièce pour faire quelque chose d'un peu plus original que les posters de citations qu'on trouve tout le temps dans les cours d'anglais. Il y a des citations, mais écrites sur des gros parchemins à la Shakespeare. J'ai accroché quelques accessoires aussi, comme un crâne (toujours pour Shakespeare), il y a un faux arbre mort dans un coin (pour Beckett) et un cadre d'Han Solo cryogénisé dans le carbone. Ce qui n'a rien à voir avec le théâtre, mais j'aime bien. On m'a donné un bureau aussi, que j'ai peu à peu poussé contre le mur pour au final ne plus l'utiliser en tant que tel, mais plus comme une étagère. Avant je m'asseyais dessus, mais maintenant il y a trop de bazar. Si un élève se mettait à sauter un peu trop fort dans la pièce, il y a forcément quelque chose qui en tomberait. Il a fallu que j'achète une petite table exprès pour mon thé à cause de ça. Alors oui, j'aurais pu ranger le bureau à la place. Mais du coup j'ai acheté la petite table à thé.

Je passe mon temps à m'asseoir et à me relever. Si je ne tiens pas en place, c'est simplement que je m'ennuie. Un quart d'heure à ne rien faire, c'est beaucoup trop pour moi. Finalement, l'heure sonne enfin et les élèves commencent à rentrer un par un dans la classe. Comme d'habitude, je ne peux pas m'empêcher de les analyser un par un. Les bombes à retardement. Ceux qui évitent votre regard en pensant que vous ne les verrez pas tant qu'il n'y a pas de contact visuel. Les rois de l'académie. Les victimes. L'avantage de mes cours, c'est qu'ils sont tous dans le même bateau. Ils sont tous obligés de s'exposer, de faire des choses ridicules, et de fait, il y a rarement des moqueries. Ca vient aussi probablement du fait qu'ils ont compris que j'entends tout ce qu'ils disent. Et si jamais je vois des regards en coin méprisants, je m'arrange pour que le responsable doivent faire une représentation un peu loufoque juste après.

J'attends que les élèves soient installés avant de fermer la porte. Je me tourne ensuite vers eux avec mon grand sourire de maniaque, ravi que mes 15 minutes d'ennui mortel soient terminées.

"Bonjour à tous ! Alors il y a deux semaines je vous ai demandé de réfléchir à un texte qui vous tient à cœur, une pièce, un dialogue, une chanson, et de l'amener en cours. Pour cet exercice nous n'allons pas travailler une pièce tous ensemble, mais vous allez chacun jouer votre texte. Bien sûr vous pouvez participer au texte des autres, pour les dialogues ou autres mises en scène. L'idée est de s'approprier le texte, pas d'imiter l'acteur ou de chanter. Donc pour commencer, je vais vous demander de chacun lire votre texte, sans nécessairement le jouer, mais en essayant de vous détacher de la diction d'origine. On verra ensuite ce qu'on peut faire avec chaque texte. Qui veut démarrer ?"
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Dim 5 Aoû - 15:11
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La cloche qui sonna ramena Sinniel de ses pensées hagardes, lui faisant enfin détourner le regard des traits que la pluie traçait sur le paysage du campus de Blackwell. Ses paupières clignèrent une ou deux fois, chassant les images floues et fantomatiques qui dansaient devant ses iris pâles, l’extrayant de l’ambiance pluvieuse noyant son inconscient. Elle devait aller à l’atelier de théâtre avec les étudiants des autres cursus, dans la salle qui ne se trouvait qu’à quelques dizaines de secondes de marche. Tranquillement, encore bercée par le rythme de la pluie, elle attrapa son sac posé juste à côté d’elle et se leva avant de s’y rendre, ne tardant pas à se mêler aux autres et à s’asseoir en silence à la place qu’elle s’était dédiée, sur un coussin grandement délavé qui avait dû en voir des vertes et des pas mûres.

Elle ne fit pas réellement attention au regard du professeur qui glissa sur elle. À force, elle avait fini par s’habituer, d’autant qu’il faisait la même chose pour tout le monde, comme pour les analyser en profondeur afin de voir quelles étaient les possibilités de jeu qui se présentaient à lui en ce jour. De plus, elle se sentait relativement en confiance durant ses cours, tant parce qu’elle sentait qu’elle pouvait lui accorder cette confiance que le fait qu’il faisait tout pour que ses élèves ne se sentent pas gênés de s’exposer ainsi aux autres. Excepté quand certains se laissaient aller à des regards peu sympathiques. Mais vu qu’ils se retrouvaient généralement avec une « punition » par la suite, ces derniers s’étaient faits rares.

