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QUI A VOLE L'ORANGE ? (Mallou & Bobo)

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Ven 13 Sep - 17:17
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Tu fé quoi maintenantn alor chéri ?

Putain, quelle plaie, cette fille ! Boris, soufflant comme un bœuf en colère, filait au gré des rayons du magasin sans véritablement faire attention à là où il se dirigeait. Avant d'être dérangé par les tintement désagréable de son téléphone, il cherchait le papier toilette, élément essentiel de sa nouvelle vie à Arcadia Bay, et il en avait bien besoin. Son nouvel appartement en plein centre-ville avait l'avantage de se trouver très près du supermarché, mais comme Boris était quelqu'un de très organisé, il avait décidé d'aller habiter dans son T3 spacieux avant d'aller faire les courses. Voilà deux jours qu'il vivait de pizza congelée et de bière artisanale achetée au marché de la ville. Il avait tenté d'oublier le problème du papier toilette en vidant les paquets de mouchoir à sa disposition, mais là, ce tour de passe-passe n'était plus possible. Il avait aussi besoin de shampoing, d'une brosse à dent, d'une éponge, de draps pour le lit, et de mille choses essentielles à sa survie. Il était parti de New-York sans rien, dans le premier train qu'il avait trouvé, après s'être disputé avec Cynthia, qui avait le don de lui briser les burnes en ce moment même. Dans le train, avant de s'endormir sur son siège, il s'était promis de mettre un terme à leur histoire, et voilà que trois jours plus tard ça n'était toujours pas fait. Comme si changer de ville (plus de ville, d'état !) n'était pas un signe assez alarmant de relation en voie de conclusion !

Lassé, énervé, le jeune homme fit pour la troisième fois le tour du stand à oranges et à bananes avec son caddie, focalisé sur sa tâche Ô combien importante de trouver du papier toilette, et malgré sa dévotion, il ne le trouvait pas et commençait vraiment à s'énerver.

Au loin, dans le rayon d'à côté, il vit une jeune personne habillée pour le moins étrangement qui semblait lire avec concentration les ingrédients dans les yaourts natures. En désespoir de cause, tentant d'oublier le bip agaçant de son téléphone, il posa une main sur le bras du jeune mec (jeune fille ? peu importe, elle semble d'ici) pour l'interpeller.

- Hey, salut. Je cherche le papier toilette. C'est moi ou ce supermarché n'a aucune organisation ? Ça va faire vingt minutes que je cherche...

Sa frustration s'entendait dans sa voix, et il ne tentait pas de le cacher. En le voyant se retourner, il se rendit compte qu'il parler à une jeune homme à peu près de son âge, l'air benêt et souriant. Pas un de plus de ces connards pressés du cente-ville ou son voisin obèse avec son chat sans poil. Un mec cool, peut-être.
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Dim 15 Sep - 19:21
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Mallou et Bobo.



La vie était une chienne. C'était là tout le beau résumé de ce que ressentait Mallory ces derniers jours. Bon sang, rien n'allait plus. Il enchaînait les bourdes, il se plantait de rayons pour les bouquins, il se faisait tomber les dictionnaires sur le pied, et avait réussi à faire crever une plante verte par semaine depuis l'aventure dans la grotte. Il en faisait des cauchemars. Il ressentait encore le frisson d'horreur qui l'avait saisi lorsqu'il avait foutu le pied sur un foutu cadavre. Un cadavre. Juste ça. Pour un gars tel que lui, c'était un électrochoc. Non, vraiment, il avait le sentiment que plus jamais il ne parviendrait à fermer l'œil sans craindre de revoir ce visage à moitié décomposé. Un peu plus, et il se roulait en boule pour se laisser lui aussi mourir. Alors certes, la vie continuait, elle continuait pour tous, comme elle l'avait toujours fait, mais il commençait à se dire que rien n'allait dans cette ville. Disparitions, meurtres, et l'arrestation d'un professeur. Un professeur, bon sang, c'était supposé être une personne de confiance à qui confier des jeunes. Mais rien du tout, pas du tout, et il avait tué deux personnes sans qu'on ne le remarque. C'était lamentable.

