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You don't see me, I'm not here [PV Sean]

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Mer 25 Mar - 11:53
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Cet endroit paumé, cette ville si petite...ces arbres, ce ciel bleu annonciateur de beau temps...la barbe. Est-ce que j'en avais quelque chose à faire moi sérieusement de rspirer le bon air pur de la campagne, d'oublier le passé et de RECONSTRUIRE ici comme ma mère l'avait fait avant moi? Est-ce que j'avais envie de marcher dans ses pas comme un gamin fier de sa génitrice? NON!

Pourtant j'étais là. Encore une fois...et c'est ce que je me disais depuis près d'un mois que les cours avaient commencés. J'étais là. Mais pas pour elle, pour moi. Je ne faisais jamais rien pour elle, quand bien même elle semblait croire que je m'acharnais à rester ici et a rentrer tous les soirs pour lui faire plaisir. J'avais juste nulle part où aller, et pas assez d'argent pour aller tenter ma chance ailleurs...c'est tout. J'avais la tête sur les épaules, j'étais intelligent.

Je touchais mon appareil photo que je portait en permanence autour de mon cou, pour me rassurer encore une fois. Au moins dans ce trou paumé il y a avait des belles photos de paysage a faire, et même des gens sans qu'il le remarque trop occupé à se trainer dans leur petite vie bien remplie.
Je connaissais des visages, même si cela me rebutait de l'admettre. Il avait tous été heureux de revoir ma mère...et comme ils avaient eux aussi des mini-eux a présenter on pourrait devenir des potes et former une grande famille...quelle horreur...

Je poussais la porte de l'école en soupirant. Si je m'enfermais encore plus dans ma passio, j'oublirais le monde, le temps, les gens autour de moi et cette boule d'angoisse qui pesait lourd sur ma poitrine quand je me retrouvais, comme maintenant au milieu d'une foule trop grande à mes yeux. Je me précipitais vers les toilettes des...filles, oui au moins personne ne me suivrait ici. Et m'enfermais dans une cabine en tentant de calmer cette crise d'angoisse qui me faisait vivre un enfer chaque foutue jour dans cette foutue ecole de cette foutue ville. Si vous aviez pas comprit le message, vous ne le comprendriez jamais.

Je respirais doucement. Puis je sorti des toilettes, indifférent aux regards courroucés des filles qui se remaquillais devant la glace. J'étais le nouveau bizarre, clui qui arrivait d'aller savoir où...le "bridé" puisque personne ne prenait le temps de se rappeler que même en étant asiatique j'avais eu le loisir de "m'acheter" un prénom, même deux! Mais ils étaient tous trop bête pour que je veuille même m'abaissez à leur adresser ce genre de remarque.

J'entrais dans ma salle de classe et et me plaçais au fond, contre le mur en mode détente - ce que je n'étais pas du tout- et comme chaque jour, un groupe de gars se plaça à ma table, et je leur lançais un regard noir qui les fit ricanner. Et je soupirais. J'écoutais le cours d'aujourd'hui d'une oreille distraite, l'histoire de l'art m'interessais peu, je voulais surtout comprendre les techniques pour prendre photos epoustouflantes, pas connaître le nom de ceux qui en ont fait avant moi pour les copier.

Le prof posa une question, et je senti ma main se redresser. J'étais pourtant sur de n'avoir même pas écouter ce qu'il disait alors...je tournais la tête vers mon voisin, qui lâcha mon bras en se cachant pour laisser libre cours à son fou rire silencieux. Mais par fierté, et par défi, je gardais le bras levé.

"MacKallan, vous êtes interessé pour vous occuper des photos des musiciens de l'école? C'est un bel exemple d'integration ça, vous devriez tous en prendre de la graine"

"Johan, monsieur. Mais puisqu'il faut le faire autant se jeter dans la cage aux lions non?"

Le professeur me regarda un instant, mais mon regard était vide de tout sentiment, juste froid et dur, comme toujours. Mon voisin semblait dégouté que j'accepte sans rechigner, et je le fusillais du regard.

Il accepta même de se rapprocher pour me dire qu'ils avaient pas forcement une bonne réputation, surtout un. Mais je lui repliquais que les rumeurs de couloirs c'était pas pour moi, que j'étais assez grand pour me faire ma propre oppinion des gens, tout comme pour penser qu'il était un indecrottable idiot, mais mot indécrottable le fit rire, alors je pensais que j'étais bien en dessus de la vérité à son sujet.

Le cours se fini dans le plus grand calme, et comme chaque fois j'attendis que la classe soit vide pour sortir. Et comme il était l'heure de se remplir la pense, mes pas me guidèrent vers la cafétéria. Trop de monde, j'étouffais. Je devais m'enfuir de cet endroit. Vite.
Je pris un sandwich déja tout prêt et emballé avec peu de soin, et me dirigeais vers un endroit où il ne semblait y avoir trop de monde.

Et c'est en posant mon divin fessier sur cette chaise qui a du en connaître des centaines d'autres que je remarquais que j'étais dévisagé, et que je connaissais la tête de l'un d'eux, parce que c'était le gosse du "chef commando" et du musico. Je levais les yeux au ciel, ouvrant mon sandwich.