Ses iris parcoururent la salle le temps que les derniers élèves s’installent. Elle aimait bien cette pièce, avec son estrade, ses coussins et ses chaises disposés de part et d’autre, sa légère odeur de thé qui restait malgré celle, plus forte, de la pluie qui était tombée durant toute la journée. Elle avait vu le bureau se transformer peu à peu en étagère à bazar, et elle ne put retenir un sourire en voyant que c’était toujours le cas. Un de ces jours, quelqu’un allait juste sauter et un truc tombera par terre. Elle en était certaine.

Elle tourna la tête vers Peter lorsqu’il prit la parole, l’écoutant en silence comme à son accoutumée avant de sortir, en même temps que d’autres élèves, ce qu’elle avait ramené. Ses doigts se saisirent d’une feuille dans son trieur et en l’en tirèrent avant qu’elle ne se propose timidement. Autant passer la première histoire de foutre son stress aux orties pour le reste de l’atelier. Restait à espérer qu’elle n’allait pas se faire rabrouer pour avoir pris un texte en français…

Elle attendit quelques secondes après le signal du professeur pour se lancer. Sa voix tremblait légèrement sous le stress, et ses joues chauffaient comme pas permis, mais, petit à petit, au fur et à mesure que les syllabes glissaient sur sa langue, elle se détendit, sa voix se fit plus calme, son ton plus ferme. Le cocon que la pluie avait créé auparavant se referma de nouveau sur elle jusqu’à ce qu’elle finisse de parler, se dissipant légèrement alors qu’elle reposait simplement sa feuille devant elle, attendant désormais la suite.

Choix : Chant funèbre d'un représentant, Jacques Prévert:
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Jeu 9 Aoû - 19:01
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Ah, enfin un cours de théâtre ! J'étais plus qu'impatient. J'adorais ces cours, et je savais que ma partenaire pour le texte que j'avais choisi - elle m'avait laissé le champ libre, la pauvre folle - allait adorer ce que je nous avais trouvé... ou pas, mais elle n'aurait pas le choix de toutes façons. Je la vis attendre dans le couloir et lui tendis son texte en lui faisant un clin d'oeil.

« Tu fais Rodd ? ça t'ira comme un coeur, chaton. »

Je m'éloignais de Courtney avec un sourire malicieux, avant de rentrer dans la salle. Je regardais MacIntyre et lui fit un clin d'oeil, ayant prit l'habitude qu'il nous regardait toujours un par un, puis je me dirigeais vers le fond de la salle, m'installant confortablement sur l'un des coussins, mon texte également en mains. Je n'avais prit que ça et un carnet muni d'un stylo, accessoirement. Juste au cas où. Je contemplais la salle qui se remplissait avant d'écouter le professeur, puis l'une des élèves se lever et réciter son texte. J'avais étudié le français - et je l'étudiais encore - car certaines oeuvres méritaient, selon moi, d'être lues dans leurs langues d'origine... puis j'aimais aussi certaines de leurs chansons, aux frenchies. J'adorais les rimes, aussi je me perdais dans mes pensées, à écouter le texte de la personne qui parlait. Elle s'exprimait bien. Quelques minutes passèrent avant qu'un second élève (ou duo notamment) puisse prendre la parole. Sans même avoir l'accord de Courtney, je me levais, arpentant les gens en essayant de ne pas leur marcher dessus ou de tomber, puis je me mis face à elle avec un grand sourire sadique, la laissant démarrer.

Choix : If You Were Gay (Avenue Q):
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Mer 15 Aoû - 4:09
Mark Jefferson
Knowledge comes, but wisdom lingers.
Mark Jefferson
Messages : 8

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Ardoise (dortoirs):
Recoiffé comme jamais, Mark Jefferson, le seul, l'unique, décida de faire don de sa personne, de l'honneur de sa présence, à son cher collègue avec un job sans doutes moins bien payé que le sien et avec du matériel laissant à désirer. Peter MacIntyre. Il ne portait jamais de tailleur pourtant. Rien n'allait à ce pauvre écossais perdu dans en ville. Pathétique. En costard-cravatte, les lunettes bien portées, ses cheveux, sa moustache et sa barbe soyeux, doux et brillants, il ouvrit alors la porte du cours de théâtre qui semblait avoir déjà commencé. Excellent. Il arriva pile à la fin d'un texte, et décida de se poser sur la pile de détritus sur le... "bureau" de Peter (cette sale chose dégoûtante), ce qui fit tomber toute la pile. Il aida à faire le ménage en poussant tout le reste par terre, puis il regarda les élèves avec son charme ravageur.