Alors certes, Mallory ressassait, se plaignait, et ressentait un besoin terrible de faire de sa vie un vaste champ rempli de fleurs pour oublier son malheur, mais il n'en conservait pas moins toutes ses couleurs habituelles. Le deuil, très peu pour lui, de noir il n'avait que les baskets, et c'était pour mieux accueillir le bleu vif de ses lacets. On faisait ce qu'on pouvait pour se consoler, et c'était son achat utile de la saison. Tout occupé qu'il était à faire ses courses, il était distrait, flânait d'un coin à l'autre comme un fantôme haut en couleurs, perdu dans les rayons. De quoi manquait-il? Il ne savait plus. Il se disait qu'en voyant, il saurait. Dans son caddie, des céréales, du chocolat, et de la menthe. Dans un petit pot, cette dernière n'irait certainement pas finir dans une salade ou dans quoi que ce soit. Non, lui, il était le sauveteur de ces fichus plantes destinées à la consommation. Elle lui avait fait pitié, il l'avait récupérée, elle finirait dans sa jardinière. C'était un bon plan. Ça chassait les moustiques, soit disant.

Le nez planté sur un emballage de yaourt, dont il tentait de lire dieu seul savait quoi, il manqua de lâcher un son de souris en sentant une main sur son bras. Il leva les siennes par automatisme, les yeux ronds, tourna le visage vers son interlocuteur avec une surprise non feinte, mais sans jamais se départir de son sourire immense. Il lui venait sur la face à chaque fois que quelqu'un lui parlait, de toute manière. Il ne connaissait pas cet homme, aussi se retint-il de glousser, et il secoua la tête, les yeux brillants.

-C'est certain que si vous cherchez au milieu des bananes et des yaourts, ça paraît compliqué... Lâcha-t-il avec un amusement aussi palpable que la frustration de l'autre homme, et il pointa un rayon, un peu plus loin: Dans ce coin là, en fait. C'est tout droit... Puis à droite. Au bout. Enfin, vous voyez, quoi.

À voir sa tête, peut être que non, il ne voyait pas. Mallory battit des cils, longs et noirs, maquillés avec soin, se demanda un instant s'il était si compliqué d'indiquer une direction de façon claire. Il en avait oublié ses yaourts mystères.


©Vuo

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Dim 15 Sep - 20:09
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Okay, le type était cool, c'était déjà ça. La mauvaise humeur de Boris n'était pas assez puissante pour survivre au sourire éclatant que le mec lui servit, aussi lui offrit-il en un en retour, de ses dents blanche et droite nouvellement refaites. Comme on dit, quand on a la thune de se refaire les dents, on avait atteint un niveau de vie convenable. Nouveau ratelier. Le type était habillé de manière plaisante, bien que Boris n'arrivait pas à voir par quel heureux hasard il en était arrivé à mélanger les styles de cette sorte. À l'opposé, le jeune ukrainien sortait presque du lit, et n'avait pas pris la peine de bien s'habiller. Il avait même remarqué qu'il avait mis des chaussettes dépareillées. C'était ça de s'offrir un bon shot avant huit heures du matin. Il n'était plus défoncé, ou plus tellement, mais les choses continuaient de briller dans un halo de lumière rassurant et parfois il perdait la sensation dans ses mains. Voilà aussi une raison plausible de sa galère à trouver le papier toilette.

De son accent bizarre, il remercia le jeune homme et se retourna pour observer d'un air très dubitatif l'endroit où le mec l'envoyait. Au même moment, le tintement insupportable de son téléphone retentit avec force à nouveau.

c comment ta nouvel ville alors?

Puis quelques secondes plus tard : pk tu répond pas. Il jura dans sa barbe en russe et lorsqu'il releva la tête, il se rendit compte qu'il était toujours en face du mec, qui n'avait pas bougé.

- Désolé. Problèmes de couple, dit-il pour s'excuser, comme si cela expliquait tout.

Mais le type ne semblait pas s'en offusquer. Boris tourna sur ses talons et observa, le menton levé, la direction dans laquelle on l'avait envoyé pour le papier toilette.
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Sam 21 Sep - 23:48
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Mallou et Bobo.


