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Paired up for the better and for the worse [ft. Ezra]

 :: ACADEMIE BLACKWELL :: Salles de cours pratiques :: Atelier d'arts plastiques et graphiques Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 15 Mar - 3:43
Nova Whiteriver
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Nova Whiteriver
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Paired up for the better and for the worse
« Smile and nod - it's only for a couple hours.  »




Sérieusement, si vous aviez vu la tête de Nova lorsque la seule personne disponible était Ezra, ça aurait valu la peine. Pas elle, pourquoi ? Qu’avait-elle fait ? Elle le regardait arriver, redoutant sa première blague. La Whiteriver ne laissa son agacement la trahir que d’un bref haussement de sourcil et clignement d’yeux un peu trop prononcé. Ezra n’était pas de ces élèves insupportables qui composaient la majorité des classes, il était le pitre, celui de qui on pouvait rire quand il vous l’autorisait… sauf que c’était toujours plus drôle quand ça arrivait aux autres. Était-ce là juste une occasion pour lui de ridiculiser une personne différente ? Allait-elle devenir le prochain sujet de blague de la semaine ? Nova n’en savait rien, elle ne voulait pas savoir.

Là tout de suite, ce qui le maintien à flot ce sont ses notes. Être avec Ezra en binôme c’est une prise de risque énorme et elle ne se voyait absolument pas le canaliser de façon efficace. Autant essayer de repousser une tornade avec un ventilateur, ou pire, un éventail. C’était la sensation qu’elle avait : de mettre en péril sa bourse. Elle força sur son visage un sourire poli, sa façon à elle d’essayer de ne pas laisser ses jugements guider ses interactions :
 
« Donc, hm. T’as compris, hein ? »


Elle ne doutait pas de son intelligence, mais de sa participation active. L’idée de faire de la sculpture à deux était idiote, beaucoup d’exercices étaient inutiles et parfois c’était à se demander si les professeurs étaient réellement qualifiés pour leurs postes – mais qui était-elle pour juger. Elle suivait aveuglément les enseignements : s’ils voulaient un dessin, elle le faisait qu’importe le sujet, l’important était de plaire, de donner ce que le ou la prof’ voulait et basta. Pas de vague, November, tu t’étais si bien débrouillée. Alors oui, l’idée de chacun créer une partie d’un animal et de les greffer ensemble pour une chimère en œuvre commune paraissait simple sur papier… mais rien que de savoir qui allait commencer était un calvaire : 

« Je te laisse commencer, j'ai pas d'idée. » dit-elle en guise d'initiative, elle se disait que, peut-être rattraper une erreur était mieux que de la subir… elle s'adapterait à Ezra, oui, c'était son plan...
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Mar 19 Mar - 23:14
Ezra Reid
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Déjà, on va poser les bases. Les arts plastiques, c'est loin d'être mon fort. J'arrive à peu près à m'en sortir en dessin, et ça, c'est grâce à Terry. Mais la sculpture… LA SCULPTURE... oh mon Dieu, c'est une catastrophe. Alors imaginez un peu la gueule que j'ai tiré quand le prof a annoncé qu'on allait travailler en groupe, avec de l'argile, sur un concept de chimère... J'ai pleuré intérieurement. J'ai à peine eu le temps de me retourner à la recherche d'un partenaire de travail, que tous les groupes étaient déjà formés, pas si étonnants que ça, y' a qu'en musique que les gens viennent me voir pour les travaux de groupe.

Il ne restait plus qu'elle... November Whiteriver. J'ai beau fouiller dans ma mémoire, je ne crois pas lui avoir déjà parlé, pas plus qu'un « salut » de politesse en entrant en cours. En même temps, on a l'air diamétralement opposé. Elle est une de ces élèves parfaite, qui ne fait pas de vagues. Ça ne m'a jamais donné envie d'aller lui parler plus que ça ni même de l'embêter, il faut dire qu'elle a l'air vachement coincé cette nana. Je croise les doigts pour qu'elle ne passe pas le cours à râler. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que mes talents en termes de modelage d'argile ne vont pas lui plaire.