- Oh, pardon, je n'avais pas vu que le cours avait commencé. Je voulais simplement encourager mon cher collègue à continuer d'essayer de faire de son mieux. Je comprends - du moins, j'essaye - que ça doit être dur parfois, de voir les autres exercer un art que l'on ne veut plus nous laisser exercer.

Il se leva et posa sa main sur l'épaule de Peter, compatissant - pour de faux bien entendu - avant de relever la tête, dans un soupir.

- Ne vous moquez pas, on peut très bien enseigner sans être professionnel. Je suis persuadé que vous excellerez en théâtre. Le maître ne fait pas toujours l'élève après tout. Bonne séance à vous.

Puis Mark Jefferson fit une sortie remarquable, partant pour aller en salle des professeurs, voir s'il restait du café dans la machine.
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Mer 15 Aoû - 14:24
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Invité
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Qu'est-ce que je faisais dans un court de théâtre ? Ah...oui. On a un peu de tout avant de pouvoir se spécialiser. Détrompez-vous, j'adore la comédie. J'allais souvent au théâtre lorsque je vivais encore à New-York. J'allais voir des pièces, des one-man shows, des comédies musicales. Bref. En parfait petit new-yorkais que j'étais, je ne pouvais pas ne pas m'intéresser à cet univers. Mais de la à devoir moi-même monter sur les planches...Il ne faut pas pousser mémé dans les orties comme on dit. Après avoir fait la grimace en découvrant ce cours sur mon emploi du temps, j'ai cherché comme toujours à être optimiste, me disant que ça serait une expérience intéressante. Et puis j'avais des retours plutôt positifs sur notre professeur de la part des années au-dessus, donc bon. Ma curiosité naturelle me poussait à aller voir de mes propres yeux -de toute façon, je n'avais pas réellement le choix-.

Il pleuvait des cordes ce jour-là. Et qui dit pluie dit écouteurs aux oreilles avec de la musique triste à fond. Car oui, j'ai beau adorer la pluie, ce temps me déprime toujours. Ou peut-être étais-je trop fatigué pour être capable de supporter l'excitation ambiante ? Pourquoi les autres élèves braillent aussi fort ?
J'entre dans la salle de classe. Le prof nous toise un par un comme s'il était à la recherche de sa prochaine victime. Je le regarde malgré moi pour lui dire bonjour et détourne aussi vite mon regard. Je choisis une place dans les rangées du milieu, jugeant que se mettre au fond de la classe avec un tel prof est risqué car, c'est vers là qu'il se tournera en premier. Bien que je sens qu'avec lui je passerai dans tous les cas à la casserole, je préfère un maximum repousser l'échéance.
A peine installé, Mr MacIntyre parle d'un devoir qu'il a donné il y a quelques temps. Je me fige sur ma chaise et je sens mon front et mes mains devenir moites. Au cas où vous ne l'auriez pas compris, je n'ai ABSOLUMENT pas fait ce devoir. « Bon...ça va, apporter un texte qui nous tient à cœur ce n'est pas trop compliqué ! » j'essaye de me persuader tout en attrapant rapidement mon téléphone, me mettant dès lors à la recherche d'un quelconque texte sur le net. J'entends Sinniel se porter volontaire pour passer la première. « Tiens, je n'avais pas vu qu'elle était là ! » me dis-je en jetant un coup d’œil à mon amie avant de me re-concentrer sur ma recherche.

