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A wind of change FEAT Clyde Buchanan

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Sam 24 Fév - 16:46
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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A Wind of change
Clyde & Charlie

Le grand jour était arrivé.
Si Charlie pensait que le déménagement serait terminé en deux heures, peut-être trois, il s'était planté dans les grandes largeurs. Pourtant il n'avait pas tant d'affaires, non ? Enfin ça, c'était avant de squatter pendant plusieurs mois l'appartement des Scott-Holtz. Arrivé avec un balluchon sur le dos, il repartait avec une valise – presque neuve – et de nombreux outils et objets qu'il n'avait pas encore pris le temps d'observer ou d'étudier de plus près pour en déceler l'utilité. Le couple de professeurs avait été adorable tout le long de son séjour en compagnie de Clyde, et c'était ce que Charlie avait connu de plus proche d'une notion de maison jusqu'à présent. Et visiblement les deux adultes – les vrais, Charlie peinait encore à se concevoir comme tel – avaient décidé de donner un coup de main à leur futur aménagement et vie hors de leurs murs. Vous pouvez traduire cela par : des dons d'objets, et des cartons. Beaucoup de cartons.

Heureusement, ce jour précisément la chance leur souriait tout de même, les deux appartements n'étaient si loin l'un de l'autre, et le temps était clément sur Arcadia Bay. Aménager ensemble était un projet qu'ils avaient construit progressivement tous les deux, mais pouvoir économiser sur la location d'un camion allégeait leurs finances et également leurs pensées. Charlie avait presque abandonné le projet de pouvoir un jour déménager ailleurs et surtout à deux, lorsque Clyde avait trouvé une solution grâce à une partie de son histoire familiale. Ce fut si soudain et inespéré que le blondinet lui fit répéter plusieurs fois l'information avant de pouvoir l'intégrer comme un fait.

Effectivement, aucun des deux ne roulait sur l'or, malgré la bonne volonté partagée. Clyde se donnait à fond dans un travail dans lequel il ne s'épanouissait pas. Un investissement excessif selon Charlie, mais qui n'osait rien dire car il n'avait pas mieux à lui offrir et n'était lui-même pas l'exemple même de la capacité à être heureux et stable dans un emploi. En effet, il enchaînait les petits boulots sans jamais parvenir à être devenu ''l'élément indispensable'' après quelques mois de service. Le blond faisait son possible mais pour le moment la seule personne ressemblant de près ou de loin à un patron avec qui il était en contact cordial était le gérant de Wicc'Arcadia.

Bien qu'adultes tous les deux, Clyde et Charlie était bien conscient que leurs efforts conjugués n'étaient pas miraculeux et que les fins de mois seraient probablement encore compliquées pendant un temps indéfini. Mais pour l'heure, un sourire discret décorait les lèvres de Charlie alors qu'il s'apprêtait à monter pour le dixième ou onzième fois les escaliers. Il avait eu le malheur de céder face à l'argument de Clyde comme quoi le brun était meilleur pour organiser que pour porter. Ce n'était pas tout à fait faux mais tout de même...

Heureusement que je l'aime, pensa Charlie au fin fond de sa tête, sans qu'un mot ne passe ses lèvres. Il se contenta d'empiler deux nouveaux cartons, espérant que celui du dessus n'allait pas décider de glisser pour atterrir sur ses pieds comme le précédent pendant qu'il franchirait le premier palier. Cette fois-ci pas de mauvaise surprise, il se glissa par la porte de l'appartement, maintenue ouverte pas une cale après qu'il ait râlé les trois premiers voyages. Son regard se perdit sur la contemplation de l'appartement. De leur appartement. Les lieux étaient incroyables et il ne parvenait pas à se défaire de la sensation de n'être qu'un étranger ici. Mais il s'y ferait, car c'était une chance unique. Sortant de ses pensées, Charlie se tourna vers Clyde en lui montrant d'un signe du menton les paquets qu'il portait.

« Et ceux-ci, où veux-tu que je les mette ? »

© Laueee

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Dim 25 Fév - 17:45
Clyde Buchanan
Creativity takes courage.
Clyde Buchanan
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Humeur : Meh

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Ardoise (dortoirs):






Seul dans cet appartement trop grand et trop lumineux entrain de se faire des nœuds au cerveau, Clyde se demandait si il était méritant. Comme si la méritocratie avait un jour existé. Pourtant... Pourtant, malgré la sérieuse épine que cet héritage leur enlevait du pied, à Charlie et à lui, le brun ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser. Pourquoi ? Surement parce qu'on lui avait fait croire toute sa vie qu'il n'était guère plus qu'un parasite et maintenant il ne savait pas se définir autrement.

Il n'en avait pas parlé à Charlie, de sa culpabilité, de cette histoire d'héritage sur lequel son paternel avait jeté ses avocats. Au moins il avait pu obtenir cet appartement, sans réellement réussir à se mettre en tête qu'il était bien le seul descendant à qui sa tante avait choisi de tout léguer. Néanmoins la loi était ce qu'elle était, son frère, son plus proche parent avait entièrement le droit de contester ce testament. Entièrement droit d'accuser son propre fils d'avoir fait preuve d'abus de faiblesse en obligeant sa tante à tout lui léguer. Amères étaient les larmes qu'il venait de ravaler.