"Fais comme si j'étais pas là, je mange et je dégage"
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Mer 25 Mar - 18:42
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
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Humeur : Legendary

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Ardoise (dortoirs):
Première rentrée universitaire à Blackwell pour moi en cette période post-estivale 2039. Rien n’était sortit de l’ordinaire si ce n’est une vague de canicule qui avait menacé de dilapider la population de la commune balnéaire. J’avais passé mes journées soit calfeutré chez moi avec le ventilateur dans la tronche, soit à vagabonder avec Celeste pour mieux faire les quatre cent coups. Si les habitants étaient habitués à notre duo de fous furieux, ce n’était guère le cas des touristes – hors habitués. Ainsi nous surprenaient-ils arborant des tenues excentriques tirées des placards de la famille Naumann, à construire des forteresses sur la plage à l’aide de seaux et de pelles dont nous ignorions d’ailleurs la provenance, etc. Entre deux frasques et replis à l’ombre des rayons assassins de l’astre solaire, je n’en oubliais pas pour autant d’exercer ma voix (qui serait grandement mobilisée désormais) et de me trémousser sur tous types de musiques. Je refusais de rouiller à cause de cette satanée chaleur ! J’en ressortais très rapidement épuisé, terminant par m’asseoir sous le jet d’eau de la douche pendant une éternité. Ce qui me valait bien sûr de me faire remonter les bretelles par mes vieux. Aucune excuse n’était valable pour justifier la dépense inutile de cette eau si précieuse. Pourtant, on avait une piscine. Dans le genre gaspillage franchement…

Bref, le mois de septembre défila ensuite à une rapidité à en donner le tournis. Je commençais peu à peu à prendre mes marques dans l’établissement, retrouvant d’anciens camarades du lycée et même antérieurement. Pas forcément une bonne nouvelle. La réponse à cela se donnait au cas par cas et je m’étonnais de retrouver certains des cancres dont l’obtention du diplôme relevait déjà du domaine de la science-fiction. Mon frère de cœur ne rejoignait pas les rangs et son absence se faisait ressentir même si j’étais habitué à ne pas fréquenter les établissements scolaires à ses côtés et que je fus rapidement bien entouré. Terriblement impopulaire au collège, à croire que j’avais maintenant davantage la côte. Peut-être car, avec l’âge, les jeunes étaient plus ouverts d’esprit et ne se limitaient plus à une voix ou des activités exercées pour juger aussi catégoriquement ?

Une fois les semaines de tâtonnement appartenant au passé, je ne pus conclure que d’une chose : j’étais totalement dans mon élément. Ces quelques murs respiraient l’artistique et la créativité. Mon imagination déjà incroyablement fertile s’en trouvait quadruplée, passant mon temps libre à griffonner des paroles de chansons ou à créer des bouts de chorégraphies que je mettais ensuite bout-à-bout à condition qu’ils forment un ensemble cohérent. Avoir mes parents en enseignants fut très étrange. Autant la matière d’Elijah n’était pas mon coefficient le plus important, mais celle du musicien l’était. Beaucoup de murmures emplissaient les salles de cours dès que la lumière se faisait dans l’esprit des étudiants. Ils perdurèrent un moment avant de s’essouffler. Sûrement s’étaient-ils lassés des théories de complot sur des notes gonflées et de leur jeu visant à déterminer auquel de mes deux pères j’avais copié telle ou telle partie de mon corps. Sans mentionner les explications foireuses données à mon existence.

Entouré de trois nouveaux amis rencontrés en danse, j’étais occupé à dévorer mon plateau au restaurant universitaire. De la bouffe bien grasse qui, à défaut d’être saine, me permettrait de tenir jusqu’à ce soir vu le programme chargé qui m’attendait en cet après-midi de fin octobre. Une partie de mon cookie à la framboise dans la bouche, mes yeux se posèrent sur Johan N. MacKallan, le fils d’une amie de mes vieux, planqué dans un coin. Décidément, mon instinct ne m’avait pas trompé lorsque, par un jour pluvieux d’août, Noreen, flanquée de ce dernier, avait fait son entrée surprise chez nous. Le garçon était encore plus introverti, sauvage que moi. À la différence que j’étais une bonne pâte. Lui mordait à chaque tentative d’approche. Pour preuve ! Tout en formant ces pensées dans mon crâne, je me suis approché de lui avec le trio sur les talons. Nous ne nous étions jamais adressés la parole depuis sa venue chez les Scott-Holtz puisqu’il avait le don de détourner le regard dès que nos chemins se croisaient, me forçant à oublier toutes formes de salutations. Là, il pouvait difficilement prendre ses jambes à son cou. Pas que je prenais plaisir à le coincer. Mon but n’était pas de me moquer ou de faire de lui une bête de foire mais je tenais à lui faire savoir que sa solitude n’était pas l’unique débouché envisageable pour lui. Il serait le bienvenu. Personne dans mon groupe ne le rejetterait. Je m’entourais parfois de manière « originale », mais jamais mal.

- Mais comme tu es là, on va squatter, tranchais-je tout en me posant à sa gauche.