« Bordel je ne trouve rien... » je pense tout en pianotant sur mon portable d'un air paniqué, tandis qu'un autre élève se fait interroger. Au même moment, la porte s'ouvre et je lève brièvement la tête pour étudier le professeur Jefferson faire son apparition dans la classe. A peine a-t-il posé son pied dans la salle que j'entends déjà plusieurs filles glousser. Il faut avouer qu'il est plutôt bel homme. Je n'y connais absolument rien en photographie mais, d'après ce que l'on m'a dit, c'est une vraie star dans son domaine. Sa notoriété me laissant plutôt indifférent, j'écoute vaguement ce qu'il a à dire avant de lever les yeux au ciel et me replonger dans internet. « Encore un petit merdeux prétentieux... » conclus-je avant de me rappeler d'une pièce de théâtre que ma mère m'avait emmené voir. Un passage m'avait particulièrement chamboulé. En me mordant la lèvre, je réalise que c'est un peu audacieux comme choix et que ça risque de ne pas plaire à tout le monde. « Je vais passer pour un pervers... » me dis-je tout en dénichant le texte auquel je pensais « Oh et puis tant pis...Il faut savoir prendre des risques dans la vie ! »

L'interruption de Jefferson ne semble pas avoir désarmé notre professeur qui garde son sang froid -du moins, il en a l'air-. Je me décide à lever la main et attend que Peter me donne la parole avant de pouvoir me lever. Me raclant la gorge, je roule nerveusement mes yeux en direction de mon téléphone tout en priant pour que Macintyre ne me fasse pas de remarque la-dessus -après tout, j'aurai bien pu enregistrer mon devoir dessus ?- et me prépare mentalement à ce qui va suivre.


Choix : Mon vagin était mon vilage, tiré des Monologues du vagin de Eve Ensler
Spoiler:
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Mer 15 Aoû - 15:13
Invité
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C'est pas que j'aime pas MacIntyre. Il est assez sympa. Mais il est trop content tout le temps. Hm... Non c'est pas ça le problème, Warren est heureux et ça me gène pas. Non. C'est peut-être parce qu'il me dit tout le temps de parler plus fort, et quand je le fais il dit que je suis trop en colère. OU ALORS... Non oui je sais. Il nous observe tout le temps. C'est extrêmement perturbant. Bah vous savez quoi ? Moi aussi je l'observe.
C'est mon nouveau sujet d'étude sociale. Si on peut appeler ça comme ça. D'autres diraient "elle a juste pas de vie". Figurez-vous que j'ai beaucoup de choses à faire, mais que je fais ça pour la science. Enfin sciences sociales. Bref, j'espionne la vie de mes profs pour faire des articles, et là je bosse sur la relation entre la psy et le prof de théâtre. Relation inexistante pour l'instant, mais si je me trompe pas, il peut y avoir quelque chose. J'ai déjà commencé les paris. Les hypothèses, pardon. En parallèle, j'essaye aussi d'évaluer la variation du taux d'alcoolémie de Wells en fonction de son haleine. Des fois je suis obligée de faire voler mon drone un peu trop près de sa voiture pour qu'il vienne me réprimander, juste pour prendre des notes et faire mon observation. Enfin j'ai un peu arrêté, parce qu'il a menacé de m'interdire de faire voler le drone. Du coup bah, je me suis plus concentrée sur les deux pignoufs. Membres du staf. Gens. Bref.

Alors oui, on peut se dire, comment quelqu'un d'asocial et de condescendant comme Brooke peut autant s'intéresser aux gens, ou au social. Je vais vous répondre. Allez vous f- Ok je réponds vraiment. Je m'intéresse pas au "social". Mais au comportement humain. C'est de l'analyse. Sherlock Holmes est pas sociable, ça l'empêche pas de savoir que vous vous êtes cassé une jambe en 1965 un jour de neige. J'ai bien envie de pouvoir lire les gens comme ça. J'en suis très loin. MAIS je suis un génie, alors je peux sûrement arriver à quelque chose. Ca implique que le robot que je suis doit observer les humains pour en savoir plus sur eux. Robot c'est peut-être exagéré... Cyborg c'est bien.

Je suis sur le point de réciter mon texte, sans grand enthousiasme mais bon on fait avec, quand quelqu'un m'interrompt. Sérieusement c'est qui ce batâ- oh le prof de photo. Bizarre. Lui c'est comme le prof de théâtre. Il est sympa, mais je suis pas passionnée par leur matière autant qu'eux, donc on parle pas trop la même langue. Encore qu'en théâtre on se marre un peu, mais en photo quand il se met à discuter de tous les photographes connus, j'ai envie de m'étouffer avec l'appareil photo de Max. Elle est pas dans mon cours mais voilà vous avez l'idée. Puis je pense qu'il doit plaire, il est très proche des élèves. Ca j'aime pas. T'es prof, fous-nous la paix, arrête de jouer au jeune. Mais bon faut reconnaître l'effort. Puis c'est pas un crime. Je ferai pas de commentaire sur le fait que c'est un hipster, je sais un peu pour quoi je passe avec mon drone.