Il avait seulement appris à réellement la connaitre durant sa maladie, mais la perte qu'il ressentait n'en était pas moins terrible. Et cet appartement c'étai tout à fait son genre en matière de décoration. Si seulement il avait appris plus tôt à ne pas être une pâle copie de son géniteur...

Il fut sorti de sa torpeur par le son d'une voix qui effaça immédiatement l'air contrarié qui commençait doucement à tracer des rides sur son front. Un sourire un peu idiot éclaira son visage et il laissa en l'état le montage d'une étagère à vinyle sur laquelle il se cassait la tête depuis bien 30 minutes. Pourquoi Holtz et Scott leur avaient filé autant de vinyles au juste ?

Il déposa un rapide baisé sur le front du blond qui avait gentiment accepté de transpirer à sa place sur une excuse bidon qu'il avait inventé pour ne pas laisser entendre qu'il était surtout épuisé de sa semaine, et ramena une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Puis il jeta un coup d'œil aux cartons qu'il avait dans les bras. La nostalgie lui colla une petite gifle bien senti en y apercevant l'inscription "Matériel de photo - Clyde". Depuis combien de temps il n'avait plus eut l'occasion de prendre des photos au juste ?

Une idée idiote lui traversa l'esprit et il s'enquit d'attraper les cartons pour y dénicher un polaroïd vieux comme le monde et sans prévenir, se coller contre Charlie et prendre une photo hasardeuse en souvenir de leur emménagement.

- Plus qu'à espérer que je sache encore cadrer...

Il attrapa le petit papier délicatement et observa satisfait la photo se dévoiler sous leur yeux. Elle était jolie cette photo. Surement parce qu'il y avait Charlie. Un rayon de soleil éclairait leur visage comme pour leur souhaiter la bienvenue. Comme pour leur signifier que désormais tout irait bien. Est-ce qu'ils pouvaient au moins y croire ? Le brun était loin d'en être sûr.

Il jeta un regard inquiet au blond avant de lui faire un petit massage d'épaule.

- Tu veux pas faire une pause Cha ? T'y es depuis ce matin et j'aimerais autant éviter de te retrouver mort dans les escaliers. On a des bières au frais. Et une réserve effrayante de tupperwares aux recettes approximatives transmises par nos pères gays de substitution... Sinon on a des chips.

 
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Dim 25 Fév - 18:37
Charlie McKenneth
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Charlie McKenneth
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Ardoise (dortoirs):
A Wind of change
Clyde & Charlie

Encore distrait par les marches bancales des escaliers, Charlie eut à peine le temps de profiter pleinement du baiser posé sur son front. Décidément, il ne craignait pas sa sueur et vu son état actuel c'était un très bon point.

Arriva l'instant qu'il attendait autant qu'il redoutait : les retrouvailles entre Clyde et son matériel photo. Il n'intervint pas de suite, lui laissant le temps de les contempler, avant de le voir en sortir un polaroïd. Nulle chance qu'il n'échappe à son destin, et après tout pourquoi pas dès lors que cela faisait briller les yeux de son amoureux. Il le repris tout de même, d'un ton léger, lorsqu'il commença à douter de lui-même.

« Tu sauras toujours cadrer, Clyde. »

Lui aussi attendit patiemment que la photo se révèle et il eut un sourire franc devant la réussite de son partenaire.

« Tu vois, je n'ai ja-mais tort », ajouta t-il avec amusement, bien conscient qu'il formulait cette affirmation trop de fois par semaine pour qu'elle puisse s'avérer fondée. Mais il sentait - espérait - que cette touche d'auto-dérision ferait sourire Clyde. Son Clyde, qui lui aussi était visiblement en proie à des pensées peu engageantes.

Pendant que ses mains habiles massaient ses épaules - ce qui lui tira un soupire de soulagement - Charlie proposa du bout des lèvres que cette photo en particulier pourrait aller dans leur future chambre.

Il ne fallu pas bien longtemps après la détente de ses épaules pour qu'il se laisse convaincre d'aller se charger du reste des cartons plus tard. Peut-être même demain, tiens. eh, il n'était pas un surhomme, et pouvait tout de même reconnaître ça à ses différents boulots : sans avoir une musculature éminente, il avait acquis suffisamment de force pour ce genre de déménagement.

« J'crois que ce sont les escaliers qui vont m'achever avant les cartons »... lâcha-t-il joyeusement. Joie qui aurait pu paraître inadaptée vu sa phrase précédente mais disons qu'il était fidèle à lui-même et que la perspective de faire une pause lui rendait le moral. Pas tant le break que la compagnie de Clyde, et l'idée de pouvoir profiter d'un de leurs premiers moments seuls en tête à tête dans cet appartement encore à l'allure... pas terminée. Rien qui ne se réglerait pas après le rangement et un poil de ménage. Il essayait de s'en convaincre, ils allaient faire de cet appartement leur cocon, coûte que coûte.


« Puisque la glacière nous a fait l'honneur de conserver ces bières à la bonne température, il serait impoli de lui refuser ça... »

En levant les yeux vers le visage de son partenaire, il sentit la même décharge que lors de leur premier échange. A la différence près qu'il ne souhaitait plus lui en mettre une dans la gueule, mais plutôt prendre son visage entre ses mains et venir déposer quelques baisers sur les lèvres et lui partager les vibrations de son âme à partager ce moment. Il ignorait si Clyde avait perçu ses pensées - parfois il se le demandait vraiment - et repris sur le sujet initial.