Après, je me fais peut-être des idées et si ça se trouve le cours va être cool et on va bien se marrer ? J'ai le droit de rêver un peu, non ? Bon allez, y' a qu'une seule façon de le savoir comment ça va se passer après tout. Je me lève de ma place avec mes affaires et me dirige vers la jeune femme qui n'a pas l'air de vouloir bouger de la sienne. Je m'installe avec un grand sourire, autant avoir l'air sympa pour une première approche. Après tout, la pauvre va devoir subir ma maladresse tout le long de l'exercice.

- Hello Whiteriver ! Pas de bol t'es tombée sur moi. J'espère que tu ne places pas trop d’espoir en mes capacités !

Je ris doucement avec un air idiot. Ok, elle est pas là pour déconner, c'est le sourire le plus forcé que j'aie jamais vu. Ça me donne la flemme d'avance... Bah, tant pis il faudra qu'elle fasse avec. Elle ne me laisse pas le temps de dire quoi que ce soit de plus qu'elle me demande si j'ai compris la consigne... mais c'est qu'elle me prend pour un con en plus ! Je prends un air débile pour lui répondre.

- Franchement, je ne suis pas certain non... Je reprends un air plus sérieux. Nan mais quand même meuf, je sais que ma réputation me précède, mais je suis pas con à ce point-là.

Je suis nul, c'est pas pareil enfin ! Mais ce n'est pas parce que je suis un cas désespéré que je ne bosse pas. Certes je fais de la merde, mais j'essaie de le faire bien ! On ne dirait pas comme ça, mais moi aussi j'aimerais avoir mon année. Je commence à m’étaler sur ma table, un poil vexé de sa réaction peut être, tout en relisant le papier que nous a distribué le prof... faire un morceau d'animal hein... je suis dans la merde... j'ai aucune idée de ce que je vais pouvoir faire... Un bout de serpent à la limite ? J'ai peut-être une chance de m'en sortir avec ça. C'est pas trop compliqué, et si ça ressemble vraiment à rien, je n'aurais qu'à dire que c'est vers de terre ? Je pouffe tout seul de ma connerie, ça semble être un bon plan !

J’allais proposer mon idée à ma partenaire de travail quand elle me demanda de commencer le projet, parce qu'elle n'a pas d'idée. Elle se moque de moi, là, non ? C'est pas censé être une des meilleures élèves de notre promo ?

- Tu te moques de moi, c'est ça ? T'es sûre que tu veux que je commence ? Même moi, je ne me fais pas confiance en sculpture.

Le regard qu'elle me jette en dit long... Ouai, ça va être long... Je me lève et part chercher un bloc d'argile ainsi qu'une bassine d'eau et quelques mètres de fil de fer, je dépose tout ça sur la table. L'idée de tremper ma main dans l'eau et de l'éclabousser, me traverse l’esprit, mais je me ravise, on garde ça pour plus tard si elle ne se décoince pas un peu. On va tenter d'être sérieux pour le moment. Je ne sais pas trop par où commencer... et j'ai la flemme de faire un croquis. On va y aller au talent, même si celui ci est inexistant.

- Bon je vais tenter un truc, on verra bien ce que ça donne ! Tu me fais confiance ? Ouai, moi non plus !

Je me bats avec le fil de fer pour tenter de former un espèce de huit en partant du centre, que je ne ferme pas, ça servira de socle à mon serpent. Je redresse la partie qui reste à la verticale, comme s'il allait attaquer. Je pose ma base sur la table et regarde si ça tient. Ça a l'air stable ! Victoire ! tourne la tête vers la jeune femme qui n'a pas l'air de voir ou je veux en venir.

- Un serpent, y' a que ça qui m'en venu, le modelage, c'est pas mon truc. Donc au moins c'est pas trop compliqué, et ça peut être stylé.