Tiens mais. Je lève la tête et écoute Jefferson. A une période ils traînaient pas mal ensemble... Du coup je m'étais dit qu'ils étaient potes, ou collègues qui s'entendent bien. Visiblement... non. Intéressant. Va falloir enquêter là-dessus. C'est pas comme s'il y avait une compétition, leurs domaines de compétence n'étaient pas les mêmes. Non sérieux, le gars il rentre, il vire tout du bureau (remarque c'est l'occase de tout ranger) et il démonte l'autre. MacIntyre, pardon. Qui ne réagit pas... AH SI ! J'ai vu là, la mâchoire qui se crispe. C'était rapide, mais je l'ai vu. Je lance un regard à Trevor, celui qui veut dire "Il faut enquêter sur ça."

Je suis tellement dans mes pensées que Tyler passe avant moi. C'est pas plus mal. J'ai besoin de toute la concentration du prof pour ce que je vais dire... Sauf que Tyler parle de vagin. Très honnêtement, je suis admirative pour son culot. Peut-être que MacIntyre fera une association d'idées... Non je vais pas m'aventurer là-dedans.

Je lève la main bien franchement pour passer à mon tour. Ca va, il est pas obligé d'avoir l'air si surpris par mon enthousiasme. Je lis mon texte, que j'ai déjà presque appris par coeur pour pouvoir analyser les réactions du professeur. Je n'ai pas choisi un texte qui me tenait à coeur. Je l'ai choisi spécialement pour le prof et mes expériences.

Hamlet - L'enterrement d'Ophelia:
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Jeu 16 Aoû - 22:11
Charlie McKenneth
Creativity takes courage.
Charlie McKenneth
Messages : 238
Emploi/loisirs : Faire la planche

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
- Grmbl...

Non décidément, Charlie n'était pas très réveillé ce matin. Et pour ajouter à son malheur, le temps ne faisait rien pour le maintenir en éveil. Il appréciait la pluie, mais il lui semblait toujours que le bruit de l'eau derrière les carreaux lui faisait l'effet d'une berceuse miraculeuse. Principalement durant un jour comme celui-ci, où le manque de sommeil se faisait cruellement ressentir. Pourtant il n'avait pas fait la fête, non. Sa soirée de la veille avait été consacrée au devoir imposé par le professeur MacIntyre. C'était banal et surtout ennuyeux mais cela avait causé bien du soucis au jeune étudiant.

Le plus difficile pour lui avait été de choisir un texte. Non pas qu'il n'ait pas d'idées, au contraire. Mais il était plus que méfiant et se doutait que le choix serait jugé comme « personnel » puisque c'était exactement ce que demandait la consigne. " Ramenez un texte qui vous tient à cœur "

C'est ça, et qu'il aille se brosser et se faire voir ailleurs, loin. Possiblement dans une autre galaxie. C'était quoi cette foutue obsession des adultes, et particulièrement des profs de théâtre de vouloir connaître leurs élèves hein ? Carrément malsain. Ne pouvaient-ils pas faire comme tout le monde et confondre la majorité des élèves pour ne retenir que les plus brillants ?
Enfin bon, ce n'était certainement pas Charlie qui allait prendre la parole pour exposer ses élucubrations à ce sujet. Surtout que Charlie, tout ce qui est personnel bah... il ne veut rien révéler du tout. Pas la moindre bribe. Et pour en revenir au sujet de ce devoir, ça lui avait posé un bon problème. Comment faire lorsque sa playlist racontait en grande partie sa vie et que ses choix littéraires étaient plus qu'évidents et révélateurs ?

Après un long conciliabule avec lui-même, le grand adolescent s'était décidé pour une valeur sûre : une liste des plus grands classiques en tant qu'auteurs.
Dickens – Woolf - Shakespeare – Twain - Carroll – Plath - Stevenson – Hemingway - More – Huxley et toute une ribambelle d'autres noms qui avaient défilés sous ses yeux. Il avait fini par choisir un de ceux qu'il ne connaissait pas. Au moins il aurait découvert quelque chose, ce cours ne serait peut-être pas aussi vain qu'il l'avait pensé.