« J'te laisse le choix, mais tiens à te dire que si les recettes de Teddy et Eli sont à leur niveau habituel il faudra trouver quelqu'un d'autre pour porter les cartons. Au final, bon... c'est pas trop mal chips et bière pour notre premier repas ici non ? »

Ayant repéré les précieuses denrées il les rapprocha d'eux et prit en douceur la main de Clyde pour lui faire comprendre que eh bah pourquoi pas manger par terre, entre la dizaine de cartons et les meubles absents. Décapsulant deux bouteilles de bière avec son briquet, il en tendit une à son acolyte.

« J'suis heureux qu'on vive ça. Enfin, d'être là avec toi et et... Enfin bon, tu sais que je suis pas bon pour trouver les mots. Mais juste, j'y crois. A aujourd'hui et à demain. Même si on va en chier. »

Ses mots suffiraient-ils à tranquilliser l'esprit de l'autre jeune homme, il en doutait. D'autant plus avec un langage aussi cru. Mais si seulement Clyde pouvait lui exprimer ne serait-ce qu'une bribe de ce qui lui pourrissait l'esprit depuis des semaines, cela leur serait bénéfique à tous les deux.

Profitant de l'avantage de sa plus petite taille, il laissa aller sa tête contre l'épaule de Clyde, humant le parfum de sa peau. Fragrance rassurante et satisfaisante, dont il était certain de ne pas se lasser.

« Alors, on trinque à quoi ? A toi d'choisir en premier. »

© Laueee

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Dim 25 Fév - 20:00
Clyde Buchanan
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Clyde Buchanan
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Sourire gêné. Le brun ne sait pas vraiment prendre les compliments, encore moins quand ils traversent les lèvres de celui qu'il aime. Il lui ébouriffa les cheveux en faisant mine de lever les yeux au ciel.

- Tu as toujours raison uniquement parce que tu es trop têtu pour avoir tord petit chat. Je dois te rappeler à quel point ça a été difficile pour moi de ne pas abîmer ce magnifique visage ?

Clyde afficha alors un sourire goguenard en posant ses paumes sous son menton telle une véritable star de K-Pop.  

- Avoue que t'aurais été déçu que je finisse avec une cicatrice en plein milieu de la face à cause de tes terribles petits poings.

Il observait avec amusement le blond se prêter joyeusement à l'idée d'une pause bien méritée. Comment aurait-il pu dans un moment pareil lui lancer un : au fait on a un problème, mon père me poursuit en justice. Non vraiment c'était à lui et à lui seul de régler ça, pas à Charlie d'en subir les conséquence. Trop effrayé à l'idée d'en faire un dommage collatéral de sa famille nulle à chier il se contenta d'acquiescer à l'idée  d'accrocher cette photo dans leur chambre.

Leur chambre. C'était étrange comme cette simple idée pouvait lui réchauffer le cœur. Leur chambre. Leur appartement. C'est que tout les deux commencer vraiment à ressembler à un petit couple marié. Le brun rougis un instant en repensant à la bague qui trainait dans un manteau. Demander en mariage à 24 ans son crush avant de penser à... enfin. Oui, bon. Soit il était soudainement devenu vieille école, soit Charlie avait réussi à en faire le gendre parfait finalement.  Il secoua la tête, peu fier de penser à ce genre de choses alors qu'il n'avait même pas bu une bière. Le brun serait-il devenu un peu cheesy sur les bords ? C'était surement à cause de son séjour chez Holtz...

Cette fois c'est un frisson qui lui parcouru l'échine rien qu'au fait de repenser à toutes les fois où il avait pu surprendre ses professeurs en plein milieu de l'acte. Bon, chacun son lot de traumatismes après tout. Puis il avait au moins appris à frapper aux portes et attendre confirmation avant d'entrer.

Il soupira pour chasser ces pensées parasites. Comment cet idiot pouvait parler aussi joyeusement de sa potentielle mort au juste ?

- Justement si je pouvais profiter un peu de toi avant que ces méchants escaliers ne t'achève je serais le plus heureux des hommes. Puis je peux me charger de monter les autres cartons demain matin pendant que toi, tu feras une grasse matinée bien méritée sur le magnifique lit que j'ai fini de monter au péril de ma santé mentale.

Il ajouta en souriant malicieusement.

- Qui sait peut être que j'aurais même l'énergie de te préparer un petit déjeuner au lit maintenant qu'on a une cuisine rien qu'à nous?

Malgré les affres de la vie, Clyde était heureux de pouvoir dire "à nous" sans hésitation aucune. Il se laissa faire par Charlie et fit une grimace à la mention des recettes de Teddy et Eli. Oui les chips valaient mieux pour leur pauvres estomac. Et puis il n'avait pas plus faim que ça.

Alors que son amant ouvrait les bouteilles de bières avec un doigté digne d'un membre éminent de fraternité, il ne se fit pas prier lorsque celui-ci  posa sa tête sur ton épaule pour se coller un peu plus contre lui et entrelacer ses doigts aux siens. Il pouffa de rire en l'entendant se lancer dans une tirade presque romantique.

- Moi aussi je suis heureux Cha. Et puis... tout ira bien maintenant.

Il leva sa bouteille, regardant un instant dans le vague en resserrant sa main contre la sienne hésitant.