Ouais ça fait une bonne base et je suis quand même un minimum les cours pour savoir que si je veux que ça tienne, je suis mieux à coller un structure en fer dedans pour assurer le maintien. Je prends un peu de recul pour regarder mon « œuvre » qui ne ressemble pour le moment pas à grand chose et commence doucement à pouffer de rire quand je remarque que la base en huit plus la partie relevée, ça fait presque une bite... J'allais lui partager ma connerie, mais November me regarde toujours comme si j'étais un alien, il faut qu'elle se calme là... je lui ai jamais rien fait, c'est quoi le problème ? Je viens me placer face à elle et bloque mon regard dans le sien en posant une main sur son épaule.

- Eh pète un coup November, je ne vais pas te bouffer.



KoalaVolant
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Mer 27 Mar - 4:04
Nova Whiteriver
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Nova Whiteriver
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Ft. @Ezra Reid



Elle haussa un sourcil, un autre, heureusement qu’elle ne faisait pas les deux en même temps, elle n’aurait pas voulu que Ezra la pense étonnée. L’espoir, elle en avait eu jusqu’à devoir être avec lui. Elle se garda bien de le lui dire, ne pas être désagréable était la meilleure solution. Et puis, c’était une belle journée d’hiver… Au moins elle n’était pas en cours de sport, frigorifiée à courir pour on se savait quelle raison idiote. En parlant d’idiot. Il ricana. Oh non. Vite, Nova lui avait intimé de commencer. Désamorcer la bombe avant qu’elle n’explosât ne fut pas suffisant ; Il prit la mouche. Elle compléta presque du tac au tac, sans vraiment considérer ses mots :


« On est là pour apprendre. Alors apprenons. Lance-toi. »


Nova retint de lui attacher les mains avec le fil de fer – l’infime chance que ça lui plut la terrorisa et l’obligea à rester impassible. Derrière son vœu de confiance, se cachait une angoisse tangible. La première de la classe avec le dernier, si elle s’en sortait avec 50% la statistique serait respectée, non ? Sauf que ça prend 60% pour passer cette maudite classe. Respire November, respire. Ezra commença à faire une énorme bite en argile. Super. Ça partait TELLEMENT bien cette histoire. Il capta son regard interrogateur – ou paniqué, choisissez –  et voilà qu’en réalité il s’agissait d’un serpent. Soulagement. 



Enfin, presque, elle se refusait de penser qu’elle avait l’esprit mal placé. Si elle avait vu la forme phallique alors d’autres aussi. Elle se positionna devant, se penchant presque par-dessus pour parler entre ses dents ; Surtout pour chuchoter, moins que pour le menacer. Elle voulait aller dans son sens, mais pourquoi rendait-il tout aussi difficile :


« La seule chose que je vais péter c’est une durite, Ezra. »


Elle posa sa main opposée sur l’épaule d’Ezra qu’elle repoussa doucement afin qu’il décollât la sienne. Elle se gratta le cou, laissant des marques blanches sur sa peau légèrement hâlée. OK, partons sur de bonnes base. Ezra joue à l’idiot. C’est genre, le clown de la classe tout ça. Mais il veut réussir, pas vrai ? Au pire, elle le tirerait vers le haut… il était là, avec elle, il avait des bases, des cours communs, bref, il avait un masque : et elle aussi. Ce fut sa pensée.
Et ces deux masques, l’un avait un sourire, l’autre une bouche béante. C’était la comedia del arte version sculpture. 