Il franchit la porte en même temps que les autres élèves, profitant de sa taille moyenne pour se dissimuler entre deux de ses camarades il évita le regard du professeur et rejoignit un coin sans agitation pour mieux observer la suite. La demande d'un volontaire pour débuter l'amusa vaguement, puis il finit par s'ennuyer et se plongea dans la contemplation fascinante de l'avancée du temps. Avec le peu de chance qu'il lui restait, peut-être qu'un miracle pouvait avoir lieu. Si possible un annonce du type "ceux qui ne sont pas passés aujourd'hui, pas la peine de ramener vos textes nous passerons à autre chose. Sans avoir besoin de parler ou de bouger. " Hm, peu probable.


Faun - Sylvia Plath:
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Mar 21 Aoû - 15:50
Legend LeBlanc
Today a reader, tomorrow a leader.
Legend LeBlanc
Messages : 260
Emploi/loisirs : Etudiant en Lettres

Journal perso
Ardoise (dortoirs):
J’avais attendu Juliet devant la salle jusqu’à la dernière minute, mais aucun signe de ma meilleure amie. On s’était inscrite ensemble à se cours, mais je sais pas trop pourquoi, j’étais presque sûre qu’elle allait me faire faux-bond aujourd’hui. Il faut dire qu’elle avait un sacré paquet de travail de son côté. Reprendre le journal de l’académie n’était pas une mince affaire, même si elle était faite pour ça. Mais pour le coup, ça m’embêtait un peu parce que le professeur MacIntyre nous avait demander de préparer un texte à travailler et j’avais bien quelque chose, mais avec Juliet. Or, si elle ne venait pas… Ca tombait un peu à l’eau mon affaire. Enfin, tant pis, j’imagine que le professeur comprendrait si je lui expliquais.

J’avais donc fini par rentrer dans la salle. J’eus à peine le temps de me trouver une place, un peu au hasard, que le cours commença. La première à passer fut Sinniel, une nouvelle élève, qui avait un peu de mal à se faire sa place me semblait-il. Quelques groupes passèrent avait que Trevor ne bondisse presque sûr scène, avec sa partenaire, Courtney. Un bien étrange duo, ils commencèrent leur scène. Enfin, Courtney eu le temps de dire une phrase avant de quitter rapidement la salle de cours. Avait-elle honte de ce qu’elle était en train de faire ? S’était-elle soudainement souvenue qu’elle devait aller cirer les chaussures de Victoria ? Ou une envie pressante peut-être ? Qui sait. Le pauvre Trevor dû revenir s’asseoir tout seul.

Assez étrange, le professeur de photographie fit une interruption avec des paroles assez peu sympathiques d’ailleurs. Mh. Ca avait l’air tendu entre les deux professeurs. Et je devais avouer que moi non plus je n’aurais pas aimé qu’on me tienne de tels propos. Je comprenais pourquoi Victoria aimait tant cet homme maintenant. Bref, Jefferson quitta la salle et le cours reprit. Tyler me fit bien rire avec son texte. Il ne changerait décidément pas celui là. S’enchainèrent alors Brooke, Warren et une certaine Charlie ou un certain Charlie, c’était assez difficile à dire. Mais toujours pas de Juliet. Déduisant que ma meilleure amie ne viendrait vraiment pas, je me penchais vers Trevor qui était assis devant moi pour lui chuchoter :

- Hey… Trevor, je me suis faite abandonnée par Juliet et… Et je crois bien qu’on avait préparé le même texte que toi et Courtney. Vu qu’elle t’as laissé en plan aussi… Ca te dit qu’on le fasse ensemble ?

Comme ça, on ne passerait pas trop pour des imbéciles à n’avoir rien fait. Ca allait être bizarre… Vu le texte, avec Juliet on avait trouvé ça super marrant et on s’était dite que ce serait drôle à faire sur scène. Mais avec Trevor, j’aurais pas du tout pensé joué un truc pareil un jour. Mais pourquoi pas.
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Lun 10 Sep - 22:55
Eddie Abolick
Creativity takes courage.
Eddie Abolick
Messages : 457
Localisation : un agent secret ne révèle jamais sa position...
Emploi/loisirs : policière & modèle à blackwell
Humeur : j'suis toute fifou, alors attention à vos miches !