Mon interlocuteur allait vraiment me forcer à paraître comme pénible avec un sale caractère pareil ! Pourtant, je ne pensais pas lui avoir donné l’impression d’être détestable ou hostile durant notre rencontre. Pourquoi s’obstinait-il à me rejeter de la sorte ? J’étais habitué à être l’indésirable de service mais, en général, ce n’était que par les populaires ou les idiots. Lui n’était clairement ni l’un ni l’autre.

- Eh ! T’as zappé le dessert ! Je ne t’apprends rien en te disant que c’est la meilleure partie d’un repas hein ? demandais-je tout en prenant – pour rire – la mine affichée par le cinéaste et le musicien quand ils me faisaient doucement la leçon. Heureusement pour toi, tu peux compter sur ce charmant Sean !

Oui, je m’étais permis de glisser discrètement mon prénom au cas où il lui avait déjà échappé. Je lui évitais un possible embarras. Je pouffai puis tirai de ma veste un muffin recouvert de pépites au chocolat. Quel magicien ! Main tendue vers lui pour qu’il accepte mon offrande. Je craignais presque qu’il s’en saisisse pour me l’écraser dans la face. Bien qu’apparaissant décontracté, je restais sur mes gardes.

- J’ai tendance à dévaliser les stands de friandises donc il ne me manquera pas. Et ne crois pas qu’il est dégueulasse car il vient d’une machine. Ils sont succulents !

Durant cette phase d’apprivoisement, mes amis, assis en face de nous, discutaient entre eux. L’évidence que Johan était le genre d’individu avec lequel il fallait s’y prendre en douceur ne leur avait pas échappé. Les présentations attendraient que le périmètre soit sécurisé. Aller trop vite pourrait le buter ou lui faire lâcher un « Je m’en fou » qui ferait une première impression épouvantable.
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Jeu 26 Mar - 1:22
Invité
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Anonymous
Non mais dites moi que je rêve, je vous en supplie, dites le moi...non? Personne...bande de lâcheurs...
Je fixais un instant le dit "Sean", comme si j'avais pu oublier son nom...ma mère devait le repeter au moins -et je dis bien au moins!- trois fois par jour. Tellement que j'avais parfois l'impression qu'il allait sortir de sous mon lit avec sa tête de bienheureux en me criant "Hey Hey Johan!" en me faisant lacher une floppée de jurons.

"Si c'est elle "elle" qui t'a demandé d'être sympa avec moi, te sens pas obligé "SEAN"" dis-je en accentuant bien sur son prénom, juste pour lui faire comprendre que j'étais pas assez idiot pour oublier le prénom des gens. Mais je ne lui donnerais pas le mien en retour. J'avais pas envie que les gens commencent à me connaître. Le "bridé" ça m'allait très bien. le "nouveau" aussi. Et même le "connard" s'ils voulaient...

Pourquoi, il faut me l'expliquer, plus on essaie de paraître asocial et détestable et plus les gens essaient de venir nous coller pour nous raconter leurs vies hein?

"Je me souviens pas t'avoir proposer de le faire..."
marmonnais-je d'un ton agacé.

J'ouvris l'emballage de mon sans dwich, dans lequel je mordis à peine. Tout à coup, je n'avais plus faim. Mon espace était envahis, et je commençais à sentir cette boule d'angoisse ce former dans ma poitrine. J'étais piégé comme une souris en ayant cru être invisible. Je poussais un soupir, et repliais mes genoux contre moi, dans une attitude de protection. Comme si ce genre d'attitude pouvait repousser l'envahisseur.

Manifestement il était plus le fils de ma mère que moi avec sa bonne humeur dégoulinante, sa gentillesse etouffante et son sourire qui illuminait son visage. Comment voulez vous que je l'apprecie quand il me faisait penser a la personne que je déteste le plus au monde.

Je regardais le muffin qu'il me tendait en me demandant simplement s'il était pas aussi débile que les gars de ma classe. Ses collègue avaient choisit eux, de suivre mon conseil et de faire comme si je n'existais pas. La ça me plaisait.

"Tu as l'air de tellement les apprecier tu as qu'à le manger toi"

Je mordis a nouveau dans mon sandwich avec l'impression de mâcher du plastique sans aucune saveur tout à coup. J'avais pas envie de faire parti d'un groupe, je voulais pas m'integrer ici, je voulais pas me sentir chez moi. Mais ça personne ne pouvait le comprendre parce que je l'avais dis à personne.

Je lui pris le muffin des mains et le posais sur la table devant lui.

"Aussi bon qu'il soit sensé être je te le laisse quand même, j'aime pas le sucré"

Ca il pouvait pas le savoir, mais je fis en sorte que cette remarque soit assez désagréable pour tenter de lui donner l'idée de partir. Mais aller savoir pourquoi, mon petit doigt me souffla que j'étais tomber sur tête plus dure que la mienne. Chouette un autre casse pied. Après tout, il était pas surnommer "le gars bizarre" dans les couloirs. Je jetais un oeil dans la salle, et croisais des regards qui se detournèrent vite fait quand ils croisèrent le mien.