Elle avait l’impression que la classe entière la regardait et pas dans le bon sens du terme. Était-ce qu’une impression ? Elle n’osa pas regarder. Elle s’afféra à malaxer une partie de l’argile, en fixa sur la structure un peu comme elle le sentait. Nova fit de son mieux pour créer la base du corps. Maintenant on aurait dit le Monstre du Loch Ness – bon OK ça ressemblait à une bite distendue avec deux grosses couilles – elle retenait visiblement son rire. C’était une artiste, oui, mais elle non plus ce n’était pas sa spécialité. Le but de l’exercice n’étant pas de vendre leur création mais de renforcer la coopération avec des bases d’anatomie de leur choix. Un enfer pour elle qui aurait préféré qu’on lui ait dit de faire un chat et qu’elle ait pu se perdre dans la bibliothèque à chercher un milliard de références :


« J’aime pas plus ça que toi, tu sais. elle se gratta le visage du revers de la main. Quand on va arriver à en faire la tête du serpent ce sera encore pire. Sanders mêle toi de ta table veux-tu ? »


Lança-t-elle alors qu’elle surprenait un regard en coin de la table d’à côté. Un rire nerveux la secoua. Elle acceptait son sort. Ce serait une chimère absolument dégueulasse :


« Tant que le prof vient pas examiner cette… chose, tout va bien, pas vrai ?! » 



C’était quoi la première étape du deuil déjà ? Ah oui. Le déni. 
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Sam 6 Avr - 1:37
Ezra Reid
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Je serais presque content de ma structure, bon ok, vu de haut et sans l'argile autour, on dirait une bite, mais en travaillant un peu autour ça devrait faire le taf, et ne plus trop se voir, même si dans le fond ça me fait bien trop rire. J'en ai rien à secouer du fait que ça soit ce que le prof attend ou encore que ça soit parfait, l'art ce n'est pas censé être parfait après tout. Et tant que je me reconnais dans mon travail, j'estime que j'ai fait mon job.

Alors je fais abstraction des remarques et des regards de ma partenaire pour m’appliquer le plus possible sur mes actions. Après tout, je n'ai pas envie de tout foirer et j'aimerais avoir un peu mieux que la moyenne cette fois-ci... Je sais bien que je suis dans les derniers de notre promo, même si ma moyenne n'est pas si catastrophique que ça... disons que ce qui me sauve, c'est la musique, là je suis bon, mais en même temps j'aime ce que je fais... les arts plastiques, c'est clairement ce qui me coule... une catastrophe. Alors pour une fois que je me retrouve avec quelqu'un qui gère, ça va peut-être pas si mal se passer.

J'enroule l'argile doucement autour de mon fil de fer, en faisant le plus attention possible pour ne pas en mettre partout et pour ne pas tout casser, et en essayant de faire quelque chose de lisse... ouais essayer c'est bien le mot... y' a pas mal de traces de doigts, merde. Tant pis je tenterai de les enlever avec une éponge après, ou alors je camouflerai avec les écailles. Plus j'avance moins on voit que ça ressemblait à appareil génital, ce qui n'est pas si mal finalement. Mais ça doit encore trop y ressembler aux yeux la brunette face à moi, je lui dis de se détendre un peu, après tout, foutu pour foutu autant y aller à la cool, mais visiblement elle ne compte pas se calmer. Oh non, elle fait partie de ces gens qui veulent absolument être parfaits partout.

Je relève la tête vers elle quand elle pose à son tour sa main sur mon épaule, me faisant part de son ressenti, colère, stress, angoisse ? Je ne sais pas vraiment, mais va falloir qu'elle se détende parce que clairement j'ai l'impression de me faire agresser au moindre mouvement et j'ai beau chercher je ne comprends pas ce que j'ai pu lui faire pour recevoir ce traitement. Je hausse un sourcil sous ces mots avant qu'elle ne me pousse un peu en arrière pour me faire retomber sur ma chaise. Je ne pige rien à ce qu'il se passe.

- Heu... ouais si tu le dis... juste arrête de me fixer comme ça... ça me stresse.

Je tente de faire abstraction et continue mon « œuvre » pouah ce n'est pas terrible, et pourtant je vous jure que je fais de mon mieux... j'ai bien compris la théorie, comment ça fonctionne et ça qu'il faut faire, mais j'ai de mal à visualiser ce que je veux faire... mes mains ne coopèrent pas, c'est trop délicat pour moi il faut croire. J'ose jeter un regard déprimé à la brune qui a l'air sur les nerfs... comme si elle allait imploser. Wow, c'est moi ou elle vient carrément de se griffer là ? Et y' a pas à se mettre dans cet état-là. J'ai l'impression de voir Terrence quand il fait une crise d'angoisse.