Il se sentait un peu niais, et un peu idiot, le Mallory, devant ce sourire immense qui lui était adressé. S’il était évident qu’une telle blancheur, une telle droiture était tout sauf naturelle, cela conférait une sacrée allure à l’inconnu. Dansant d’une jambe à l’autre, l’air de rien, bien qu’il n’ait pas pour habitude d’être aisément gêné, l’oiseau coloré qu’il était battit des cils avec innocence, attendit sans doute que l’étrange personnage retournât à ses activités premières pour lui-même repartir en quête de ce dont il aurait besoin pour survivre à sa semaine. Il n’en fut rien. Petit silence cordial, il eut le temps de détailler un peu l’énergumène du regard, ne put que noter le manque de soin quant à l’habillage. Mais qui était-il pour juger, lui, seul animal sur cette Terre à pouvoir passer d’un style punk à des chemises à fleurs du jour au lendemain ? Alors il continuait simplement de sourire, patient, curieux de l’accent qu’il devinait dans sa voix, ou plutôt qu’il percevait très distinctement. A couper au couteau. Il pencha la tête, capta quelques mots étranges dans une langue qu’il ne maîtrisait guère, finit par froncer le nez. C’était… Oh, il ne savait pas, tout doué en littérature et en tout ce qu’il entreprenait qu’il était. Il n’avait pas voyagé des masses, dans sa vie, pas assez pour avoir l’oreille nécessaire à la distinction des langues étrangères.

-Pas de soucis, je comprends, c’est… Hm. Compliqué. J’imagine. Enfin, ça ne me regarde pas, de toute façon, mais je n’ai jamais connu personne qui ait trouvé ça facile !
Gazouilla-t-il avec l’aisance d’un moineau trop bavard, alors qu’il haussait les épaules.

Il y eut un nouvel instant de flottement, un nouveau silence. L’inconnu fixait les rayons, Mallory fixait l’inconnu, et il dut sûrement le prendre en pitié puisqu’il fit quelques pas dans la direction qu’il lui avait indiquée. Le son des talons sur le carrelage était une belle indication de la raison pour laquelle il avait cette allure de gazelle aux trop longues jambes. Il n’était pas fichu de faire comme tout le monde, ce gamin.

-Venez ? Tant qu’à faire. Ce n’est pas comme si j’étais pressé…
(Nouveau haussement d’épaules, toujours son sourire éblouissant.) Quelle langue parliez-vous, au juste ? Si ce n’est pas indiscret. Enfin, je suis indiscret, mais aussi curieux, vous voyez ? Dites-le-moi, si je parle trop.

Bien sûr, qu’il parlait trop, mais c’était souvent contagieux, également. Il jacassait en permanence.



©Vuo

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Dim 22 Sep - 22:08
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Boris était au comble du plaisir avec cet inconnu, qui discutait avec vitesse et légèreté dans un style unique qui lui plaisait bien. Le voyant ainsi hausser les épaules, il crut tout d'abord qu'il était gêné, mais ça n'était pas le cas. Il était simplement évasif et dispersé. Le jeune ukrainien se mit à rire, d'un rire crachotant et très peu retenu, et rangea son téléphone dans les larges poches de son manteau avec un dernier regard pour l'écran.

- Ça, c'est sûr. Même en changeant de ville elles comprennent pas le message, faut croire !

Riant en regardant autour de lui, il remarqua les talons de l'inconnu. Drôle de bonhomme, le visage androgyne, les vêtements fous et décomplexés ; pas un type qu'on croisait à tous les coins de rue. Il semblait à l'aise dans ses hautes échasses, nullement gêné, nullement regardant des yeux surpris de Boris, et il se retint au dernier moment pour une remarque humoristique qui aurait pu être réceptionnée comme blessante. Il tourna sur lui-même, les mains sur les hanches, ses cheveux noirs trop longs bouclant sur ses tempes.

Ce ne fut ni les questions du mec ni sa volubilité qui fit tiquer Boris, mais bien le vouvoiement étrange dont il était affublé. L'ukrainien fit volte-face avec un air contrit sur le visage, les mains stupidement le long du corps, son regard sombre tranchant avec la pâle couleur de son visage.

- Je... Oui, oui, bien sûr, je suis nouveau en ville, mais... (Il secoua la tête, ses mains cherchant une cigarette qu'il n'aura de toute manière pas le droit d'allumer) me dit pas "vous", mon vieux, on a le même âge, non ?