Je fini mon sandwich et attrapais mon appreil photo, derrière lequel je me cachais pour observer la salle. Mais à chaque fois que je tentais de prendre une photo j'avais le visage de mon compagnon de table qui se glissais devant. Des fois pour m'emmerder j'en suis sur, et des fois sans le vouloir. Et si je n'étais pas déjà royalement agacé par sa présence, je lui aurait collé mon poing dans le nez pour voir si ça faisait sympa dans l'objectif.

Je ne pris pas la peine de m'adresser à ses copains, j'en avais pas envie, et puis rien ne m'y obligeais après tout. J'avais soignesement eviter sa présence pendant un mois, mais là il m'avait eu.

"Si ta tête apparaît encore une fois dans mon objectif, je te promet que tu vas apprendre a manger un muffin par le nez"

Je voulais pas forcement paraître violent. Je voulais juste qu'on me foute la paix. Je voulais vivoter dans mon coin sans que personne s'interesse à moi. Je voulais devenir transparent, je ne voulais m'attacher à personne. Parce que eux, ils savent pas ce que ça fait...d'être arracher a tout sans avoir le choix, ils peuvent pas me comprendre. Et je les détestaient tous pour ça...mais je ne le leur dirait pas.
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Jeu 26 Mar - 15:11
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Ardoise (dortoirs):
La patience s’annonçait être un ingrédient indispensable pour instaurer un tant soit peu de diplomatie dans notre échange. Du moins venant de l’hostile des deux. Il ne me mâchait pas le travail et je comprenais déjà pourquoi tous s’obstinaient à l’abandonner dans son coin sans chercher à lui tenir compagnie. Mais cela ne me ressemblait pas de baisser si facilement les bras, en particulier car je savais à quel point la souffrance intérieure pouvait pousser à rejeter toute forme d’aide (y compris lorsqu’on la recherche désespérément). Je fis mine de ne pas avoir prêté attention au sarcasme assassin dont il avait imbibé l’utilisation de mon prénom. Il l’avait retenu et me prenait pour un imbécile de songer que l’inverse soit possible. Ok, oublions les précautions. Je m’étirai pour me donner du courage et lui répondis « as a matter of fact ».

- Si par « elle » tu fais référence à ta mère… Nop. Un bail que je ne l’ai pas vu. Et je n’ai pas besoin qu’elle me supplie pour m’intéresser à toi. Je t’ai vu, je suis venu. Aussi simple que ça. La vie n’est pas que conspiration.

Même s’il semblait penser le contraire. Je ne pus m’empêcher de chantonner la musique du générique de The X-Files en agitant mes doigts. J’avais autre chose à faire que d’échafauder des plans foireux pour ses beaux yeux. Depuis mon arrivée à Blackwell, mon emploi du temps était chargé même à la maison. Pourquoi perdrais-je du temps à copiner avec des individus dont je me fiche éperdument ? Je préférais économiser mes forces pour des tâches importantes et qui m’assureraient un avenir. Ok, la réalité est moins égoïste que ces dernières phrases le laissent penser. Ce fut d’ailleurs mon altruisme qui me poussa à lui tendre un muffin chocolaté en constatant l’absence de dessert à sa portée. Geste qui ne m’attira aucunement sa sympathie. Beaucoup auraient déjà renoncé et se seraient tirés en grommelant des insultes de bas étage. Avec moi, Johan était mal tombé ! Celui-ci se repliait déjà sur lui-même en adoptant une attitude auto-protectrice comme s’il se préparait à une attaque imminente. N’avait-il pas conscience qu’il était le seul à brandir la hache de guerre en cet instant ? Que lui-même se plaçait dans une position de danger ? Il ressemblait à un type courant sur le champ de bataille, attisant les forces ennemies qui ont pourtant dressé le drapeau blanc. Ce comportement destructeur de soi je l’avais eu et en étais sorti uniquement grâce à mes proches. Mais comment pourrait-il en être de même pour lui s’il refusait toute forme de rapprochement ?

Je ne me départi pas de mon sourire pour autant puisque me mettre à pleurer n’aiderait pas à le décoincer ! Quoique je gardais cette option en dernier recours. Si ça se trouve il n’était sensible qu’aux larmes abondantes et ne m’en laisserait pas le choix. Prions pour ne pas en arriver là. Néanmoins, nous en prenions la direction puisqu’il me remballa durement, posant mon « offrande » devant moi pour s’en débarrasser. Refus complet de capituler. L’unique fille du groupe me jeta un coup d’œil éclair comme pour m’apporter son soutien, feignant toujours d’être absorbée à 300% dans la conversation de nos amis communs. J’avais besoin de bien plus que ça pour maintenir le cap !

- Ok. Ce n’est pas un souci ! répliquai-je gaiement avant de jongler avec le gâteau que je déballai ensuite.

Sans même laisser l’opportunité à mon interlocuteur de changer d’avis, je le dévorai avec gourmandise. Mon message était clair et j’espérais qu’il l’avait reçu : je n’allais pas le supplier, le noyer de compliments ni lui faire de faveurs pour être bien vu par sa modeste – et inhospitalière - personne. À lui d’assumer ses actes ainsi que leurs conséquences. Peut-être était-ce là l’une de mes principales différences avec Noreen MacKallan car je ne le traiterai pas comme un gamin dont chaque caprice est excusable. Gentil mais pas con.