- A Glwadys ? On lui doit bien ça. Surtout qu'elle serait capable de revenir d'entre les morts offusquée qu'on ose trinquer sans elle cette grande malade. Autant éviter d'être hantés pour le restant de nos jours à cause d'une bière. Et puis...

Il hésita un instant en regardant attendri la tête blonde qui s'appuyait contre lui.

- A nous... et à notre avenir incertain mais, peu importe tant que je le passe avec... toi.

 
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Lun 26 Fév - 7:32
Charlie McKenneth
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Clyde & Charlie


La "pose K-Pop" n'eut guère d'effet sur le blond, qui se contenta de redresser le menton - songeant probablement que cela lui donnait un peu plus de hauteur - pour répliquer.

« Mes terribles petits poings ? Quelle audace de la part de celui qui a préféré fuir en premier lieu ! »

Il n'était pas inhabituel que les deux se charrient et s'envoient quelques réflexions sur leurs premières rencontres. Charlie adorait lorsqu'ils faisaient cela, car c'est de leur rencontre mouvementée qu'était née cette relation qu'il chérissait plus que tout. Sans compter ce petit quelque chose que l'adrénaline déclenchait chez lui mais qu'il mettait de côté, avec tout le reste du "j'ai pas le temps d'y penser".

Cela ne l'empêchait pas de remarquer que Clyde était toujours un peu différent aujourd'hui, comme cela durait depuis plusieurs jours. Si cela avait été tourné contre lui, il l'aurait su très tôt et surtout ne bénéficierait pas de toutes ses attentions. Alors Charlie se contenta de se réjouir de l'ajout de ce qui serait probablement la première décoration de leur chambre, mais ne le poussa pas pas plus loin. Il le ferait bien un jour si cela ne se décantait pas tout seul, mais il savait ce qu'était le besoin de voir son temps de réflexion respecté. Pourquoi bousculer Clyde, il devait avoir de sacrées bonnes raisons... Non ?

Tous deux étaient pensifs maintenant, et Charlie ne remarqua pas le rougissement sur les pommettes de Clyde, tout à la contemplation de ce champ de bataille qu'ils - il était de plus en plus confiant - allaient transformer en un mélange d'eux-mêmes et de tout ce qui les caractérisait. Oh comme tout couple ils n'étaient pas toujours d'accord sur tout, mais partager une chambre à deux chez Teddy et Elijah leur avait déjà permis d'identifier ce qui pourrait être les sources d'emmerdes les plus rapides.

Et oui, Charlie avait juré à Clyde qu'il descendrait aussi la poubelle de verre quand cela serait son tour. Sans compter les nombreuses promesses qu'il s'était faites de lui à lui, comme le fait de tenter d'être moins borné (pas gagné) et de se fourrer dans le crâne que non son compagnon n'allait pas partir. Ils étaient en train d'aménager ensemble putain, évidemment qu'il avait autant envie que lui de poursuivre leur relation. Relation dans laquelle le blond soupçonnait ignorait une partie - s'il se fiait aux films et séries qu'il avait déjà vu - mais avait décidé de manière arbitraire que Clyde étant son premier en tout, ce serait à lui de lancer le sujet. Excuse pourrie certes, mais excuse assumée. Plus ou moins.

Enfin, ça c'était si Clyde ne commençait pas à formuler les choses d'une manière... Particulière ? Oh et puis après tout, jouer l'idiot ça faisait largement partie des cordes de Charlie alors il fit ce qu'il connaissait.

« Profiter de moi ? Je suis curieux de voir le programme que tu as manigancé. »

Hop, sourire allant jusqu'à ses grands yeux clairs.

« J'dirais pas non à une grasse matinée, surtout si c'est toi qui a monté le lit. Merci d'ailleurs, tu mérites bien d'en profiter aussi, pour avoir mis notre futur pieu en priorité non ? »

Ce fut à son tour de passer sa main dans la chevelure coiffée-décoiffée de Clyde. Comment diable pouvait-il avoir gardé cet aspect capillaire soigné après avoir passé des heures sur un plan, des planches et des clous. Rapprochant leurs visages, il déposa un baiser au coin de ses lèvres.


« Les cartons pourront attendre que j'm'en occupe l'après-midi, ça me dérange pas. T'en penses quoi, qu'on puisse prendre notre temps, ensemble, ici. Tous les deux, en ignorant un moment qu'on est au milieu de... ça. »

Il balaya la pièce du bras avant de rougir soudainement bien qu'il tourne légèrement la tête afin de le camoufler. Il avait bien entendu petit déjeuner au lit ? Dans ses rares références audiovisuelles, cela n'impliquait de la nourriture qu'une fois sur deux, approximativement. Il n'était pas un imbécile fini, il avait vu des scènes de sexe suggérées. Jamais plus par contre. Il n'avait pas eu l'idée ou l'envie de consommer de la pornographie. Dans qu'équation rentrait son corps. Il avait communiqué avec un échantillon assez large de personne transmasc sur des forums, mais n'expérimentait pas la même forme de dysphorie que beaucoup d'entre eux partageaient. Certes, ses seins lui semblaient étranges et pas adaptés mais il ne portait plus son binder qu'en public. Être avec Clyde c'était... enfin c'était Clyde quoi. Et en ce qui concernait ce qui se passait en bas, bah... C'était là et c'était okay. Il n'avait jamais eu l'idée de posséder un pénis, et sa réflexion s'arrêtait là. Il avait le corps qu'il avait, faits les choix nécessaires à ce qu'il soit fonctionnel.