Il ne s'était jamais rendu compte que ses manière brusques et amicales pouvaient être perçues comme dérangeantes ou tout simplement un peu osées, car c'était sa manière d'être. Si le jacassement de l'inconnu était contagieux, Boris ne le savait pas ; il parlait déjà assez de lui-même.

- Merci, mec. Ce foutu papier toilette me nargue, et puis je suis un peu... (Il mima un geste bague qui voulait signifier "encore un peu dans les vapes" mais qui ne s'expliquait pas de lui-même) mais en tout cas... Ouais.

Il se détourna, décidé à suivre l'inconnu jusqu'au papier toilette tant convoité, quand il se souvint que l'autre lui avait posé une question.

- Et c'était du Russe. C'est pas indiscret. Je me poserai aussi la question si un type chelou venait jurer sous mes jupes. (Il regarda de haut en bas le type, qui aurait très bien pu porter une jupe, et écarta les mains) Pas d'offense.
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Jeu 26 Sep - 20:43
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Mallou et Bobo



Il restait guilleret, le Mallory, peut-être même un peu trop pour sa propre santé, mais voir une nouvelle tête le distrayait quelque peu de son coup de barre passager. Non, vraiment, penser à cette découverte au fin fond d’une grotte lui envoyait de mauvais frissons dans l’échine en permanence, et pour un homme comme lui, à la mémoire prodigieuse, c’était un véritable enfer. Le rire de l’inconnu lui fit arquer un sourcil élégant, surpris mais marqueur distinctif du fait que cela l’amusait, si le sourire immense qu’il arborait n’était pas suffisant. Il se balançait sur ses talons avec toute l’innocence du monde, mains dans les poches, les yeux brillants, roses de part les lentilles qui complétaient son attirail d’imbécile illuminé.

-Merde, changer de ville et se retrouver harcelé malgré tout ? Vraiment pas de bol, ça, mais parfois il suffit juste de leur expliquer pour qu’elles comprennent. Parfois non, il est vrai, mais soit, ça a son charme, j’imagine,
babilla-t-il de nouveau, rebondissant avec aisance sur le sujet, et il ne put que noter ce regard appuyé qu’il attirait.

Il ne s’en offusqua pas. Il en avait l’habitude. Il était même le premier à en jouer et en rire. Intenable, il gratifia l’étranger d’une mine qui, interrogative, avait cette arrogance douce de paon qui dominait la cour, quoi que puissent en dire les autres. Mais il se fendit d’un nouveau sourire, parce que c’était dans sa nature, et que ces yeux là n’étaient pas hostiles, ou n’en avaient pas l’air. Il n’irait pas jusqu’à faire pleinement confiance à un gars pareil, surgi de nul part, mais le constat était le suivant : il n’était sûrement pas venu l’aborder pour l’embrouiller. Nouveau en ville, ce n’était pas surprenant, avec ce qu’il racontait depuis le départ, et Mallory le gratifia d’un haussement d’épaules du plus bel effet. Il coinça sa langue entre ses dents, un instant, ravalant une blague sur la supposée vieillesse du brun, donna à sa mimique une lueur enfantine.

-Okay, mon gars, je ne vais pas me faire prier. Mais après tout, si je t’avais tutoyé tout de suite, tu aurais bien pu prendre ça pour une offense personnelle, qu’est-ce que j’en sais. Y’a des gens un peu tendus dans le coin, tu vois ? Bien sûr que tu vois, il doit y en avoir partout.


Ils n’étaient pas rendus, à deux bavards, condamnés à piailler comme des étourneaux, mais le plus coloré des deux y trouvait son compte. Il avait l’air bien perdu, ce gars, déphasé, ce qui n’était pas étonnant à en juger ce qu’il avait dû prendre, boire, qu’en savait-il. Mallory continua d’avancer, sans se presser, en constatant qu’il avait l’attention de l’énergumène. Du Russe ? D’accord. Du Russe. A la mention du « type chelou », il lâcha un rire spontané, impossible à réprimer, rire qui se prolongea avec une aisance terrible lorsque la fin de la phrase, accompagné du geste d’abandon de Boris parvint à lui.