Le bridé, comme il se plaît à être nommé, profita de cet instant de répit pour terminer en hâte son sandwich. Je m’attendais alors à le voir se redresser et file à toute allure, pourtant il n’en fit rien. Bien au contraire, il se saisit d’un splendide appareil photo sans bouger ses fesses d’un iota. Était-ce là le signe que j’avais gagné un peu de son respect en m’enfilant ce muffin sans aucune considération pour lui ? Je me plaisais à y croire mais cette espérance était très bancale. Aussi loin que je sache, il m’avait probablement gommé de ses pensées à l’instar d’un antivirus supprimant un cheval de Troie du système. Eh ! Gars ! Je fais des efforts ! Ainsi, je me retrouvais à glisser mes doigts et à grimacer face à son objectif, quitte à devoir me pencher pour y parvenir. Sa menace me fit rire. Pas un amusement feint mais car je l’interprétais tel un bon présage. Maintenant, je comprends pourquoi Celeste me balançait régulièrement que j’étais monté à l’envers.

- Vas-y. Franchement, avec un tel cliché tu es sûr de remporter la médaille du photographe le plus inventif du campus.

Refus de m’offusquer. Sensation de déjà-vu puisque je tenais ma main ouverte, la paume tournée vers le plafond, où reposaient les restes du dessert. Quand bien même il aurait souhaité le faire, je ne lui en laissai pas le temps puisque je grimpai déjà sur la table en me positionnant comme une grenouille. Je déformai ma face, un sourcil levé, les yeux louchant et la bouche affreusement de travers. L’auto-dérision était devenue l’un de mes atouts depuis la phase de harcèlement dont j’avais été victime et désormais je me fichais éperdument que l’on me voit faire le pitre (la pression et l’embarras se pointant dans des situations plus banales ou lorsque j’étais jugé comme en cours de chant). Au moins, je m’amusais. Le fils de la brune devait me prendre pour un fou à lier.

- Si t’es vraiment un artiste, tu devrais immortaliser ce moment. Il ne se présentera pas deux fois.

Articuler ces quelques mots relevait de l’exploit tant mes lèvres étaient difficiles à remuer. Un décodeur ne serait pas de refus pour faciliter la tâche ! Cependant, j’étais sûr qu’il m’avait compris. Et merde alors ! Personne ne se « sacrifierait » de la sorte devant le peuple pour son amusement et son amour de la photo ! Du haut de mon perchoir, j’entendais des ricanements (pas forcément méchants – qui ne rigolerait pas franchement devant une scène si absurde ?) et des employés de la cafétéria au bord de l’explosion. Nul doute que j’allais me faire virer de là dans la seconde !
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Jeu 26 Mar - 17:01
Invité
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J'osais esperer qu'il avait un stcok de patience limitée comme ça je m'en debarasserais encore plus vite, mais il semblait être résistant, à mon plus grand regret pour ne pas dire désarroi. Pourtant je ne mâchait pas mes mots...les gens d'ici était-il tous aussi tenaces que lui? Parce que si c'était le cas, ça voudrait dire que j'allais pas me débarasser non plus des idiots de ma classe?

Je marmonnais un truc en japonais, seule que j'étais sure qu'ici personne allait comprendre, en tout je l'esperais, avant de le foudroyer de regard pour la forme. Mais de savoir qu'elle ne l'avait pas grassement payer -car oui c'est ainsi que je LA voyais faire- pour être sympa avec moi même si je montrais les dents, je me détendis de manière presque imperceptible. Il le faisait de sa propre volonté. Mais quelle au diable sa volonté! Rassuré mais pas non plus d'accord avec sa présence si prêt de moi.

"C'est ce que tu crois..."

La vie n'était pas que conspiration hein? Ca c'est lui qui le disait. Mon père était surement du même avis que moi quand il abbatait sa divine main sur mon corps frêle, pour me punir de détourner ma mère de lui. Et ma mère aussi quand elle n'avait pas jugé bon de me prevenir avant de m'arracher a ma vie, mon pays, mes amis sans même que je puisse m'y préparer, me trainer de ville en ville, de pays en pays en esperant que j'oublie en grandissant.

Chouette, en plus voilà que c'était un musico...

Je le foudroyais du regard, mais moi seul savait pourquoi. En parlant de conspiration. Je cherchais du regard les idiots de ma classe, pour voir si c'était une farce de leur part, avant de voir qu'ils ne se trouvaient pas ici. Flûte, c'est que le destin lui donnait raison en plus...

Je le regardais se goinfrer cette "offrande" que j'avais hargneusement refusée. Je faisais tout avec hargne et colère, la seule cose où j'étais doux et j'oubliais ma haine, c'était quand je prenais mon appareil pjhoto entre les main et que j'observais le monde a travers. Tout à coup il me semblait moin dangereux, moins sale, moins hypocrite et beaucoup plus calme et doux.

"Comme si j'avais envie que cette bande d'idiots me décorent d'une médaille tout aussi fausse que leur sourires de convenances" dis-je entre mes dents serrées.