Pour l'intimité, et bien ils avaient leurs moments, non ? Après tout il aimait beaucoup les moments câlins – habillés - partagés avec Clyde, même s'il avait eu du mal à savoir quoi et comment faire au début. Que cela soit affalés l'un sur l'autre ou recroquevillés dans ses bras, il sentait que c'était là qu'était sa place. Mais parfois il sentait une pulsation à l'intérieur de lui, qu'il ne comprenait pas et taisait avec application.

Allez, reprends-toi Charlie. Peine perdue, sa voix eut un soubresaut.

« A voir le programme mais je dirais pas non... Y va nous falloir des forces pour passer à la suite. »

Phrase sans aucune arrière pensée mais aisément interprétable pour qui avait l'esprit et l'envie de le faire. Finalement, ce fut ce moment de pause improvisé au sol qui lui permis de reprendre ses esprits. La main de Clyde, ses doigts entre les siens, son odeur et les mèches de ses cheveux qui chatouillaient sa joue. Il s'autorisa à croire en un chemin moins compliqué qu'avant, et leva à son tour sa bière. Il sentit que son compagnon de vie avait besoin de soutien à ce moment précis, et serra lui aussi sa main plus fort.

« A Glwadys alors ! »

Qu'il n'avait pas connu autrement que par les récits de Clyde, mais à qui effectivement il devait tout ce qui l'entourait. Puis Clyde poursuivit ses voeux et il ne put rien faire d'autre que de lever de nouveau sa bouteille, et se décala pour le regarder dans les yeux. Une habitude un peu brutale qu'il avait parfois, de visser ses yeux à ceux d'en face. Clyde avait du comprendre maintenant qu'il ne faisait cela que lorsqu'il était particulièrement sérieux et désireux de le prouver à la personne en face.

« Et à nous, évidemment. Aux bonheurs et aux galères. Dans la joie et la douleur, comme on dit ». Tenta-t-il de plaisanter pour camoufler à quel point il avait choisi ces mots car ils résonnaient particulièrement en lui.

« Clyde... Tu sais ce que j'ressens pour toi hein ? »

Souffla-t-il proche de son oreille. Et sans attendre l'autorisation de quiconque, il passa une main derrière sa tête, l'autre contre sa joue et vint entamer un baiser plus long. Le goût de la bière mêlé à celui de Clyde. Oui, ils allaient arriver à terrasser tous les dragons qui leur bloqueraient la route. Et cette métaphore vint chercher en lui quelques émotions qu'il ne partageait qu'au compte gouttes.

© Laueee

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Lun 26 Fév - 13:11
Clyde Buchanan
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Contre vents et marrées. Cette expression quoi qu'un peu désuète représentait pourtant si bien ce que Clyde était prêt à endurer pour que leur relation, si fragilisée soit elle par le pathos de chacun, puisse enfin s'épanouir.

Il se demanda un instant si Charlie lui avait vraiment fait des allusions presque sexuelles ou si cette bière était vraiment trop forte pour quelqu'un dans son état de fatigue. Mais devant le sourire du blond, il conclu bien vite à la seconde option. Il surinterprétait clairement quelques piques maladroites de l'enfant terrible qui nichait dans ses bras.

Le brun souhaita silencieusement que les choses restent ainsi. Eux deux, blottis l'un contre l'autre au milieu des cartons, la caresse du printemps à l'horizon et l'odeur de la bière. C'était suffisant. Assez pour que si le lendemain devait de lever sans lui, il serait heureux que ses derniers instants se soient passer comme ça.
Etrange pensée quand on a seulement 24 ans. Peut être était-ce parce qu'on raconte que lorsque l'on perd ses grands parents, on réalise que nos parents sont mortels. Et lorsque l'on perd un parent... On réalise que nous le somme aussi. Glwadys était peut être ce qu'il y avait eut de plus proche représentation d'un parent aux yeux de Clyde. Et puis il y avait ce sms d'un numéro inconnu qu'il avait tout de suite reconnu.

- Comment je pourrais me faire pardonner Clyde ?


- Disparais.


- Si je dois te supplier je le ferais. TU es MON fils, mon seul enfant, laisse moi revenir dans ta vie...



Vu



Il était censé faire quoi de tout ça franchement ? Ses soucis s'envolèrent au contact chaud de la main de Charlie sur son visage. Idiot qu'il était il l'avait à peine écouté trinquer, trop occupé à penser à ses problèmes pour vivre dans l'instant. Il cligna des yeux plusieurs fois à l'interjection du blond. "Clyde... Tu sais ce que j'ressens pour toi hein ?" Est-ce qu'il le savait vraiment ?

- Je...

La seconde d'après il accueillait les lèvres de son amour sur les siennes. Pendu à celles-ci, il se sentit fondre à leur contact, le palpitant en berne et la tête soudainement vide. Il le laissa pas partir, trop avide de cet échange qu'il s'autorisait parfois à rêver. Délaissant sa bière pour une ivresse tout autre il tira un peu plus contre lui son amant, passant ses mains de ses épaules à sa nuque, le long du dessin de sa mâchoire, dans ses cheveux blonds comme les blés. Il voulait le garder injustement prisonnier de ce baiser pour l'éternité. Juste pour lui. Pour toujours. Doucement le brun y invita sa langue, mordillant ça et là les lèvres du jeune homme avant de couvrir de baisers son cou. Le brun ne se serait pas refusé à en goûter un peu plus, enivré par l'odeur de bois qu'avait toujours eut Charlie.