Elle reprend la parole, bon, j'ai compris elle ne m'aime vraiment pas... et je ne sais pas trop ce qui se passe dans sa tête, mais elle va vraiment réussir à se faire mal si elle continue de se gratter comme ça. Je pousse quelques mèches de cheveux qui tombent devant mes yeux pour les caler derrière mon oreille, me collant sans doute un peu d'argile sur la joue au passage. Puis je me lève pour m'approcher un peu d'elle. Les gens stressés, ça me fait stresser. J'attrape sa main pour qu'elle arrête de se gratter comme elle le fait. C'est peut-être une erreur de ma part, certains n'aiment pas les contacts, mais là vraiment il faut qu'elle se calme.

- Arrête, tu vas te faire mal, y' a pas à être stressé comme ça, tout va bien. Regarde, ce n'est peut-être pas fou, mais... au moins y' a quelque chose. Je ne dirais pas que ça ne me plaît pas de bosser avec toi, mais...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'elle envoie bouler Sanders, ce petit con qui passe sa vie à chercher des noises aux autres...  et après, c'est moi qui fais toujours chier hein... c'est juste que j'ai une grande gueule et que les autres n'ont pas d'humour... Je penche la tête pour lui faire face et en profite pour lui jeter un regard noir, ce mec est un crétin.

- Ouais va chier Sanders, je sais que ta vie est nulle, mais ce n'est pas une raison pour t'occuper de la nôtre pour te distraire, on ne fait pas dans la charité.

Il me fait un doigt d'honneur que je lui rends avant de se remettre sur son travail. Bon débarras. Ma camarade de fortune n'a vraiment pas l'air à l'aise. Je ne sais pas si je dois la rassurer et la calmer, ou l'envoyer bouler pour sa haine à mon égard... ou alors c'est un simple manque de confiance envers moi... quoique, je me ferai sans pas confiance non plus. Enfin dans tous les cas, je trouve ça pas sympa, j'ai fait de mon mieux jusque-là, j'ai été gentil et tout ce qu'elle fait, c'est des remarques désobligeantes. C'est quoi le souci à la fin.

- Bah cette chose comme tu dis, c'est ce que je me casse le cul à faire depuis tout à l'heure pour espérer ne pas trop me ramasser... je ne sais pas du tout ce que j'ai bien pu te faire pour que tu m'en veuilles à ce point là, mais si tu pouvais te calmer un peu et essayer de bosser avec moi plutôt que contre moi, on arrivera sans doute à faire quelque chose mieux. C'est censé être un travail de groupe, alors ok, je ne suis pas doué et je comprends que ça te gonfle, mais au moins j'essaie de faire quelque chose.

Ouai bah sa dernière phrase m'a un peu vexé voilà... c'est vrai quoi merde, elle veut que je commence le projet et passe son temps à me regarder de haut et à juger ce que je fais... ça va bien cinq minutes. Je sais que je ne suis pas doué et qu'elle a certainement une mauvaise opinion de moi, mais si je fais l'effort de pas la juger sur son air coincé et hautain, elle pourrait en faire de même. Je suis peut-être le clown de la classe, mais je ne suis pas un connard.

Je finis par redescendre un peu... elle est stressée ça se voit, ça ne justifie pas son comportement, mais ça l'explique. Allez Ezra, montre-toi un peu adulte pour une fois dans ta vie, prends sur toi. Ça ira mieux. Je souffle un bon coup et me rince les mains avant de les passer dans mes cheveux pour les coiffer en arrière et tenter de me calmer. Je plante mon regard dans le sien, toutes formes d'humour ayant subitement quitté mon corps.