Je me rappelais ce jour où ma mère m'avait agité sous le nez la lettre d'admission dans cette école. Comme si cela devait me rendre heureux. Je m'en moquais moi d'être dans une école de renom, en fait j'avais même pas envie de continuer l'école...je séchais déjà plus qu'ouvertement le lycée. Alors la "fac". Au Japon, tout aurait été différent. La bas, c'était presque un honneur d'aller dans ce genre d'école après avoir suer sang et eau pour décrocher l'admission...mais ici...dans un endroit que j'avais même pas demandé...
Et cet entretien individuel là..."en esperant que vous soyez aussi brillant que votre mère jeune homme"...tu savais pas où tu avais mis les pieds en disant ça vieux schnock...je m'étais contenté de foudroyer ma mère du regard et de quitter le bureau sans avoir decroché un mot.

J'étais prêt a lui faire mangé les restes de son muffin, prêt a mettre ma menace a exécution quand il grimpa sur la table. Mon visage se vida a nouveau de toute expression tandis que je le regardais sans aucune amitié. Génial, en plus d'avoir l'air idiot, il l'était. C'était bien ma veine d'être associé a ce genre d'individu alors que mon seule désir était de passer innaperçu partout...

Je rêve hein? Il venait de me lancer un défi ridicule, en attaquant ma fierté d'artiste....et il devait savoir que j'allais mordre a l'hameçon comme un poisson débile, parce qu'il était hors de question que ma fierté soit salie par ces genre de propos ridicule.
Aussi le visais-je de mon appareil photo, le canardant de "tac" autant que je saturais mon appareil de son affreux visage idiot.

Je me redressais sur ma chaise, à croupi, me rapprochant de lui sans laissé aux autres la moindre seconde pour m'empecher de faire ce que j'allais faire. J'attrapais les vestiges du muffin dans sa main tendue, et lui collait sur le nez, avant de prendre encore une photo.

"Celle là se vendra encore plus cher sur le Dark Web"

Je me rassis sur ma chaise, en lançant un regard assassin à tout ceux qui osait rire de la situation, et qui se detournèrent aussitot en mumurant entre eux.

"C'est bien ma veine...me coltiner la mission de supporter les musico, et maintenant ça..." dis-je pour moi plus ue pour lui.

A mes yeux, cette journée était un vrai desastre. J'adoptais de nouveau la position des genoux repliés contre moi, geste équivalant à "vous approchez pas de moi bande de gens", en soupirant. Et soudain je réalisais que j'avais oublié de prendre à boire...et là, mon niveau de saturation de la journée augmenta encore.
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Jeu 26 Mar - 20:43
Sean Wyatt Scott-Holtz
Sean Wyatt Scott-Holtz
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Localisation : Arcadia Bay
Emploi/loisirs : Étudiant à Blackwell
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Ardoise (dortoirs):
Et cerise sur le gâteau, mon interlocuteur était paranoïaque ! Je ne bronchai pas, mon raisonnement étant que ce serait une perte de temps. Le jeune homme n’était pas facile à aborder et j’aurai limite eu plus de chance de tirer un sourire sincère à mes ennemis de longue date plutôt qu’à lui. Comment est-ce qu’une femme comme Noreen, que mes vieux décrivaient comme pétillante, un peu « fofolle » sur les bords et brillante avait pu engendrer son total opposé ? Bon d’accord, tous les enfants n’étaient pas le portrait craché de leurs parents et heureusement, mais des similitudes pointaient malgré tout le bout de leur nez. Là, je ne percevais absolument rien. Étaient-ils viscéralement les faces opposées d’une même pièce ou bien essayait-il bien trop de l’être ? Impossible de le déterminer puisque, refusant ne serait-ce que d’être sympathique, il n’allait pas me confier ses états d’âme. Le brun ne cherchait pas à ce que je sois méchant en retour. Il souhaitait uniquement que je prenne mes cliques et mes claques. Ce que je lui refuserai tant que les cours ne nous appelaient pas à séparer nos chemins. Son regard noir ? Je n’en tremblais pas le moins du monde. C’est tout ce qu’il avait comme argument pour m’effrayer ? Niveau amateurisme sans rire on ne pouvait faire pire. Qu’il m’assomme avec un bouquin bordel ! Remarquez que, s’il le faisait, impossible pour lui d’échapper aux feux des projecteurs. Si Johan bouillonnait de rage, celle-ci ne menaçait pas d’envoyer qui que ce soit aux urgences, sans compter que j’étais persuadé que, au fond, il était ravi qu’on lui accorde enfin de l’attention. Même les plus renfrognés comme lui cherchait une compagnie. Encore fallait-il qu’ils se l’avouent.

- Ok, je l’avoue. Les hypocrites ce n’est pas ce qui manque. Mais au moins ça te donne le plaisir de cramer un truc. Un sentiment d’accomplissement en soi, commentai-je en haussant les épaules.