Mais, fiévreux, il desserra la prises de ses mains sur la pauvre chemise qui n'aurait pas tenu bien plus longtemps la cadence et vint enfouir son visage au creux du cou de son partenaire, un sourire de désespoir sur ses lèvres gonflées. Une seconde de plus et il se serait jeté sur lui pour assouvir tout les désirs qu'il nourrissait à son égard.

- Je le sais. Je le sais bien mon Cha... Excuse moi j'ai été un sale con évitant ces derniers temps. Je te promets de m'améliorer et d'être plus présent.

Il se leva et souleva le jeune homme sans plus d'effort pour le serrer dans ses bras avant d'ajouter.

- Pour me faire pardonner... j'ai peut être pas monté uniquement un lit dans cet appartement.

Il souri, avant de sortir de sa poche arrière de jean une clé sur laquelle il avait fait graver le prénom de Charlie et la lui tendis en lui indiquant d'un signe de menton la grande porte de métal du fond de l'appartement, laquelle il avait prétexter menant sur une petite terrasse en état de décrépitude avancée.

 
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Lun 26 Fév - 20:06
Charlie McKenneth
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Clyde & Charlie



Loin d'avoir la moindre pensée basée sur la sexualité, le désir, le cul ou appelez ça comme vous voulez, Charlie gardait un œil sur son compagnon qui était – comme souvent ces derniers temps – plongé dans des pensées qui ne lui semblaient pas plaisantes. Il n'était pas idiot, pour que son homme tire une tête pareille, quelque chose de sérieux se jouait, et il en était exclu. Pour le moment, en tout cas. Cependant il n'était pas certain de pouvoir ne rien dire encore longtemps, il n'était pas friand des non-dits et craignait de finir par mal interpréter les signaux envoyés.

La découverte de ce nouveau type d'étreinte, les sensations jusqu'à lors ignorées qui se réveillèrent le prirent de cours mais il ne lutta pas. Car pourquoi lutter contre ce qui vous comble et fait sortir de votre cerveau toute pensée parasite, pour ne laisser que l'intensité de ce partage. Puis soudain, le niveau d'intimité initié redescendit, sans que le blond ne se l'explique. Mais cela n'était pas la première fois qu'il était incapable d'expliquer une situation qu'il vivait. Et cette folie passagère lui avait – outre donné la sensation de planer - quelque part une occasion merveilleuse pour ne pas avoir à dire à voix haute les mots qu'il avait failli lâcher auparavant. Et ces mots là sont rares et précieux.

Clyde paraissait avoir lui aussi reprit ses esprits, puisqu'il s'excusa de ce que Charlie avait observé. Visiblement son amoureux avait déjà  pris partiellement conscience de la problématique de la situation depuis quelques temps.


En tournant machinalement une mèche de ses cheveux, le blond réfléchit à la meilleure manière de répondre à cette promesse, et tenta de trouver les mots les plus justes et sincères possibles.

« Je comprends que ça soit compliqué pour toi à certains moments, et je te promets d'essayer de te laisser le temps aussi. Mais les galères maintenant, on les partage. Deal ?

Être un petit gabarit et faire le poids d'une brindille faisait souvent pester Charlie, mais lorsqu'il s'agissait d'être soulevé (ndla : pardon j'ai pas pu m'en empêcher) comme un poids plume puis être protégé entre les bras et le torse de Clyde... Il ne protestait pas. Enfin, peut-être les premières fois mais plus pour la forme qu'autre chose.

L'oreille du blond fut immédiatement à l'écoute lorsque Clyde lui révéla qu'il ne lui avait pas tout dit de l'avancée des travaux d'aménagement. Répondant à son sourire par une expression de curiosité et surtout d'impatience, c'est limite si Charlie ne lui sauta pas dessus pour récupérer la clef et l'observer tel un trésor. Lorsqu'il releva les yeux dans la direction du créateur de sa surprise, le début d'un lien logique se fit dans son cerveau.

Peu patient de nature, il sautilla jusqu'à la porte, inconscient de l'image du bonheur pur qu'il pouvait renvoyer à des yeux extérieur. Le brun l'avait mentionnée vaguement comme ''peu intéressante'', assez pour qu'il ne pose pas de question.

Tremblant, il mit quelques secondes à réussir à viser la serrure, et ce fut Clyde qu'il regarda droit dans les yeux avant de pousser la porte en grand. Tout son corps se figea, et il resta immobile ainsi de longues secondes. Ce qu'il observait de ses grands yeux délavés ne pouvait être vrai. Il y avait forcément quelque chose de corsé dans la bière descendue plus tôt. Non ?

« Clyde je vais te tuer ». Furent ses premiers mots lorsqu'il se reconnecta avec la temporalité des autres mortels. Mais cette menace se changea en pure expression d'euphorie et sa spontanéité parla plus vite que ses insécurités. Il se jeta dans les bras de son homme, le serrant contre lui et riant aux éclats. Ses paroles fusaient, et il commença par quelque chose ressemblant à « espèce de timbré du bulbe », enchaînant sur d'autres mots crus. Leur succédèrent des paroles enchantées, et bien évidemment des remerciements chaotiques tant il était fou d'excitation. Il aurait eu mille choses à lui dire et déclamer, notamment le fait qu'il était la meilleure chose qui lui soit jamais arrivé. Et la suite de ce qui fut dit,  pas même le plus petit insecte vivant dans la pièce ne l'aurait entendu, lorsqu'il chuchota à son oreille, toujours agrippé à lui.