- Bon... je suis désolé, j'me suis laissé emporter. Je marque une petite pause et désigne ma piètre prestation. Si on s'y met à deux on devrait s'en sortir, je ne suis pas calé en travaux manuels, tu le sais, mais je connais la théorie alors aide-moi et je t'aiderai sur ce que je peux. Et ce n'est pas grave si ce n'est pas parfait, l'art ça ne l'est jamais. Le tout c'est qu'on fasse de notre mieux, on aura au moins la satisfaction d'avoir essayé.

Des fois, j'ai des sorties comme ça... je ne sais pas d’où ça me vient, mais j'espère qu'elle aura au moins compris que je ne cherche pas à lui nuire... ce n'est pas parce que je fais le con que je ne sais pas bosser.



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Mer 10 Avr - 5:04
Nova Whiteriver
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Il attrapa sa main. Interdite elle le regarda, visiblement surprise et ingénue qu’il ait posé un geste à la fois aussi anodin et personnel. Ca eut le mérite de complètement la déconnectée du stress qui s’était emparé d’elle depuis que la marteau du nom de Ezra avait résonné. En fait, ce n’était pas tant lui que le fait d’être vue comme le maillon faible d’un duo qu’on vouait à l’échec avant même qu’il eût commencé. Pourquoi était-elle partie aussi défaitiste, elle qui d’habitude était toujours à se battre bec et ongles. Cela faisait deux ans que Nova était arrivée, elle comptait sur les doigts d’une mains les personnes à qui elle avait adressé plus qu’un simple bonjour courtois. Pourtant, même si Azzia tombait dans la case ‘’amitié’’, elle la savait éphémère, sous condition. En fait, c’était elle le problème, pas les autres… mais ça elle n’était pas encore prête à se l’avouer. La mohawk avait encore beaucoup trop à prouver à tout le monde pour se soucier d’elle-même, ou des émotions qu’elle projetait. Seul les résultats comptes.
Voilà qu’il envoya chier l’élève. Pour une fois, elle était heureuse que quelqu’un dise les choses comme elles sont. Sanders était un con. Ezra, lui, était dans une autre mesure du spectre. Et, de plus en plus, les préjugés de la brune se nuançaient. Toutefois, ce qui était bon pour Sanders était aussi bon pour elle, et Ezra ne manquait pas de lui renvoyer la balle aussi vite que ses remarques avaient été cinglantes quelques secondes plus tôt – tout ça peut être même malgré elle.

Ca la tuait de l’admettre, pourtant Ezra faisait d’un coup beaucoup plus sage. Le contraste était poignant. Chassez le naturel et il revient au galop. Nova se gonfla d’orgueil, se faire parler comme à une gamine ça lui rappelle sa mère. Elle ne répondit pas, en fait, elle n’aurait rien eu de gentil à dire. Ezra l’avait touchée. Effectivement, il ne pouvait pas y avoir des experts partout. Et pour qui se prenait-elle au final ? Son truc à elle c’était la peinture et le dessin, pas la sculpture. Elle agissait en miss je-sais-tout alors que ses proportions étaient catastrophiques. Ezra ponctua sa soudaine sagesse d’une excuse sobre, qui désamorça tout aussi vite November. Ressaisis-toi, il veut réussir, tu n’es pas seule, mieux, il te tend la main, prends-la.

« Le truc c’est que, la sculpture, c’est ma bête noire, Ezra. ces mots sonnaient comme un aveu. Les proportions en 3D ça me dépasse. elle s’arrêta de parler un instant comme pour reprendre ce calme qui l’avait quitté et qui revenait enfin. Terminons ce cours et passons à autre chose… »

Elle aurait pu lui présenter des excuses là tout de suite, elle en avait profondément envie. La sculpture l’obsédait au point de ne pas trouver en elle la force d’admettre une seconde faiblesse en si peu de temps. Après avoir continué leur œuvre quelques minutes – et alterné activement avec Ezra dans un effort que ses gestes démontrassent sa volonté plus que les mots. Mais après ces minutes de silences elle finit par dire, sans lâcher la création des yeux :