-Merde, un type chelou, je dois m’enfuir ?
S’exclama-t-il sans retenue, les yeux brillants tandis qu’il pivotait dans un rayon, tout en aisance alors qu’il avait dû, pour porter des talons pareils, se briser les chevilles au moins cent fois : Je n’avais plus de jupes, sache que j’en suis savamment déçu, mais que je survivrai sans doute à cet outrage. Détends-toi, je n’ai encore mordu personne. Je crois. Du moins pas volontairement, j’imagine.

Et il était reparti, encore, bavard comme une pie, avec des gestes, tout son corps qui bougeait comme un instrument bien huilé. Il fut frappé d’un constat, soudain, tourna les yeux vers l’inconnu.

-Mallory, au fait. Pour ce que ça vaut. Mais autant que je ne pense pas à toi comme étant « l’homme au papier toilette » pour le restant de mes jours, non ?


©Vuo


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Ven 27 Sep - 13:32
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Expliquer ? Qu'est-ce qu'on pouvait bien expliquer à Clara ? Elle était stupide comme ses pieds, et encore c'était un affront pour eux. Ils avaient couché ensemble pendant un ou deux mois, pas plus, et elle croyait qu'ils étaient entichés à vie.

- Ouais, je sais pas. Elle doit certainement croire qu'on est marié. Dommage pour elle, j'ai déjà la bague au doigt, dit-il en regardant ses mains.

Pas de trace de bague. Il ne la portait pas. Trop voyant, trop coûteux, et puis il n'avait pas forcément envie de penser à Astrid en permanence. Il devrait penser à divorcer, lui. Mais il était trop occupé avec sa nouvelle vie. Ou ses nouvelles vies, toujours des villes différentes, toujours des babillages intempestifs, des fêtes, des voyages. Pas facile de rester casé avec une vie de ce genre. Quand aux gens tendus, ça Boris connaissait. Il en était amusé parfois, mais la plupart du temps il trouvait ça ennuyeux. Est-ce que l'ukrainien avait l'air d'un type tendu ? Il avait surtout l'air copieusement défoncé, ce n'était pas le signe distinctif des gens stressés. Boris écarta les bras, sérieux comme un Pape. Il parlait un peu fort, sans se soucier des autres clients, et un jeune couple se retourna au son de sa voix, l'air vaguement scandalisé.

- Pas d'offense, non ! Jamais ! T'en fais pas. T'étais offensé que je te tutoie direct ? demanda-t-il avec un sourire un peu carnassier, un sourcil relevé.

Le brun joignit automatiquement l'inconnu dans son rire, naturellement, sans y réfléchir. Ils étaient à présent à deux pas du papier toilette mais lui tournaient résolument le dos, trop absorbés dans leur conversation. Les iris colorés de cet étrange personnel étaient perturbants, mais Boris a observé, et presque aussitôt oublié. Il n'était pas du genre à se scandaliser d'un détail aussi futile. Si le mec aimait mettre des lentilles roses, qu'il mette toutes les lentilles roses qu'il veut. Boris n'aimerait pas qu'on juge son look de semi-punk négligé alors il n'allait pas se mettre à juger les autres.

- Du genre des kilts ? Ou juste des jupes, genre jupe jupe ? (Il contempla un instant un point dans le vide et se racla la gorge, comme s'il essayait de se souvenir de quelque chose, alors qu'il badait juste) En tout cas n'essaie pas de me mordre, dit-il en montrant les dents. Ou alors je vais mordre en retour et je te préviens : j'ai pas mes vaccins à jour. Boris, l'homme au papier toilette. Enchanté de te connaitre.

Mallory, drôle de nom, mais les américains sont les spécialistes pour les prénoms tirés par les cheveux.
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Ven 1 Nov - 16:49
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Mallou et Bobo


Une légère surprise passa sur le visage du gai luron à la mention d’un mariage, et il battit des cils, tandis que son regard s’abaissait machinalement sur la main de cet inconnu. Rien. Pas d’alliance. Soit, il n’avait pas à se mêler des affaires des autres, de toute manière. Néanmoins, il était toujours surpris, par tout, et tout le monde, tous les gens qui avaient son âge ou presque et possédaient déjà une vie stable, ou l’avaient déjà eu. Ou essayé. Peut-être était-il simplement trop immature pour se caser ? Volage, et trop fêtard, il avait du mal à se projeter dans un futur où il aurait non seulement une unique personne dans sa vie, mais éventuellement des enfants en prime. C’était effrayant. Il n’était pas prêt pour ça, et avait le sentiment qu’il ne le serait jamais. Aussi, Mallory se contenta-t-il de sourire, hausser les épaules avec une mine penaude, incertain de la réaction à avoir. L’autre était déjà reparti sur autre chose, ce qui l’allégea d’un poids et lui soutira un sourire plus franc, toujours aussi lumineux.