« Tu m'obsèdes encore plus chaque jour Clyde. Ne disparais pas. Jamais. S'il te plaît »

Le ton était on ne peut plus sérieux voire suppliant sur la seconde partie de phrase, et ses yeux rivés aux siens entre les mèches de leurs cheveux qui se mélangeaient étaient la preuve la plus évidente de sa sincérité. Tout autant que le baiser qu'il revint initier comme plus tôt, et apprenant du meilleur – et seul connaisseur qu'il côtoyait – il vint lui mordiller la lèvre. C'était ce qu'il souhaitait à ce moment précis, arrêter de penser et juste baigner dans cet océan de tendresse et d'importance qu'ils avaient l'un pour l'autre.

L'atelier lui semblait superbe en tout point de vue, mais il savait qu'il aurait le temps de le découvrir à sa guise. Par contre il ne manquerait pour rien au monde de remercier Clyde pour cette attention précieuse, quitte à se mettre à genoux devant lui s'il le souhaitait.

© Laueee

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Mer 28 Fév - 19:28
Clyde Buchanan
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Clyde Buchanan
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- Deal.

Large sourire aux lèvre, le brun s'amusait de voir son partenaire expérimenté un peu de ce bonheur pur qu'il pensait jadis réservé aux autres. Bien sure il n'avait pas été capable seul de ce miracle. Charlie avait-il seulement conscience du nombre de personne qui l'aimaient ? Peut-être pas. Mais cela faisait partie du tout qui rendait possible ce genre de magie. Il apprécia chaque seconde de sa tête blonde préférée entrain de sauter de joie comme un enfant. Il s'émerveilla de chaque menace de chaque sobriquet fleurit que lui prêtait le jeune homme. S'en lasserait-il un jour ?  Probablement jamais.

Clyde était du genre a endurer une vie à aimer quelqu'un en secret si c'était le prix de ce genre de privilège. Lui comme son père ? Pas une seule seconde quand il regardait danser Charlie. Il en était convaincu. Le brun soupira d'aise en serrant son bien aimé contre lui et en déposant un baiser dans ses cheveux.

- Jamais.

Puis il ajouta amusé :

- Et en plus... suis bien trop beau pour pouvoir disparaitre, on me reconnaitrait trop facilement à la frontière. C'est fichu tu vas être obligé de me supporter... adieu mon rêve de vivre au Mexique et de me renommer Pablo.

Appréciant de le savoir apprendre si vite à la légère piqûre qu'il ressenti sur ses lèvres il le fit tourner dans ses bras en riant et en l'embrassant à son tour sans détour.

- J'ai hâte de voir ce que tu va créer ici, chez nous.

Il emmena le jeune homme avec lui dans la chambre et se laissa tomber sur le lit avec lui dans les bras. Le matelas était confortable ils avaient bien fait d'investir là dedans. Seul meuble neuf de leur appartement, il n'avait qu'une hâte c'est qu'un jour celui-ci lui semble vieux. Mais il voulait aussi profiter de chaque instant. Surtout de celui qu'ils étaient entrain de vivre. Il frotta son nez contre celui du blond en luttant pour ne pas sombre dans les bras de morphée.

- Quand au petit déjeuné au lit, il était proposé sans arrière pensée tu sais ? J'ai bien me dire que désormais je vais pouvoir cuisiner pour nous deux. Et je t'interdis de refaire brûler des noodles dans la casserole on en a qu'une.

Il fit semblant de prendre un air s'évère et de faire la moue avant de pouffer de rire de sa propre connerie. Puis il passa ses mains dans les cheveux de Charlie pensif. Ils éteint si longs désormais, ça donnait envie de lui faire des tresses. Mais avec son manque cruel de talent en coiffure mieux valait ne pas tenter le diable. Il joua ainsi quelques minutes avant d'enchainer:

- Je te laisse l'honneur de choisir où va trôner notre première photo de concubins ?

Il souri.

- Il y a de la pâte à fixe dans le tiroir de la table de nuit à moitié montée sur la droite.

 
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Jeu 29 Fév - 7:21
Charlie McKenneth
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A Wind of change
Clyde & Charlie


L'accord étant passé, ils n'avaient pas intérêt à reprendre le sujet pour le moment. Tous deux auraient besoin de temps pour décanter et s'améliorer à leur rythme. Ils avaient déjà expérimenté plusieurs disputes, pas illogique vu leurs caractères et la durée de leur relation. Ils s'étaient fait grandir, et de cela Charlie était si fier qu'il faisait plus qu'espérer que Clyde ressente la même sensation.

« T'as intérêt. » Le son de sa voix et l'expression sérieuse du blond donnaient le ton. Il n'était pas loin de se penser capable de le traquer pour le capturer, puis le tuer, puis le faire revenir à la vie pour l'aimer, encore et encore. D'ailleurs Clyde dû comprendre la même chose, ou si ce n'était pas le cas, qu'il se tourna tout de même vers la plaisanterie. C'était aussi une des – très nombreuses – raisons de l'amour que lui portait Charlie. Son homme avait un don pour alléger l'atmosphère par quelques mots seulement, et le faire changer d'une humeur à une autre.

