Gabriel Astor - The preppy bad boy (TERMINE)

Gabriel semble posséder tout ce qu'il faut pour être heureux et réussir dans la vie. Une famille aimante et fortunée, un large cercle social, un physique avantageux, de nombreux talents sportifs et artistiques et un esprit affûté. Mais la vérité ne se trouve pas à la surface. Alors, invitez-vous derrière les portes fermées de la vie privée du jeune New-yorkais...

Depuis sa plus tendre enfance, Gabriel et sa mère, Kate Marsh, ont eu une relation presque fusionnelle. Cette femme, modèle de douceur, de bienveillance et de patience, avait toujours voulu être mère et un lien particulier unit une mère et son enfant, en particulier son aîné. Mais c'était plus que ça. Petit, le garçon était toujours collé à sa mère, lové dans ses bras, accroché à sa jambe ou endormi dans son étreinte. Rien de plus normal, me direz-vous. Ce n'était pas de l'avis du père de Gabriel.

Ayant été élevé dans un sexisme ambiant qui considérait qu'une relation trop proche entre la mère et son enfant rendrait inévitablement un garçon efféminé voire même homosexuel (oh mon dieu !), il voyait d'un très mauvais œil le fait que cette proximité perdure dans le temps. C'est donc vers ses sept ans que les disputes entre ses parents ont commencé à se faire de plus en plus fréquentes concernant l'éducation du jeune garçon. Kate souffrait grandement de cette situation qui lui paraissait surréaliste et elle avait l'impression de ne plus reconnaître l'homme qu'elle avait épousé. Mais ce n'est bien entendu pas la seule qui en pâtissait...

L'antipathie que lui inspirait son père s'est peu à peu transformé en véritable haine, viscérale et dévorante. Il s'efforçait de ne pas l'exprimer afin de ménager sa mère mais elle se manifestait donc autrement. C'est alors au collège que le jeune prodige, brillant à l'école et excellent au piano, au violon et à l'équitation, entra dans une phase bien plus profonde qu'une simple crise d'adolescence. Il devint très populaire auprès de ses camarades pour son irrespect des règles, son charisme et sa capacité à inspirer et diriger autrui. Mais tout cela cachait un côté sombre. Il s'amusait à embêter les élèves qui ne faisaient pas partie de son groupe; les moutons noirs, les intellos, les exclus et surtout les garçons qui ne présentaient la personnalité stéréotypée et fantasmée du "vrai petit garçon".

Cette période provoqua une immense fracture entre lui et ses parents. Sa mère ne reconnaissant plus son adorable fils, à qui elle ne parvenait plus à parler ou à dialoguer. Et son père, lui reprochant son attitude "pathétique" de petit loubard, en le prévenant qu'il n'irait pas loin dans la vie. Ses mots furent difficiles à entendre mais il ne laissa rien transparaître. Plus jamais. Il se renferma sur lui-même et s'éloigna de sa mère, qui était la seule personne qui le comprenait et l'avait toujours écouté et aimé.

Son père prit la décision de l'envoyer dans un pensionnat religieux pour garçons afin qu'il termine le collège et entame le lycée redressé par la plus stricte discipline. Kate s'y opposa fermement mais lorsque Gabriel poussa son père dans l'escalier, lors d'un énième conflit, faisant sortir sa rage pour la première fois aussi ouvertement, elle n'eut plus le choix. Elle pria longtemps, espérant avoir fait le bon choix mais jamais elle n'en eut le cœur net.

Commença alors un nouveau chapitre de sa vie. De la rébellion indomptée, il passa à une discipline sage. Lorsqu'il arriva au pensionnat, il se rendit tout de suite compte que les méthodes employées pour corriger les élèves n'étaient pas du tout les mêmes qu'à son ancien collège. Il était terrifié. Mais cela eut un effet dissuasif et il réalisa, après réflexion, qu'il ne voulait pas laisser la haine si profonde qu'il ressentait pour son père gâcher sa vie et autant influencer ses actes. Ce ne fut pas une réalisation qu'il fit du jour au lendemain mais peu à peu, il s'assagit, obtint de meilleures notes et s'habitua à l'éducation spartiate du pensionnat. Toujours doté d'un charisme naturel et d'une extraversion qui le poussait à aller vers les autres, il se lia d'amitié avec plusieurs garçons de son âge. Et avec certains, ils découvrirent plus que les joies de la camaraderie...

Dès la puberté, Gabriel s'était adonné à l'art de plaire et appréciait être charmant et irrésistible aux yeux de certains. Mais il n'avait jamais ressenti plus qu'une attirance physique envers quelqu'un... Ou du moins, c'était ce qu'il se disait. A chaque fois que des sentiments se développaient chez l'autre, il rompait et passait à une autre conquête. Un vrai bourreau des cœurs qui se demandait quand même s'il était normal d'être aussi insensible...  

Lors de ses retours à la maison familiale, les relations avec sa famille se sont peu à peu détendues et améliorées, mis à part avec son père. Il redevint très proche de sa mère et  se rapprocha de ses frères et sœurs, discutant longuement avec eux, jouant à des jeux de société ou au sport et partageant de nombreux moments de tendresse.

A présent, après avoir obtenu son diplôme de fin d'année d'études secondaires haut la main, il s'apprêtait à commencer des études d'art, spécialité théâtre, à l'école Blackwell ; là où sa mère avait elle-même fait ses études de photographie.

Une partie de lui souhaitait sincèrement poursuivre cette formation mais une autre avait pris cela comme un bon moyen d'énerver son père qui désapprouvait son choix d'études supérieures, le voyant plutôt s'asseoir sur les bancs d'une université de la prestigieuse  "Ivy league", comme lui auparavant, et s'y consacrer au droit, à la médecine ou encore à la finance. Mais pour une fois dans sa vie, Gabriel avait les cartes en main pour décider de sa propre destinée. Et il comptait bien en profiter pleinement...