-Nah, je préfère même qu’on me tutoie. Mais tu sais, les conventions sociales, tout ça…
Il chassa le sujet d’un geste de main indifférent, amusé, observa son camarade avec intérêt alors que le papier toilette se faisait largement oublier : Jupes genre jupe jupe, pourquoi pas après tout. C’est étonnement confortable, je te jure.

Il eut un rire, de nouveau, avisant la mimique de l’étrange personnage qu’était ce fameux Boris, et il tira la langue à la manière d’un quelconque gamin turbulent, tandis qu’il se balançait sur ses talons avec une aisance à en faire pleurer des habituées. Nul doute qu’il avait été le genre de gosse à voler ceux de sa mère, à l’époque. Il fallait bien commencer quelque part. Et puis merde, ça affinait sa silhouette, il adorait ça, l’animal.

-Boris, okay. Sympathique. Si t’es pas vacciné contre la rage et tout le bazar, t’amuses pas à courir dans les bois mon vieux, les ratons laveur c’est sacrément agressif. Sûrement plus que toi, même.


Avec ces bêtises, il avait totalement mis de côté les courses qu’il était supposé faire, et plus encore, il se sentait soulagé. Cet énergumène imprévu avait eu le mérite de le tirer de ses pensées pour le moins négatives et pessimistes, et il lui avait rendu le sourire ne serait-ce que pour une poignée de minutes. C’était l’essentiel. Vraiment l’essentiel. Pas besoin de plus pour considérer cette apparition comme un semblant de rayon de soleil dans la journée.

-Eh. Du coup, tu ne connais pas vraiment cette ville, pas vrai ? T’auras bien besoin d’un guide. C’est petit, pas bien fascinant, mais ma foi…
(Sourire malicieux de son côté, c’était une excuse comme une autre pour trouver une raison de se faire un nouvel ami, il l’espérait) Je connais tous les coins sympas, ici.


©Vuo

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Ven 8 Nov - 17:13
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Des jupes ? Après tout, pourquoi pas. Boris avait déjà porté les jupes de Kotku, de toute manière. Même pas d’une façon ironique, tout comme il avait porté du vernis noir sur les ongles pendant des semaines. Et il n’avait pas rencontré beaucoup d’écossais dans sa vie.

- Sympa, dit-il en haussant les sourcils, un petit sourire sur les lèvres. Le vouvoiement me perturbe, à moi. Enfin, tout un tas de trucs me perturbent.

Mallory lui rappelait les gosses trans qu’il connaissait à Vegas au lycée et qu’il recroisait parfois sur le strip : des jeunes androgynes, talons et jupes, maquillage, perruques colorées. Dix-sept ans, et déjà ils s’intéressaient aux milieux fous de la drag, les paillettes et la musique, les lumières. Boris les aimait bien, et ils lui achetaient toujours tout un tas de drogue au cours de leurs soirées agitées. Non pas que Mallory ait l’air d’un toxico, juste un mec qui savait s’amuser, pour sûr. Et très, très souriant. Le polonais dut faire un effort pour se souvenir ce qu’était un raton laveur et se mit à rire.

- Ouais, les ratons laveur. Mais je suis sûr qu’on peut y trouver des champis.

Il parlait sans réfléchir, le regard dans le vague, puis, comme s’il se souvenait soudain ce qu’il était venu faire là, il se retourna et attrapa un pack de papier toilette derrière lui. Le calant sous son bras, il eut un sourire diffus, la tête légèrement inclinée, le regard farouche. Si on pouvait lui faire la visite de la ville, il ne disait pas non.

- Ce serait sympa. Je connais pas le coin, mais j’aime bien la ville. J’ai surtout vu l’intérieur de mon appartement pour le moment. Et la fac.

C’était presque vrai. Il y était passé quelques fois en coup de vent mais n’avait assisté à aucun cours pour l’instant.


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