« Je sais très bien que tu es beau » Grommela le sculpteur. « Mais Pablo, vraiment ? Décidément tu as de drôles de goûts, moi j'aurais choisi Juan. »

Charlie ne parlait pas tant du prénom que de lui-même lorsqu'il releva les goûts étranges de Clyde. Malgré les explications, revenues plusieurs fois déjà, il ne voyait pas ce qui lui avait valu ces ''quatre secondes'', et peinait encore à voir ce qui semblait pourtant évident si l'on avait la possibilité de les observer d'un point de vue extérieur évoluer ensemble. La mésestime de soi, un point sensible auquel ils prêtaient tous deux une attention accrue. Et quand bien même un médecin lui aurait signé un superbe papier attestant qu'il avait tendance à tout interpréter de manière négative, il l'aurait nié.

Les lèvres de Clyde. Voilà ce qui devenait par moment – principalement ces dernières minutes – son refuge et le remède à ses maux. L'habitude de ne rien prendre pour acquis lui jouait probablement des tours sadiques. Loin de se plaindre des surnoms affectueux et des multiples contacts physiques, Charlie les dégustait avec amour.

« Je vais te créer tout ce que tu peux imaginer, et même plus encore. Mais maintenant c'est moi qui ai la clef, interdiction de tenter de voir ce sur quoi je travaillerai ! »

Pris d'un doute, il lui lança un regard suspicieux.

« Tu as un double des clefs, avoue ? »

xoxoxo

La chambre, celle sans cadenas ajouté par Clyde pour se garantir un peu d'intimité. Leur chambre, et elle était mieux encore que ce dont le blondinet aurait pu rêver. Il aurait presque pu piquer du nez à la perspective d'inaugurer ce matelas mais préféra amplement ce qui remplaça son plan d'origine.

Le ''câlin de nez'' tira un rire léger à Charlie, qui appréciait particulièrement cette autre forme d'affection physique. C'était doux, discret et pourtant... Pourtant ils étaient si proches l'un de l'autre. Dans un lit parfait – pardon Eli et Teddy mais il était temps pour le dos du petit couple qu'ils découvrent un matelas neuf – et tous les deux. Libres pour quelques jours encore puisqu'ils avaient finalement prévu large pour l'emménagement. Ce qui convenait touuuut à fait à Charlie maintenant qu'il vivait et se remplissait de chacun des moments passés ici. Il se fit la réflexion qu'apprécier les escaliers était plus proche du masochisme que de l'optimisme mais peu importe.

« De quelles arrières pensées tu parles, Chéri ? »

C'était une bien piètre tentative de se reprendre, il doutait que le piège ne fonctionnerait pas mais... L'improvisation - surtout sur ces sujets dont il n'était absolument pas connaisseur – n'était pas son fort. La remarque sur ces foutues noodles le ramena directement dans le temps présent.

Et oh, d'abord, tu ne m'interdis rien ! Et c'était un accident ! »

Il aurait pu bouder pour protester vigoureusement à ce rappel d'un de ses échecs pathétiques mais le rire de son compagnon le gagna et il dû accepter le fait qu'il avait bel et bien merdé ce jour-là. Comment ne pas avouer ses péchés lorsque les doigts de Clyde vinrent toucher et se faire une place dans ses cheveux. Il ne cacha pas son soupire de contentement, puisqu'il n'avait pas pu lui cacher longtemps à son amoureux que toucher à ses cheveux le détendait. Ce que Clyde ignorait pas contre, c'était l'origine de cette réaction. Comment aurait-il pu savoir qu'il s'agissait du geste que faisait son père pour l'endormir lorsqu'il était petit ? C'était lointain, et Charlie parlait peu du passé, de manière générale il n'avait dévoilé que quelques bribes de sa vie avant Arcadia Bay. Le moins crade, le moins honteux. Un jour peut-être qu'il oserait parler à Clyde du kidnapping qu'il avait vécu à huit ans, des années de cauchemars et de la vie à la rue.

Le mot concubin le toucha, sans qu'il n'en paraisse pourtant affecté. Puis le brun lui posa une question cruciale qui prit aussitôt la suite logique de ses pensées. Où positionner la photo ? Pas besoin d'y penser deux fois pour se décider. Il récupéra le cliché, se coucha sur Clyde pour accéder à la – presque stable – table de nuit et en fouiller le tiroir. Ah, victoire voilà la fameuse pâte magique !

Passant le reste de son corps sur celui de Clyde – pourquoi le contourner hein – il s'éloigna du lit pour aller positionner leur toute première décoration contre le mur, espérant qu'elle serait en face de leur refuge puni d'oreillers et d'une couette, afin qu'ils l'aient tous les deux sous les yeux de manière équitable..

« C'est bien centré ? » lança-t-il à Clyde en se tordant le cou pour voir sa tête et tenter de deviner sa réponse.

Sans être sûr que cela se ferait, Charlie se projeta dans quelques mois, avec l'espoir qu'ils rempliraient ensemble ce mur de photos d'eux. Des clichés pris partout et surtout n'importe quand, tant qu'ils étaient d'eux et pourraient le consoler et le soutenir dans tous ces moments où son cœur était dépassé par sa tête. Tête qui tentait souvent de lui dire de laisser Clyde vivre sa vie loin d'un mec comme lui. Mais aujourd'hui non, il ne penserait rien de tout ça.

© Laueee

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