« J’ai tellement l’habitude d’être jugée que je finis par le faire subir aux autres. elle redressa enfin le regard. Je suis désolée. C’était pas cool. T’as raison, ça n’a pas besoin d’être parfait… On se rattrapera sur les détails, j’irai chercher les outils et le papier d’aluminium quand on y sera. »

Quitte à ce que le monstre soit difforme, au moins il aurait de belles écailles texturées. Sauvons les meubles et raccrochons-nous aux branches. Elle finit par lui dire dans un sourire, un peu taquin :

« Si ça peut te rassurer, je suis une bille en musique. Si jamais on est remis ensemble un jour dans cette matière, tu pourras me rendre la monnaie de ma pièce. »
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Mar 23 Avr - 17:18
Ezra Reid
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Ezra Reid
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Ardoise (dortoirs):

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J'ai vraiment du mal à saisir cette nana... un coup, elle a l'air à deux doigts d’étriper toute la classe, seconde d’après, c'est comme elle était en proie à la plus grande panique du monde et l'instant suivant... elle devenait presque vulnérable... Hé, les gars, je n'ai pas signé pour un rollercoaster émotionnel, hein ! J'ai déjà assez du crew à gérer. Je souffle un grand coup quand je l'entends m'avouer avec grand-peine sa hantise… ouais et alors ? Ce n'est pas si grave... enfin au moins elle semble s'être calmée un peu, c'est déjà ça. Fort de ma petite tirade d'avant, je tente de rester dans le même esprit.

Je ne suis vraiment pas doué pour analyser les gens... juste je les envoie bouller quand ils dépassent mes limites, et pourtant elles sont vachement loin. Donc en soi elle n'a strictement rien fait de mal… bon si elle a été ultra désagréable sans même me connaître, mais je peux le comprendre... du peu que je comprends de son fonctionnement, on est diamétralement opposés. Parfaite sur elle, des notes parfaites, des travaux parfaits…Miss perfection et en face, moi le guignol qui n'existe que pour faire rire ses proches, qui collectionne les heures de colle et n'a strictement rien cirer de ce que les autres pensent... mais finalement on n'est peut-être pas si différent l'un de l'autre... on n'a juste pas choisi de se protéger de la même façon. Elle repousse tout pour ne pas s'infliger les autres, moi je m'autosabote avant eux parce qu'ils n'en ont plus rien à faire si ça paraît assumé. Je lui réponds en souriant.

- Eh bien on est deux alors, mais ce n'est pas grave, on peut pas être bon partout, chacun ses faiblesses. T'as raison, finissons ça vite fait qu'on puisse passer à autre chose.

On se penche alors sur le boulot, on tourne autour de la table, les mains dans l'agile pour tenter de faire quelque chose de potable, dans un silence presque religieux. C'est pas facile pour moi, les grands silences ont tendance à me mettre vraiment là à l'aise... Mais pour une fois, je fais un effort, me contentant de taper du pied au sol en rythme avec une musique qui me trotte en tête depuis quelques jours et mimer les paroles dans un  karaoké silencieux. Y' a que la musique qui m'aide à me concentrer dans la vie et là tout de suite je ne vais pas sortir mes écouteurs, ça ne serait pas sympa pour la demoiselle.

Demoiselle dont je pense comprendre  un peu mieux le fonctionnement... encore plus maintenant qu'elle brise de nouveau le silence pour m'expliquer son ressenti. Ça me fait sourire qu'elle s'ouvre un peu comme ça. On va peut-être réussir à en faire quelque chose de ce cours en fait ! Je l'écoute sans l'interrompre me disant que ça doit lui coûter de se confier comme ça... elle fait un pas en avant je ne vais pas la faire reculer. Je soutiens son regard, le plus compréhensif possible, et je lui réponds avec mon grand sourire habituel une fois qu'elle a fini.