Oui, je contre-attaquais toujours avec un soupçon d’optimisme décalé. Le jour où je lui décrochai un sourire remplacera le 25 décembre. Ni les blagues ni les pitreries n’éveillaient chez lui ne serait-ce qu’un soupçon d’amusement. Lui avait-on appris que rire était une fonction disponible à chaque être humain ? Clairement, il ne semblait pas au courant et même moi commençais à ressentir un brin de lassitude. Le point positif de la manœuvre qui me vit sauter sur la table pour afficher toute ma splendeur aux yeux du monde fut qu’il céda à la tentation. Peu importe qu’il puisse me trouver stupide, retardé, idiot à en mourir la bouche ouverte, il retrouvait l’usage de son corps pour autre chose que se replier sur lui-même. Il n’hésitait pas à prendre des postures inhabituelles dans l’optique de capturer le meilleur angle possible. En soi, les photographies seraient hideuses mais l’art embellit toujours ce qui l’est n’est-ce pas ? D’où la présence de tableaux à chier coûtant des millions de dollars dans les salons de ceux pouvant se le permettre ! Sûrement était-il occupé à se convaincre qu’il se prenait au jeu uniquement pour fermer mon clapet néanmoins… Non. J’étais certain qu’il y prenait du plaisir même s’il ne l’avouerait pas de sitôt.

Comptait-il m’énerver en accomplissant cet étalage chocolaté sur ma face ? Une fois de plus : il faisait fausse route. Je laissais échapper un rire sonore qui fut rejoint par ceux d’autres étudiants assistant au spectacle. Juste répugnant et il me faudrait courir aux toilettes pour me rincer la figure avant de filer au cours de danse car je doutais sérieusement que ce look plaise à l’enseignante ! Tandis qu’il prenait un énième cliché, je levais ma langue au plus proche possible physiquement de mon bout de nez. Je crus surprendre des portables tournés vers nous du coin de l’œil.

- Tant mieux. Mais je te préviens : je veux toucher des royalties, dis-je amusé.

Le silence se fit pendant que je reprenais une expression normale, n’ayant pas perçu l’agressivité du visage que Johan lançait aux témoins. Je me fourvoyais en pensant que cette scène suffirait à le dérider puisqu’il reprit sa position initiale comme si ces dernières secondes n’avaient jamais existé.

- Va falloir t’y faire mon grand !

Je lui lançais ça innocemment mais nul doute que dans sa tête cela résonnerait tel un avertissement. Un parlant de menace imminente… Deux employés arrivaient à notre table et exigèrent qu’on débarrasse le plancher immédiatement si on voulait éviter les ennuis. Ils ne pouvaient pas nous menacer de joindre nos parents si nous refusions d’obtempérer, cette menace étant périmée depuis que nous avions quitté le lycée. Ce qui n’embêterait aucun de mes deux pères qui avaient dû répondre de mes frasques bien plus d’une fois. De toute façon, je n’y voyais pas l’ombre d’un problème, nous avions tous terminé notre repas. « Ok ! » fut ma réponse. Simple mais efficace. Autant laisser nos places à ceux en ayant besoin ! Je me remis sur mes pieds en essuyant le plus gros des dégâts à l’aide d’un mouchoir tendu par l’un de mes amis. Propre comme un sou neuf ! Non. Pas tellement en vérité puisque le chocolat séchait déjà sur ma peau.

- À croire que les attaques aux muffins sont mal vues par ici…, soupirais-je une fois que nous nous étions un peu éloignés.

J’oubliais juste de mentionner que faire l’ahuri sur une table était également guère apprécié. L’enfant de Noreen n’avait d’autre choix que de nous suivre jusqu’au couloir. Je poussais la porte, suivi du reste de la troupe. Je m’arrêtais sec, fixant ce dernier qui ne bronchait pas. Impossible de chercher à faire fondre ses défenses plus longtemps maintenant qu’il était libre de se tirer là où il voulait. J’en avais conscience et ne souhaitais pas franchir la ligne du harcèlement. Ce serait contre-productif.

- Eh bien ! J’imagine que nos chemins se séparent ici jeune padawan !

Je grimaçais, rendu perplexe par l’utilisation de ce terme sortit de nulle part. Oh puis peu importe ! Enchaîne ! Dans un élan d’initiative, je posais ma main sur son épaule en espérant que, au lieu de se sentir assailli, ce geste lui livrerait un sentiment – ne serait-ce que vague – de sécurité. Probablement prenais-je mes rêves pour des réalités mais je ne me dégonflai pas. Ainsi, je lui dis à voix basse :

- Tu dois déjà me détester ? Je suis chiant, un guignol barré, tout ce qui te fait plaisir. Juste : sache que si tu veux venir nous emmerder à ton tour il n’y a aucune hésitation à avoir. Ok ?

Mieux valait-il employer ces termes supposés négatifs que le convier à jouer à la dînette avec nous ! Je lui adressai un clin d’œil qu’il fut le seul à voir puis commençai à m’éloigner en direction de la sortie la plus proche, les bras autour du cou de deux de mes complices. Eux s’étaient contentés d’un geste de tête ou de la main amical en guise d’adieu. Un peu d’air frais ne ferait pas de mal avant de se retrouver enfermé pour plusieurs heures ! J’avais déjà oublié mon maquillage signé MacKallan, ma joie bruyante prenant toujours le pas sur ma raison.
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Jeu 26 Mar - 22:28
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Anonymous
Si il pouvait savoir tout ce qu'il y a avait dans ma tête je pense qu'il serait parti depuis bien longtemps, en courant même. Quoique, maintenant je me posais des questions sur sa santé mentale. Peut-être que s'il était aussi résistant c'est que quelque part, il avait déjà affronter...non...j'avais pas envie de supposer ce genre de conneries. J'en avais rien a faire qu'il est traversé un truc traumtisant aussi, j'avais pas envie de me faire un pote de ce mangeur de sucrerie qui avait l'air idiot.