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Ardoise (dortoirs):
J'avais enfilé rapidement mes vêtements et rapidement attaché mes cheveux en chignon décoiffé avant de courir jusqu'au cours de théâtre. On ne m'avait donné mon emploi du temps "à jour" que maintenant, et j'avais eu sport juste avant, alors j'étais passée en gros coup de vent - et avec un bon sprint - vers les dortoirs pour au moins me changer. Tant pis si je sentais un peu la transpiration, peut-être que mon dernier sprint jusqu'au cours ferait sécher tout ça. Ce n'est pas assez élégant pour vous ? Je m'en fous. En fait, vous n'avez pas besoin de transpirer pour qu'on remarque que vous être aussi bêtes que vos pieds, pour la plupart. Une fois devant la salle de théâtre, je frappais à la porte et entrais, en regardant le professeur MacIntyre.

« Excusez-moi, je reviens juste de mon cours de sport et j'ai eu mon emploi du temps il y a peu.. mais j'ai bien mon texte. »

J'étais sincère, j'étais venue pour faire du théâtre après tout, alors manquer ce cours m'aurait vraiment énervée et attristée. Je fixais un instant la salle et cherchais une place où m'asseoir, et par réflexe, je me calais sur un siège un peu éloigné, près du mur. Pas par timidité, mais je ne voulais pas me faire encore plus remarquer. Je sortis alors de mon sac mon texte, tout en reprenant ma respiration suite à mes sprints. Tout le monde me regardait, j'en concluais alors que je devais lire. Le professeur me fit signe une fois que j'étais prête. Je soupirai et me calmais un peu avant de lire. J'avais fait quelques coupures pour raccourcir un maximum le texte, déjà trop long, sans doutes.

Monologue de Créon, Antigone (J. Anouilh):

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Lun 10 Sep - 23:35
Invité
Invité
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Quelle merveilleuse journée ! Les oiseaux chantaient, les élèves se reposaient dans l'herbe fraîchement coupée par Samuel et les autres étaient en cours. Je n'avais pas de rendez-vous pendant quelques heures, devant m'occuper de beaucoup de papiers et ayant une réunion avec le proviseur d'ici une heure. Mais c'était ma pause et j'avais bien l'intention de faire profiter une classe d'élèves et un professeur de ma magnifique et majestueuse présence. J'avais enfilée une robe rose clair à paillettes ce matin-même. Ou beige. Je n'en étais pas sûre. J'avais détaché mes cheveux et arborais les couloirs avec un grand sourire, avant d'aller en salle des professeurs pour regarder les emplois du temps des professeurs. Tiens, Peter avait un cours de théâtre en ce moment-même... C'était le moment parfait pour faire une petite apparition qui ravirait tout le monde ! Je me dirigeais donc en sautillant vers la salle de pratique, attendant que personne ne parle plus de l'autre côté de la porte. Je ne voulais pas non plus interrompre un élève ou Peter. Puis lorsque tout fut silencieux, j'ouvris la porte en tournant sur moi-même pour la refermer, je déposais un baiser sur la joue de Peter puis montais sur la petite estrade pour saluer tous les élèves en leur lançant des tas de paillettes argentées dessus, sur moi et sur Peter. Je tournoyais de nouveau une fois sur moi-même avant de les observer tous avec un grand sourire. Puis j'attendis que les paillettes tombent, je relevais la tête, et me jetais à genoux devant un élève, Tyler Wood. Au hasard. Je posais ma main sur sa joue, en commençant à réciter avec sérieux ma réplique de Macbeth.

« Tu voudrais la grandeur,
Ce n'est pas l'ambition qui te manque, mais l'âpreté
Sans scrupule qui doit la suivre ; tu as l'avidité
Mais tu rêves l'honnêteté ; tu voudrais l'illicite
Mais sans avoir triché ; tu voudrais, grand Glamis,
Ce qui te crie : "Tu m'as, si tu fais ceci",
Mais ceci, tu as peur, non de le voir fait,
Mais d'avoir à le faire...
 »

Puis je retirais ma main en me relevant d'un seul coup, tournant le dos aux élèves et retournant vers Peter, en lui lançant des paillettes au visage et en approchant mon visage du sien, comme pour lui dire dans un murmure.

« Je n'ai jamais vu un jour aussi horrible et si beau... »

Puis plus de paillettes - noires cette fois-ci - explosèrent, me faisant disparaître hors de la salle de cours que je refermais rapidement derrière moi. Je secouais toutes les paillettes sur moi, sur la devanture de la porte, côté couloir, puis me remis à sautiller, vers mon bureau, pour me mettre à travailler.

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