- Excuses acceptées ! On va y arriver, tant qu'on fait de notre mieux on pourra être fiers de nous !  Je marque une courte pause. Et tu sais, je connais bien le jugement alors je ne peux pas t'en vouloir, ça serait salaud de ma part, la meilleure chose qui me soit arrivée, c'est de me barrer de chez moi... je respire vachement mieux depuis que j'ai dit merde à tout le monde ! Alors si t'as besoin de vider ton sac, n'hésite pas. Et en ce qui concerne la musique, je t'attends au prochain cours alors ! Je suis certain que tu peux t'en sortir aussi dans ce domaine-là.

On se remet alors au boulot tous les deux dans une ambiance bien plus détendue, je continue de chantonner tout bas dans mon coin, c'est plus fort que moi, mais plus les minutes passent, plus notre travail ressemble à un serpent. Enfin de mon point de vue à moi je trouve ça cool, elle me montre quelques tips que je ne connaissais pas, peut-être que j'avais séché ce jour-là... mais elle se débrouille bien et m'aide à rattraper mes quelques erreurs. Je fais de mon mieux pour ne rien foirer d'autre, je pense qu'on peut être content de nous.

- C'est moi où ça commence à être vraiment pas mal ? Je te trouve bien dur envers toi-même, tu te débrouilles pas si mal pour quelqu'un de "nul en sculpture" !

Je lui souris joyeusement avant de retourner vers le placard du fond de la salle pour récupérer de l'argile en plus on va en manquer dans tous les cas, autant avoir d'avance, surtout qu'on n'a pas encore décidé ce qu'on va faire pour le reste du corps... je vais demander à ma partenaire si elle a une idée. Je retourne donc à ma place, tout content, un beau bloc de terre dans les mains, en ayant bien pris soin de m'en mettre partout... je ne sais pas travailler proprement, c'est une catastrophe, je dois avoir de l'argile un peu partout sur la tronche, mais je me moque, il paraît que c'est un bon soin pour la peau après tout.

Avant que je n'atteigne ma table, voilà que Sanders en remet une couche...  il est sérieux ? Il vient de balancer bien fort, histoire que tout le monde l'entende, que je ferais mieux de me mettre à bosser au lieu de faire le crétin pour draguer miss Whiteriver... Nan, mais il est con ou il le fait exprès ? Non pas que Nova ne soit pas belle... mais je ne suis clairement pas intéressé par les femmes, et sans forcément le crier sur tous les toits, je ne m'en suis jamais caché. Je lève un regard circonspect vers ma camarade de classe qui ne semble plus savoir où se mettre...Je viens glisser une main dans les cheveux de cet abruti pour bien lui niquer sa super coupe de frimeur et mettre de l’argile partout avant de lui répondre avec une voix graveleuse.

- Pourquoi mon chou, t'es jaloux ? Navré, mais tu n'es pas mon genre du tout... d’ailleurs je ne crois pas que t’intéresses grand monde ici... t'as un peu trop la tête à avoir déjà essayé d’éplucher un caillou si tu veux avis... alors maintenant sois mignon occupe-toi de ton cul tout seul comme un grand, même si tu me payais je ne m'occuperai pas de toi.

Puis je retourne à ma table, un peu gênée pour Nova elle qui préfère sans doute rester discrète c'est loupé tout le monde nous regarde maintenant. Et zut. Je pose le bloc de terre sur la table et me tourne vers la classe.

- C'est bon, le spectacle est fini, vous pouvez retourner bosser, merci ! Je me tourne vers ma camarade et baisse d'un ton. Je suis désolé, il me fait sortir de mes gonds ce crétin... ne fais pas attention à eux, ils ne méritent même pas qu'on pense à leur existence.  

Je regarde notre œuvre qui devient vraiment cool, avant de reprendre, bien décidé à changer de sujet pour ne pas penser aux idiots qui se moquent ouvertement de moi ou de Sanders derrière nous, bon les remarques sur cet idiot me font bien rire, mais ce n'est pas le moment d'en remettre une couche.

- T'as une idée pour le deuxième animal ?



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