De cramer un truc? Pare qu'ne plus d'être idiot il avait des tendance pyromane? Génial, j'avais décrocher le roi de la débilité comme "pote de cafet'" malgré moi où comment ça se passe ailleurs dans le vrai monde? Vous savez celui où les gens comme moi, on les évite comme la peste et on les laisse dans leur merde...et d'ailleurs les gens comme moi finissaient bouffer en premier dans les films de zombies ou autre film d'horreur parce que pas foutu de faire confiance ou d'accepter l'aide des autres. Tant mieux...au moins je mourrais tranquille. Mais il avait pas l'air de cet avis là. Dommage pour moi.

Il voulait QUOI? Je le fixais avec un air qui semblait lui dire "tu te paies ma tête toi, c'est pas possible autrement".

"C'est beau de rêver. La chute n'en est que plus dure"

Ca je le tirais de mon expérience personnelle. Parce que j'avais toujours esperer qu'un jour ma mère allait m'expliquer ce départ précipiter. Qu'elle allait s'excuser de m'avoir arracher ma vie. Et de ne jamais m'avoir laisser le choix. J'étais majeur, mais encore responsable. J'avais ni permis de conduire, ni le droit de me vider une bouteille pour oublier. Et j'attendais encore une chose qui n'arrivais jamais. Pourtant ça faisait presque dix ans aujourd'hui que tout ça était arrivé. Et moi j'avais goutter le sol plus d'une fois. Je pouvais vous dire combien ça faisait mal. Mais j'avais jamais offert la larme qu'ils attendaient tous de me voir verser. J'étais ni une victime ni un bourreau, mais j'étais pas un gars sympa non plus.

Les gens de la caft' nous prièrent gentiment mais sechement de deguerpir. J'avais pas envie de bouger. J'avais de faire mon chieur. J'avais envie qu'il convoque ma mère parce que j'avais foutu le bordel...non tout bien reflechi j'avais pas envie qu'elle se pointe ici. Ici, c'était le dernier sanctuaire que j'avais où je ne la voyais pas.

Je fermais les yeux, et soupirais.

"Ca va, je dégage..."

Oui "je". Je ne parlais que pour moi. Je ne prenais pas la responsabilité de connaître ce type. Ni même celle d'assumer que pour la première fois depuis dix ans, j'avais oublier de compter les heures, et de regarder si le mond m'observais. J'avais oublier de paniquer de la proximité des gens. Mais je n'allais surement pas le lui dire. J'avais ma fierté. C'est bien tout ce qui me restais et que personne ne pouvait m'enlever, alors je la gardais précieusement contre moi.

"Jeune Padawan"....vraiment? Qui emplyait encore cette expression passée de mode depuis...bah depuis au moins ma naissance. Puis je me rappelais qui était son père...et preferais faire comme si je n'avais rien entendu.

"C'est pas trop tôt, j'ai bien cru que j'avais marché dans de la glue"

Est-ce que ça me tuerais d'être sympa? Une fois? Oui peut-être. Mais je ne voulais pas qu'il comprenne. Je ne voulais pas qu'il gagne. Même si je savais très bien où j'allais finir ma pause repas moi...mais ça aussi je ne le lui dirais pas. Et je prendrais soin d'éviter la cafet' sur le reste de cette semaine aussi. Mais mon petit doigt se foutait royalement de moi en me disant que j'étais bien naïf de croire qu'il allait me laisser tranquille maintenant. Et c'était peut-être ce qui m'agaçait le plus. De tous les gens présent sur cette terre et dans cette école, pourquoi c'était le mioche de "collègues" à ma mère qui venait vers moi hein...

Il posa sa main sur mon épaule. Et aussitôt je me raidit. Il avait violer la sacro-sainte règle du "me touche pas!!". Plus par reflexe que par réel agacement je chassais sa main avec un "tss tss" équivoque, avant de plonger mon regard dans le sien. Je cherchais la note "ironique" au fond de son regard. Mais je fini par détourner les yeux.

"Plûtot mourir, j'ai donné pour dix ans la non...?"

Non je repondais pas à son au revoir de manière sympa. Pas plus que j'arrivais a comprendre comment ses potes pouvaient me saluer alors que je ne leur avais pas adressé une syllabe ni même un regard.

Je tournais le dos à la cafet et comme prévu, je fini ma course enfermé dans les toilettes, a regarder mes photos. Et malgré moi, en regardant l'une d'elle, un micro sourire se dessina sur mes lèvres. Même si c'était un sourire moqueur et tordu...mais personne en pouvais le voir. Et il disparu assez vite qu'il était veu, alors que la sonnerie de fin de pause méridienne retentissait. C'était l'heure pour moi de rejoindre le cours d'art manuel, et de jouer un peu avec les couleurs.
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